1 PSI - Novembre 2012 DS 4 - Correction Exercice 1 - Étude d'un condensateur A. Nappe plane de charge volumique 1. (a) La distribution de charges ayant une extension innie suivant (Ox) et (Oy ), on a une → − invariance par translation dans ces deux directions. On en déduit que le champ E ne dépend ni de x, ni de y , de sorte que : → − → − − → Le champ E ne dépend que de z : E = E (z) (b) Soit M un point quelconque de l'espace. La distribution de charges étant d'extension →, − → − → − → inne suivant (Ox) et (Oy ), les plans (M , − u x uz ) et (M , uy , uz ) sont des plans de symétrie de la distribution de charges. − → Par conséquent, le champ E (M ) est contenu dans ces deux plans, ce qui implique que Ey = 0 (pour le premier plan) et Ex = 0 (pour le second plan). On en déduit que : − → − → → : E (z) = E(z) − → Le champ E est colinéaire à − u u z z (c) On remarque que le plan (Oxy ) est un plan de symétrie de la distribution de charges. − → Par conséquent, le champ E ( vecteur vrai ) est symétrique par rapport à ce plan. − → →, cette symétrie se traduit par : Puisque E est colinéaire à − u z − → → − E (−z) = − E (z) c'est-à-dire que : → − Le champ E est une fonction impaire de z − → (d) Le champ E étant une fonction impaire de z , dans le plan (Oxy ) on a : − → − → E (0) = 0 2. Ici on a une distribution volumique de charges (pas de charges surfaciques), par conséquent : − → Le champ E est continu en z = a/2 et z = −a/2 3. L'équation de Maxwell-Gauss est : − → div E = → − ρ ε0 − → →, donc la divergence de E s'exprime : Ici, E = E(z) − u z − → div E = ∂Ez dE ∂Ex ∂Ey + + = ∂x ∂y ∂z dz 2 DS4 - Électromagnétisme Dans les régions 1 et 3, la densité volumique de charge ρ est nulle, on obtient donc : dE =0 dz Dans la région 2, la densité volumique de charge ρ est notée ρ, on obtient donc : dE ρ = dz ε0 4. Intégrons la relation obtenue dans la région 2 (avec ρ uniforme) : E(z) = ρ z + cste ε0 Sachant que E(0) = 0 (cf. question 1.d), la constante est nulle, de sorte que : E(z) = ρ z ε0 → − Dans les régions 1 et 3, le champ E est uniforme puisque − → On obtient, par continuité de E : pour z ≥ a/2 : E(z) = E(a/2) = ρa 2ε0 dE =0 dz et pour z ≤ −a/2 : E(z) = E(−a/2) = − ρa 2ε0 5. Le champ E(z) est uniforme pour z ≤ −a/2, il croît linéairement entre −a/2 et a/2 et est à nouveau uniforme pour z ≥ a/2. 6. (a) La charge Qs contenue dans une surface S du plan est (en supposant que σ est uniforme) : Qs = σS La charge Qv contenue dans un volume de surface S et de hauteur a est (en supposant que ρ est uniforme) : Qv = ρSa En identiant ces deux expressions (Qs = Qv ), on obtient : σ = ρa (b) Pour z > 0 l'expression de E(z) est celle qui avait été obtenue dans la région 3 (dans la question 4) et pour z < 0 l'expression de E(z) est celle qui avait été obtenue dans la région 1. En utilisant σ = ρa, on obtient : pour z > 0 : − → σ − → E (z) = u z 2ε0 et pour z < 0 : − → σ − → E (z) = − u z 2ε0 − → (c) La relation de passage pour E en z = 0 est : − → − → σ − → u E (z = 0+ ) − E (z = 0− ) = z ε0 → − → − Ici, la composante tangentielle de E est nulle de chaque côté de l'interface (puisque E est perpendiculaire à la surface chargée) : la continuité de la composante tangentielle de − → E est donc bien vériée. 3 PSI - Novembre 2012 De plus, on a : − → σ − → E (z = 0+ ) = u z 2ε0 − → σ − → E (z = 0− ) = − u z 2ε0 et On obtient donc : − → → − E (z = 0+ ) − E (z = 0− ) = ( σ −σ − 2ε0 2ε0 ) − →= σ − → u u z z ε0 La relation de passage est bien vériée. B. Condensateur plan 1. D'après la question A.6.c, le champ créé par l'armature 0, portant une densité surfacique de charge σ en z = 0 est : − → pour z < 0 : E0 (z) = − − → σ − → u z 2ε0 et pour z > 0 : E0 (z) = σ − → u z 2ε0 et le champ créé par l'armature 1, portant une densité surfacique de charge −σ en z = e est : − → − → σ − σ − → → u et pour z > e : E1 (z) = − u z z 2ε0 2ε0 − → − → − → Le champ créé par les deux armatures est E = E1 + E2 . pour z < e : E1 (z) = + On obtient : → − σ − → →+ σ − →=− u u 0 z z 2ε0 2ε0 − → σ − →+ σ − →= σ − → pour 0 < z < e : E = u u u z z z 2ε0 2ε0 ε0 → − σ − → →− σ − →=− u u 0 pour z < 0 : E = z z 2ε0 2ε0 pour z < 0 : E = − − → 2. (a) En régime permanent, la relation entre le champ E et le potentiel V est : −−→ − → E = −grad V − → →, l'expression du gradient en coordonnées cartésiennes (b) Le champ E étant colinéaire à − u z montre que : ∂V ∂V = =0 ∂x ∂y Ainsi, le potentiel V ne dépend que de z et on a : dV = −E dz Entre les deux armatures, on obtient : dV σ =− soit dz ε0 V (z) = − σ z + cste ε0 Le potentiel V étant pris nul en z = e/2, il vient : V (e/2) = 0 = − σe + cste 2ε0 Finalement : V (z) = soit ) σ (e −z ε0 2 cste = σe 2ε0 4 DS4 - Électromagnétisme (c) On déduit de la question précédente que : V (0) = σe 2ε0 et V (e) = − soit : U =− σe ε0 → − (d) Dans les régions z < 0 et z > e, le champ E est On a donc : V (z < 0) = V (0) = σe 2ε0 σe 2ε0 nul et donc le potentiel V est V (z > e) = V (e) = − uniforme . σe 2ε0 (e) Le potentiel V (z) est uniforme pour z < 0 et z > e et décroît linéairement entre z = 0 et z = e. (f) On a |U | = A.N. : E ≈ σ |U | σe et E = donc E = ε0 ε0 e 10 10.10−6 soit E ≈ 106 V.m−1 Cette valeur de champ électrique est très élevée. 3. (a) La densité surfacique de charge σ étant uniforme, la charge totale Q0 de l'armature 0 est : Q0 = σS De même pour l'amature 1 : Q1 = −σS (b) Dans la question 2.c, on a obtenu U = − On en déduit : Q0 = − σe Uε soit σ = − 0 . ε0 e U ε0 S e et Q1 = U ε0 S e (c) La relation entre la capacité C du condensateur, la charge Q1 et la tension U est : Q1 = C U (d) Par dénition de C , on a C = Q1 soit : U C= (e) A.N. : C = ε0 S e 10−11 × 10−4 10−15 = = 10−10 F 10.10−6 10−5 soit C = 0, 1 nF (f) L'expression de la densité volumique d'énergie électrique est : Il vient : ue = ε0 σ 2 2 ε0 2 soit ue = Q1 2 2ε0 S 2 ue = ε0 2 E 2 5 PSI - Novembre 2012 − → 4. (a) Le champ créé par l'armature 1 en z = 0 est (cf. question B.1) : E1 (0) = −→ − → σ − → u z 2ε0 La force élémentaire dF subie par dS soumise au champ E1 est donc : −→ − → − → dF = dq E1 (0) = σ dS E1 (0) −→ σ2 → dF = dS − u z 2ε0 soit − → (b) La force F subie par l'armature 0 est donc : 2 2 − → σ2 − → = U ε0 S − → Su u F = z z 2ε0 e2 2ε0 soit − → U 2 ε0 S − → u F = z 2e2 → − →, c'est-à-dire de l'armature 0 (c) La force F subie par l'armature 0 est orientée suivant − u z vers l'amature 1. C'est donc une force attractive. Ce résultat était prévisible puisque les deux armatures portent des charges de signes opposés. C. Étude du condensateur en régime variable → − − → 1. L'espace compris entre les deux plans conducteurs étant assimilé au vide, on a j = 0 . L'équation de Maxwell-Ampère s'écrit donc : − → → ∂E − →− rot B = µ0 ε0 ∂t 2. Entre les armatures du condensateur, le champ électrique dépend du temps (puisque σ dépend du temps). Par conséquent, → − → − − → − ∂E → → − →− ̸= 0, ce qui implique que rot B ̸= 0 et donc que B = ̸ 0 : ∂t Le champ magnétique est non nul entre les armatures du condensateur 3. Intégrons l'équation de Maxwell-Ampère sur un disque de rayon r perpendiculaire à l'axe (Oz ) − → (avec dS orienté vers le haut ) : ∫∫ → → − − →− rot B · dS = µ0 ε0 ∫∫ − → → ∂E − · dS ∂t La surface d'intégration étant xe, on peut intervertir la dérivée temporelle et l'intégrale dans le membre de droite : ∫∫ µ0 ε0 (∫ ∫ ( ) ) − → → → − → − ∂E − ∂ ∂ σ(t) 2 dσ 2 · dS = µ0 ε0 E · dS = −µ0 ε0 πr = −µ0 πr ∂t ∂t ∂t ε0 dt Pour calculer le membre de gauche, on applique le théorème de Stokes sur un cercle de rayon r : ∫∫ I ∫ 2π → → → − − → − − →− → · r dθ − → = 2πrB(r) rot B · dS = B · dl = B(r)− u u θ θ θ=0 Il vient : 2πrB(r) = −µ0 dσ 2 πr dt soit B(r) = − µ0 r dσ 2 dt 6 DS4 - Électromagnétisme 4. (a) La densité volumique d'énergie électrique vaut : ue = ε0 2 ε0 σ(t)2 E = 2 2 ε0 2 soit ue = σ0 2 cos2 (ωt) 2ε0 Sachant que ⟨cos2 (ωt)⟩ = 1/2, on obtient : ⟨ue ⟩ = σ0 2 4ε0 (b) La densité volumique d'énergie magnétique vaut : um 1 µ0 2 r2 1 B2 = = 2µ0 2µ0 4 ( dσ dt )2 soit um = µ0 r2 ω 2 σ0 2 sin2 (ωt) 8 Avec ⟨sin2 (ωt)⟩ = 1/2, il vient : um = µ0 r2 ω 2 σ0 2 16 (c) Le vecteur de Poynting s'exprime : − → − → − → B σ0 cos(ωt) − → ∧ µ0 r σ ω sin(ωt)− → Π =E∧ = u u z 0 θ µ0 ε0 2 soit : − → µ0 rσ0 2 ω → cos(ωt) sin(ωt) − ur Π =− 2ε0 → − − → ⟨Π⟩ = 0 Sachant que ⟨cos(ωt) sin(ωt)⟩ = 0, on a : 5. (a) L'énergie électrique moyenne stockée dans le volume (V ) compris entre les armatures vaut : ∫∫∫ ⟨Ue ⟩ = ⟨ue ⟩dτ = ue × S e (puisque ue est uniforme), soit : ⟨Ue ⟩ = σ0 2 Se 4ε0 (b) L'énergie magnétique moyenne stockée dans le volume (V ) compris entre les armatures vaut : ∫∫∫ ⟨Um ⟩ = ⟨um ⟩dτ Ici ⟨um ⟩ dépend de r, on ne peut donc pas la sortir de l'intégrale : ∫ ⟨Um ⟩ = a r=0 ∫ 2π θ=0 ∫ e z=0 µ0 r2 ω 2 σ0 2 µ0 ω 2 σ0 2 rdrdθdz = 2πe 16 16 soit : ⟨Um ⟩ = πeµ0 ω 2 σ0 2 a4 32 ∫ a r=0 r 3 dr 7 PSI - Novembre 2012 Exercice 2 - Étude d'un câble coaxial A. Expressions des champs − → E et − → B 1. (a) L'espace entre les conducteurs étant vide, on a pour R1 < r < R2 : et ρ=0 − → − → j = 0 − → (b) La densité de courant surfacique js s'exprime en A/m − → → et circule sur le conducteur de rayon R . (c) Le courant surfacique js1 est orienté suivant − u z 1 En intégrant sur le cercle de rayon R1 , on obtient : soit I(z, t) = 2πR1 js1 − → I(z, t) − → js1 = u z 2πR1 (d) On obtient de façon analogue pour le conducteur (2) : I(z, t) − − → → js2 = − u z 2πR2 → →) est un plan de symétrie de la distribution de courant. Par consé2. (a) Le plan (M , − ur , − u z − → quent, le champ B (M ) est perpendiculaire à ce plan. On en déduit que : − → → Le champ B (M ) est colinéaire à − u θ → →) est une plan de symétrie de Ici on ne sait pas a priori si le plan (M , − ur , − u θ la distribution de courant, car le courant i dépend de z ... Remarque : (b) Écrivons l'équation de Maxwell-Faraday : − → → ∂B − →− rot E = − ∂t On utilise l'expression du rotationnel en coordonnées cylindriques et la notation com− → → plexe. Avec E indépendant de θ et colinéaire à − ur , il vient : → − →− → rot E = (0 − 0) − ur + ( D'autre part, on a : ) ∂E → + (0 − 0) − → = ∂E − → −0 − u u u z θ θ ∂z ∂z − → − → ∂B = jω B ∂t L'équation de Maxwell-Faraday devient donc : → ∂E − → = −jω − u B θ ∂z soit − → j ∂E − → B = u θ ω ∂z On retrouve bien que : − → → Le champ B (M ) est colinéaire à − u θ (équation 1) 8 DS4 - Électromagnétisme 3. (a) L'équation de Maxwell-Ampère est : − → → ∂E → − − →− rot B = µ0 j + µ0 ε0 ∂t (b) Intégrons cette relation sur une surface (S) : ∫∫ → → − − →− rot B · dS = ∫∫ → → − − µ0 j · dS + ∫∫ (S) (S) µ0 ε 0 (S) ∫∫ − → − → → → ∂E − ∂E − · dS = µ0 I + µ0 ε0 · dS ∂t ∂t (S) En supposant que la surface (S) est xe, on peut intervertir la dérivée temporelle et l'intégrale. Il vient : ∫∫ → → − ∂ − →− rot B · dS = µ0 I + µ0 ε0 ∂t (S) (∫ ∫ ) → − → − ∂ϕE E · dS = µ0 I + µ0 ε0 ∂t (S) D'autre part, en utilisant le théorème de Stokes, on a : ∫∫ → → − − →− rot B · dS = (S) I → − → − B · dl (C) On retrouve donc le théorème d'Ampère généralisé : I → − → − ∂ϕE B · dl = µ0 I + µ0 ε0 ∂t (C) (c) On prend comme contour d'Ampère un cercle d'axe (Oz ), de rayon r passant par M . La circulation du champ magnétique sur ce contour vaut : I → − − → B · dl = ∫ (C) 2π → · rdθ− → = 2πrB(r, z) exp(jωt) B(r, z) exp(jωt)− u u θ θ θ=0 Le point M étant compris entre les deux cylindres, l'intensité enlacée par le contour est I(z, t). − → − → → → : le produit De plus, le champ E est colinéaire à − ur et la surface dS est colinéaire à − u z → − → − scalaire E · dS est donc nul, ce qui implique que ϕE = 0. L'application du théorème d'Ampère généralisé donne donc : soit 2πrB(r, z) exp(jωt) = µ0 I(z, t) + 0 B(r, z) = µ0 I0 (z) 2πr 4. (a) Reprenons l'équation de Maxwell-Ampère : − → → ∂E → − − →− rot B = µ0 j + µ0 ε0 ∂t − → L'espace entre les deux conducteurs étant vide, on a j = 0. − → →, on a, d'après le formulaire : De plus, puisque B ne dépend pas de θ et est colinéaire à − u θ ) ( ) ( → ∂B − 1 ∂(rB) − − →− → → + 1 ∂(rB) − 0 − → = − ∂B − → → rot B = 0 − ur + (0 − 0) − u u ur + u z z θ ∂z r ∂r ∂z r ∂r → →, on obtient alors les deux équaEn projetant l'équation de Maxwell-Ampère sur − u et − u r tions suivantes (en notation complexe) : − ∂B = µ0 ε0 jωE ∂z et z 1 ∂(rB) =0 r ∂r 9 PSI - Novembre 2012 → s'écrit : (b) L'équation obtenue sur − u z ∂(rB) =0 ∂r Ceci montre que la fonction rB ne dépend pas de r. On peut donc l'écrire sous la forme : soit rB = f (z, t) B(r, z) = f (z, t) r (c) Utilisons par exemple la relation de passage en r = R1 , où circule le courant surfacique − → js1 : − → + − → − → − − → n→ avec n→ B (R1 , z) − B (R1− , z) = µ0 js1 ∧ − 12 12 = ur → − − → − → Sachant que le champ B est nul à l'intérieur du cylindre de rayon R1 , on a B (R1− , z) = 0 . − → En utilisant l'expression de B obtenue à la question précédente et l'expression de js1 (cf. question A.1.c), il vient : f (z, t) − → = µ I0 (z) − →∧− → u u ur 0 z θ R1 2πR1 soit f (z, t) = µ0 I0 (z) 2π En reportant ce résultat dans l'expression de B obtenue à la question 4.b, on retrouve bien : B(r, z) = µ0 I0 (z) 2πr 5. (a) Rappelons les équations 1 et 2 : B= j ∂E ω ∂z et − ∂B = µ0 ε0 jωE ∂z Pour éliminer E , on dérive la seconde équation par rapport à z et on reporte l'expression de ∂E dans la première : ∂z ∂E 1 ∂2B =− ∂z µ0 ε0 jω ∂z 2 Il vient : ( ) 2 j 1 ∂ B B= × − ω µ0 ε0 jω ∂z 2 soit ∂2B + µ0 ε0 ω 2 B(r, z) = 0 ∂z 2 Le champ B étant proportionnel au courant I0 (cf. question 3.c ou 4.c), I0 vérie la même équation que B . On obtient donc bien l'équation diérentielle donnée par l'énoncé, avec : k 2 = µ0 ε0 ω 2 (b) Pour résoudre cette équation, on écrit l'équation caracréristique associée : r2 + k2 = 0 soit r2 = −k 2 = (±jk)2 La forme générale de la solution est donc : I0 (z) = Aejkz + Be−jkz 10 DS4 - Électromagnétisme 6. D'après la relation entre B et I0 , on a : [ ]→ − → µ0 B = I0 exp j(ωt − kz) − uθ 2πr On en déduit E avec l'équation 2 : [ ] j ∂B j µ0 = I0 (−jk) exp j(ωt − kz) µ0 ε0 ω ∂z µ0 ε0 ω 2πr E= soit : [ ]→ k I0 exp j(ωt − kz) − ur 2πε0 ωr − → √ Remarque : avec k = µ0 ε0 ω , l'expression de E devient : √ [ ]→ − → I0 µ0 E = exp j(ωt − kz) − ur 2πr ε0 − → E = On obtient les expressions réelles des champs en prenant la partie réelle des grandeurs complexes : ( )→ − → µ0 B = I0 cos ωt − kz − uθ 2πr − → E = et ( )→ k I0 cos ωt − kz − ur 2πε0 ωr B. Vecteur de Poynting 1. Le vecteur de Poynting s'exprime : → − − → − → B Π =E∧ µ0 − → − → Avec les expressions obtenues pour E et B , il vient : − → Π = soit : ( )→ ( )→ k I0 I0 cos ωt − kz − ur ∧ cos ωt − kz − uθ 2πε0 ωr 2πr ( )− kI0 2 → 2 cos ωt − kz u z 4π 2 ε0 ωr2 → − √ Remarque : avec k = µ0 ε0 ω , l'expression de Π devient : √ ( )→ → − I0 2 µ0 cos2 ωt − kz − uz Π = 2 2 4π r ε0 ( ) En valeur moyenne, puisque ⟨cos2 ωt − kz ⟩ = 1/2, on obtient : − → Π = − → kµ0 I0 2 − → ⟨ Π (r, z)⟩ = 2 u z 8π ε0 ωr2 = I0 2 8π 2 r2 √ µ0 − → u z ε0 2. La puissance moyenne P rayonnée à travers une section du cylindre vaut : ∫∫ → − → − Π · dS = P= (S) soit : ∫ 2π ∫ 2 − → → = 2π kµ0 I0 ⟨ Π ⟩ · r dr dθ − u z 8π 2 ε0 ω r=R1 θ=0 kµ0 I0 2 ln P= 4πε0 ω ( R2 R2 R1 ) = I0 2 4π √ µ0 ln ε0 ( R2 R1 ) ∫ R2 dr r=R1 r 11 PSI - Novembre 2012 I 3. Le courant I étant sinusoïdal, sa valeur ecace vérie Ief f = √0 . 2 On obtient donc bien P = ZIef f avec : 2 1 Z= 2π √ µ0 ln ε0 ( R2 R1 ) Exercice 3 - Écrantage de Debye dans un plasma 1. Détermination du potentiel (a) Le champ électrique vérie l'équation de Maxwell-Gauss : − → div E = ρ ε0 De plus, en régime permanent, le potentiel électrostatique est lié au champ électrique par : −−→ − → E = −grad V Appliquons l'opérateur divergence à cette relation : (−−→ ) → − div grad V = −div E = − ρ ε0 Il vient, par dénition de l'opérateur laplacien : ∆V + ρ =0 ε0 (b) Ici on a : ( ) ( ) qV (r) qV (r) ρ(r) = ρ+ (r) + ρ− (r) = ρ0 exp − − ρ0 exp kT kT Sachant que, au premier ordre, on a exp(x) ≈ 1 + x, on obtient pour kT ≫ qV : [( ρ(r) ≈ ρ0 ) ( )] qV (r) qV (r) − 1+ 1− kT kT soit ρ(r) ≈ − 2ρ0 q V (r) kT En reportant ce résultat dans l'équation de la question précédente, il vient : ∆V − 2ρ0 q V (r) = 0 kT ε0 On obtient bien l'équation demandée par l'énoncé avec √ λ= On sait que : [ kT ε0 2ρ0 q ] [V ] ∆V = 2 L 12 DS4 - Électromagnétisme (puisque ∆V fait intervenir les dérivées secondes de V par rapport aux variables d'espace). Or, d'après l'équation diérentielle vériée par V , on doit avoir : [ ] [ ] V ∆V = [λ]2 En comparant ces deux résultats, on obtient : [λ] = L (c) En utilisant l'expression du laplacien scalaire pour V qui ne dépend que de r, l'équation diérentielle devient : 1 d2 [rV (r)] 1 − 2 V (r) = 0 2 r dr λ Multiplions cette relation par r : d2 [rV (r)] 1 − 2 rV (r) = 0 2 dr λ Ainsi, la fonction U (r) = rV (r) vérie l'équationn diérentielle : d2 U 1 − 2 U (r) = 0 2 dr λ Pour résoudre cette équation diérentielle, on écrit l'équation caractéristique associée : r2 − 1 =0 λ2 soit r=± 1 λ Les solutions sont donc de la forme : U (r) = Aer/λ + Be−r/λ et puisque U (r) = rV (r), on obtient : V (r) = A r/λ B −r/λ e + e r r (d) Lorsque r → ∞, le terme en er/λ tend vers l'inni. Sachant que le potentiel doit rester ni, on a forcément A = 0 Il reste donc : V (r) = B −r/λ e r Lorsque r → 0, on a : V (r) ≈ B r Or, le potentiel créé par l'ion de charge q s'exprime : V (r) = q 4πε0 r En identiant ces deux expressions de V (r), on obtient B = Finalement, on a : V (r) = q 4πε0 q e−r/λ 4πε0 r Notons qu'on retrouve le potentiel créé par une charge ponctuelle q multiplié par exp−r/λ : le potentiel décroît beaucoup plus vite que pourune charge ponctuelle, c'est un eet d'écran . En eet, sous l'eet du champ électrique créé par l'ion, les électrons s'accumulent au voisinage de l'ion, ce qui limite l'inuence de la charge q sur des distances de l'ordre de λ (longueur de Debye). 13 PSI - Novembre 2012 2. Détermination du champ électrique → − (a) La relation entre le champ électrique E et le potentiel V en régime permanent est : −−→ − → E = −grad V (b) Ici le potentiel V ne dépend que de r, l'expression du gradient permet donc de montrer → − → que le champ E est colinéaire à − ur , avec : ( dV q 1 1 E=− =− − e−r/λ − 2 e−r/λ dr 4πε0 λr r soit : 3. − → qe−r/λ E = 4πε0 r ( 1 1 + λ r ) ) − → ur Étude de la distribution de charge − → → (a) Puisque E est colinéaire à − ur et ne dépend que de r, on applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r : ∫∫ → − − → E · dS = ∫ 2π φ=0 ∫ π Q(r) → → E(r)− ur · rdθ r sin θdφ − ur = 4πr2 E(r) = ε0 θ=0 Avec l'expression de E(r), on obtient : ( r ) −r/λ Q(r) = q 1 + e λ (b) Lorsque r → 0, on obtient Q(r) ≈ q : on retrouve la charge de l'ion situé en O, ce qui est cohérent puisque l'inuence des autres ions est négligeable devant l'inuence de cet ion pour r ≈ 0. Lorsque r → ∞, on obtient Q(r) ≈ 0 : ceci traduit le fait que le milieu reste globalement neutre (on a autant de charges positives que de charges négatives dans la sphère de rayon r).