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Donc le secret médical est la base de la relation :
- pas de soins sans confidences
- pas de confidences sans confiance
- pas de confiance sans secret
II. La rencontre médecin-malade
Balint
« Ce n’est pas uniquement la fiole du médicament ou la boite de cachets qui importent mais la manière dont le médecin les prescrit à son
malade ; en fait ce qui compte c’est l’ensemble de l’atmosphère dans laquelle le médicament est donné et pris. »
Ici, on a la notion de placebo : c’est avant tout la façon dont on prescrit le placebo qui compte. La façon dont le médecin va faire une
prescription va changer l’observance du patient (effet placebo).
Le contexte idéal
Lorsque le malade consulte (urgence ou non), le médecin et le personnel soignant :
- considèrent le malade et ses symptômes
- aménagent une relation adaptée pour établir un diagnostic : on accueille le malade et ses plaintes dans son ensemble
- informent le patient, et avec son accord, la famille
- mettent en œuvre les soins ou assurent le suivi
A. Statut du médecin
Il est reconnu pour ses diplômes et doit s’astreindre à une obligation de formation continue.
Il doit savoir utiliser les connaissances et les ressources actuelles : il a une obligation de moyens et non de réussite → on ne peut pas soigner
tout le monde mais on doit au regard de la loi mettre tous les moyens actuels à notre disposition en œuvre.
Informer les patients sur le diagnostic, sur la nature des troubles, leurs évolutions habituelles, les possibilités thérapeutiques en précisant les
effets secondaires même les plus redoutables. En pratique, on ne peut pas tout dire, mais on doit pas sciemment cacher les risques : le patient
doit avoir un maximum d’information l’aidant à participer à sa prise en charge.
Il a choisi se profession, il a des motivations individuelles :
- désir de voir, comprendre, savoir, toucher, pouvoir
- soulager, se rendre utile, réparer, gagner de l’argent
Attentes de la société :
- savoir technique, altruisme, universalité du pouvoir, désintéressement, neutralité affective, morale, juridique voire politique et
religieuse
B. La maladie
Santé (définition OMS) : état de bien être physique, psychique et social. La maladie est souvent vécue comme une rupture. Le médecin doit
assurer la santé de son patient, par conséquent il doit, d’après l’OMS, prendre en compte le patient dans sa globalité.
La maladie signe la vulnérabilité du corps (le patient prend en compte le fait qu’il soit mortel), elle crée un état de faiblesse marquée par la
souffrance et la réduction des capacités physiques et peut entraîner un état de dépendance voire un état de régression.
Le médecin doit explorer deux maladies :
- la maladie objective de la médecine : savoir scientifique (tension, chiffres … ) et examens approfondis
- la maladie subjective du patient : représentation de la maladie, éprouvé corporel, douleur, imagination du patient… s’ajoute le
retentissement familial et social
La maladie est vécue comme une source de souffrance.
Mais elle peut être à l’origine de :
- bénéfice primaire : la maladie survient en réponse à une tension interne, à une difficulté, à une souffrance narcissique. Elle donne
une solution, elle apaise et soulage. Ces bénéfices sont à rechercher dans le déclenchement de la maladie
- bénéfice secondaire : la pathologie peut entraîner un arrêt de travail (bénéfice conscient) ou inconscient/ évitement de relations
familiales tendues, fuite dans l’imaginaire. Ils peuvent expliquer le maintient de la maladie. Ces patients sont alors regardés
différemment : compassion/moins d’isolement/moins d’anonymat…
Ils ne sont pas prêts à guérir car ils risquent de perdre cette nouvelle vision d’eux-mêmes par leur entourage → il faut alors penser à la façon
dont le patient traverse l’expérience, le soutenir.
Il faut regarder comment le patient supporte cet état de santé altéré.