de la mesure pour définir un espace probabilisé et aboutir aux axiomes des probabilités
développés par Kolmogorov
Un espace probabilisé comporte trois parties:
un univers Ω: L'univers est l'ensemble de tous les résultats possibles de l'évenement
aléatoire. Par exemple pour un dé a 6 faces l'univers est Ω ≡ {1, 2, 3, 4, 5, 6}.
un ensemble d'événements : C'est une tribu sur les événements Ω. Cet ensemble
contient tous les résultats possibles de l'événement au sens large. Par exemple pour un dé
à 6 faces il contient la possibilité d'avoir un 1 ou un 2: {1, 2}, la possibilité de ne rien
sortir comme résultat: l'ensemble vide , la possibilité de sortir n'importe quel face du dé
{1, 2, 3, 4, 5, 6}. En général en probabilité on se contente de prendre la tribu borélienne.
À titre d'exemple la tribu borélienne pour le résultat d'un dé à 4 faces est donné (celle
pour le dé à 6 faces est encore plus grande mais suit le même principe):
{ø, {1}, {2}, {3}, {4}, {1,2}, {1,3}, {1,4}, {2,3}, {2,4}, {3,4}, {1,2,3}, {1,2,4}, {1,3,4},
{2,3,4}, {1,2,3,4}}. On remarque que cette tribu contient l'ensemble vide ø et
Ω={1,2,3,4}. Ceci est le cas pour toutes les tribus.
une mesure : Cette mesure ou probabilité est la probabilité de réaliser l'un des éléments
de . Cette probabilité est comprise entre 0 et 1 pour tous les éléments de , c'est le
premier axiome des probabilités. Par exemple pour un dé a 6 faces: la probabilité d'avoir
{1} est 1/6, la probabilité de Ω={1, 2, 3, 4, 5, 6}, tirer n'importe laquelle des 6 faces, est
1 (ceci est aussi toujours le cas, c'est le deuxième axiome des probabilités), la probabilité
de l'ensemble vide ø est 0. Ceci est toujours le cas, c'est également une conséquence des
axiomes des probabilités.
Dans cette optique, pour des événements deux à deux disjoints (c'est-à-dire, d'intersection deux à
deux vide) A1, A2, A3…, la probabilité de leur union apparaît comme la somme de leurs
probabilités, ou, avec les notations mathématiques,
C'est le troisième et dernier axiome des probabilités. Par exemple, et toujours pour un dé à 6
faces, la probabilité de tirer un 1 ou un 2
En plus de permettre une meilleure compréhension et une unification des théories discrètes et
continues des probabilités, l'approche de la théorie de la mesure nous permet aussi de parler de
probabilités en dehors de , notamment dans la théorie des processus stochastiques. Par
exemple pour l'étude du mouvement brownien, la probabilité est définie sur un espace de
fonctions.
Lois de probabilité[modifier]
Article détaillé : Loi de probabilité.
Certaines variables aléatoires sont fréquemment rencontrées en théorie des probabilités car on les
retrouve dans de nombreux processus naturels ; leur loi a donc une importance particulière. Les
lois discrètes les plus fréquentes sont la loi uniforme discrète, la loi de Bernoulli, ainsi que les
lois binomiale, de Poisson et géométrique. Les lois uniforme continue, normale, exponentielle et
gamma sont parmi les plus importantes lois continues.