assemblée générale annuelle - avril 2012 rapport des ateliers de l

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE - AVRIL 2012
RAPPORT DES ATELIERS DE L’INDUSTRIE
ATELIER – DÉVELOPPEMENT DURABLE AU PROFIT DE LA PERFORMANCE
M. Paquette, directeur général de l’association, indique aux membres que M. Lanthier,
conseiller en développement durable au MDEIE, a gracieusement accepté d’animer l’atelier de
l’industrie sur le développement durable. Il en profite pour le remercier de se prêter à cet
exercice de même que pour son excellente présentation sur le développement durable à
l’ensemble des participants à l’assemblée générale de l’association qui aura enrichi les
connaissances des membres sur le concept de développement durable et permettra à coup sûr
une discussion profitable en atelier.
M. Lanthier remercie les membres de l’intérêt qu’ils portent à ce concept et leur rappelle que
toute démarche qui contribuera à quelque aspect du développement durable est en soi une
action positive qui doit être encouragée.
En introduction à la discussion, il précise par ailleurs que l’amorce d’une démarche structurée en
cette matière doit se faire dans les limites des capacités humaines, physiques et financières de
chaque entreprise. Il indique que, peu importe la situation de l’entreprise, il serait opportun de
bien planifier cette orientation à l’intérieur de l’entreprise et de considérer l’ensemble des
aspects fondamentaux d’une telle démarche pour qu’elle puisse prendre forme graduellement
en en touchant tous les aspects reliés au développement durable. Il rappelle aux membres non
seulement ces démarches auront des effets positifs importants sur les opérations, elles
amélioreront le climat de travail et la perception qu’auront la clientèle de l’entreprise.
En ce sens, il propose que la discussion s’amorce à partir de la diapositive que résume les trois
dimensions indissociables du développement durable.
La question à se poser est relativement simple bien que la réponse demande réflexion :
Que faire, par où commencer?
Les membres conviennent rapidement qu’une démarche structurée touchant les trois aspects
de la problématique pourrait être complexe, voire inaccessible, à première vue pour nombres
d’entreprises.
Au cours de la discussion, il appert que cette réflexion demandera à l’industrie d’élever son
discours, de se donner une vision plus large que celle qu’elle a au quotidien afin d’inclure cette
préoccupation dans ses opérations. En est-elle capable?
Les membres conviennent que, dans le cadre de leurs opérations annuelles, chacun devra
trouver le moment le plus approprié pour y accorder l’attention nécessaire (périodes plus
calmes, basse saison, etc.).
Il est suggéré que l’on fournisse aux membres les instruments nécessaires pour amorcer la
préparation d’un plan d’affaires, une stratégie environnementale. L’association pourrait jouer
un rôle de leadership sur cette question.
Sur le plan social, plusieurs questions fondamentales se posent. Les membres s’en préoccupent
nécessairement dans leurs opérations quotidiennes. Ce secteur constitue par ailleurs un
chantier très vaste où les améliorations doivent se faire en continu. Les mesures à prendre
dépendent de chaque entreprise, de son cadre opérationnel et de ses capacités financières.
Comme elle touche des aspects fondamentaux du fonctionnement dont la santé et la sécurité
au travail, le développement des compétences, etc., il y a des coûts et des investissements
importants qu’il faudrait considérer. Les membres soulèvent le fait que cet aspect est d’autant
plus important qu’il peut contribuer à stabiliser une main d’œuvre qui a tendance à être
instable. Il faudrait cependant que les distributeurs et ateliers mécaniques disposent de moyens
extérieurs qui leur permettraient de mener les programmes nécessaires en formation de la
main-d’œuvre. L’AMQ pourrait également jouer un rôle de facilitateur dans les démarches
d’encadrement touchant l’aspect social du développement durable de l’ensemble de l’industrie
soit directement soit avec le concours de ses partenaires gouvernementaux ou autres
(programmes de formation, etc.)
Pour ce qui est de l’aspect rentabilité, les membres y ont toujours été sensibilisés. Ils croient que
toute information sur les processus de gestion, opérationnels et avancés technologiques devrait
être transmise régulièrement aux membres et que l’industrie devrait mettre en place une veille
technologique via ses associations.
L’aspect environnemental apparaît comme celui sur lequel les membres peuvent agir le plus
directement. Dans certains cas les coûts en investissement peuvent créer un frein aux
démarches de développement durable et les entreprises peuvent choisir de retarder ou de
limiter certaines actions onéreuses sur le plan financier.
M. Lanthier souligne aux participants que plusieurs programmes de subvention existent pour
aider les entreprises dans l’acquisition d’équipement permettant le recyclage ou pour d’autres
formes d’actions reliées au développement durable.
Les membres partagent différentes initiatives qui ont cours dans l’industrie :
- Recyclage des cartons, huiles, moteurs
- Rotations de cages pour le ramassage de pièces par Honda
- Système électronique, sans papier, d’échanges administratifs (facturation…) de Suzuki
- Consignation de caisses de transport par Volvo
- Installation de filtres à eau dans la fabrication de lentilles, diminution sensible de la
quantité d’eau utilisée
- Etc.
Les membres conviennent de l’opportunité de cibler les endroits où il y a des gains perceptibles.
Il serait intéressant de doter l’industrie d’un outil de diagnostic comme le BNQ21000.
M. Lanthier informe les membres sur les moyens d’optimisation des processus, les services
d’experts, l’enviro-club, etc.
Les membres conviennent que l’AMQ devrait mettre sur pied un comité Développement
durable. M. Lanthier indique qu’il y collaborera volontiers. Il fera suivre tous les liens existants
vers les programmes gouvernementaux pouvant aider l’industrie du nautisme.
ATELIER – PROFESSIONNALISATION DE L’INDUSTRIE
L’animateur de l’atelier, M. Walter Timmerman, précise les objectifs de cet atelier qui s’inscrit
en continuité naturelle de l’atelier sur le développement durable puisqu’elle s’attache à l’un de
ses volets fondamentaux, à savoir la dimension sociale. De ce fait, elle touche également au
volet économique et à la rentabilité de l’entreprise, troisième dimension du développement
durable. Il souligne aux participants l’importance d’assurer la professionnalisation de l’industrie.
Il soulève la question à savoir si cette problématique est réelle et s’il est pertinent de s’y
attaquer.
Durant la discussion, les membres soulèvent différents aspects de la question qui devraient être
considérés de façon distincte, notamment, la perception par le public du réseau des détaillants,
la compétence des techniciens, la permanence de l’emploi, la saisonnalité des opérations, la
perception du public en regard de la valeur du service rendu, la qualité du service, etc. Chaque
point a une influence sur la professionnalisation de l’industrie ou sur ce qui en est perçu.
Pour ce qui est du personnel technique, des mécaniciens en particulier, il semble que les pistes
de solution pour augmenter la compétence et pour assurer la stabilité du personnel soient ;
- l’assurance d’un emploi annuel continu,
- la formation en milieu de travail, sur place,
- un cadre de travail stable et agréable où la communication est bonne,
- Le niveau de salaire
Malheureusement, les arrêts de travail sont souvent la cause de pertes d’employés qui
s’orientent vers des emplois annuels. Par voie de conséquence, cette situation crée des
difficultés de recrutement. Les jeunes ne peuvent s’identifier à un métier qui n’est pas stable et
continu. Les employeurs sont à la merci d’emplois annuels mieux payés ailleurs. Il est difficile
d’offrir des carrières aux nouveaux candidats. La solution serait donc d’offrir des carrières
stables avec de l’emploi sur une base annuelle (12 mois).
Pour ce qui est de la formation, plusieurs pistes de solutions sont abordées. Les participants
souhaitent que les manufacturiers se concertent pour offrir des périodes de formation durant
les périodes creuses. Certaines compagnies, comme le fait la compagnie Volvo, pourraient offrir
des modules de formation sur le Web. D’autres suggèrent qu’il y ait une concertation entre les
intervenants pour que les formations soient offertes sur une période de deux semaines.
Les membres souhaitent que des programmes réguliers de formation soient mis en place par le
ministère de l’Éducation. M. Paquette leur fait part des démarches entreprises par l’AMQ sur
ces questions avec les intervenants privés et gouvernementaux. Il indique qu’il leur fera part des
résultats. Ces démarches touchent plusieurs types de formation telle que celles discutées par les
membres; formation continue, apprentissage en milieu de travail, diplômes ou certificats
d’études professionnelles, etc.
Les participants soulèvent une problématique reliée au niveau des salaires payés aux employés
qui ne les incitent pas à joindre les rangs de l’industrie ou à y demeurer.
Cette problématique est une conséquence parmi d’autres des taux horaires chargés par les
détaillants à leurs clients pour les travaux de réparation ou de mécanique. Les tarifications
varient d’une entreprise à une autre sans qu’il y ait de normalisation dans l’industrie. Cette
situation ouvre la porte à une autre problématique importante, l’industrie ne peut se distinguer
des journaliers qui offrent ce qui est perçu comme un service identique à coût moindre, souvent
au noir. Il n’y a aucune valeur ajoutée qui est perçue par le client potentiel pour le service rendu
en atelier.
Afin d’améliorer la compétence des plaisanciers, il est également suggéré que les détaillants
s’assurent de former les gens qui achètent des bateaux afin d’améliorer leur compétence. Non
seulement cette mesure aurait pour effet d’améliorer l’intégration aux nouveaux arrivants à la
plaisance quand ils ont besoin de formation, elle diminuerait la peur de ceux qui voudrait y
venir. Cette mesure aiderait également à donner une image professionnelle de l’industrie.
Certaines autres initiatives, comme celle des Centres Honda, pourraient inspirer l’industrie pour
qu’elle mette en place des programmes visant à améliorer la perception qu’a le public de la
professionnalisation de l’industrie
Certaines pistes de solution sont mises de l’avant par les participants :
Entreprendre une démarche de sensibilisation du public pour assurer la reconnaissance
de la valeur du travail effectué dans les ateliers des détaillants reconnus
Étudier la possibilité d’établir un programme de certification ou d’homologation
reconnu pour les détaillants
Mettre sur pied des programmes de service par les détaillants inclus dans la vente
d’embarcations afin de créer des habitudes de visites chez les distributeurs officiels
Établir une carte de tarification pour les services en atelier pour le réseau des détaillants
Instaurer un programme de Web coaching ou de webinars
Encourager les concessionnaires à former les nouveaux acheteurs d’embarcations
Faire les études sur les besoins en main-d’œuvre pour l’industrie
Collaborer avec les ministères concernés pour que la formation offerte corresponde aux
besoins de l’industrie
M. Timmerman remercie les membres de leur participation et les assure que l’association
donnera suite aux nombreux points intéressants soulevés par les membres.
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