Stress - USAMV Cluj

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STRESS ET MÉCANISMES
IMPLIQUÉS DANS
L’ADAPTATION ET LA MALADIE
Cours 6 |
2016-2017
LE CONCEPT D’HOMEOSTASIE
Homéostasie - la capacité d'un organisme à
maintenir ses constantes interne dans les paramètres
normales, indépendamment des changement qui
affectent l'environnement interne ou externe.
Les systèmes de contrôle de l'homéostasie:
- inclus des structures qui appartiennent au
système nerveux végétatif sympathique ou au
système endocrine, qui agissent:
- soit au niveau des organes, soit
- au niveau de l'ensemble du corps pour
un contrôle intégral des relations parmi les organes.
- il fonctionne sur le principe du mécanisme
de contrôle de type feed-back négatif, ainsi
qu’une mesure est en permanence comparée à une
valeur standard et modifiée conformément à celle-ci.
ALLOSTASIS/HETEROSTASIS
Allostasis is the process of achieving the
stability, or the homeostasis, through the
physiological or the behavioral changes.
This can be carried out by means of:
- alteration in HPA axis hormones,
- the autonomic nervous system,
- cytokines (IL-6, TNF),
- a number of other systems,
and is generally adaptive in the short term
(McEwen & Wingfield 2003).
LE CONCEPT DE STRESS
Le concept du stress a été développé par Hans
Selye - connu comme le père du concept de stress.
Au début des années 1930, Selye a décrit:
- deux syndromes de stress d’adaptation:
locale et générale
- et une triade de symptômes:
- l'hypertrophie des glandes corticosurrénales,
- l’atrophie du thymus et des tissues lymphoïdes,
- des ulcérations et saignement gastroduodénal.
associés au Syndrome Général d‘Adaptation au
Stress, qui ont été induites par des taux élevés de
cortisol, caractéristiques aux différents types de stress
chronique chez les animaux de laboratoire.
WALTER CANNON
(1871 – 1945)
HANS SELYE
(1907 — 1982)
Walter Cannon – Homeostasis - the coordinated physiological
processes which maintain most of the steady states in organism;
Hans Selye décrit le phénomène du Stress comme une réponse
défensive d'alarme émanant d'un organisme menacé.
Le syndrome LOCALE d’adaptation au Stress
(SLA)
 Caractéristiques:
- a lieu à court terme;
- est limité strictement au site d'action de
l'agent stressant;
- est une réaction locale de défense qui se
manifeste par une réponse inflammatoire aiguë
caractérisée par les 5 signes classiques:
- la rougeur (rubor),
- la chaleur (calor),
- le gonflement (tumor),
- la douleur (dolor),
- impotence fonctionnelle (functio laesa).
Le syndrome GENERAL d'adaptation au Stress
(SGA)
Caractéristiques:
- a lieu à long terme
- implique l'ensemble de l’organisme par
l'activation du système nerveux sympathique (SNVS) et
de l‘Axe Hypothalamus-Hypophyse-Surrénalienne.
SGA comprend 3 stades ou étapes:
- d’alarme,
- de résistance,
-d’épuisement (n'est pas obligatoire)
- il assure la restauration de l'homéostasie (le stade
de résistance) ou il détermine son altération progressive,
avec l’apparition de la Maladie ou la Mort ( épuisement)
1. L’ÉTAPE D'ALARME
 Manifestations cliniques et paracliniques :
- commence à l'action du facteur stressant qui
active l’Axe SNVS et l’Axe HHS;
- les changements induits par l’augmentation du
taux plasmatique des catécholamines (adrénaline et
noradrénaline) et cortisol sont responsables de la
réaction de lutte ou fuite (Fight or Flight Reaction);
- la résistance d’organisme à l'action du facteur
stressant ou pathogenèse est de plus en plus faible;
- les modifications de l'homéostasie induites par le
facteur stressant ont la tendance de dépasser les limites
normales – résultant une vulnérabilité chez pathogènes
2. L’ÉTAPE DE RESISTANCE
 Manifestations cliniques et paracliniques :
- le retour à la normale de l'activité du SNVS et de
l'axe Hypothalamus-Hypophyse-Surrénalienne;
- le retour à la normale du taux plasmatique des
catécholamines et cortisol;
- la disparition de la réaction de lutte ou fuite;
- la résistance de l’organisme à l'action du facteur
stressant est de plus en plus élevée;
- l’organisme a choisi les plus efficaces et
économiques moyens pour s'adapter au stress;
- l’organisme rétablir l'homéostasie, mais par la
mobilisation des ressources énergétiques de tout le corp.
Le cerveau stimule l’hypothalamus qui lui-même
stimule l’hypophyse qui sécrète l’ACTH (hormone
corticotrope) qui active la sécrétion de glucorticoïdes
par les corticosurrénales notamment le Cortisol.
Le cortisol circulant va entre autres actions en
périphérie, recruter par la lipolyse et surtout la
glycogénolyse toutes les sources d’énergies (glucides,
graisses) nécessaires aux efforts musculaires à fournir.
3. L’ÉTAPE D’EPUISEMENT
 Manifestations cliniques et paracliniques :
- l’augmentation de la sécrétion du cortisol;
- les événements induits par le cortisol:
- l'hypertrophie des glandes
corticosurrénales,
- l’atrophie du thymus,
- ulcérations et saignement gastroduodénal
- la résistance au facteur stressant est effondrée
- les ressources d'énergie de tout le corps sont
épuisées et apparaissent les signes de la réaction d’
usure (Wear and Tear ) en conduisant à l'apparition de la
maladie ou même à la mort
LA REPONSE DE L’ORGANISME
ANIMAL AUX FACTEURS DE STRESS
 Réaction générale non spécifique de
l'organisme est provoquée par l'activation
des systèmes de contrôle de
l'homéostasie à la suite de l'action des
facteurs de nature variée:
- physiques,
- chimiques,
- biologiques,
- psychologiques,
qui affecte l‘Homéostasie.
LES FACTEURS DE STRESS
Sont les facteurs environnementaux ou des événements
responsables d'initiation de la réponse au Stress .
 Les types de STRESS:
- par l’origine des facteurs de stress: on parle d’un
stress endogène et un stress exogène;
- par la nature des facteurs de stress: on parle du
stress somatique (induit par des agents physique,
chimique, biologique) et du stress psycho-social;
- par la durée: un stress aiguë, chronique
intermittente et chronique soutenue/cumulative;
- par les conséquences sur le corps: Eu-stress
(positives) et le Dé-stress (conséquences négatives).
LE REPONSE SYSTEMIQUE AU STRESS
 Les facteurs qui déterminent la nature de la
réponse au stress sont:
- les propriétés des facteurs de stress;
- le niveau d’adaptabilité du sujet au stress.
- le stress facile/moyen, à court terme, en
situations contrôlables, a des effets bénéfiques sur le
corps et est appelé l’eu -stress;
- le stress intense, prolongé, pendant des
situations incontrôlables est nuisible pour l'organisme et
est appelé le dé-stress;
La réponse systémique au stress comporte deux
components majeurs:
- neuroendocrinien,
- et immunologiques.
LA RÉPONSE NEUROENDOCRINE AU STRESS
Est initiée/coordonnée par l'hypothalamus qui :
- intègre les afférences du cortex, du système
limbique et du RAAS:
- système réticulé ascendant activateur;
- active le SNVS via le système locus cæruleum
-norépinephrine (LC-NE);
- active l’axe HHS par la libération de CRH
(Corticotropin-Releasing Hormone ou Corticoliberine)
MODULÉE PAR LE CORTEX CÉRÉBRAL,
LE SYSTÈME LIMBIQUE ET LE SYSTÈME
RÉTICULÉ ASCENDANT ACTIVATEUR (RAAS)
- le cortex cérébral augmente la vigilance
et concentre l'attention sur la base des afférences
reçues du thalamus et du RAAS;
- le système limbiques imprime le contenue
émotionnel de la réponse au stress (ex. la peur, la
colère, l'exaltation, la dépression etc)
- RAAS induit l’état d’alerte corticale
(vigilance et l'excitation), augmentation de l'activité
du SNVS et du tonus musculaire.
Le réponse au stress est médiée par les
effets périphériques des catécholamines
(Adrénaline/Noradrénaline) et du Cortisol.
SYSTÈME LOCUS CÆRULEUM NOREPINEPHRINE (SYSTÈME LC-NE)
- Locus caeruleum (LC) est situé au
niveau du tronc cérébral et est composé d'une
population dense de neurones noradrénergiques;
- Représente le siège central d'intégration
de la réponse du SNVS à des stimulus (réaction
lutte ou fuite) basés sur les afférences reçues de
l'hypothalamus, le système limbique et le cortex;
- LC établit des connexions activatrices
réciproque avec l'hypothalamus, à savoir que
CRH a prévu la libération de NE, et NE stimule la
libération de CRH (cortico-liberine).
Réglage neuroendocrine de la réponse au Stress.
L'ACTIVATION DE L'AXE HYPOTHALAMUSHYPOPHYSE - SURRÉNALIEN (HHS)
Mécanisme : libération de CRH (cortico -liberine ) dans l'hypothalam us
en état d'alarme et peut-être, de l'effondrement de la SGA
Les effets de la CRH : 1) l’augmentation de la libération de l'ACTH
de l'adéno-hypophyse ; 2) l’augmentation du mécanisme sympatho adrénergique, en stimulant l'activité des neurones du LC.
Les effets d’ACTH : 1) l’augmentation de la libération du cortisol de
la glande corticosurrénale (CSR) dans l'état d'alerte du SGA; 2)
l’hypertrophie CSR dans le stade d'épuisement du SGA.
Les effets de la CORTISOL :
- l'hypergly cémie dans le stade d'alarme du SGA par : la
stimulation de la néo -glycogenèse hépatique à partir des précurseurs
générées par le catabolis me des lipides et des protéines tissulaires (à
l'exception des protéines hépatique), une diminution de la glycolyse
et l'inhibition des effets de l'insuline dans les cellules musculaires;
- la dépressi on de l'immunité dans le stade d'épuisement
du SGA par : l’atrophie du thymus et des structures lymphoïdes
(inhibition de la fonction des lymphocytes et des éosinophiles) et de
la réponse inflammatoire (inhibition de la fonction des neutrophiles).
LA RÉACTION CATÉCHOLAMINIQUE AU STRESS
Les effets des catécholamines associées à l'état d'alarme:
- l’augmentation du débit cardiaque par un ef fet
chronotrope et inotrope positif;
- l’augmentation de la pression artérielle par la réaction de
vasoconstriction systémique et la libération du sang par un
déstockage (ex. de la rate et du foie );
- redistribution du sang par la vasodilatation dans les
organes actifs (ex. le cœur, le cerveau, le muscle squelettique );
- diminution de la sécrétion et la motricité digestive;
- la croissance de la glycémie par l’augmentation de la
glycogénolyse hépatique et diminution d'absorption du glucose
dans les tissus insulino-dépendent (muscles strié, tissu adipeux);
- l’augmentation de la sécrétion d'adrénaline de la qui
renforce et prolonge les ef fets de l'activation SNVS (mécanisme
sympathique-adrénergique), et la réaction de type lutte ou fuite.
LES HORMONES DE STRESS
Hormone dont la sécrétion est influencée par le stress et qui
module l'adaptation de l’organisme au stress
- Adrénaline : la réaction lutte ou fuite du stade d'alarme.
- Cor tisol : la réaction d'usure au cour s du stade d’épuisement;
- Système rénine-angiotensine-aldostérone (RAA) est activé par
SNVS - potentialise les ef fets d’activation sympatho-adrénergique par:
i) le mécanisme périphérique d’augmentation de la
résistance périphérique, la rétention rénale du Sodium et de l’Eau ;
ii) le mécanisme central de stimulation d'hypothalamus
(augmentation de la libération de la CRH), de la retro -hypophyse
(augmentation de la libération d'ADH) et du système LC -NE
(augmentation de la libération de la norépinephrine)
- L’ADH (vasopressine) - est augmenté en par ticulier dans les
formes de stress associé à une hypotension et une per te de liquide,
potentialise l'ef fet stimulateur de la CRH sur la sécrétion d'ACTH .
LES HORMONES DE STRESS
Le STH: le niveau plasmatique augmente avec le niveau
du cortisol pendant le stress causé par:
- les efforts physique intense;
- une peur extrême.
La prolactine : augmentent seulement en présence:
- des facteurs physiques du stress (stress chirurgical);
- u psychique plus fort que ce qui est nécessaire pour
stimuler la sécrétion des catécholamines et du cortisol.
- contrairement à la STH, les niveaux de prolactine
n'ont pas augmenté significative pendant l'effort physique.
Les hormones thyroïdiennes : diminue en raison de
l'effet inhibiteur du cortisol sur la libération de la TSH.
LES HORMONES DE STRESS
Les œstrogènes: la concentration plasmatiques ne
change pas de manière significative dans l'état d'alerte
et de résistance (stress doux), ayant une atténuation du
HHS axe d’activation;
- l’état d'épuisement (stress sévère) diminue les
taux plasmatiques et cause l’anovulation.
Le testostérone: diminue dans le plasma à l'état
d'alarme et la résistance, peut être associée à la
diminution de l'effet inhibiteur de l'axe HHS (réponse
plus intense dans le stade d'alarme et faible dans le
stade de la résistance chez M par rapport aux F;
- les concentrations plasmatiques diminuent
considérablement dans la phase d'épuisement,
provoquant une diminution de la spermatogenèse.
LES NEUROPEPTIDES DE STRESS
Les endorphines | sont des neuropeptides responsable
de l'auto-analgésie associée à la réponse au stress, en
augmentant le seuil de la douleur, ayant des effets sédatifs;
- sont liées au stress induit par l'effort physique, dans lequel
les cellules immunocom pétentes, en particulier les lymphocytes ,
produisent des endorphines pour diminuer la douleur dans la réponse
inflammatoire locale (muscle) déclenché par l'effort physique intense.
Autres neuropeptides - sont représentés par:
- le neuropeptide Y (NPY),
- la substance P,
- le peptide relié au calcitonine ( Calcitonin Gene-Related
Peptide, CGRP),
- la somatostatine,
- le peptide intestinal ( Vasoactive Intestinal Peptide -VIP)
modulent la fonction des cellules immunocompétentes
dans la réponse immunitaire à un stress
LA RÉPONSE IMMUNITAIRE AU STRESS
Entre la réponse neuroendocrine au stress et la
réponse immunitaire existe une relation réciproque
dans laquelle la réponse neuroendocrine module la
réponse immunitaire et vice versa.
- la réponse immunitaire locale au stress
pourrait être soit une inhibition (effet anti-inflammatoire)
dans un stress modéré (eu-stress) soit une stimulation
(effet proinflammatoire) à un stress prolongé (dé-stress)
- la réponse immunitaire systémique au stress
pourrait être aussi:
- soit une inhibition (anti-inflammatoire,
antiallergique) à un stress modéré (eu -stress);
- soit une stimulation (pro-inflammatoires,
allergiques, auto-immune, cancérigène) dans un stress
prolongé (dé-stress).
LES MÉCANISMES IMPLIQUES:
1) Le mécanisme HORMONAL : les lymphocytes
sécrètent des cytokines pro inflammatoires (IL-1,6, TNFα)
qui activent l’axe HHS et expriment des récepteurs pour
le cortisol et l'adrénaline qui ont les effets suivants:
- la diminution de la sécrétion d'IL-12, IFN-µ,
TNFα, par les lymphocytes T auxiliaires de type 1 (Th1)
responsables de la réponse immunitaire cellulaire ou
l'immunité innée caractérisée par la cytotoxicité médiée
par lymphocytes cytotoxiques, les NK et les macrophages.
- l'augmentation de la sécrétion d'IL-4, IL-10 par
des lymphocytes T auxiliaires (Th2) responsables de la
réponse immunitaire humorale ou l'immunité adaptative
caractérisée par la production d‘ Ig. par les lymphocytes
B, l'activation des éosinophiles et des mastocytes.
2) Le Mécanisme NERVEUX
Mécanisme sympatho-adrénergiques et les
neuropeptides de stress;
- au niveau périphérique:
- ganglions lymphatiques,
- le thymus,
- la rate,
ont de nombreuses terminaisons de SNVS;
- au niveau central:
– CRH active le SNVS par des voies descendante
multi-synaptiques et par l’adrénaline circulante qui agit
en synergie avec la CRH et le cortisol pour l'inhibition
de la fonction du système immunitaire .
LE STRESS PSYCHIQUE CHRONIQUE
Les effets du stress psychique chronique
(SPC) sur la réponse immune sont l'objet d’étude
d'un domaine scientifique appelé la psycho-neuroimmunologie et une place particulière est occupée
par la psycho-neuro-immunologie du cancer.
Le stress psychique chronique est considérée comme
un facteur carcinogène endogène et en particulier
celui-ci induit de l'anxiété et de la dépression est
capable d'activer les mécanismes de la carcinogenèse en
l'absence des facteurs carcinogènes exogènes.
Le mécanisme pathogénique principal est
l'augmentation du stress oxydatif -nitrosatif :
Altération de la STRUCTURE de l'ADN par l'effet
direct d‘ERO et a l‘Azote (NO) et, indirectement, en
favorisant l'action d'autres agents carcinogènes.
Effet PRO-INFLAMMATOIRE par la stimulation de la
synthèse des cytokines pro -inflammatoires, prostaglandines;
Altération de L'IMMUNITE LOCALE ET GENERALE:
- La stimulation de l'apoptose des lymphocytes;
- Inhibition dès facteurs de croissance des
lymphocytes;
- Le déséquilibre Th1/Th2 avec la diminution de
l'immunité cellulaire médiée par Th1 (l'inhibition de la
cytotoxicité médiée par les lymphocytes T cytotoxique, les
cellules NK et par des macrophages, cytotoxicité
responsable de la défense anti -tumorale) et l'activation de
l'immunité humorale médiée par Th2.
LA CAPACITE D’ORGANISME
ANIMAL DE S'ADAPTER AU STRESS
C’est la capacité d’organisme à restaurer
son homéostasie dans le stade de résistance du
SGA et de diminuer le risque d’évolution vers le
stade de l'épuisement du SGA.
LES FACTEURS QUI DETERMINENT
LA CAPACITE D'ADAPTATION AU STRESS
- La réponse physiologique au stress ne peut pas
être expliqué par le mécanisme stimulus -réponse
classique, parce que le même type des facteurs de stress
peut avoir une variabilité:
- interindividuelle - produit en même
temps des effets différents pour des différents individus;
- intra-individuelle - le même individus
passe a travers des moments différents.
LES TROUBLES DE LA REPONSE ET DE
L'ADAPTATION DE L’ORGANISME AU STRESS
LES EFFETS DU STRESS AIGU:
- est associé à des manifestations provoquées par
une activation excessive de la SNVS et une augmentation
des catécholamines dans la réponse lutte ou fuite.
Conséquences:
- chez des sujets sains: effets positif (eu -stress) si
le facteur de stress n’est pas grave;
- chez les sujets atteints de maladies chroniques:
effets négatif (détresse) - déclenche des événements
aigus (ex: infarctus du myocarde chez les patients avec
cardiopathie ischémique) ou de décompensation de la
souffrance chronique (une augmentation marquée de la
glycémie chez les patients atteints du diabète sucré, une
décompensation de l'insuffisance cardiaque)
LES EFFETS DU STRESS CHRONIQUE
Le stress chronique est associés à des événements
négatives déterminés par l’activation excessive et
prolongée de l'axe HHS et l'augmentation des taux
d'hormones de stress dans la réaction d’usure;
Mécanismes pathogenique:
- l’altération des mécanismes du contrôle de rétroaction négative qui assurent l'adaptation au stress;
Conséquences:
- l’émergence des maladies de stress.
LE SYNDROME DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Caractéristique:
- la réponse prolongée de l'organisme, avec une
durée d'au moins 6 mois, déclenchée par un événement,
physique ou psychologique, profondément traumatisant;
Manifestations cliniques :
- des symptômes intrusives (reviviscence
persistante de l'événement traumatique par: des
souvenirs, des cauchemars, des flash backs, des
réactions émotionnelles intenses),
- des réactions d'évitement et de paralysie
émotionnelle (ex: perte d'intérêt pour les activités
normales) et l'hyperactivité neurophysiologique (ex:
sommeil agité, la colère, l'irritabilité)
MALADIES DE L’ADAPTATION
Les mécanismes mis en jeu par la
réponse de stress sont multiples, incluant:
- le système nerveux central,
- le système nerveux autonome,
- le système neuroendocrinien,
- le système immunitaire.
PATHOLOGIES INDUITE PAR LE STRESS
Pathologies somatiques:
- HT arterielle,
- Athérosclérose,
- Infarctus du myocarde (maladies cardiovasculaires),
- Constipation, colite, ulcère (troubles
gastroentériques)
- Diabète sucre de type 2 - les glucocorticoïdes
induisent une résistance à l'insuline,
- L’Obésité,
- La Mort.
Pathologies psychiques:
 indifférence, introversion, passivité, résignation,
dépression et anorexie mentale, troubles anxieux.
Trouble du comportement : irritabilité, cannibalisme.
STRESS ET LES MALADIES MÉTABOLIQUES
Le stress chronique est associé à une
augmentation de l’incidence de l’obésité
viscérale et du syndrome métabolique.
- les troubles métaboliques occasionnés par la
réponse neuroendocrinienne vont conduire à l’expression
clinique d’un certain nombre de comorbidités associant
obésité viscérale, hypertension artérielle, dyslipidémie et
dysfonction endothéliale qui sont les composants du
syndrome métabolique et font le lit de l’athérosclérose.
Le syndrome métabolique est un facteur de
risque pour le diabète de type 2, de maladies
cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux
- Le cortisol inhibe directement la sécrétion
d’insuline par le pancréas endocrine.
Le cortisol a également un effet
chronique sur le métabolisme des lipides
Un excès de cortisol active la lipoprotéine
lipase, enzyme qui permet l’hydrolyse des
triglycérides des lipoprotéines plasmatiques,
aboutissant à une accumulation de triglycérides
dans les adipocytes.
-Chez la souris, le stress chronique favorise
également l’obésité abdominale via le
neuropeptide Y (NPY), un neurotransmetteur
orexigene libéré dans les tissus adipeux.
- Le stress chronique provoque une
augmentation de la faim avec une appétence
marquée pour une nourriture riche en calories, lien
supplémentaire avec l’obésité.
Rôle du stress dans le
développement du syndrome
métabolique et des
maladies cardio -vasculaires .
Une augmentation chronique de
sécrétion de catécholamines et de
cortisol aboutit à un état de:
- résistance à l’insuline,
- une obésité viscérale,
- des niveaux élevés de
triglycérides,
- des niveaux faibles de HDLcholestérol associés à une
hypertension.
Des variantes génétiques et des
facteurs environnementaux
déterminent l’athérosclérose via une
influence sur le métabolisme du
glucose et des lipoprotéines, et aussi
sur le system cardiovasculaire.
L’hyperactivité de l’axe corticotrope et du système
sympathique en cas de stress chronique a une
action directe sur l’obésité viscérale
- Le cortisol supprime l’effet bénéfique des
hormones sexuelles et de l’hormone de croissance au
niveau viscéral et stimule la prolifération des adipocytes.
- L’obésité viscérale provoque un état
inflammatoire médié par les cytokines TNF -a et IL-6, dont
la sécrétion est proportionnelle à la masse adipeuse.
- Les cytokines pro-inflammatoires sont
associées au risque cardiovasculaire et à l’insulinorésistance et stimulent en retour l’axe corticotrope;
- on s’installe un cercle vicieux délétère.
Le système sympathique est l’autre médiateur
du stress sur le système cardio-vasculaire
Par l’adrénaline et de noradrénaline, il va agir:
- sur les vaisseaux sanguins - vasoconstriction ou
vasodilatation selon les récepteurs;
- sur le coeur - augmentation de la fréquence cardiaque,
de la pression artérielle et du débit cardiaque);
- sur le métabolisme - lipolytique et hyperglycémiant.
Les effets du stress sur le système cardiovasculaire
peuvent aussi s’expliquer par une action directe sur la
variabilité cardiaque (chute de la variabilité cardiaque) via:
- une saturation du système sympathique;
- une diminution du système parasympathique
qui aboutit à une instabilité électrique miocardiaque.
Les relations entre le stress
chronique et l’obésité
viscérale, aboutissant au
Syndrome métabolique
STRESS ET MALADIES DIGESTIVES
- Des événements stressants sont souvent
évoqués comme facteurs responsables du déclenchement
et/ou de la majoration de leurs symptômes digestifs.
- Une meilleure connaissance des mécanismes
impliqués dans la réponse au stress a permis de
mieux appréhender l’imputabilité du stress dans les
domaines essentiels de la pathologie digestive que sont:
- les troubles fonctionnels digestifs;
- les maladies inflammatoires cryptogénétiques de
l’intestin-MICI;
- maladie de Crohn;
- rectocolite hémorragique.
Les maladies inflammatoires
cryptogénétiques de l’intestin (MICI);
L’expérimentation animale a permis d’approcher les
mécanismes phisiologiques des effets moteurs
gastriques et coliques au cours d’un stress aigu.
L’étiopathogénie des MICI est multifactorielle
impliquant des facteurs immunologiques,
génétiques, infectieux ou environnementaux.
- des travaux récents - solides arguments en faveur
d’une relation entre stress et évolution des MICI.
- Le stress pourrait non seulement jouer un
rôle dans le déclenchement d’une poussée de MICI,
mais également dans l’apparition de la maladie.
Le SN autonome est très impliqué dans les
relations Stress - Inflammation digestive
Au cours d’un stress aigu se produit une activation
sympathique et une inhibition parasympathique.
SN sympathique - rôle délétère sur l’inflammation.
- le stress altérerait les fonctions immunitaires,
- augmenterait la perméabilité intestinale ,
- favoriserait les modifications du mucus.
Le stress entraîne aussi une augmentation de la
perméabilité intestinale, une augmentation de la
motilité intestinale et altère la sécrétion ionique.
L’effet sur la barrière intestinale serait un des
éléments à l’origine de poussées de MICI et ferait
intervenir le mastocyte dont le rôle est central dans la
perméabilité intestinale.
LA MALADIE ULCÉREUSES DE L’ESTOMAC
Chez la souris, il a été montré récemment
que l’infection de l’estomac par Helicobacter
pylori est potentialisée par un stress
psychologique (souris mises en présence de
congénères subissant des chocs électriques), et que
les glucocorticoïdes sont responsables de cet effect.
D’autres facteurs tels que la consommation de
médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, le
régime alimentaire et le stress pourraient contribuer au
développement d’un ulcère peptique (gastroduodénal).
Cortisol et Adrénaline – l’Ulcère peptique.
LE STRESS ET LE CANCER
- il existe des études suggérant que les
changements physiologiques associés au stress
chronique pourraient jouer un rôle dans le
déclenchement et la progression des tumeurs.
- Des études expérimentales et cliniques
montrent que le stress et l’isolation sociale
chronique contribuent à la progression de
certains cancers du sein chez la femme.
Une deregulation de l’axe HHS, en
particulier une altération de rythme circadien de
cortisol, semble liée à la mortalité par cancer.
Chez les rats de la souche Sprague-Dawley, un
bon modèle d’étude du cancer du sein
- l’amplitude de la sécrétion de corticostérone en
réponse au stress ainsi que le temps de
récupération de la réponse prédisent la vitesse de
croissance des tumeurs.
- Une autre voie de recherche s’intéressant aux
connexions possibles entre stress et cancer concerne la
réactivation de virus latents qui favoriseraient le
développement de tumeurs (exemples du virus d’Epstein
Barr et du lymphome non hodgkinien).
- ces études avancent l’hypothèse que le stress par une dérégulation du système immunitaire - pourrait
être un cofacteur dans la promotion de certaines
tumeurs, induites par des virus oncogènes.
LE STRESS ET L’IMMUNITE
ANTI NEOPLASIQUE
Le stress est également associé à une
altération de l’immunité anti-tumorale via
une réduction de l’activité des cellules Natural
Killer (NK) et des cellules T cytotoxiques,
cellules normalement impliquées dans la
destruction de cellules anormales.
Une étude récente chez la souris suggère
que des hormones thyroïdiennes pourraient
être impliquées dans la médiation des effets
du stress sur l’immunité (NK T) et le cancer.
STRESS ET MALADIES IMMUNITARIRE
 Les voies neuronales majeures , à partir desquelles le
stress peut affecter les fonctions immunitaires sont:
= l’axe néocorticosympathique;
= l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien;
= la voie tronc cérébral - nerf vague - acétylcholine
induisant la libération des médiateurs : noradrénaline,
cortisol et acétylcholine.
Ces hormones et neurotransmetteurs peuvent
moduler les processus inflammatoires dans les maladies
autoimmunes telles que
= l’arthrite rhumatoïde;
= la sclérose en plaque;
= les pathologies de la peau.
ainsi qu’affecter la réponse immunitaire lors
d’infection et influencer le développement de tumeur.
LE STRESS ET L’IMMUNOSUPPRESION
Les cellules lymphoïdes expriment des adrénorécepteurs β et une partie d’entre elles des récepteurs α.
- L’adrénaline et la noradrénaline peuvent altérer
la circulation de sous-populations de leucocytes ainsi que
la capacité fonctionnelle de cellules immuno -compétentes
incluant la production et la libération de cytokines.
Les glucocorticoïdes régulent de multiples aspects
des fonctions immunitaires avec des effets antiinflammatoires et immunosuppresseurs.
- Ces hormones régulent la réponse immunitaire
innée aux infections bactériennes et virales en
induisant un glissement de l’activité cellulaire de type TH1 vers T- H2 par inhibition de la production de cytokines
pro-inflammatoires et la stimulation de la synthèse de
protéines anti-inflammatoires.
STRESS ET LES MALADIES INFECTIEUSES
Des événements stressants, le stress perçu et les
émotions négatives prédisent une plus grande susceptibilité
aux infections rhinovirales et au virus influenza, des titres
d’anticorps plus bas et une sécrétion plus élevée d’IL-6.
Les mécanismes impliqués dans l’effet du stress sur
la résistance au virus influenza proviennent d’études chez
l’animal et proposent que les voies principales mettent en jeu
la réponse des cytokines pro -inflammatoires, comme:
- les chémokines B et les cellules NK.
- La mesure de l’immunité suite à une vaccination
contre le virus de l’influenza montre une variabilité
individuelle qui est influencée par des facteurs de stress.
- la réactivation de virus latents tels que le virus
d’Epstein-Barr, le virus de l’herpès HSV-1 ou le cytomégalovirus a été étudiée dans des conditions stressantes.
Les patients atteints de psoriasis ou de
dermatite atopique diffèrent également dans
leur réponse à un stresseur psychologique
Les facteurs de stress déclenchent ou aggravent
l’inflammation de la peau par des mécanismes
encore mal connus mais faisant intervenir l’activité:
= des mastocytes;
= des cellules Natural Killer;
= des cellules dendritiques de la peau.
Cette activité est régulée par les médiateurs
de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
(CRH, ACTH) ainsi que par les catécholamines et
la substance P.
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