outcome. J Consult Clin Psychol
2002 ; 70 : 1075-85). Les auteurs ont
également cherché à savoir si un stress
familial chronique, l’expression de ses
émotions par le père et la satisfaction
conjugale des parents médiaient la
relation entre la psychopathologie
parentale et le devenir des adolescents
en termes de psychopathologie.
L’éducation de la mère, le sexe des
enfants et les revenus familiaux ont été
pris en considération en tant que cova-
riants dans cette étude. Les résultats
révèlent que les dépressions maternelle
et paternelle ont un effet additif sur
l’externalisation des troubles des
enfants. De plus, la dépression mater-
nelle interagissait avec la dépression
paternelle pour prédire la dépression
chez l’enfant, mais non les troubles de
l’enfant autres que dépressifs. La com-
binaison de la toxicomanie paternelle
et de la dépression maternelle était for-
tement corrélée avec des taux élevés
de dépression chez l’enfant. En outre,
un stress familial chronique et l’ex-
pression par le père de ses émotions
semblaient médiatiser la relation entre
la psychopathologie parentale et la
dépression des jeunes.
Mots clés. Psychopathologie paternelle –
Dépression.
Effet de la dépression
grave chez
un ou deux parents
sur la psychopathologie
des enfants
New York (États-Unis)
L
e fait d’avoir un ou deux parents
souffrant de dépression grave pour-
rait être lourd de conséquences pour
les enfants. En outre, le sexe du parent
atteint de dépression pourrait aussi
représenter un facteur de risque parti-
culier pour sa descendance. Une
équipe de chercheurs de l’université
de Columbia a examiné l’éventuelle
augmentation du facteur de risque de
psychopathologie pour les enfants de
quatre types de familles : 53 familles
dont les deux parents présentent une
dépression grave ; 31 familles où seule
la mère est affectée ; 656 familles où
c’est le père qui souffre de dépression
grave ; 33 familles sans dépression du
côté des parents. Ce sont les enfants
du premier groupe (deux parents
dépressifs) qui présentaient les risques
les plus élevés de dépression grave, de
troubles anxieux, d’alcoolisme et
d’entrée précoce dans la dépression. Il
y avait toutefois deux exceptions : les
risques les plus élevés de troubles du
comportement se retrouvaient dans le
groupe où seul le père était affecté, et
les enfants présentant les risques les
plus élevés de toxicomanie étaient
ceux dont seule la mère était atteinte
de dépression grave. La dépression
grave maternelle était un prédicteur
plus fort de dépression chez les
enfants de sexe masculin que chez
ceux de sexe féminin. À l’inverse, la
dépression paternelle était un prédic-
teur plus puissant de la dépression de
l’enfant quand celui-ci était une fille.
Le fait d’avoir deux parents dépressifs
augmente donc le risque de troubles
psychiatriques chez les enfants. Une
relation “dose-effet” claire est obser-
vée entre le nombre de parents affectés
de dépression grave et les troubles
psychiatriques de leur progéniture ; en
outre, la nature des risques diffère
selon le sexe de l’enfant et celui du
parent dépressif (Nomura Y, Warner,
Wickramaratne P. Parents concordant
for major depressive disorder and the
effect of psychopathology in offspring.
Psychol Med 2001 ; 31 : 1211-22).
Mots clés. Dépression grave – Facteur
de risque – Pères – Mères.
Prédire la violence
des adolescents :
influence de l’histoire
familiale, de la toxico-
manie, de l’histoire
psychiatrique et de
l’ajustement social
Pittsburgh (États-Unis)
L
a violence des jeunes constitue un
problème de société préoccupant.
L’identification des jeunes à haut
risque de développer un comporte-
ment violent constitue un défi impres-
sionnant et n’est pas sans soulever des
questions éthiques. Le Dr Tarter et ses
collaborateurs ont évalué les scores de
jeunes adultes à l’aide d’un nouvel
instrument, la Violence Proneness
Scale (échelle de propension à la vio-
lence), qui englobe des facteurs
contextuels sociaux importants
concernant également les proches,
ainsi que l’ajustement scolaire. Ils ont
cherché à déterminer dans quelle
mesure des caractéristiques de l’en-
fance telles qu’une histoire psychia-
trique ou un comportement de toxico-
manie, mais aussi des caractéristiques
parentales (toxicomanie et psycho-
pathologie), en combinaison avec le
score réalisé à cette échelle de propen-
sion à la violence, peuvent prédire un
comportement violent chez le jeune
adulte (Tarter R, Kirisci L, Vanyukov
M et al. Predicting adolescent violence :
impact of family history, substance
use, psychiatric history and social
adjustment. Am J Psychiatry 2002 ;
159 : 1541-7). La population paren-
tale de l’étude était constituée de
38 hommes présentant une histoire de
toxicomanie selon le DSM III et de
61 hommes sans problème psychia-
trique. Leurs fils biologiques ont été
vus par les chercheurs à deux
moments de leur existence. Vers l’âge
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003 67
Revue de presse
Revue de presse