DÉPARTEMENT III- SCIENCES FONCTIONNELLES Discipline PHYSIOPATHOLOGIE Spl. Tudor Vladimirescu, nr. 14 300173 Timi oara, Tel/Fax: +40 256 493085 COURS 1 PHYSIOPATHOLOGIE DE LA REPONSE DE L’ORGANISME AU STRESS Plan du cours: I. L'HOMEOSTASIE II. LE CONCEPT DE STRESS III. LA REPONSE DE L’ORGANISME AU STRESS IV. L'ADAPTABILITE DE L'ORGANISME AU STRESS V. LES TROUBLES DE REPONSE ET D'ADAPTATION D’ORGANISME AU STRESS I. L'HOMEOSTASIE Définition: l'homéostasie (en grec, homoios=même et la stase=état) représente la capacité d'un organisme à maintenir ses constantes d’environnement interne dans les paramètres normales, indépendamment des variations de l'environnement interne ou externe de l’organisme. Les systèmes de contrôle de l'homéostasie: inclus des structures qui appartiennent au système nerveux végétatif sympathique ou au système endocrine, qui agissent soit au niveau des organes pour contrôler leurs fonctions, soit au niveau de l'ensemble du corps pour un contrôle intégral des relations parmi les organes. il fonctionne sur le principe du mécanisme de contrôle de type feed-back négatif, ainsi qu’une mesure est en permanence comparée à une valeur standard et modifiée conformément à celle-ci. II. LE CONCEPT DE STRESS Le concept du stress a été développé par Hans Selye (1907-1982, connu comme le père de stress ). Au début des années 1930, Selye a décrit: deux syndromes de stress d’adaptation: locale et générale une triade de symptômes (l'hypertrophie des glandes corticosurrénales, l’atrophie du thymus et des structures lymphoïdes, des ulcérations et saignement gastroduodénal) associés au syndrome général d'adaptation au stress, qui ont été induites par des taux élevés de cortisol caractéristiques aux différents types de stress chronique chez les animaux de laboratoire. A. Le syndrome LOCALE d’adaptation au stress (SLA) Caractéristiques: a lieu à court terme est limité au site d'action de l'agent stressant 1 est une réaction locale de défense qui se manifeste par une réponse inflammatoire aiguë caractérisée par les 5 signes classiques: la rougeur (rubor), la chaleur (calor), un gonflement (tumor), la douleur (dolor) et une impotence fonctionnelle (functio laesa). B. Le syndrome GENERAL d'adaptation au stress (SGA) Caractéristiques: a lieu à long terme implique l'ensemble du corps par l'activation du système nerveux sympathique (SNVS) et de l'axe hypothalamus-hypophyse-surrénalienne (HHS, ou en Anglais, "HypothalamicPituitary-Adrenal, HPA) il comprend trois stades: alarme, résistance et épuisement (le stade d'épuisement n'est pas obligatoire) – Fig. 1 il assure la restauration de l'homéostasie (le stade de résistance) ou il détermine son altération progressive, avec l’apparition de la maladie ou même le décès (stade d'épuisement). 1) Le stade d'ALARME Caractéristiques: commence à l'action du facteur stressant qui active l’axe SNVS et l’axe HHS les changements induits par l’augmentation du taux plasmatique des catécholamines et cortisol sont responsables de la réaction de type lutte ou fuite (Anglais, fight or flight ) la résistance d’organisme à l'action du facteur stressant est faible les modifications de l'homéostasie induites par le facteur stressant ont la tendance de dépasser les limites normales 2) Le stade de RESISTANCE Caractéristiques: le retour à la normale de l'activité du SNVS et de l'axe HHS le retour à la normale du taux plasmatique des catécholamines et cortisol et la disparition de la réaction de type lutte ou fuite la résistance de l’organisme à l'action du facteur stressant est élevée l’organisme a choisi les plus efficaces et économiques moyens pour s'adapter au stress et rétablir l'homéostasie, mais par la mobilisation des ressources énergétiques de tout le corps 3) Le stade d’EPUISEMENT Caractéristiques: l’augmentation de la sécrétion du cortisol la survenance de la triade d'événements induits par le cortisol: l'hypertrophie des glandes corticosurrénales, l’atrophie du thymus, ulcérations et saignement gastroduodénal la résistance à l'action du facteur stressant est effondrée les ressources d'énergie de tout le corps sont épuisées et apparaissent les signes de la réaction d’ usure (Anglais, wear and tear ) en conduisant à l'apparition de la maladie ou même à la mort 2 Figure 1. Les stades du syndrome général d’adaptation. (Après : http://www.murielerbettisophro.com/blog/2014/02/sophrologie-thionville-gestionstress-burn-out-sournois-et-progressif/) III. LA REPONSE DE L’ORGANISME AU STRESS A. Définition: réaction générale non spécifique de l'organisme est provoquée par l'activation des systèmes de contrôle de l'homéostasie à la suite de l'action des facteurs de nature variée (physiques, chimiques, biologiques et psychologiques) qui affecte l'homéostasie B. Les facteurs de STRESS Définition: des facteurs environnementaux ou des événements responsables d'initiation de la réponse au stress Les types de STRESS: par l’origine des facteurs de stress: le stress endogène et exogène par la nature des facteurs de stress: le stress somatique (induit par des agents physique, chimique, biologique), le stress psycho-social et culturel par la durée: aiguë, chronique intermittente et chronique soutenue par les conséquences sur le corps: eu-stress (conséquences positives) et le dé-stress (conséquences négatives) C. Les types de REPONSE SYSTEMIQUE AU STRESS Les facteurs qui déterminent la nature de la réponse au stress sont : les propriétés des facteurs de stress et le niveau d’adaptabilité du sujet au stress. stress facile/moyen, à court terme, en situations contrôlables, a des effets bénéfiques sur le corps et est appelé l’eu-stress stress intense, prolongé, pendant des situations incontrôlables est nuisible pour l'organisme et est appelé le dé-stress La réponse systémique au stress comporte deux components majeurs: neuroendocrinien et immunitaire. 1. La réponse NEUROENDOCRINE AU STRESS Caractéristiques: 1. Est initiée et coordonnée par l'hypothalamus qui: 3 Intègre les afférences du cortex, du système limbique et du RAAS (réticulé ascendant activateur système) active le SNVS via le système locus cæruleum-norépinephrine (LC-NE) active l’axe HHS par la libération de CRH ("Corticotropin-Releasing Hormone" ou corticoliberine) 2. Est modulée par le cortex cérébral, le système limbique et le système réticulé ascendant activateur (RAAS) le cortex cérébral augmente la vigilance et concentre l'attention sur la base des afférences reçues du thalamus et du RAAS dans des situations stressantes le système limbiques imprime le composent émotionnel de la réponse au stress (par ex. la peur, la colère, l'exaltation) RAAS induit l’état d’alerte corticale (vigilance et l'excitation), augmentation de l'activité du SNVS et du tonus musculaire 3. Est médiée par les effets périphériques des catécholamines et du cortisol. a) Système LOCUSCÆRULEUM-NOREPINEPHRINE (système LC-NE) Les caractéristiques: LC est une zone situé au niveau du tronc cérébral et est composé d'une population dense de neurones noradrénergiques Représente le siège central d'intégration de la réponse du SNVS à des stimulus (réaction lutte ou fuite ) basés sur les afférences reçues de l'hypothalamus, le système limbique et le cortex cérébral (Fig. 2) Etablit des connexions activatrices réciproque avec l'hypothalamus, à savoir que CRH a prévu la libération de NE, et NE stimule la libération de CRH (cortico-liberine) Figure2. Réglage neuroendocrine de la réponse au stress. http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/217/Chapitre_13.html b) La réaction catécholaminique au stress Définition: tous les effets des catécholamines associées à l'état d'alarme de SGA Les effets des catécholamines: 4 l'augmentation du débit cardiaque par un effet chrono-trope et inotrope positif l’augmentation de la pression artérielle par vasoconstriction systémique et la libération du sang par un déstockage (par ex. la rate, le foie) redistribution du sang dans la vasodilatation dans les organes actifs (par ex. le cœur, le cerveau, le muscle squelettique) diminution de la sécrétion et la motricité digestive la croissance de la glycémie par l’augmentation de la glycogénolyse hépatique et diminution d'absorption du glucose dans les tissus insulino-dépendent (muscles squelettiques et tissu adipeux) l’augmentation de la sécrétion d'adrénaline de la médullosurrénale (MSR) qui renforce et prolonge les effets de l'activation SNVS (mécanisme sympathique-adrénergique), et la réaction de type lutte ou fuite c) L'activation de l'axe hypothalamus-hypophyse-surrénalien (HHS) Mécanisme: libération de CRH (cortico-liberine) dans l'hypothalamus en état d'alarme et peut-être, de l'effondrement de la SGA Les effets de la CRH: l’augmentation de la libération de l'ACTH de l'adéno-hypophyse l’augmentation du mécanisme sympatho-adrénergique, en stimulant l'activité des neurones du LC Les effets d’ACTH: l’augmentation de la libération du cortisol de la glande corticosurrénale (CSR) dans l'état d'alerte du SGA l’hypertrophie CSR dans le stade d'épuisement du SGA Les effets de la CORTISOL: l'hyperglycémie dans le stade d'alarme du SGA par: la stimulation de la néo-glycogenèse hépatique à partir des précurseurs générées par le catabolisme des lipides et des protéines tissulaires (à l'exception des protéines hépatique), une diminution de la glycolyse et l'inhibition des effets de l'insuline dans le muscle la dépression de l'immunité dans le stade d'épuisement du SGA par: l’atrophie du thymus et des structures lymphoïdes (inhibition de la fonction des lymphocytes et des éosinophiles) et de la réponse inflammatoire (inhibition de la fonction des neutrophiles) d) Les HORMONES de stress Définition: toute hormone dont la sécrétion est influencée par le stress et qui module l'adaptation de l’organisme au stress 1. Adrénaline: est responsable de la réaction lutte ou fuite du stade d'alarme du SGA 2. Cortisol: est responsable de la réaction d'usure du stade d’épuisement du SGA 3. Le système rénine-angiotensine-aldostérone (RAA): est activé par SNVS potentialise les effets d’activation sympathoadrénergique par: (i) le mécanisme périphérique d’augmentation de la résistance périphérique, la rétention rénale du sodium/eau et (ii) le mécanisme central de stimulation d'hypothalamus (augmentation de la libération de la CRH), de la retro-hypophyse (augmentation de la libération d'ADH) et du système LC-NE (augmentation de la libération de la norépinephrine) 4. L’ADH (vasopressine) le niveau plasmatique est augmenté en particulier dans les formes de stress associé à une hypotension et une perte de liquide potentialise l'effet stimulateur de la CRH sur la sécrétion d'ACTH 5 5. Le STH: le niveau plasmatique augmente avec le niveau du cortisol pendant le stress causé par des efforts physique intense et d’une peur extrême. 6. La prolactine: les concentrations plasmatiques augmentent seulement en présence des facteurs physiques du stress (par ex. le stress chirurgical) ou psychique plus fort que ce qui est nécessaire pour stimuler la sécrétion des catécholamines et du cortisol contrairement à la STH, les niveaux de prolactine n'ont pas augmenté de manière significative pendant l'effort physique 7. Les hormones thyroïdiennes: Le niveau plasmatique diminue en raison de l'effet inhibiteur du cortisol sur la libération de la TSH. 8. Les œstrogènes: les concentrations plasmatiques ne changent pas de manière significative dans l'état d'alerte et de résistance (stress doux), ayant une atténuation du HHS axe d’activation (les niveaux du cortisol induits par le stress sont significativement plus faibles chez les femmes pré ménopausées par rapport aux hommes) l’état d'épuisement (stress sévère) diminue les taux plasmatiques et cause l’anovulation et l'aménorrhée 9. Le testostérone: diminue dans le plasma à l'état d'alarme, et la résistance (stress doux), peut être associée à la diminution de l'effet inhibiteur de l'axe HHS (réponse plus intense dans le stade d'alarme et faible dans le stade de la résistance chez l’homme par rapport aux femmes) les concentrations plasmatiques diminuent considérablement dans la phase d'épuisement (stress sévère), provoquant une diminution de la spermatogenèse. e) Les neuropeptides de stress 1. Les endorphines Sont des neuropeptides responsable de l'auto-analgésie associée à la réponse au stress, en augmentant le seuil de la douleur, ayant des effets sédatifs et euphorisants sont principalement liées au stress induit par l'effort physique, dans lequel les cellules immunocompétentes, en particulier les lymphocytes, produisent des endorphines pour diminuer la douleur dans la réponse inflammatoire locale (muscle) déclenché par l'effort physique intense. 2. Autres neuropeptides sont représentés par le neuropeptide Y (NPY), la substance P, le peptide relié au gène calcitonine ("Calcitonin Gene-Related Peptide", CGRP), la somatostatine, le peptide intestinal vaso-actif ("Vasoactive Intestinal Peptide" VIP) modulent la fonction des cellules immunocompétentes dans la réponse immunitaire à un stress 2. La réponse IMMUNITAIRE AU STRESS Il convient de noter d'emblée qu’entre la réponse neuroendocrine au stress et la réponse immunitaire existe une relation réciproque dans laquelle la réponse neuroendocrine module la réponse immunitaire et vice versa (Fig. 2). Les caractéristiques: la réponse immunitaire locale au stress pourrait être soit une inhibition (effet antiinflammatoire) dans le stress modéré (eu-stress) soit une stimulation (effet proinflammatoire) à un stress prolongé (dé-stress) la réponse immunitaire systémique au stress pourrait être aussi soit une inhibition (anti-inflammatoire, antiallergique) à un stress modéré (eu-stress) soit une stimulation 6 (pro-inflammatoires, allergiques, auto-immune, cancérigène) dans un stress prolongé (dé-stress) Les mécanismes: 1. Le mécanisme HORMONAL les lymphocytes sécrètent des cytokines proinflammatoires (IL-1, IL-6, TNF ) qui activent l’axe HHS et au même temps expriment des récepteurs pour le cortisol et l'adrénaline qui ont les effets suivants: La diminution de la sécrétion d'IL-12, IFN- , TNF , par les lymphocytes T auxiliaires (helper) de type 1 (Th1) responsables de la réponse immunitaire cellulaire ou l'immunité innée caractérisée par la cytotoxicité médiée par lymphocytes cytotoxiques, les cellules ‘tueuses naturelles’- NK et les macrophages L'augmentation de la sécrétion d'IL-4 et IL-10 par des lymphocytes T auxiliaires de type2 (Th2) responsables de la réponse immunitaire humorale ou l'immunité adaptative caractérisée par la production d'immunoglobulines par les lymphocytes B, l'activation des éosinophiles et des mastocytes 2. Mécanisme NERVEUX– mécanisme sympatho-adrénergiques et les neuropeptides de stress au niveau périphérique - ganglions lymphatiques, le thymus et la rate ont de nombreuses terminaisons de SNVS au niveau central – CRH active le SNVS par des voies descendante multi-synaptiques et par l’adrénaline circulante qui agit en synergie avec la CRH et le cortisol pour l'inhibition de la fonction du système immunitaire. Remarque! Les effets du stress psychique chronique (SPC) sur la réponse immune sont l'objet d’étude d'un domaine appelé la psycho-neuro-immunologie et une place particulière est occupée par la psycho-neuro-immunologie du cancer. Le SPC est considérée comme un facteur carcinogène endogène et en particulier celui-ci induit de l'anxiété et de la dépression est capable d'activer les mécanismes de la carcinogenèse en l'absence des facteurs carcinogènes exogènes. Le mécanisme pathogénique principal est l'augmentation du stress oxydatif-nitrosatif qui détermine: a) L’altération de la STRUCTURE de l'ADN par l'effet direct d'espèces réactives à l'oxygène et a l'azote et, indirectement, en favorisant l'action d'autres agents carcinogènes b) Effet PRO-INFLAMMATOIRE par la stimulation de la production des cytokines proinflammatoires et des prostaglandines c) L’altération de L'IMMUNITE LOCALE ET GENERALE par : La stimulation de l'apoptose des lymphocytes Inhibition dès facteurs de croissance des lymphocytes Le déséquilibre Th1/Th2 avec la diminution de l'immunité cellulaire médiée par Th1 (l'inhibition de la cytotoxicité médiée par les lymphocytes T cytotoxique, les cellules NK et par des macrophages, cytotoxicité responsable de la défense anti-tumorale) et l'activation de l'immunité humorale médiée par Th2. IV. LA CAPACITE D’ORGANISME DE S'ADAPTER AU STRESS A. DEFINITION: la capacité d’organisme à restaurer son homéostasie dans le stade de résistance du SGA et de diminuer le risque d’évolution vers le stade de l'épuisement du SGA B. LES FACTEURS QUI DETERMINENT LA CAPACITE D'ADAPTATION AU STRESS La réponse physiologique au stress ne peut pas être expliqué par le mécanisme stimulusréponse classique, parce que le même type des facteurs de stress peut avoir une variabilité 7 interindividuelle (produit en même temps des effets différents pour des différents individus) ou intra-individuelle (la même personne à des moments différents) La capacité d'une personne à s'adapter au stress dépend d'un certain nombre de facteurs dits facteurs de conditionnement qui sont: internes (par ex., réserve physiologique et anatomique, la prédisposition génétique, l'âge, le sexe, la santé /nutrition, etc.) externes (le facteur temps, les facteurs environnementaux, l'expérience de vie, le niveau de soutien social, etc.) 1) La réserve PHYSIOLOGIQUE ET ANATOMIQUE du corps Réserve physiologique: Est la capacité des systèmes/équipements du corps d’augmenter la fonction jusqu’au niveau requis par un facteur stressant Exemple: le cœur et les poumons travaillent à un rythme plus bas au repos Le fonctionnement d’un système au-dessus du besoin de l’organisme en conditions de repos Exemple: érythrocytes transportent O 2 a un taux supérieur aux besoins du cops au repos; le foie et le tissu adipeux emmagasinent des nutriments en excès qui peuvent être mobilisés par le mécanisme neuroendocrine Réserve anatomique: L’existence d'organes en double (par ex., les reins, les poumons) dont la fonction dépasse ce que le corps en a besoin au repos (la perte d’un de ces organes peut être compensé par l’organe fonctionnel restant) L’existence d’un grand nombre de cellules dans la structure des organes pour fournir une réserve fonctionnelle (pour le foie, les signes d’insuffisance fonctionnelle se produit lorsque environ 80% de la masse cellulaire est détruite) 2) Les facteurs GENETIQUES Affecte la capacité de l'organisme à réagir correctement à l'action d’un facteur stressant, d'autant plus qu'il peut y avoir un plus grand nombre de réponses possibles un défaut génétique peut être dans certains cas une condition favorable dans l'adaptation à l'action d'un facteur de stress Exemple: le défaut génétique qui provoque une drépanocytose est un facteur génétique qui confère de la résistance à la malaria dans certaines populations 3) L'âge du sujet La capacité de l'organisme de s’adaptater au stress est minime aux âges extrêmes (chez les enfants et chez les personnes âgées) chez les enfants, l'adaptation est faible en raison de l'immaturité des systèmes d’adaptation adaptation des personnes âgées est faible en raison de déclin-fonctionnel des systèmes d'adaptation Exemple: dans le cas de la diminution de l’apport de l'eau ou une perte excessive d'eau, les enfants sont exposés aux déséquilibres hydriques en raison de la faible capacité de concentration de l'urine correspondant à la structure rénale immature. Dans des situations similaires, les personnes âgées sont soumises aux mêmes déséquilibres hydriques en raison de la faible capacité de concentration de l'urine correspondant à la diminution de la fonction rénale avec l'âge. 8 4) Le sexe du sujet les différences de la capacité d'adaptation au stress sont causées par différents effets biologiques des hormones sexuelles sur la réponse des systèmes d'adaptation au stress (SNVS et axe HHS) pour les hommes, il y a une réponse plus intense dans l’état d'alarme et réduite à l'état da résistance de la SGA, comparatif a les femmes. 5) L’état de SANTE L’état de santé physique et psychique est un déterminant majeur de la capacité d'adaptation au stress Exemples: Les patients cardiaques ont une capacité réduite pour s'adapter aux facteurs de stress qui sollicite la fonction cardiovasculaire 6) L’état de NUTRITION Il y a 50-60 des nutriments essentiels, y compris les minéraux, lipides, vitamines et acides aminés spécifiques qui sont nécessaires pour assurer l'état nutritionnel optimal face au stress L’existence d’un état nutritionnel optimal se réfléchi dans la fonction des enzymes, de réponse immune et de la capacité de guérison, des lésions causées par des facteurs stressants la malnutrition est la cause la plus fréquente de l'immunodéficience l’excès alimentaire, en particulier, l'obésité et l'abus d'alcool, prédispose le patient à une série d’infections qui peuvent affecter la réserve fonctionnelle de l’organisme 7) Troubles du SOMMEIL et le cycle de SOMMEIL/VEILLE modifie la défense immunitaire, les rythmes physiologiques de la sécrétion d'hormones et la réserve fonctionnelle et psychologique du corps le stress peut provoquer des troubles du sommeil (insomnie, la privation de sommeil) 8) Réserve PSYCHOLOGIQUE (résistance psychique) représente la réaction émotionnelle individuelle au stress et qui est strictement dépendante de la personnalité. Cela permet à un sujet de rester en bonne santé et dépend en grande partie du sentiment d'avoir le contrôle sur l'environnement, d'avoir un but dans la vie, et la capacité de conceptualiser le stress comme un défi plutôt qu'une menace. 9) Les facteurs PSYCHOSOCIAUX et CULTURELS Les sujets qui peuvent mobiliser des ressources pour soutenir fortement les relations sociales et culturelles font face au stress facilement. Ceci dit que pour les personnes à conditions et relations socioculturelles faibles ont moins de chance à s’adapter au stress. 10) Le facteur TEMPS L’adaptation a une efficacité maximale quand les changements induits par les facteurs de stress sont installés progressivement et pas tout d'un coup. Exemple: c’est possible que la perte d'un volume de plus de 1litre du sang par des matières fécales sans signes de choc circulatoire si cette perte se déroule sur plusieurs semaines. Perte soudaine du même volume du sang se manifeste par un choc circulatoire volumique. V. LES TROUBLES DE LA REPONSE ET DE L'ADAPTATION DE L’ORGANISME AU STRESS A) Les effets du STRESS AIGU 9 Caractéristique: est associé à des manifestations provoquées par une activation excessive de la SNVS et une augmentation des catécholamines dans la réponse lutte ou fuite (état d'alarme du SGA) Conséquences: chez des sujets sains: effets positif (eu-stress) si le facteur de stress n’est pas grave chez les sujets atteints de maladies chroniques: effets négatif (détresse) consistant à déclencher des événements aigus (par ex., infarctus du myocarde chez les patients atteints de cardiopathie ischémique) ou de décompensation de la souffrance chronique (une augmentation marquée de la glycémie chez les patients atteints du diabète sucré, une décompensation de l'insuffisance cardiaque) B) Le syndrome de STRESS POST-TRAUMATIQUE Caractéristique: la réponse prolongée de l'organisme, avec une durée d'au moins 6 mois, déclenchée par un événement, physique ou psychologique, profondément traumatisant pour le sujet Symptôme: des symptômes intrusives (reviviscence persistante de l'événement traumatique par : des souvenirs, des cauchemars, des flash backs, des réactions émotionnelles intenses), des réactions d'évitement et de paralysie émotionnelle (ex., perte d'intérêt pour les activités normales) et l'hyperactivité neurophysiologique (ex., sommeil agité, la colère, l'irritabilité) C) Les effets du STRESS CHRONIQUE Caractéristique: associés à des événements déterminés par l’activation excessive et prolongée de l'axe HHS et l'augmentation des taux d'hormones de stress dans la réaction d’ usure Mécanismes PATHOGENIQUE: l’altération des mécanismes du contrôle de rétro-action négative qui assurent l'adaptation au stress Conséquences: l’émergence des maladies de stress (Tableau 1) Tableau1.Les effets du stress grave/prolongés sur les appareils et les systèmes de l'organisme. APPAREIL CARDIOVASCULAIRE APPAREIL RESPIRATOIRE Arythmies Hyper ventilation Hypertension artérielle Asthme bronchique Accident vasculaire cérébral Maladie coronarienne APPAREILDIGESTIF SYSTEME IMMUNITAIRE Gastrite Immunodéficience Nausée et vomissent Immunosuppressive Syndrome du côlon irritable Maladies auto-immunes Diarrhée Colite ulcérative APPAREIL GENITO-URINAIRE SYSTEME ENDOCRINE Syndrome vésical irritable Hyperglycémie Impotence Diabète sucré Trouble du cycle menstruel TEGUMENTS SYSTEME MUSCULO-SQUELETTIQUE Eczémas Céphalée (contraction muscle du cou) Psoriasis Maux de dos (contraction muscle du dos) Névrodermites Arthrite rhumatoïde Acné Maladies inflammatoire du tissu conjonctif Alopécie SYSTEM NERVEUX: anxiété, dépression, fatigue, insomnie, troubles du comportement alimentaire 10