sa nomination en 1998, Martin Seligman, président de l’APA, déclare que la
psychologie du XXème siècle n’avait pas joué un rôle suffisamment important
dans l’amélioration de la vie des gens. La psychologie positive sera la
psychologie du XXIème siècle. Depuis, de nombreux articles et ouvrages
scientifiques ont été publiés.
Ainsi, la psychologie positive peut se définir comme « l’étude
scientifique du fonctionnement humain optimum » (Tal Ben Shahar, 2010) ou
encore comme « l'étude des conditions et processus qui contribuent à
l'épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et
des institutions » (Gable et Haidt, 2005). La psychologie positive s’intéresse
également aux organisations et « aux facteurs menant au fonctionnement
optimal en contexte organisationnel… donc aux facteurs menant à un
fonctionnement optimal autant chez la personne que chez l’organisation au
complet » (Vallerand & Ménard, 2013, p. 24). La psychologie positive
s’applique donc à tous les domaines de la vie : le travail, la santé et plus
particulièrement à l’éducation.
L’éducation positive est une modalité d’éducation fondée sur des
recherches issues de la psychologie positive. Loin de prôner la réussite à tout
prix des élèves, il s’agit plutôt d’envisager des modalités bienveillantes
d’évaluation des élèves mais pas uniquement. Il s’agit aussi d’envisager non
seulement des contenus qu’ils ont à acquérir mais aussi d’instaurer un climat
qui permette à chacun de s’épanouir. Le BO spécial du 26 novembre 2015 qui
fixe les nouveaux programmes EPS pour l’école et le collège s’inscrit
explicitement dans cette logique : « L’EPS amène les enfants et les
adolescents à rechercher le bien-être et à se soucier de leur santé ». Dès lors,
qu’ont à apprendre les élèves ? Quelles sont les conditions optimales à ces
apprentissages ?
Les différents programmes d’éducation positive sont susceptibles
d’apporter des éléments de réponses à ces questions. De l’Australie (Lycée de
Geelong) à La Réunion (collège des Tamarins à St Pierre) en passant par les
Etats Unis ou le Royaume Unis, de tels programmes ont été implémentés avec
succès soit dans la perspective d’une prévention de la dépression, soit dans
celle de la promotion de la qualité de vie des élèves, ou enfin soit celle de la
construction d’un individu équilibré capable d’affronter les événements
auxquels il est confronté. Les effets sont attendus en termes de résultats
scolaires mais aussi de qualité de vie dans l’établissement, à la fois celle des
élèves et celle des enseignants. Le programme PARA est une illustration de ce
type de mise en œuvre. Il est fondé sur une amélioration du niveau de gestion
#educationpositive