communication non verbale

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Christiane Le Manac’h
Psychologue clinicienne, formatrice, référente en surdicécité
Définitions
 Comminicare signifie mettre en commun, être en relation,
c’est parler à quelqu’un de quelque chose.
 Transmettre vient de trans-mitter signifiant envoyer de
l’autre côté.
 La communication est donc un échange dynamique,
l’envoi et la réception des informations, pensées,
attitudes, signes.
 La communication non-verbale signifie simplement
« tout ce qui n’est pas la parole »,
en pratique : tout ce qui n’est pas le langage verbal,
considéré comme moyen le plus raffiné et évolué à
travers lequel les hommes entrent en relation réciproque
et comme une construction et un partage des
significations qui arrivent sans emploi de la parole.
DEFINITIONS DE
LA COMMUNICATION NON VERBALE
Certains auteurs, comme Greene, 1980,
préfèrent parler de la communication qui
emploie la parole ou de la communication qui
n’emploie pas la parole.
D’autres, comme Argyle (1975,1992), préfèrent
nommer ce type de communication de
langage du corps, parce que plusieurs signes
non-verbaux sont exprimés à travers les gestes
et les mouvements des parties déterminées du
corps.
L’approche psychologique à l’étude
de la communication non-verbale.
 Elle repose sur les données rassemblées par la
psychologie expérimentale, la psychologie
sociale mais aussi la psychologie du
développement, la psychologie clinique,
voire la psychiatrie.
 G. Bateson (1976) a analysé la communication
non-verbale pour construire sa théorie sur la
schizophrénie; il a découvert par exemple que les
schizophrènes n’arrivent pas à reconnaître dans le
sourire produit, lorsqu’on prononce une phrase
sérieuse ou ironique.
 Selon Bateson à l’origine de la formation de la schizophrénie
il existe une incohérence entre la communication verbale et
non-verbale de la part des parents, surtout de la mère.
 Par exemple, les parents adressent à l’enfant des paroles
encourageantes mais les accompagnent par les signes
corporels négatifs de rejet ou d’aversion.
 Ce type de communication interpersonnel est nommé par
Bateson « double bind » – « liaison double ».
Cette incongruité crée chez l’enfant la confusion pour
l’apprentissage de la juste interprétation tant du « langage»
non-verbal que du langage verbal.
 C que l‘on retrouve dans les injonctions paradoxales.
Classification des signes non verbaux
 1. L’aspect extérieur: formation physique, silhouette,
vêtement.
 2. Comportement spatial: distance interpersonnelle,
contact corporel, orientation dans l’espace, parfum.
 3. Comportement cinétique: mouvements du tronc
et des jambes, gestes des mains, mouvements de la
tête.
 4. Visage: regard et contact visuel, expression du
visage.
 5. Signes vocaux: signes vocaux verbaux dotés de
signification para-verbale, signes vocaux nonverbaux, silences.
Pendant une conversation, les personnes utilisent entre
les messages composés de paroles, une série d’éléments
non proprement linguistiques, dite paralinguistique
 1. les caractéristiques extralinguistiques de la voix – ce sont
les aspects permanents, qui dépendent de l’aspect
anatomique et de la façon de régler son propre appareil
vocal,
 2. les caractéristiques paralinguistiques du ton de la voix, qui
servent à envoyer des informations sur l’état émotionnel et
sur les attitudes interpersonnelles,
 3. les caractéristiques de la réalisation phonétique qui se
réfèrent essentiellement à l’accent du parlant et à sa
prononciation.
Communiquer
La perception
Percevoir c’est choisir
Percevoir, c’est choisir SEMPE
Quel âge
donnez-vous
à cette femme?
Les pertes en communication
Risques d’interprétation
 Déformation du message: l'importance de l'écoute
Il faisait beau
je suis partie
à Cannes
avec martine
Avec ma
sœur en
pension
de famille
Entre ce que je dis
Il est partie
avec sa
maitresse
sans doute!
Il se refuse
rien…
Entre ce que
j’entend
Dissonance en communication
RECEPTION
EMISSION
INTENTION
Ce que je veux dire
EXPRESSION
Ce que je dis
La manière
dont je le dis
TRANSMISSION
PERCEPTION
COMPRÉHENSION
Ce qui est transmis
Ce qui est
entendu
Ce qui est compris
ACCEPTATION MÉMORISATION
Ce qu’on veut
comprendre
Ce qui est retenu
MESSAGE
RÉCEPTEUR
EMETTEUR
Distorsion éventuelle
entre ce que je dis et
mes préoccupations du
moment
Problèmes de langage
Vocabulaire
Elocution
Perturbations
dues à la
situation ( bruits
parasites)
Attention
Réceptivité
Problème de langage
Interprétation de ce qui
est entendu en fonction
de ce qu’on attend de
l’autre
Filtre
Halo
Sélection de la
mémoire
Déperdition quantitative au cours d’une transmission d’un message
Ce que je veux dire
E
100 %
Ce que l’on dit
Ce qu’il entend
Ce qu’il écoute
R
Ce qu’il comprend
Ce qu’il retient
Ce qu’il en fait vraiment
5 à 8%
La rapidité de la parole est de 100 à 150 mots / minute
La rapidité de la pensée est de 400 à 500 mots minutes
Communication en chiffre

Le message oral est le plus souvent associé à la vue de son
émetteur et permet ainsi la compréhension globale
J’ai loupé mon
bus. Peux-tu venir
me chercher ?
J’ai loupé mon
bus. Peux-tu venir
me chercher ?
Pour 2 messages identiques :
 Pas la même compréhension du message
 Les mots sont insuffisants pour exprimer tout
le contenu d’échanges entre 2 personnes
La proxémie
= distance physique que nous établissons avec une personne selon
le type de relation entretenue avec elle. (E. Hall)
Proxémie et culture
 Liée à notre culture
 Similarité dans un même groupe social
 Règles de « bonne distance », identiques pour tous
règles spatiales tacites
 sécurisant
 Insécurisant si immersion au sein d’une autre culture
Proxémie et enjeu relationnel
Beaucoup d’enjeux sont observables dans l’utilisation de ces
espaces relationnels :
→ on s’éloigne d’une personne que l’on craint
→ on cherche à rapprocher les distances pour gommer des différences de statut
social (ex : campagne des politiques)
 stratégie d’adhésion, de mise en confiance
→ on fixe des distances dans les relations hiérarchiques
→ on réduit la distance lors de comportement de dépendance à son conjoint
(MA)
Proxémie et autonomie

Chaque individu choisit d’accueillir ou non une personne dans
« sa bulle » , selon le degré d’ affinité. Chacun est décideur du
type de relation qu’il souhaite établir.

Toute intrusion dans la bulle génère un stress, une anxiété

Si l’éloignement physique est impossible, on s’échappe par le
regard

Ex : dans les transports en commun, dans un ascenseur

autour de la table de la salle de restauration en EHPAD
Fonctions des comportements
non verbaux
 Remplacer/soutenir la communication verbale
 En affectant la signification des paroles
 ex: une demande qui est comprise comme un ordre
 En assurant un rétrocontrôle sur ce qu’a compris l’auditeur, en
attirant son attention
 En complétant, ou remplaçant certains mots
 Propre à chaque culture
 Ex : clin d’œil, hochement de tête
Fonctions des comportements
non verbaux
 Fournir des informations sur nos propres conduites sociales
 Le CNV est le reflet de la présentation de soi (apparence,
comportement paralinguistique, style général du
discours)
 Le CNV traduit l’état émotionnel de l’émetteur
 Non conscient – effet possiblement parasite
 Le CNV définit le degré d’intimité ou de proximité relationnelle

proxémie
 Le CNV établit un mode de fonctionnement relationnel ou
d’ouverture vers une autre personne
Introduit une notion de dominant/dominé
Profils et dynamiques
relationnelles

A partir d’une étude faite auprès d’une population d’enfants, H.
Montagner décrit 7 profils relationnels, utilisant chacun
un
comportement non verbal propre. Ces profils se construisent sur la
base des interactions du jeune enfant avec ses parents et restent
sensibles à l’environnement (éducation - environnement social).
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Leader
Dominant-agressif
Dominant-fluctuant
Dominé aux mécanismes de leader
Dominé craintif
Dominé-agressif
solitaire
Profils et dynamiques
relationnelles

1.
On définit 3 degrés d’intention relationnelle dans les gestes et
attitudes non verbales
L’accordance = recherche du lien
(sollicitation, offrande)
1.
La discordance = signes d’opposition
(acte de saisie – menace-agression)
1.
L’isolement = retrait de son environnement – isolement dans sa
bulle
offrande
menace
agression
isolement
Profils et dynamiques
relationnelles

L’absence de réponse au geste de sollicitation
 discordance

Un geste de discordance contré augmente en
intensité
= le geste de menace devient une agression

La non réponse au besoin relationnel = insécurité
affective
 troubles comportementaux perturbateurs
Communication
verbale et non verbale

le langage verbal et le langage non verbal
dépendants de structures anatomiques différentes:
sont
 LV : structure corticales frontale, pariéto-temporale
 LNV : structure sous corticale

Dans la maladie d’Alzheimer :
 Altération de la Communication Verbale
 Préservation de la Communication Non Verbale
 d’où l’importance de l’observation de la personne
pour comprendre le sens de ce qu’elle veut dire
Vieillissement et communication
Incidences du vieillissement normal
sur la communication
 La vieillesse est un état qui caractérise la position de l’individu.
Est comme un évènement qui surgit brutalement: décès du
conjoint, départ d’un enfant, devenir grand parents….
Un état non stable, qui peut évoluer, changer.
 Le vieillissement est un processus irréversible qui s’inscrit dans le
temps. Il débute dès la naissance et s’achève avec la
destruction de l’individu. Est aussi une expérience.
Vieillissement, mode de vie et
communication
Prise de la retraite
= modification du réseau social (↘ relations
sociales) peut générer une modification des relations au
sein du couple avec des sujets de conversation non
alimentés par les sources extérieures
Veuvage
Divorce
En augmentation depuis 20 ans
chez les personnes de + de 60
ans
+ fréquents chez les femmes
Conséquences au niveau
thymique (dépressions)
Vieillissement, mode de vie et
communication
Lieu de résidence
Urbain/rural
Conditionne :
-la présence de services, réseau professionnel
-La présence familiale
Relations intergénérationnelles
Importance pour la personne âgée de la relation
intergénérationnelle
Toute modification de la structure familiale impacte
sur les conditions de vie
Vieillissement physiologique et
communication
Au niveau moteur
↘ force musculaire après 50 ans
↘ souplesse articulaire,
↘élasticité musculaire
↘ équilibre dynamique
Réduction des déplacements
Freins aux échanges sociaux
Au niveau de l’appareil urinaire
Troubles de la continence, mais qui
n’est pas lié qu’au vieillissement
Restriction des sorties
Impact des Déficiences
sensorielles sur la personne
Le vieillissement sensoriel en chiffre:
 Aujourd’hui, 6 millions de personnes sont concernées par des
troubles de l’audition ou de la vision. Environ les deux-tiers de
cette population déficiente sensorielle a plus de 60 ans.
 La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA): par
exemple, concerne un million de personnes en France. Elle
concerne dans notre pays près d’1 personne sur 3 après 75
ans et 1 personne sur 2 à partir de 80 ans.
 La presbyacousie, quant à elle, touche 3 millions des plus de
55 ans, à des degrés divers.
Voir avec une cataracte
Diminution de contraste
Voir avec un glaucome
Voir avec une rétine pigmentaire
Voir avec une DMLA
1. Dans un premier temps :
diminution de la sensibilité aux
Contrastes avec l'impression de
manquer de lumière:
Scotome
2. Ensuite : diminution rapide
de l'acuité visuelle, qui se
traduit par une difficulté a
percevoir les détails
Plus caractéristique de la DMLA :
les lignes droites,
Apparaissent comme ondulées
Voir avec une hémianopsie
L’hémianopsie
Bien entendre, c’est vivre mieux
D’où vient cette affirmation?
Le nombre de personnes, âgés de plus de
18 ans, souffrant d’une perte d’audition en
France est de 11.5%.
12,60
%
55 - 64 ans
18,20
%
64 - 74 ans
33,70
%
74+
La perte auditive affecte la qualité
de vie
 La surdité a pour conséquences:
• Troubles du comportement
• repli sur soi, isolement, retrait
• Dépression
• Difficultés de concentration
• Méfiance, frustration
• Sentiments d’insécurité
• Difficultés dans la vie sociale
• Difficultés de communications avec l’époux/épouse, les amis, les
enfants et petits-enfants…
• Perte d’autonomie: manque de fonction d’alerte, besoin d’un
accompagnement pour les rendez-vous important
• Aggravation si présence de déficiences supplémentaire: sommeil,
déglutition, mobilité, vision…
Bien entendre, c’est vivre
mieux
 Donnée scientifique:
« A perte auditive équivalente les malentendants appareillés
seraient moins susceptibles de souffrir de dépression et de
troubles de la mémoire que leurs homologues non équipés
d’aides auditives. »
 Résultats de différentes études:
 Chez les plus de 60 ans, le risque de démence est à 36,4% lié a
une perte auditive. Et le risque de développer la malade
d’Alzheimer s’accroît de 20% pour chaque dix décibels de perte
auditive.
 Le risque de développer à partir de 75 ans une maladie
dégénérative de type Alzheimer serait 2,48 plus élevé chez les
la presbyacousie
 Presbyacousie: diminution progressive de l’acuité auditive due au
vieillissement du système auditif.
 Comme il y a perte des aigus, la perception de la paroles est affectée:
 S / Z / Ch
( MMS)
F/V
Signe de la surdité
Les sons seront confondus
Le fond sonore rend la compréhension très
difficile
Le perte auditive met les gens dans
l’embarras, il n’y aura qu’un hochement de
tête
La personne augmente le niveau de la
télévision
Elle n’entend plus le petit son du quotidien: les
oiseaux, le clignotant…
Elle répond « oui » sans savoir si c’est la bonne
réponse
Comment s’adresser à quelqu’un
qui a une perte d’audition
Attirez l’attention du malentendant avant de parler
Ne pas crier, parler lentement
Être face au malentendant
Attendre la fin du bruit pour parler (exemple le
robinet d’eau)
• Ne pas parler si la personne est dans la pièce à côté
• Reformuler plutôt que répéter, faire des phrases
courtes
• Poser des questions pour être sûr que la personne a
compris
•
•
•
•
Retentissement très important
sur la vie personnelle et relationnelle

SUJET:
Le deuil de la sensorialité se
fait à partir de 75 ans.
Dépistage ? Correction ? Pb du Coût
OBJET:
Il existe un fatalisme habituel de la
part de l’entourage
tristesse de l’humeur, inhibition et
anhédonie (incapacité à ressentir les
émotions) fréquents avec des attitudes
régressives, aux idées de mort.
 conséquences fonctionnelles:
- liés aux pertes des capacités visuelles ( lire, se raser, s’orienter)
et / ou auditives ( faire répéter, confusion des mots).
 conséquences psychosociales de la surdicécité:
- Impact sur les relations avec l’entourage familial et avec les
professionnels ( isolement, perte de la qualité des échanges…)
- Impact cognitif (Hallucinations visuelles ou auditives)
- Impact sur des symptômes de nature psychotiques ( du délire de
persécution à une agoraphobie: ne plus vouloir venir en salle à
manger).
- D’autres personnes pourront développer des symptômes psychocomportementaux (dépression, agressivité…)
Aides à la vie journalière
Salle à manger
Salle de bain
Pas de contraste pour les barres
d’appui, le bac de douche…
Produits d’hygiène faciles à faire
tomber…
Affichages
bon contraste du tableau mais trop de
couleur
Portes contrastées
SITE INTERNET POUR L’ACHAT
DE MATERIEL ADAPTE
 POUR LA VISION :VIVIA DIA
 CECIAA
 CONFORT VISIUEL
 VISIOLE
 RESEAU BASSE VISION
 POUR L’AUDITION :
 JNA
 AUDITION INFO
Spécificités des démences
apparentées
Manifestations diverses:
Dans la MA: perturbations émotionnelles
et apathie
Dans la maladie à Corps de Lewy: 80%
manifestent des hallucinations.
Dans les démences vasculaires:
agitation, agressivité, apathie.
Dans les démences fronto temporales:
comportements impulsifs, agitation,
désinhibition.
Mieux communiquer…
 …c’est pouvoir interpréter les messages
verbaux ET non verbaux de la personne
 … c’est avoir une conscience plus aigüe de
notre propre langage non verbal pour l’utiliser
comme un atout dans notre relation à l’autre
Identifier les messages
non verbaux reçus
 Le trouble comportemental
Toute manifestation comportementale doit nous inciter à en
rechercher l’origine
Identifier les messages non verbaux
reçus: l’expression faciale
Regard :
-Suivi du regard
-fixité du regard pour tenter de
communiquer
-Yeux fermés, regard ailleurs (=signe de
refus, mécontentement)
-Expressivité du regard (vide – éteint/vif)
Sourire/Arrêt du sourire
=
satisfaction/souffrance mécontentement
Froncement – haussement
de sourcils
= souffrance
bâillements
Bouche :
-Crispée
-ouverte
Identifier les messages non
verbaux reçus
 La position corporelle
Corps tonique
Mouvements de jambes
Dos, tête penchée
Position fœtale
Mouvements oculaires
Je me dis que
Je sens que
Apprendre à communiquer
1er
Créer le rapport
2ème Se synchroniser à la postrure, aux
prédicats
3ème Calibration visuelle, auditive
4ème Favoriser l’écoute active
La création du rapport
 1. CREER LE RAPPORT AVEC SES INTERLOCUTEURS: LA
SYNCHRONISATION.
Comment l'interviewer peut-il s'y prendre pour entrer en
contact et établir vite et bien la confiance avec son
interlocuteur? Une flexibilité suffisante pour s'adapter aux
diverses situations rencontrées. II sait faire preuve de
souplesse pour s'adapter à ses partenaires.
LE TRAVAIL DES CINQ SENS.
L'OBSERVATION FINE DE L'AUTRE: LA CALIBRATION.
 Utiliser son sens de l'observation, c'est être conscient de ce
qui se passe maintenant.
 C'est avoir ses cinq sens tournés vers l'extérieur: (V.A.K.O.G).
 Les réactions non verbales, même et surtout les plus subtiles,
sont riches d'informations.
 Calibrer, c'est repérer des indicateurs comportementaux et
physiologiques associés à un état interne. Tout ce que vit une
personne transparaît donc nécessairement dans ses réactions
comportementales et dans sa physiologie, quelques subtils
que soient ces indicateurs.
CALIBRATION VISUELLE
Calibrer consiste à repérer des liens entre ces indices physiologiques et une émotion un processus
ou un contenu particulier de telle manière que la prochaine fois que vous repérez les mêmes indices,
vous savez ce qui se passe pour la personne.
A chaque état interne de quelqu'un correspond un ensemble de signes physiologiques observables
visuellement.
Entraînez-vous à photographier mentalement les indices que vous donne une personne.
CORPS
Posture générale:
- poids du corps droite/gauche
- penché en avant /en arrière
Mouvements:
- croisement décroisement des jambes, des bras, mouvements des pieds, des mains, de la tête, gestes
particuliers
Respiration:
- faible/forte amplitude
- lent/rapide
- rythme régulier/irrégulier
- haut de la poitrine/thoracique/abdominale
Couleur de la peau
VISAGE
Position générale:
- répartition des masses musculaires
- rides, sillons, tensions
- inclinaison droite/gauche, avant/arrière - bouche ouverte/fermée
- lèvres épaisses/minces
Mouvements: front, yeux, nez, commissures des lèvres
Couleur: particulièrement les variations et différences de la couleur des parties du visage.
CALIBRATION AUDITIVE
Chaque personne a sa manière de "marquer" ou de moduler sa voix quand elle parle.
Ces modulations sont comme un méta commentaire sur le contenu de son discours.
Ces indices de formes du discours sont entre autres:

Rythme: lent / moyen / rapide

Tempo: constant / saccadé. Pause juste avant ou juste après

Volume: faible / moyen / fort. Augmentation ou diminution du volume.

Ton: bas / médium / aigu. Variation de tonalité, etc.

Entraînez-vous à enregistrer la forme du message de votre interlocuteur pour pouvoir
la reproduire lors de votre reformulation :

Calibrez la forme pour différents contenus et états internes/émotions


Repérez les mots clés "marqués" particulièrement
Utilisez votre calibration auditive pour avoir une idée de l'accord/désaccord,
confiance/méfiance, intérêt/ennui de votre interlocuteur.
VAKOG: Les systèmes de
représentation : les 5 sens
AUDITIF
VISUEL
Kinesthésique,
le tactile, le toucher
GUSTATIF
OLFACTIF
Les prédicats sont des mots, des adjectifs ou des verbes faisant
référence à une modalité sensorielle. Ils vous indiquent donc quel est le
canal sensoriel privilégié pour cette personne dans cette expérience.
1. dominante visuelle:
- Je vois de quoi il s'agit, c'est clair pour moi, cela dessine des perspective lumineuses...
2. dominante kinesthésique:
- C'est dur à encaisser, cela me met hors de moi de casser ainsi le contact et voir s'échapper
une occasion à portée de main.....
3. dominante auditive:
- Si j'ai bien entendu ce que vous raconté, vous nous demandez de réharmoniser notre discours
pour être sur la même longueur d'onde.
4. dominante olfactive / gustative
- Je goûte peu ce genre de plaisanterie, cela sent vraiment mauvais..

Pratiquement cela signifie que la personne a besoin pour vous comprendre, de se faire une
image de votre proposition, la personne a besoin d'entendre et / ou de se redire un certain
nombre de choses à l'intérieur de sa tête.
Mais aussi:

L’ASSOCIATION : utiliser la technique d'entrer dans l'expérience afm de
pleinement la ressentir. (Comparer à la Dissociation)

LA DISSOCIATION : Utiliser le procédé de se mettre à côté de son expérience afin
de s'en distancier. Utile pour diminuer la force des émotions que l'on éprouve (voir
Association)

LA CONGRUENCE : L'indication externe que toutes les parties d'une personne sont
d'accord entre elles.

L'INCONGRUENCE : L'indication externe qui résulte d'un désaccord entre les
parties internes d'une personne.

LE CONTEXTE : Les données environnementales qui influencent la perception et la
conduite, y compris le cadre: qui, quoi, quand et où.

LES CRITERES : ce qui est important pour nous, et L 'EQUIVALENCE Concrète : La
spécification qui satisfait ce critère-là.

LES ETATS INTERNES : L'assemblage en gros morceaux de représentations
d'expérience interne dans un cadre défini.

LE MÉTA MODÈLE : Le méta modèle permet de revenir à la structure profonde du
langage et d'approcher de plus près l'expérience de l'autre
L’Ecoute active…
concept développé à partir des travaux du psychologue américain Carl Rogers
L’Ecoute active…
…quand la personne est au centre de la relation
Elle permet d’établir un lien de confiance rapide, de par
l’ intérêt du tiers à comprendre l’autre , sans
interprétation, ni jugement
Elle permet à la personne une meilleure compréhension
de son propre message
L’Ecoute active…
empathie
Communication
verbale
Communication
non verbale
Ecoute active et empathie
L’empathie consiste en l’appréciation, la compréhension et
l’acceptation de l’état émotif et du point de vue de l’interlocuteur.
 Elle peut s’exprimer par des mots, des mimiques, des
attitudes corporelles, des gestes, des regards…
 Réflexion : « Je constate que vous êtes… »
 Validation : « Je comprends pourquoi vous sentez que… »
 Appui : « Vous pouvez comptez sur moi… »
 Partenariat : « Nous allons voir ce problème ensemble… »
 Respect : « Vous vous débrouillez très bien… »
 Soutien et valorisation : « Vous avez toute mon admiration… »
Ecoute active et communication
non verbale
A EVITER
regarder sa montre en
permanence, regarder dans une
autre direction
A PRECONISER
avoir une position d’ouverture
faire « autre chose », jouer avec
un stylo
acquiescer
interrompre la consultation pour
répondre au téléphone
la non-réceptivité aux signes non
verbaux émis par la personne ou ses
proches.
regarder la personne, lui sourire
avoir un contact physique…
Ecoute active et communication verbale
 La manière dont le professionnel mène l’entretien
pendant l’échange peut limiter le dialogue avec son
interlocuteur :
 l’incapacité de respecter des temps de silence ;
 interrompre la personne.
 À l’inverse, certaines techniques d’entretien peuvent
contribuer à faciliter le dialogue
Comment mettre en pratique les techniques
qui favorisent le dialogue
La reformulation consiste à s’assurer que nous avons bien
compris les propos de notre interlocuteur.
« Si j’ai bien compris, vous avez peur de ne pas y arriver ? »
Le reflet consiste à redire avec d’autres mots ce que la
personne
a dit ou montré à propos de ses émotions.
« Vous m’avez l’air bouleversé par cette annonce. Je sens que
ça vous rend triste. »
Le recours à des questions fermées peut permettre à la
personne
de se « recentrer » dans la communication, notamment en cas
d’émotions fortes.
Comment mettre en pratique les techniques
qui favorisent le dialogue
 Le recours à des questions ouvertes peut contribuer à
approfondir
le recueil d’informations .
« Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? »
« Est-ce que vous êtes satisfait de cette solution ? »
 La spécification consiste à aider la personne à préciser
davantage
ses propos.
Que voulez vous dire par "ils ont essayé de me rassurer" ?
Qu’ont-ils dit ou fait exactement ?
Qu’est-ce qui vous fait dire "je me sens peu écouté" ? »
Bibliographie
 Alzheimer et communication non verbale Cécile Delamarre
 Maladie d'Alzheimer. Comment communiquer avec le malade
? PAGER Romain
 Validation, mode d'emploi. : Techniques élémentaires de
communication avec les personnes atteintes de démence sénile
de type Alzheimer de Naomi Feil
 La Maladie d'Alzheimer, le guide de Serge Gauthier
 Communiquer avec des personnes âgées : La « Clé des Sens
» de Martine Perron
 La communication lors de la maladie d'Alzheimer et des troubles
apparentés de Mitra Khosravi
 Ce que nous enseignent les malades d'Alzheimer : Sur la vie
affective, la communication, l'institution...de Louis Ploton
 Communication Soignant-Soigné de Antoine Bioy, Françoise
Bourgeois, Isabelle Nègre
Merci de votre attention
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