L’Encéphale, 2007 ; 33 : Septembre, cahier 3
S686
Événements de vie et psychopathologie
M.-L. BOURGEOIS (1)
(1) IPSO (Université Victor Ségalen) CHS Charles Perrens 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux cedex, France.
« On appelle événement un changement réel tel que
l’intensité d’existence fugacement attribuée au site est
maximale, et que, parmi les conséquences de ce site, il y
a le devenir maximal de l’intensité d’existence de ce qui
était l’inexistant propre du site. On dit aussi que l’événe-
ment absolutise l’inexistant. L’événement est plus qu’une
singularité (faible), laquelle est plus qu’un fait, lequel à
son tour est plus qu’une modifi cation »
Alain Badiou (l’être et l’événement, 2006)
La défi nition de l’événement parait simple. C’est,
selon Littre, « tout ce qui arrive », ou même un « inci-
dent dramatique », avec pour étymologie evenire, ad-
venir. Cette notion a pris une importance considérable
dans la psychopathologie. Aussi convient-il de préciser
d’emblée que ce concept d’événement est propre à une
certaine vision du monde, dans laquelle l’historicité,
la linéarité temporelle, les calendriers et le marquage
quantifi é du temps façonnent les mentalités. C’est donc
pour ce type d’espace mental que les réfl exions sur
l’« événement de vie » ont un sens. La « conscience my-
thique » (selon Gursdorf, 1953, ce qui est d’ailleurs une
contradictio in adjecto) est sans doute hors du temps,
après un événement primordial fondateur… L’homme
moderne sait qu’il a une vie et une histoire de vie faite
d’une sommation d’événements venant scander et ren-
forcer son sentiment continu d’exister. Les événements
sont indispensables à sa cohérence. Les observations
psychiatriques sont encore très souvent réduites à une
biographie, avec les événements les plus saillants du
CV. DSM III et DSM IV ont renversé cette perspective
diachronique par une coupe frontale synchronique, en-
core mal acceptée par les cliniciens.
Il y a une recherche, un besoin, une appétence accrue
pour le sensationnel exacerbés par les journaux (« la lec-
ture du journal est la prière quotidienne du philosophe »),
les médias, la télévision etc.
Il y a des défi nitions logique, mathématique, philoso-
phique de l’événement (cf. supra Alain Badiou et in fi ne).
On devra aussi distinguer les événements personnels
et les événements collectifs. Pour les événements col-
lectifs, on pourra citer « nine eleven 2001 », le 14 juillet,
le 11 novembre, etc. Nous sommes devenus tellement
dépendants des calendriers que l’an mille semble avoir
suscité une angoisse millénariste, reproduite à minima
pour le dernier passage d’un millénaire à l’autre, dont
on ne savait d’ailleurs s’il s’agissait du 1er janvier 2000
ou 2001. Il existe désormais des sociétés de « création
d’événements ». Tout devient événement.
Dans des groupes humains plus exotiques, le temps
semble dilué sinon inexistant, les âges de la vie se limi-
tant à trois : l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. À l’op-
posé, nous en sommes venus au centième de seconde,
permettant de départager les exploits des sportifs de
haut niveau.
Un événement positif ou supposé tel peut être patho-
gène : un succès positif, une promotion, une réussite,
peuvent être à l’origine d’une décompensation psycho-
logique comme l’a soutenu H. Tellenbach pour le typus
melancholicus.
Le baptême, la circoncision, la communion solennelle
ou la Bar Mitsvah, le mariage, le divorce, le départ à la re-
traite, les anniversaires (qui dépendent d’ailleurs du type
de calendrier, julien, grégorien etc.) sont des événements
mémorables. Mais les deux événements majeurs d’une
vie sont la naissance et la mort, comme en témoignent
les dictionnaires et les biographies. Dans un cas comme
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dans l’autre, le sujet « n’y est pas » (dans tous les sens
du terme), il n’y est pas encore ou il n’y est plus…. Entre
les deux, on repère une série d’événements venant artifi -
ciellement scander ce que l’on appelle une vie.
MESURES ET ÉCHELLES DES ÉVÉNEMENTS DE VIE
On rappelle toujours que Adolph Meyer, suisse de
Zurich établi en 1908 à l’Université Johns Hopkins aux
États-Unis, ultérieurement président de l’APA avait fait
des « réactions » la base de sa psychopathologie. C’était
une conception dynamique de la psychobiologie, rapi-
dement remplacée par la psychanalyse. Il incitait à l’utili-
sation de diagrammes d’événements de vie (Life Chart).
Son infl uence sera plus grande en Angleterre, où les lis-
tes d’événements de vie seront développées par Wolff,
Hinken, Holmes et Rahe (1967), Pakel etc.
ÉVÉNEMENTS DE VIE ET DÉPRESSION
Parmi les nombreuses études consacrées à la dépres-
sion on retiendra celle de Hudgens et al (Arch Gen Psy-
chiatry 1967) qui ne trouvait pas de relation. Au contraire,
Paykel et al (Arch Gen Psychiatry 1969) établissaient
une corrélation positive entre événement de vie et dé-
pression. Ce sont essentiellement les travaux de Brown
et Harris (1973-2000), qui ont permis de montrer la fré-
quence d’un événement sévère dans les six mois qui
précèdent un état dépressif. Amiel-Lebigre et al, ne trou-
vaient pas plus d’événements de vie précédant les dé-
pressions « mélancoliques-psychotiques » que dans les
formes « névrotiques ». Par contre, il apparaît clairement
que le ou les premiers épisodes thymiques seraient plus
clairement déclenchés par ces événements que pour les
épisodes ultérieurs. Ce débat a longtemps opposé les
auteurs, en particulier pour la psychose maniaco-dépres-
sive kraepelinienne : on accordait un rôle déclencheur
possible pour le premier épisode, mais ultérieurement on
estimait le processus cyclothymique auto entretenu avec
des rechutes sans impact d’événement extérieur. Cela a
conduit Robert Post (1983) à avancer le modèle de kin-
dling (embrasement) par analogie avec les crises épilep-
tiques et surtout la senzitisation à la cocaïne. En réalité la
plupart des épisodes bipolaires seraient déclenchés par
un événement stressant extérieur, mais dans plus de la
moitié des cas, cet événement est induit par le compor-
tement du patient lui-même, l’événement devenant ainsi
le premier symptôme de l’épisode…
LES TRAVAUX DE BROWN ET HARRIS (1969-2000) : LE
« LIFE EVENTS AND DIFFICULTIES SCHEDULE (LEDS) »
Pour la recherche le meilleur instrument permettant
des travaux empiriques en tenant compte des aspects
objectifs et subjectifs des événements, est représenté
par le LEDS (traduit en français par Gorwood et Rouillon
(1994)). La fi délité inter-juges est bonne : Kappa supérieure
à 0,74 ; il est adaptable à toutes les situations, événements
à venir, rencontres, réactivations du passé etc. Il distin-
gue clairement événements et diffi cultés de vie. On insiste
sur l’importance subjective des événements « réellement
perturbateurs ». Il y a une faible corrélation entre le LEDS
et l’échelle de Holmes et Rahe.
Cet instrument précis n’est pas utilisable en clinique :
le temps de passation demande plus d’une heure et demie,
et le temps de codifi cation plusieurs heures... Il y a 800
catégories d’événements et 5 000 exemples.
L’essentiel des travaux effectué avec le LEDS a concer-
né la dépression. Ils ont confi rmé l’appréciation d’événe-
ments inducteurs de changement dans la vie du sujet, la
non désirabilité de ce changement, avec un sentiment de
menace à terme : 1 ° pertes graves, 2 ° expérience d’humi-
liation et 3 ° d’enfermement (entrapment). Dans les échan-
tillons de malades déprimés hospitalisés, 25 % n’ont pas
d’événements de vie.
Ces auteurs ont réalisé la fameuse étude de Cambe-
rwell (South London). Les facteurs de vulnérabilité pour cet
échantillon d’un « statut social inférieur » (classe ouvrière)
sont essentiellement : femme sans emploi, mère de trois
enfants âgés de moins de 15 ans ; la perte de la mère avant
15 ans (11-17 ans) ; et des antécédents dans l’enfance de
négligence ou d’abus sévères, ou bien encore de perte
parentale. Il en ressort une triade d’expériences subjectives :
humiliation – confi nement (entrapment) – perte d’espoir.
Cette étude anglaise a été reproduite dans différents
pays. On met ainsi en évidence l’universalité transcultu-
relle de l’impact des événements de vie à l’origine de la
dépression. On retrouve les mêmes données dans les îles
Hébrides, à Camberwell (South London), Irlande, dans le
Zimbabwe (South Rhodésia), en Hollande…
Il existe aussi des facteurs de protection et d’améliora-
tion : l’existence d’un lien de confi ance et de confi dence
avec un intime, le regain d’espoir apporté par des amélio-
rations matérielles telles qu’un relogement, un nouvel em-
ploi, et l’expérience d’un « nouveau départ », comme par
exemple une relation avec un nouveau partenaire.
ÉVÉNEMENTS DE VIE ET ANXIÉTÉ
Il existe moins d’études dans ce domaine. On doit
tenir compte de l’intrication fréquente avec un syndrome
dépressif. Dans le Trouble Anxiété Généralisée (TAG), il y
a augmentation de la vigilance avec omniprésence des
soucis (worries). Cette hypervigilance semble bien en rap-
port avec des antécédents de violences, la fréquence du
divorce parental pendant l’enfance et la séparation du père.
L’agoraphobie serait précédée de nombreux deuils (Sim et
al, 1966 ; Anxiété sans dépression, Prudo et al 1981).
Évènements de vie et psychopathologieL’Encéphale, 2007 ; 33 : 686-689, cahier 3
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PSYCHO TRAUMATISME ET PTSD
Le retour d’intérêt pour la « névrose d’effroi » et le
psycho-traumatisme a correspondu, semble-t-il avec
le retour des vétérans américains après la guerre du
Vietnam (un sur trois souffrant de psycho traumatisme)
et l’introduction dans les DSM III et IV du concept de
stress post traumatique (PTSD). Il s’agit d’ailleurs d’une
impropriété, puisqu’on est ici au-delà du stress et d’une
résilience possible, en raison de l’effraction psychique
causée par l’événement effrayant, comme l’ont soutenu
de façon convaincante les psychiatres de l’École du Val
de Grâce. Un événement mortifère comportant effroi, im-
puissance, horreur, laisse persister au bout d’un mois un
tableau de répétition, de « revival », de fl ash-back, de dé-
tresse, de dépersonnalisation et de déréalisation, etc. De
nombreuses circonstances peuvent induire ces états :
combats, bombardements, crimes, séismes, tsunami…
en particulier les guerres, les attentats, les accidents gra-
ves (1914-18, Vietnam, « nine eleven 2001 », etc. ).
Ici la psychiatrie de l’événement trouve toute sa jus-
tifi cation
ÉVÉNEMENTS DE VIE ET SUICIDE
Selon la méta-analyse de Harris et Barraclough
(1997), 95 % des suicides accomplis s’inscrivent dans le
cadre d’un trouble mental. Les autopsies psychologiques
confi rment ces données et révèlent la consultation d’un
professionnel de santé dans les jours ou les semaines
précédant l’acte fatal. Une recherche exhaustive en Fin-
lande portant sur une série de 1 387 suicides consécu-
tifs en 1987 indique l’existence d’un événement ou d’une
circonstance précise dans plus de 82 % des cas. Il y a
en moyenne deux événements par cas : perte d’une per-
sonne, confl it avec l’entourage, séparation maritale, pro-
blèmes fi nanciers et professionnels, maladie physique,
etc. Dans la série de suicides de Manchester (Appleby
et al 1999) on trouve un événement de vie très récent
dans 69 % des cas vs 13 % pour les contrôles : confl its
amoureux ou relationnels en particulier.
DEUIL NORMAL ET DEUIL PATHOLOGIQUE
Le deuil lié à la perte par décès d’un être cher, une
personne signifi cativement importante, induit très sou-
vent un état de dépression transitoire, pouvant dans
20 % des cas laisser un tableau de deuil pathologique
comportant les éléments de l’état dépressif proprement
dit, d’une anxiété pathologique, d’un PTSD. La fréquen-
ce ponctuelle du deuil proprement dit serait de 10 % de
la population générale (M. Weismann). Le deuil comporte
deux éléments intriqués : détresse de séparation + dé-
tresse traumatique. La persistance des symptômes au-
delà de deux mois, bien que fréquente, doit être considé-
rée comme pathologique et imposer une prise en charge
spécialisée.
RÉSILIENCE ET ÉVÉNEMENTS DE VIE
Moins connus sont les processus de guérison appa-
remment liés à l’expérience de certains événements tels
que les « nouveaux départs ».
CONCLUSION
Le sens commun attribue aux événements de vie les
décompensations pathologiques (psychiatrique, psy-
chosomatique ou organique). Les études empiriques
semblent confi rmer cette interprétation. Ils s’inscrivent
dans un projet de vie individuel (ce qui est relativement
récent dans le monde moderne). Ils viennent contrarier
ou anéantir certains buts existentiels. Les adversités de
l’enfance qui obèrent les facultés adaptatives et les ajus-
tements ultérieurs, qui altèrent la confi ance et l’estime de
soi, prédisposent aux effondrements dépressifs à l’âge
adulte.
On doit cependant relativiser la notion d’événement.
Hinckle écrivait qu’un P.V. peut être pour certaines per-
sonnes plus déstabilisant qu’un deuil. Compte tenu de
l’enthousiasme verbalisateur et le stakhanovisme répres-
sifs des polices routières et municipales on peut com-
prendre l’accumulation stressante des « Hassles » du
citoyen moderne.
Le « site », la personnalité, ont sans doute plus d’im-
portance que l’événement lui-même qui ne prend sens
que pour le sujet. Un battement d’ailes de papillon peut
déterminer un ouragan à l’autre bout du monde. Tout dé-
pend de la « sensibilité » aux conditions initiales.
Ceci est important pour la prise en charge thérapeuti-
que, on ne peut réécrire l’histoire mais on peut la réinter-
préter, donner un sens à l’événement et reconstruire un
projet de vie…
Références
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férences en psychiatrie), Paris (2003).
2. GUYOTAT J, FEDIDA P. (Eds.), Evénement et psychopathologie,
Villeurbane, Simep, (1985).
3. PAULHAN I, BOURGEOIS M. Stress et coping, 1 vol PUF Nodu-
les, Paris, (1995).
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biology of recurrent affective disorder. Am J Psychiatry 1992 ;
149 : 999-1010.
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sensitisation in the longitudinal course of affective illness. Br J
Psychiatry 1983 : 419 : 191-201.
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6. TATOSSIAN A. Biographie de la vie comme récit, Diogène,
n ° 139, 96, 104, (1987).
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8. TATOSSIAN A, Qu’est-ce que la clinique ? Conf. Psychiatr,
n ° 30, 55-61, (1989 a).
9. TOUSIGNANT M, HARRIS T.O. Événement de vie et psychiatrie,
apport des études du Life Events and Diffi culties Schedule Doin,
Paris (2001).
TABLEAU 1.- Echelle événementielle de Holmes & Rahe (1967).
Décès du conjoint 100
Divorce 73
Séparation maritale 65
Fin de détention en prison 63
Décès d’un membre proche de famille 63
Accident ou maladie personnelle 53
Mariage 50
Licenciement 47
Réconciliation maritale 45
Mise à la retraite 45
Changement dans l’état de santé d’un membre familial 44
Grossesse 40
Diffi cultés sexuelles 39
Entrée d’un nouveau membre dans la famille 39
Réaménagement professionnel 39
Changement de statut fi nancier 39
Décès d’un ami proche 38
Changement d’orientation professionnelle 37
Changement de fréquence des disputes conjugales 36
Hypothèque supérieure à 10 000 $* (de 1967) 35
Echéance d’un emprunt ou saisie d’hypothèque 31
Changement de responsabilité au travail 30
Départ du foyer d’un fi ls ou d’une fi lle 29
Ennuis avec la justice 29
Réalisation personnelle incomplète 28
Début ou fi n de travail de l’épouse 26
Début ou fi n de scolarité 26
Changement dans les conditions de vie 25
Révision de ses habitudes personnelles 24
Diffi cultés avec son patron 23
Changement d’horaire ou de conditions du travail 20
Changement de résidence 20
Changement d’école 20
Changement de distraction 19
Changement d’activité religieuse 19
Changement d’activités sociales 18
Hypothèque ou prêt inférieur à 10 000 $* (1967) 17
Changement dans les habitudes de sommeil 16
Changement dans la fréquence des réunions familiales 15
Changements dans les habitudes alimentaires 15
Vacances 13
Fête de Noël 12
Violations mineures de la Loi 11
*10 000 dollars équivalaient à un salaire moyen en 1967
TABLEAU 2.- Échelle de sévérité des stresseurs psycho sociaux (adulte) DSM III R (1987)
Degrés Événements aigus circonstances durables
1 - Aucun
2 - minime Rupture sentimentale ; Disputes familiales ;
début ou fi n de scolarité ; insatisfaction professionnelle ;
un enfant quitte la maison voisinage très dangereux
3 - modéré Mariage ; séparation conjugale ;
perte d’emploi, retraite ; fausse couche Disputes conjugales ; problèmes fi nanciers
graves ; mésentente avec le patron ;
être parent unique
4 - sévère Divorce ; naissance du premier enfant Chômage ; pauvreté
5 - extrême Mort du conjoint ; diagnostic de maladie Maladie chronique grave (soi-même ou enfant) ;
physique grave ; viol abus sexuel ou physique continu
6 - catastrophique Mort d’un enfant ; suicide du conjoint ; Prise en otage ; camp de concentration
désastre naturel dévastateur
ENCADRE 1 Défi nition wikipédia
Un événement est un fait qui survient à un moment donné. Il se caractérise par une transition, voire une rupture, dans le cours des choses, et par
son caractère relativement soudain ou fugace, même s’il peut avoir des répercussions par la suite. Au sens général, il signifi e tout ce qui arrive et
possède un caractère peu commun, voire exceptionnel.
On parle d’un événement dans différents domaines : dans la presse, il désigne un fait d’actualité notable ; en histoire, un événement est tout fait
notable, c’est-à-dire méritant d’être relaté par les historiens ; en sciences, il désigne un changement d’état ou de contexte, lié à une modifi cation
substantielle de la valeur d’un paramètre mesurable, dans un intervalle de temps bref à l’échelle de l’expérience ; en relativité, c’est un point de
l’espace-temps ; en probabilités ou en statistiques, un événement est une partie de l’univers sur lequel porte l’étude. Par exemple, la phrase « la
personne choisie est une femme » défi nit un événement.
Le terme sert également par métonymie à désigner pudiquement un contexte de troubles (guerre civile, émeutes par exemple) par la population qui
les a subis. Il est alors utilisé au pluriel : les Libanais par exemple désignent la période 1973-1992 par les événements.
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