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Equilibre : le système est à l’équilibre lorsque ses variables d’état sont uniformes et ne varient plus avec le temps
(stables vis à vis des perturbations extérieures).
Remarque : les variables d’état ne peuvent être définies de manière certaine qu’à l’équilibre.
Modèle du gaz parfait
Définition : un gaz est un ensemble de particules/ molécules électriquement neutre en mouvement incessant
(agitation thermique notion de température)
Hypothèses du gaz parfait :
- les dimensions des molécules sont très inférieures aux distances intermoléculaires (les molécules sont considérées
comme « ponctuelles ») ;
- les molécules n’exercent entre elles aucune force en dehors des chocs (on néglige les forces intermoléculaires à
distance).
La pression du gaz est uniquement due aux chocs des molécules sur les parois.
Equation d’état de n moles de gaz parfait : , R = constante des gaz parfaits
Utilité : tous les gaz à pression atmosphérique (environ 1 bar) sont considérés comme des gaz parfaits avec une très
bonne approximation.
Remarque : Une approche expérimentale conduit à une définition macroscopique du gaz parfait : un gaz parfait est
un gaz qui suit les lois de Boyle-Mariotte (pour une masse m donnée d’un gaz, à température T constante, le produit
PV est constant), de Gay-Lussac (pour une masse m donnée d’un gaz, à pression P constante, le volume V est
proportionnel à la température T), et de Avogadro-Ampère (deux volumes V égaux de gaz de natures différentes,
pris dans les mêmes conditions de température T et de pression P, renferment la même quantité de matière).
II. Evolutions et transformations en thermodynamique
Sous l’effet d’une perturbation, un système thermodynamique va évoluer d’un état d’équilibre à un autre : on dit que le
système subit une transformation. Au cours de cette évolution peuvent se produire des échanges d’énergie ou de
matière (système ouvert) avec le milieu extérieur.
Définitions : transformations quasi-statiques et transformations réversibles
-si l’évolution du système est infiniment lente, on maîtrise l’évolution du système en modifiant progressivement la
contrainte extérieure, de façon à ce que les paramètres aient le temps de s’uniformiser et que le système passe par une
succession d’états d’équilibre très proches les uns des autres : la transformation est quasi statique. A chaque instant, le
système est à l’équilibre : la pression du système est égale à la pression extérieure au niveau de chaque paroi mobile, et
la température du système est égale à celle de l’extérieur au niveau de toute paroi diathermane.
Si de plus on peut revenir de l’état final à l’état initial par les mêmes étapes intermédiaires : la transformation est
réversible (on peut inverser le sens par une modification infiniment petite des paramètres extérieurs).
En pratique : une transformation réversible est une transformation quasi-statique dans laquelle il n’y a pas de frottement.
- si l’évolution d’un système est rapide/ brutale, seuls les états d’équilibre initial et final sont définis, les variables d’état
ne sont pas définies dans les états intermédiaires la transformation est irréversible.
Exemple :
Considérons un cylindre vertical renfermant un gaz, et bouché à sa partie supérieure par un piston de masse négligeable
pouvant coulisser sans frottement.
Posons un poids sur le piston. L’expérience montre qu’après quelques oscillations, le piston se stabilise un peu plus bas,
le gaz ayant atteint un nouvel état d’équilibre.
- Si on lâche brutalement le poids sur le piston : la transformation est irréversible (les états intermédiaires ne sont pas
des états d’équilibre, les variables d’état ne sont pas définies).
- Si on dépose progressivement très lentement sur le piston des masses δm très petites : à tout instant la pression
interne du gaz est équilibrée par la pression due au milieu extérieur. Si le piston coulisse sans frottement, la
transformation est réversible. Si le piston coulisse avec frottement, la transformation est quasi-statique, mais pas
réversible (lorsqu’on met δm, le système piston + gaz libère de la chaleur, lorsqu’on retire δm, le système piston + gaz
libère encore de la chaleur).