
 
- Conclusions - 
 
I / Psychopathologie descriptive et psychopathologie dynamique : 
Nous  avons  vu  les  principales entités  nosographiques  en  nous  basant  sur  une  psychopathologie 
descriptive  (signes  observables).  A  côté  de  cette  psychopathologie,  il  en  existe  aussi  une  autre  dite 
psychodynamique qui est plus basée sur les signes fonctionnels du patient.  
 Dans ce contexte, le diagnostic portera plus sur les modes de fonctionnement du patient que sur son 
état clinique. 
 On cherchera à identifier la dynamique du sujet, ses investissements, ses modes de résolution de 
conflit, et son histoire. Ce travail peut se faire à 2 niveaux :  
L’étude de la dynamique des processus :  
Analyse du symptôme et de la demande,  
Etude des mécanismes de défense,  
Etude du type de relation d’objet,  
Etude des formes et du type d’angoisse,  
Etude des modes d’investissements libidinaux,  
Etude de la nature du conflit. 
 
L’étude de l’histoire du sujet : Elle s’appuie sur le récit de la vie du sujet tel qu’il la raconte (anamnèse).  
Pour pouvoir faire ce type de diagnostic, cela suppose des connaissances théoriques sur les modes 
de  fonctionnement  du  sujet.  Ces  connaissances  peuvent  faire  référence  à  différentes  approches 
(psychanalyse,  humanisme,  cognitivo-comportemental…).  C’est  pour  cette  raison  que  ce  type  de 
diagnostic est en général utilisé secondairement au diagnostic descriptif et dans le cadre d’une prise en 
charge ou d’un travail de recherche. 
 
 
II / la diversité des modèles explicatifs pour un même trouble : 
Une fois le diagnostic posé, la question de la cause possible des troubles peut être avancée (c'est à 
dire  l’étiologie).  Il  existe  de    nombreux  modèles  explicatifs  qui  tentent  de  répondre  à  cette  question 
souvent pour un même trouble donné. 
Pour illustrer cela, nous allons prendre l’exemple de  la dépression. Beaucoup de travaux dans des 
champs variés ont été produits pour essayer de rendre compte de ce trouble mental très contemporain. A 
titre  d’exemple,  nous  avons  les  modèles  psychanalytiques  et  cognitivo-comportemental  de  la 
dépression. 
 1)  Le modèle psychanalytique de la dépression : 
C’est  en  1916,  dans  son  ouvrage  Deuil  et  mélancolie  que  FREUD  a  présenté  sa  théorie  de  la 
dépression qu’il nomme alors, la mélancolie. 
Pour FREUD,  l’état  mélancolique correspond  à  un  état profondément  douloureux qui se traduit par 
une suspension de l’intérêt pour le monde extérieur,  une perte de la capacité d’aimer, une inhibition de 
toute activité, une diminution de  l’estime de soi et des auto reproches. 
 Pour FREUD, tous ces éléments sont communs au deuil et à la mélancolie.  
FREUD disait « L’affect qui correspond à la mélancolie et celui du deuil, c'est à dire le regret amer de 
l’objet disparu » ou encore « La mélancolie est un deuil provoqué par une perte de libido ». 
Dans le cas de la mélancolie, il s’agit bine du deuil  d’un objet perdu même si ce  dernier n’est  pas 
consciemment repérable. 
Tous les psychanalystes qui se sont intéressés à la mélancolie après FREUD (ABRAHAM, KLEIN, 
NACHT), s’accordent pour dire que la perte d’objet est capitale dans la mélancolie.  
Le deuil normal se résout par un déplacement de la libido vers de nouveaux objets alors qu’elle se 
replie dans le Moi du mélancolique. Dans le deuil, la perte de l’objet rend le monde pauvre et vide alors 
que dans la mélancolie, c’est le Moi du sujet qui est devenu pauvre et vide.  
FREUD décrit ainsi l’état mélancolique « Il existe initialement un objet d’amour extérieur avec lequel la 
relation est rompue mais au lieu de la déplacer vers un autre objet, la libido du sujet se replie vers le 
Moi ». une partie du Moi est donc identifiée à l’objet perdu et l’autre devient la critique du Moi. 
Pour  FREUD,  3  conditions  doivent  être  remplies pour  déterminer  ultérieurement  un  état 
mélancolique : 
Une ambivalence initiale pour l’objet d’amour (si la relation se rompt si facilement). 
Suivie d’une perte de cet objet. 
Puis d’une régression de la libido sur le Moi.