semaines de traitement anticoagulant efficace, arrêt des digitaliques > 1 semaine, et
vérification de la kaliémie.
6.3. Traitement de la FA paroxystique : L'objectif est le retour en
rythme sinusal
• FA paroxystique bien tolérée : Digoxine 1 cp / j ± Cordarone 4 - 6 c/j + traitement
anti-coagulant (Héparine 500 UI/kg/j selon TCA ou AVK tel le Sintrom R 1 cp/j selon
INR)
• FA paroxystique mal tolérée : Cédilanide 1/2 à 1 ampoule IV x 3 / j + Cordarone 4-
6 cp / j + Héparine 500 UI/kg/j selon TCA. En cas de très médiocre tolérance
hémodynamique (du fait du terrain ou de la cause) défibrillation en urgence par choc
électrique externe
• Le traitement de fond après retour en rythme sinusal vise à prévenir les récidives.
Il est discuté du fait du risque arythmogène ventriculaire et de l'effet inotrope négatif
de la quasi-totalité des antiarrythmiques. En général :
o pas de traitement après un premier épisode sauf contexte particulier (RM...).
o Dans certains cas, après > 2 rechutes :
quinidiniques (Sérécor®, Longacor®), disopyramide (Rythmodan®),
ou antirarythmique de classe Ic (Frécaine®, Cipralan®, Rythmol®), ±
associé à un inhibiteur calcique bradycardisant ou à la digoxine (1/2 à 1
c/j).
La Cordarone® au long cours, par sa forte teneur en iode, peut
entraîner des dysthyroïdies et provoque parfois des fibroses
pulmonaires. Elle doit être utilisé en seconde intention.
6.4. Traitement de la FA permanente
• On se contentera de ralentir la cadence ventriculaire sans chercher à régulariser le
flutter quand le trouble rythmique est ancien (plus d'un an), lorsque le coeur est
volumineux, l'oreillette gauche distendue au-delà de 50 mm de diamètre, en cas
d'échec du choc électrique ou de récidive à court terme chez le sujet âgé ou porteur de
maladies associées importantes. C'est l'indication d'un traitement de fond par la
Digitaline ou la Digoxine per os (1/2 à 1 cp/j).
• La régularisation par choc électrique sera prescrite dans les autres cas, après s'être
assuré que la kaliémie est normale, qu'il n'y a pas d'imprégnation digitalique
importante et sous couvert d'une perfusion d'héparine. Son succès est pratiquement
constant. Une alternative au choc électrique est la stimulation électrique auriculaire
(endocavitaire ou oesophagienne), dont le pourcentage de succès est moindre (75%).
• La prescription d'une dose de charge d'amiodarone et de digitale peut rétablir le
rythme sinusal, mais souvent n'aboutit qu'à transformer le flutter en fibrillation
auriculaire.
• Un traitement d'entretien peut être prescrit après régularisation m ais doit être discuté
cas par cas.
• Le cas échéant traitement étiologique d'une cardiopathie ou d'une hyperthyroïdie.
• Dans les formes récidivantes, rebelles au traitement médical et mal supportées, une
ablation par radiofréquence du circuit de réentrée peut être proposée.