#educationpositive Programme Lundi 30 mai – Conférences : 8h30 : Café d'accueil 9h00 : Accueil, Mots des partenaires 9h30 : Charles Martin-Krumm : « Psychologie positive... éducation positive » 10h15 : Pause café 10h45 : Jean Heutte : " Proposition de modélisation d'une ingénierie de formation ludo-éduquante " 11h30 : Pause repas 13h00 : Marion Trousselard : " Mindfulness et cognition" 13h45 : Ilona Boniwell : " Enseigner la Résilience aux enfants " 14h30 : Pause café 15h15 : Table ronde introduite par Yvan Paquet sur les projets d'éducation positive à la Réunion Paroles aux porteurs de projets Échanges avec le public 16h30 : Fin ______________________________________ Mardi 31 mai – Choix parmi 2 ateliers : 1) Ateliers autour des cartes de force 2) Ateliers autour du jeux du bonheur 3) Ateliers autour de la pleine conscience 4) Concepts et méthodes autour de l'éducation positive 5) Développer des projets en éducation positive à la Réunion 8h30 : Café d’accueil 9h 00 : Atelier 1 10h00 : Pause 10h30 : Atelier 2 11h30 : Conclusion du colloque #educationpositive 8h30 : Charles Martin-Krumm Education positive et contenus d’enseignement Charles Martin-Krumm travaille à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de Bretagne à Rennes et est chercheur associé à l'Institut de Recherches Biomédicales des Armées (IRBA). Il préside l’Association Française et francophone de Psychologie Positive. Ses travaux portent sur l’implication de l’optimisme et de l’espoir sur le bien-être, la motivation et différentes variables cognitives. Dans ce cadre, il travaille sur les conditions optimales d’enseignement et compétences à acquérir en vue d’une école bienveillante. Résumé A l’origine, la psychologie avait trois missions distinctes : (1) soigner la maladie mentale, (2) faire en sorte que la vie de chacun soit mieux remplie et plus productive, (3) détecter les talents et les faire progresser. Depuis la seconde guerre mondiale et jusqu’à présent, les psychologues se sont principalement penchés sur les problèmes, les lésions de l’individu. Ainsi, la psychologie s’est essentiellement centrée sur un modèle du fonctionnement humain basé sur la maladie. A l’inverse, les deux autres missions fondamentales de la psychologie ont été oubliées. Dans une étude menée dès #educationpositive sa nomination en 1998, Martin Seligman, président de l’APA, déclare que la psychologie du XXème siècle n’avait pas joué un rôle suffisamment important dans l’amélioration de la vie des gens. La psychologie positive sera la psychologie du XXIème siècle. Depuis, de nombreux articles et ouvrages scientifiques ont été publiés. Ainsi, la psychologie positive peut se définir comme « l’étude scientifique du fonctionnement humain optimum » (Tal Ben Shahar, 2010) ou encore comme « l'étude des conditions et processus qui contribuent à l'épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions » (Gable et Haidt, 2005). La psychologie positive s’intéresse également aux organisations et « aux facteurs menant au fonctionnement optimal en contexte organisationnel… donc aux facteurs menant à un fonctionnement optimal autant chez la personne que chez l’organisation au complet » (Vallerand & Ménard, 2013, p. 24). La psychologie positive s’applique donc à tous les domaines de la vie : le travail, la santé et plus particulièrement à l’éducation. L’éducation positive est une modalité d’éducation fondée sur des recherches issues de la psychologie positive. Loin de prôner la réussite à tout prix des élèves, il s’agit plutôt d’envisager des modalités bienveillantes d’évaluation des élèves mais pas uniquement. Il s’agit aussi d’envisager non seulement des contenus qu’ils ont à acquérir mais aussi d’instaurer un climat qui permette à chacun de s’épanouir. Le BO spécial du 26 novembre 2015 qui fixe les nouveaux programmes EPS pour l’école et le collège s’inscrit explicitement dans cette logique : « L’EPS amène les enfants et les adolescents à rechercher le bien-être et à se soucier de leur santé ». Dès lors, qu’ont à apprendre les élèves ? Quelles sont les conditions optimales à ces apprentissages ? Les différents programmes d’éducation positive sont susceptibles d’apporter des éléments de réponses à ces questions. De l’Australie (Lycée de Geelong) à La Réunion (collège des Tamarins à St Pierre) en passant par les Etats Unis ou le Royaume Unis, de tels programmes ont été implémentés avec succès soit dans la perspective d’une prévention de la dépression, soit dans celle de la promotion de la qualité de vie des élèves, ou enfin soit celle de la construction d’un individu équilibré capable d’affronter les événements auxquels il est confronté. Les effets sont attendus en termes de résultats scolaires mais aussi de qualité de vie dans l’établissement, à la fois celle des élèves et celle des enseignants. Le programme PARA est une illustration de ce type de mise en œuvre. Il est fondé sur une amélioration du niveau de gestion #educationpositive des émotions des élèves ce qui permet en retour une amélioration globale en termes de bien-être et de performances scolaires. Références Ben-Shahar, T. (2010). L'apprentissage de l'imperfection. Belfond. Gable S.L & Haidt J. (2005). What (and why) is positive psychology ?, Review of General Psychology, 9 (2), 103-110. Vallerand. R. J., & Ménard, J. (2013). La psychologie organisationnelle positive in C. Martin-Krumm, C. Tarquinio et M-J. Salvas Shaar (Eds.). Psychologie Positive en Environnement Professionnel, Bruxelles : De Boeck. #educationpositive 10h45 : Jean Heutte Proposition de modélisation d’une ingénierie de formation ludo-éduquante Jean Heutte est enseignant-chercheur (MCF) au sein de l’équipe Trigone-CIREL de l’université de Lille. Il est l'un des chercheurs référents de la modélisation théorique de l'expérience optimale (autotélisme-Flow). Ses travaux s’inscrivent dans le champ de la psychologie de l’éducation positive, ils sont principalement consacrés à l’étude des déterminants motivationnels de la persistance de l’apprentissage humain dans des communautés de travail, de formation ou de jeu (en présentiel, comme à distance), ainsi qu’aux conditions psycho-socio-conatives du pilotage de l’innovation dans les organisations. Résumé Dans un premier temps, nous replacerons la problématique de l’émergence de nouvelles formes de communautés épistémique "massives" en ligne dans sa perspective sociotechnique, très rapidement illustrée au travers de cinq phénomènes emblématiques : - Le Transmedia Storytelling (Jenkins, 2003) - Le learning game 2.0 et le MODDing (Volk, 2007) - Les sciences participatives (Sauermann & Franzoni, 2015) - Les communautés de malades (Jouet, Flora et Las Vergnas, 2010), - Le connectivisme (Downes, 2009 ; Siemens, 2005) Dans un deuxième temps, nous synthétiserons les aspects essentiels de trois théories du self (cf. l’autodétermination, l’auto-efficacité et l’autotélisme flow), en vue de mettre en exergue les complémentarités de ces trois théories pour appréhender le phénomène de la persistance à vouloir comprendre (seul), mais jamais sans des autres, via le modèle heuristique du collectif individuellement motivé (MHCIM, Heutte, 2014, 2015). In fine, la prise en compte de cette complémentarité ouvre des pistes originales de recherches théoriques concernant la convergence entre : l’espace potentiel d’apprentissage ludo-éduquant (Alvarez, 2007) #educationpositive les dynamiques des communautés d’apprenance (Heutte, 2013 ; Lave & Wenger, 1991) le MHCIM (Heutte, 2014, 2015) Dans cette perspective, nous conclurons par la proposition d’une modélisation théorique pour la conception d’une ingénierie autotélique ludoéduquantes, dont le design pédagogique s’appuie massivement sur l’énergie autotélique (cf. le flow) distribuée des multiples participants/apprenants. Références Alvarez, J. (2007). Du jeu vidéo au Serious Game. Approches culturelle, pragmatique et formelle. Thèse de doctorat, Toulouse-le-Mirail, France Franzoni, C. & Sauermann, H. (2014), Crowd science: The organisation of scientific research in open collaborative projects, Research Policy, 43, 1–20 Heutte, J. (2015). Proposal for a "pedagogical toolkit" for monitoring the optimal learning environnement. 4th European Flow-Researchers’ Network Meeting, Braga, Portugal. Heutte J. (2014) Persister dans la conception de son environnement personnel d’apprentissage : Contributions et complémentarités de trois théories du self. Revue STICEF, 21, ISSN : 1764-7223. Heutte, J. (2013), L'écologie des communautés d'apprenance, In D. Cristol, P., Cyrot et C. Jeunesse (dir). Renforcer l'autoformation : Aspects sociaux et dimensions pédagogiques. Paris : Chronique Sociale Jenkins, H., (2003). Transmedia Storytelling. Moving characters from books to films to video games can make them stronger and more compelling, Technological Review. Jouet, E., Flora, L.-G. & Las Vergnas, O. (2010). Construction et Reconnaissance des savoirs expérientiels. Note de synthèse du N°, Pratique de formation : Analyses, N°57/58, Saint Denis, Université Paris 8. Lave J. & Wenger É. (1991). Situated Learning : Legitimate Peripheral Participation, Cambridge : Cambridge University Press Volk, D. (2007). Game development 2.0. Proceedings of the 2007 conference on Future Play, Toronto, ON, Canada, pp 225–228. #educationpositive 13h00 : Marion Trousselard Mindfulness et cognition Marion Trousselard travaille à l'Institut de Recherches Biomédicales des Armées (IRBA) et dirige l'unité de neurophysiologie du stress au sein du département de neurosciences et contraintes opérationnelles. Ses travaux portent sur une meilleure compréhension des mécanismes de stress et des facteurs de vulnérabilité et de protection. Dans ce cadre, elle travaille sur les mécanismes neurobiopsychologiques de la disposition de pleine conscience/mindfulness afin de mieux définir des programmes d’optimisation du fonctionnement « mindful » adapté aux populations militaires. Résumé La Mindfulness est un état de pleine conscience dans lequel l’individu porte son attention sur l’instant présent et accepte sans jugement les expériences qui s’offrent à lui . La capacité d’un individu à être mindful traduit donc sa propension à fonctionner en général avec un état mental de pleine conscience et de non jugement, et cela de manière stable dans le temps. La Méditation Mindfulness (MM) trouve ses origines dans la philosophie bouddhiste et elle est intégrée depuis bientôt trente ans dans des programmes cliniques comme la Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR) ou la Mindfulness Based Cognitive Therapy (MBCT) dont l’objectif est d’améliorer le fonctionnement en pleine conscience de l’individu qui s’engage dans cette pratique . Un sujet Mindful, ou devenu Mindful après un programme de MM se caractérise (i) par des capacités de régulation émotionnelle protectrices pour la santé psychique et physique [5-8], et (ii) par des capacités attentionnelles de haut niveau que ce soit en termes de réaction d’alerte, d’attention orientée ou encore d’attention exécutive [8,9]. Un certain nombre de données récentes suggèrent que le renforcement du fonctionnement Mindful présente un intérêt en pédagogie. Promouvoir des capacités de régulation émotionnelle de haut niveau permet d’abord de limiter les effets délétères du stress sur les apprentissages. Les compétences de régulation attentionnelles du sujet Mindful se traduisent par ailleurs, en termes #educationpositive (i) de meilleures capacités de concentration, et de détection des pensées parasites, (ii) d’ouverture à la nouveauté et (iii) de créativité [10]. Ces compétences ont des bénéfices certains pour les apprentissages évidents. Un troisième intérêt repose sur le haut niveau de ressources positives observées chez le sujet Mindful en termes notamment d’optimisme, d’espoir et d’estime de soi. Ces compétences psychologiques sont reconnues comme des leviers importants en pédagogie. Des premiers résultats suggérent dans ce cadre que la promotion du fonctionnement Mindful renforcerait la motivation autodéterminée que l’on sait associer à des conséquences éducatives positives (attention, plaisir, persistance dans l’apprentissage, performances élevées). Enfin, être Mindful serait associé à une empathie mature, ce qui suppose un bénéfice de ce fonctionnement pour l’entraide et le soutien social. Références 1. Kabat-Zinn J. Wherever you go, tere you are: Mindfulness meditation in every day life. New York: Hyperion. 1994. 2. Wolkin JR. Cultivating multiple aspects of attention trough mindfulness meditation accounts for psychological well-being through decreased rumination. Psychology Research and Behavior Management. 2015;8:171-80. 3. Kabat-Zinn J. Full catastrophe living: Using the wisdom of your body and mind to face stress, pain and illness. New York: Dell Publishing. 1990. 4. Segal ZJ., Williams MG., Teasdale JD. Mindfulness based cognitive therapy for depression: a new approach to preventing relapses. New York: Guildford Press. 2002. 5. Evans S. FS, Findler M., et al.,. Mindfulness-base cognitive therapy for generalized anxiety disorder. J Anxiety Dis. 2008;22(2008):716-21. 6. Keng SL. SM, Robins CJ.,. Effects of Mindfulness on psychological health: a review of emperical studies. Clin Psychol Rev. 2011;31(16):1041-56. 7. Keune PM. FD. Mindfulness meditation: a preliminary study on meditation practice during everyday life activities and its association with well-being. Psychological Topics. 2010;19:373-86. 8. Jha AP, Stanley EA, Kiyonaga A, Wong L, Gelfand L. Examining the protective effects of mindfulness training on working memory capacity and affective experience. Emotion. 2010;10(1):54-64. 9. Mrazek MD., Franklin MS., Phillips DT., Baird B., Scooler JW. Mindfulness training improves working memory capacity and GRE performance while reducing mind wandering. Psychological Sciences. 2013;24(5):776-81. 10. Capurso V., Fabbro F., Crescentini C. (2014). Mindful creativity:the influence of mindfulness meditation on creative thinking. Frontiers in Psychology, 4: 1020. doi: 10.3389/fpsyg.2013.01020 #educationpositive 13h45 : Ilona Boniwell Enseigner la résilience aux enfants Dr Ilona Boniwell est l’un des professionnels les plus renommés en Psychologie Positive et qui a fondé le premier Master en Psychologie Positive Appliquée (MAPP) en Europe. Actuellement, elle dirige le MSc International en Psychologie Positive Appliquée (I-MAPP) à l’Université Anglia Ruskin (Royaume-Uni et France), enseigne le Management Positif à l’Ecole Centrale Paris et à HEC Paris, et donne ses conseils à travers le monde en tant que directrice de sa société Positran. Elle est notamment l’auteure de Introduction à la psychologie positive édité chez Payot et, avec Ch. MartinKrumm, Pour des Ados motivés, les apports de la Psychologie positive édité chez Odile Jacob. Titre conférence : Enseigner la résilience aux Résumé Lorsqu’on demande à un parent de résumer en un mot ce qu’il souhaite le plus pour ses enfants, la réponse la plus fréquente est “leur bonheur”. “Leur succès” vient en deuxième position. Malgré cela, avec de fausses idées reçues comme “le bonheur ne s’enseigne pas” ou “l’enseignement des maths est la première priorité pour former de futurs leaders”, l’école tarde à traiter ces #educationpositive deux problématiques essentielles : 1) La prévention des troubles dus à l’anxiété et à la dépression qui atteignent jusqu’à 5% des adolescents. 2) L’amélioration du bien-être des 95% restants. La recherche en psychologie positive nous indique des solutions. La psychologie positive est une discipline récente qui complète les domaines classiques de la psychologie, avec l’objectif de « trouver et nourrir le génie et le talent » et « rendre une vie normale plus épanouissante » (Compton, 2005), plutôt que de seulement traiter les pathologies psychiques. La psychologie positive cherche à utiliser les théories, la recherche et les techniques d’intervention de la psychologie pour mieux comprendre les aspects émotionnels positifs, adaptatifs et créatifs du comportement humain. Le programme SPARK RESILIENCE est un programme en 12 leçons destiné aux collégiens, développé par le Dr Ilona Boniwell, experte reconnue en psychologie positive appliquée. Le premier objectif du programme est d’aider les élèves à prendre conscience que leur perception d’une situation déclenche leurs émotions négatives et qu’il est possible de contrôler cette perception. On enseigne cette idée puissante en utilisant des perroquets comme une métaphore de la perception : une voix automatique qui interprète la situation pour nous. On peut le dresser lorsqu’il a tort ou manque de maturité pour déclencher la réaction appropriée. Ensuite, ils apprennent à stopper toute réaction qu’ils pourraient regretter plus tard et contrôler leurs pensées et émotions automatiques à travers des exercices inspirés de domaines variés de la recherche en psychologie. Le second objectif du programme est de développer la résilience. Bien qu’étant naturellement forte chez certains, la résilience est une compétence qui s’acquiert. On peut comparer cette partie du cours à un « programme de musculation de la résilience ». Si on n’utilise pas un muscle, il s’affaiblit, alors que si on le fait travailler quotidiennement, il se renforce et il est prêt à se rendre utile au moment propice, même dans une situation inattendue. En renforçant leurs relations aux autres (« J’ai des personnes qui me soutiennent et sur qui je peux compter »), en identifiant leurs points forts (« Je suis une personne forte et confiante »), en s’inspirant de personnalités ayant réussi malgré les obstacles (« Je peux surmonter des situations difficiles ») et en se construisant sur la base d’expériences positives (« J’aime les bonnes choses de la vie »), les élèves développent une plus forte résilience à long terme. Développé, vers la fin des années 2000, le programme a déjà démontré son efficacité. L’impact de ce cours de résilience a été évalué à la suite de projets pilotes menés au Royaume-Uni. Ces recherches ont montré que les #educationpositive élèves ayant suivi cette formation étaient devenus significativement plus résilients qu’un groupe de contrôle composé d’adolescents similaires, et souffraient moins de troubles dépressifs. La recherche montre aussi que dans l’éventualité d’un évènement traumatisant (ex : divorce des parents, maladie…), ces enfants à présent plus résilients seront davantage enclins à grandir suite à ce défi plutôt que de souffrir d’un inconsolable stress posttraumatique. Plus de 30 écoles au Royaume-Uni et 10 écoles au Japon ont déjà adopté ce cours de Résilience et continuent de former de nouveaux enseignants. Références Compton, W. C. (2005). Introduction to Positive Psychology. Thomson Wadsworth. #educationpositive 15h15 : Table ronde autour des projets éducation positive à la Réunion animée par Yvan Paquet en Yvan Paquet est maître de conférence, HDR à l’UFR des Sciences de l’Homme et l’Environnement à l’Université de la Réunion. Il est chercheur au laboratoire IRISSE de cette même université. Ses recherches portent principalement sur les notions d’autonomie, contrôle et les processus motivationnels. Il est également Président de l’Association de Psychologie Positive de l’Océan Indien (APPOI) et responsable du D.U « Introduction à la psychologie positive ». Durant l’année scolaire 2015-2016, grâce à la collaboration de plusieurs établissements scolaires de La Réunion et de leurs enseignants, il a mené plusieurs études pilotes en éducation positive. Résumé De l’Australie en passant par l’Angleterre ou encore le Japon, de nombreux programmes d’éducation positive ont été testés avec succès au sein des établissements scolaires. En France, peu de programmes de ce type ont pu encore être mis en place. Néanmoins la parution d’ouvrages sur ce thème est de plus en plus importante, la volonté des enseignants et des chefs d’établissement pour développer de tels projets se fait ressentir et avec l’appui du CARDIE, des inspecteurs référents, plusieurs projets ont pu voir le jour à la Réunion. Nous nous concentrerons en particulier sur trois projets mais les initiatives sont nombreuses. Le premier projet dont nous parlerons a été mis en place au collège Les Tamarins à Saint-Pierre autour du programme « SPARK résilience » développé par Ilona Boniwell. Ce programme a été testé auprès d’une classe de 4ème d’Octobre à Mai. Nous présenterons ici les résultats de cette première étude pilote et vous aurez la possibilité d’échanger avec le Principal du collège et des enseignants qui ont participé à ce projet. Le second projet intitulé « vers plus de conscience pour toute la vie » a été mis en place au collège Hubert Delisle à Saint-Benoît, porté par le #educationpositive Principal du collège, Lionel Mailfert et Fanny Beguinet, professeur d’EPS au sein de l’établissement. Basé sur la pleine conscience et un programme d’éducation positive associant pleine conscience et psychologie positive (Programme Mindful’Up, développé par Jeanne Siaud-Facchin et détaillé dans son livre « Tout est là, juste là: Méditation de pleine conscience pour les enfants et les ados aussi » en 2014), ce projet est de grand ampleur puisque la presque totalité des élèves de l’établissement y ont participé. Nous présenterons ici les résultats issus simplement de quelques classes expérimentales mais vous aurez la possibilité d’échanger avec le Principal du collège et Fanny Beguinet qui ont porté le projet. Le troisième projet présenté s’appelle : « Développer ses capacités attentionnelles et cultiver ses compétences prosociales ». Porté par Pascale Lankry, conseillère pédagogique EPS au Tampon et étudiante de la première promotion du D.U « Introduction à la Psychologie Positive » et Rodolphe Sinimale, fondateur et directeur du projet Mettabhavana, ce programme d’éducation positive basé sur le développement de l’attention, de la bienveillance et des compétences pro-sociales s’est déroulé sur 6 semaines à destination de 3 classes pilote de l’école Antoine Lucas au Tampon. Pascale Lankry et les participants à ce programme seront également présents pour échanger autour de leurs expériences. Ces trois projets ne sont qu’une illustration parmi d’autres, mais nous pouvons également citer le projet « Médiation par les pairs » au collège Hippolyte Foucque à Sainte-Suzanne, le projet « Se préparer pour une approche positive du Bac » au lycée Sarda Garriga à Saint-André, le projet « Apprendre avec plaisir » à l’école Les Badamiers à Saint-Denis ou encore le projet « La Tit Classe » à l’école Ariste Bolon au Port. Pascal Chabernaud, CARDIE, sera présent pour échanger avec vous sur ces autres projets. Pour conclure l’atelier du mardi 31 « Développer des projets en éducation positive » aura pour principal objectif de revenir avec vous sur ces projets et de réfléchir à la mise en place de nouvelles expérimentations dès 2016-2017. Références Siaud-Facchin, J. (2014). Tout est là, juste là: Méditation de pleine conscience pour les enfants et les ados aussi. Paris : Odile Jacob. #educationpositive