Christiane Le Manac’h Psychologue clinicienne, formatrice, référente en surdicécité Définitions Comminicare signifie mettre en commun, être en relation, c’est parler à quelqu’un de quelque chose. Transmettre vient de trans-mitter signifiant envoyer de l’autre côté. La communication est donc un échange dynamique, l’envoi et la réception des informations, pensées, attitudes, signes. La communication non-verbale signifie simplement « tout ce qui n’est pas la parole », en pratique : tout ce qui n’est pas le langage verbal, considéré comme moyen le plus raffiné et évolué à travers lequel les hommes entrent en relation réciproque et comme une construction et un partage des significations qui arrivent sans emploi de la parole. DEFINITIONS DE LA COMMUNICATION NON VERBALE Certains auteurs, comme Greene, 1980, préfèrent parler de la communication qui emploie la parole ou de la communication qui n’emploie pas la parole. D’autres, comme Argyle (1975,1992), préfèrent nommer ce type de communication de langage du corps, parce que plusieurs signes non-verbaux sont exprimés à travers les gestes et les mouvements des parties déterminées du corps. L’approche psychologique à l’étude de la communication non-verbale. Elle repose sur les données rassemblées par la psychologie expérimentale, la psychologie sociale mais aussi la psychologie du développement, la psychologie clinique, voire la psychiatrie. G. Bateson (1976) a analysé la communication non-verbale pour construire sa théorie sur la schizophrénie; il a découvert par exemple que les schizophrènes n’arrivent pas à reconnaître dans le sourire produit, lorsqu’on prononce une phrase sérieuse ou ironique. Selon Bateson à l’origine de la formation de la schizophrénie il existe une incohérence entre la communication verbale et non-verbale de la part des parents, surtout de la mère. Par exemple, les parents adressent à l’enfant des paroles encourageantes mais les accompagnent par les signes corporels négatifs de rejet ou d’aversion. Ce type de communication interpersonnel est nommé par Bateson « double bind » – « liaison double ». Cette incongruité crée chez l’enfant la confusion pour l’apprentissage de la juste interprétation tant du « langage» non-verbal que du langage verbal. C que l‘on retrouve dans les injonctions paradoxales. Classification des signes non verbaux 1. L’aspect extérieur: formation physique, silhouette, vêtement. 2. Comportement spatial: distance interpersonnelle, contact corporel, orientation dans l’espace, parfum. 3. Comportement cinétique: mouvements du tronc et des jambes, gestes des mains, mouvements de la tête. 4. Visage: regard et contact visuel, expression du visage. 5. Signes vocaux: signes vocaux verbaux dotés de signification para-verbale, signes vocaux nonverbaux, silences. Pendant une conversation, les personnes utilisent entre les messages composés de paroles, une série d’éléments non proprement linguistiques, dite paralinguistique 1. les caractéristiques extralinguistiques de la voix – ce sont les aspects permanents, qui dépendent de l’aspect anatomique et de la façon de régler son propre appareil vocal, 2. les caractéristiques paralinguistiques du ton de la voix, qui servent à envoyer des informations sur l’état émotionnel et sur les attitudes interpersonnelles, 3. les caractéristiques de la réalisation phonétique qui se réfèrent essentiellement à l’accent du parlant et à sa prononciation. Communiquer La perception Percevoir c’est choisir Percevoir, c’est choisir SEMPE Quel âge donnez-vous à cette femme? Les pertes en communication Risques d’interprétation Déformation du message: l'importance de l'écoute Il faisait beau je suis partie à Cannes avec martine Avec ma sœur en pension de famille Entre ce que je dis Il est partie avec sa maitresse sans doute! Il se refuse rien… Entre ce que j’entend Dissonance en communication RECEPTION EMISSION INTENTION Ce que je veux dire EXPRESSION Ce que je dis La manière dont je le dis TRANSMISSION PERCEPTION COMPRÉHENSION Ce qui est transmis Ce qui est entendu Ce qui est compris ACCEPTATION MÉMORISATION Ce qu’on veut comprendre Ce qui est retenu MESSAGE RÉCEPTEUR EMETTEUR Distorsion éventuelle entre ce que je dis et mes préoccupations du moment Problèmes de langage Vocabulaire Elocution Perturbations dues à la situation ( bruits parasites) Attention Réceptivité Problème de langage Interprétation de ce qui est entendu en fonction de ce qu’on attend de l’autre Filtre Halo Sélection de la mémoire Déperdition quantitative au cours d’une transmission d’un message Ce que je veux dire E 100 % Ce que l’on dit Ce qu’il entend Ce qu’il écoute R Ce qu’il comprend Ce qu’il retient Ce qu’il en fait vraiment 5 à 8% La rapidité de la parole est de 100 à 150 mots / minute La rapidité de la pensée est de 400 à 500 mots minutes Communication en chiffre Le message oral est le plus souvent associé à la vue de son émetteur et permet ainsi la compréhension globale J’ai loupé mon bus. Peux-tu venir me chercher ? J’ai loupé mon bus. Peux-tu venir me chercher ? Pour 2 messages identiques : Pas la même compréhension du message Les mots sont insuffisants pour exprimer tout le contenu d’échanges entre 2 personnes La proxémie = distance physique que nous établissons avec une personne selon le type de relation entretenue avec elle. (E. Hall) Proxémie et culture Liée à notre culture Similarité dans un même groupe social Règles de « bonne distance », identiques pour tous règles spatiales tacites sécurisant Insécurisant si immersion au sein d’une autre culture Proxémie et enjeu relationnel Beaucoup d’enjeux sont observables dans l’utilisation de ces espaces relationnels : → on s’éloigne d’une personne que l’on craint → on cherche à rapprocher les distances pour gommer des différences de statut social (ex : campagne des politiques) stratégie d’adhésion, de mise en confiance → on fixe des distances dans les relations hiérarchiques → on réduit la distance lors de comportement de dépendance à son conjoint (MA) Proxémie et autonomie Chaque individu choisit d’accueillir ou non une personne dans « sa bulle » , selon le degré d’ affinité. Chacun est décideur du type de relation qu’il souhaite établir. Toute intrusion dans la bulle génère un stress, une anxiété Si l’éloignement physique est impossible, on s’échappe par le regard Ex : dans les transports en commun, dans un ascenseur autour de la table de la salle de restauration en EHPAD Fonctions des comportements non verbaux Remplacer/soutenir la communication verbale En affectant la signification des paroles ex: une demande qui est comprise comme un ordre En assurant un rétrocontrôle sur ce qu’a compris l’auditeur, en attirant son attention En complétant, ou remplaçant certains mots Propre à chaque culture Ex : clin d’œil, hochement de tête Fonctions des comportements non verbaux Fournir des informations sur nos propres conduites sociales Le CNV est le reflet de la présentation de soi (apparence, comportement paralinguistique, style général du discours) Le CNV traduit l’état émotionnel de l’émetteur Non conscient – effet possiblement parasite Le CNV définit le degré d’intimité ou de proximité relationnelle proxémie Le CNV établit un mode de fonctionnement relationnel ou d’ouverture vers une autre personne Introduit une notion de dominant/dominé Profils et dynamiques relationnelles A partir d’une étude faite auprès d’une population d’enfants, H. Montagner décrit 7 profils relationnels, utilisant chacun un comportement non verbal propre. Ces profils se construisent sur la base des interactions du jeune enfant avec ses parents et restent sensibles à l’environnement (éducation - environnement social). 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Leader Dominant-agressif Dominant-fluctuant Dominé aux mécanismes de leader Dominé craintif Dominé-agressif solitaire Profils et dynamiques relationnelles 1. On définit 3 degrés d’intention relationnelle dans les gestes et attitudes non verbales L’accordance = recherche du lien (sollicitation, offrande) 1. La discordance = signes d’opposition (acte de saisie – menace-agression) 1. L’isolement = retrait de son environnement – isolement dans sa bulle offrande menace agression isolement Profils et dynamiques relationnelles L’absence de réponse au geste de sollicitation discordance Un geste de discordance contré augmente en intensité = le geste de menace devient une agression La non réponse au besoin relationnel = insécurité affective troubles comportementaux perturbateurs Communication verbale et non verbale le langage verbal et le langage non verbal dépendants de structures anatomiques différentes: sont LV : structure corticales frontale, pariéto-temporale LNV : structure sous corticale Dans la maladie d’Alzheimer : Altération de la Communication Verbale Préservation de la Communication Non Verbale d’où l’importance de l’observation de la personne pour comprendre le sens de ce qu’elle veut dire Vieillissement et communication Incidences du vieillissement normal sur la communication La vieillesse est un état qui caractérise la position de l’individu. Est comme un évènement qui surgit brutalement: décès du conjoint, départ d’un enfant, devenir grand parents…. Un état non stable, qui peut évoluer, changer. Le vieillissement est un processus irréversible qui s’inscrit dans le temps. Il débute dès la naissance et s’achève avec la destruction de l’individu. Est aussi une expérience. Vieillissement, mode de vie et communication Prise de la retraite = modification du réseau social (↘ relations sociales) peut générer une modification des relations au sein du couple avec des sujets de conversation non alimentés par les sources extérieures Veuvage Divorce En augmentation depuis 20 ans chez les personnes de + de 60 ans + fréquents chez les femmes Conséquences au niveau thymique (dépressions) Vieillissement, mode de vie et communication Lieu de résidence Urbain/rural Conditionne : -la présence de services, réseau professionnel -La présence familiale Relations intergénérationnelles Importance pour la personne âgée de la relation intergénérationnelle Toute modification de la structure familiale impacte sur les conditions de vie Vieillissement physiologique et communication Au niveau moteur ↘ force musculaire après 50 ans ↘ souplesse articulaire, ↘élasticité musculaire ↘ équilibre dynamique Réduction des déplacements Freins aux échanges sociaux Au niveau de l’appareil urinaire Troubles de la continence, mais qui n’est pas lié qu’au vieillissement Restriction des sorties Impact des Déficiences sensorielles sur la personne Le vieillissement sensoriel en chiffre: Aujourd’hui, 6 millions de personnes sont concernées par des troubles de l’audition ou de la vision. Environ les deux-tiers de cette population déficiente sensorielle a plus de 60 ans. La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA): par exemple, concerne un million de personnes en France. Elle concerne dans notre pays près d’1 personne sur 3 après 75 ans et 1 personne sur 2 à partir de 80 ans. La presbyacousie, quant à elle, touche 3 millions des plus de 55 ans, à des degrés divers. Voir avec une cataracte Diminution de contraste Voir avec un glaucome Voir avec une rétine pigmentaire Voir avec une DMLA 1. Dans un premier temps : diminution de la sensibilité aux Contrastes avec l'impression de manquer de lumière: Scotome 2. Ensuite : diminution rapide de l'acuité visuelle, qui se traduit par une difficulté a percevoir les détails Plus caractéristique de la DMLA : les lignes droites, Apparaissent comme ondulées Voir avec une hémianopsie L’hémianopsie Bien entendre, c’est vivre mieux D’où vient cette affirmation? Le nombre de personnes, âgés de plus de 18 ans, souffrant d’une perte d’audition en France est de 11.5%. 12,60 % 55 - 64 ans 18,20 % 64 - 74 ans 33,70 % 74+ La perte auditive affecte la qualité de vie La surdité a pour conséquences: • Troubles du comportement • repli sur soi, isolement, retrait • Dépression • Difficultés de concentration • Méfiance, frustration • Sentiments d’insécurité • Difficultés dans la vie sociale • Difficultés de communications avec l’époux/épouse, les amis, les enfants et petits-enfants… • Perte d’autonomie: manque de fonction d’alerte, besoin d’un accompagnement pour les rendez-vous important • Aggravation si présence de déficiences supplémentaire: sommeil, déglutition, mobilité, vision… Bien entendre, c’est vivre mieux Donnée scientifique: « A perte auditive équivalente les malentendants appareillés seraient moins susceptibles de souffrir de dépression et de troubles de la mémoire que leurs homologues non équipés d’aides auditives. » Résultats de différentes études: Chez les plus de 60 ans, le risque de démence est à 36,4% lié a une perte auditive. Et le risque de développer la malade d’Alzheimer s’accroît de 20% pour chaque dix décibels de perte auditive. Le risque de développer à partir de 75 ans une maladie dégénérative de type Alzheimer serait 2,48 plus élevé chez les la presbyacousie Presbyacousie: diminution progressive de l’acuité auditive due au vieillissement du système auditif. Comme il y a perte des aigus, la perception de la paroles est affectée: S / Z / Ch ( MMS) F/V Signe de la surdité Les sons seront confondus Le fond sonore rend la compréhension très difficile Le perte auditive met les gens dans l’embarras, il n’y aura qu’un hochement de tête La personne augmente le niveau de la télévision Elle n’entend plus le petit son du quotidien: les oiseaux, le clignotant… Elle répond « oui » sans savoir si c’est la bonne réponse Comment s’adresser à quelqu’un qui a une perte d’audition Attirez l’attention du malentendant avant de parler Ne pas crier, parler lentement Être face au malentendant Attendre la fin du bruit pour parler (exemple le robinet d’eau) • Ne pas parler si la personne est dans la pièce à côté • Reformuler plutôt que répéter, faire des phrases courtes • Poser des questions pour être sûr que la personne a compris • • • • Retentissement très important sur la vie personnelle et relationnelle SUJET: Le deuil de la sensorialité se fait à partir de 75 ans. Dépistage ? Correction ? Pb du Coût OBJET: Il existe un fatalisme habituel de la part de l’entourage tristesse de l’humeur, inhibition et anhédonie (incapacité à ressentir les émotions) fréquents avec des attitudes régressives, aux idées de mort. conséquences fonctionnelles: - liés aux pertes des capacités visuelles ( lire, se raser, s’orienter) et / ou auditives ( faire répéter, confusion des mots). conséquences psychosociales de la surdicécité: - Impact sur les relations avec l’entourage familial et avec les professionnels ( isolement, perte de la qualité des échanges…) - Impact cognitif (Hallucinations visuelles ou auditives) - Impact sur des symptômes de nature psychotiques ( du délire de persécution à une agoraphobie: ne plus vouloir venir en salle à manger). - D’autres personnes pourront développer des symptômes psychocomportementaux (dépression, agressivité…) Aides à la vie journalière Salle à manger Salle de bain Pas de contraste pour les barres d’appui, le bac de douche… Produits d’hygiène faciles à faire tomber… Affichages bon contraste du tableau mais trop de couleur Portes contrastées SITE INTERNET POUR L’ACHAT DE MATERIEL ADAPTE POUR LA VISION :VIVIA DIA CECIAA CONFORT VISIUEL VISIOLE RESEAU BASSE VISION POUR L’AUDITION : JNA AUDITION INFO Spécificités des démences apparentées Manifestations diverses: Dans la MA: perturbations émotionnelles et apathie Dans la maladie à Corps de Lewy: 80% manifestent des hallucinations. Dans les démences vasculaires: agitation, agressivité, apathie. Dans les démences fronto temporales: comportements impulsifs, agitation, désinhibition. Mieux communiquer… …c’est pouvoir interpréter les messages verbaux ET non verbaux de la personne … c’est avoir une conscience plus aigüe de notre propre langage non verbal pour l’utiliser comme un atout dans notre relation à l’autre Identifier les messages non verbaux reçus Le trouble comportemental Toute manifestation comportementale doit nous inciter à en rechercher l’origine Identifier les messages non verbaux reçus: l’expression faciale Regard : -Suivi du regard -fixité du regard pour tenter de communiquer -Yeux fermés, regard ailleurs (=signe de refus, mécontentement) -Expressivité du regard (vide – éteint/vif) Sourire/Arrêt du sourire = satisfaction/souffrance mécontentement Froncement – haussement de sourcils = souffrance bâillements Bouche : -Crispée -ouverte Identifier les messages non verbaux reçus La position corporelle Corps tonique Mouvements de jambes Dos, tête penchée Position fœtale Mouvements oculaires Je me dis que Je sens que Apprendre à communiquer 1er Créer le rapport 2ème Se synchroniser à la postrure, aux prédicats 3ème Calibration visuelle, auditive 4ème Favoriser l’écoute active La création du rapport 1. CREER LE RAPPORT AVEC SES INTERLOCUTEURS: LA SYNCHRONISATION. Comment l'interviewer peut-il s'y prendre pour entrer en contact et établir vite et bien la confiance avec son interlocuteur? Une flexibilité suffisante pour s'adapter aux diverses situations rencontrées. II sait faire preuve de souplesse pour s'adapter à ses partenaires. LE TRAVAIL DES CINQ SENS. L'OBSERVATION FINE DE L'AUTRE: LA CALIBRATION. Utiliser son sens de l'observation, c'est être conscient de ce qui se passe maintenant. C'est avoir ses cinq sens tournés vers l'extérieur: (V.A.K.O.G). Les réactions non verbales, même et surtout les plus subtiles, sont riches d'informations. Calibrer, c'est repérer des indicateurs comportementaux et physiologiques associés à un état interne. Tout ce que vit une personne transparaît donc nécessairement dans ses réactions comportementales et dans sa physiologie, quelques subtils que soient ces indicateurs. CALIBRATION VISUELLE Calibrer consiste à repérer des liens entre ces indices physiologiques et une émotion un processus ou un contenu particulier de telle manière que la prochaine fois que vous repérez les mêmes indices, vous savez ce qui se passe pour la personne. A chaque état interne de quelqu'un correspond un ensemble de signes physiologiques observables visuellement. Entraînez-vous à photographier mentalement les indices que vous donne une personne. CORPS Posture générale: - poids du corps droite/gauche - penché en avant /en arrière Mouvements: - croisement décroisement des jambes, des bras, mouvements des pieds, des mains, de la tête, gestes particuliers Respiration: - faible/forte amplitude - lent/rapide - rythme régulier/irrégulier - haut de la poitrine/thoracique/abdominale Couleur de la peau VISAGE Position générale: - répartition des masses musculaires - rides, sillons, tensions - inclinaison droite/gauche, avant/arrière - bouche ouverte/fermée - lèvres épaisses/minces Mouvements: front, yeux, nez, commissures des lèvres Couleur: particulièrement les variations et différences de la couleur des parties du visage. CALIBRATION AUDITIVE Chaque personne a sa manière de "marquer" ou de moduler sa voix quand elle parle. Ces modulations sont comme un méta commentaire sur le contenu de son discours. Ces indices de formes du discours sont entre autres: Rythme: lent / moyen / rapide Tempo: constant / saccadé. Pause juste avant ou juste après Volume: faible / moyen / fort. Augmentation ou diminution du volume. Ton: bas / médium / aigu. Variation de tonalité, etc. Entraînez-vous à enregistrer la forme du message de votre interlocuteur pour pouvoir la reproduire lors de votre reformulation : Calibrez la forme pour différents contenus et états internes/émotions Repérez les mots clés "marqués" particulièrement Utilisez votre calibration auditive pour avoir une idée de l'accord/désaccord, confiance/méfiance, intérêt/ennui de votre interlocuteur. VAKOG: Les systèmes de représentation : les 5 sens AUDITIF VISUEL Kinesthésique, le tactile, le toucher GUSTATIF OLFACTIF Les prédicats sont des mots, des adjectifs ou des verbes faisant référence à une modalité sensorielle. Ils vous indiquent donc quel est le canal sensoriel privilégié pour cette personne dans cette expérience. 1. dominante visuelle: - Je vois de quoi il s'agit, c'est clair pour moi, cela dessine des perspective lumineuses... 2. dominante kinesthésique: - C'est dur à encaisser, cela me met hors de moi de casser ainsi le contact et voir s'échapper une occasion à portée de main..... 3. dominante auditive: - Si j'ai bien entendu ce que vous raconté, vous nous demandez de réharmoniser notre discours pour être sur la même longueur d'onde. 4. dominante olfactive / gustative - Je goûte peu ce genre de plaisanterie, cela sent vraiment mauvais.. Pratiquement cela signifie que la personne a besoin pour vous comprendre, de se faire une image de votre proposition, la personne a besoin d'entendre et / ou de se redire un certain nombre de choses à l'intérieur de sa tête. Mais aussi: L’ASSOCIATION : utiliser la technique d'entrer dans l'expérience afm de pleinement la ressentir. (Comparer à la Dissociation) LA DISSOCIATION : Utiliser le procédé de se mettre à côté de son expérience afin de s'en distancier. Utile pour diminuer la force des émotions que l'on éprouve (voir Association) LA CONGRUENCE : L'indication externe que toutes les parties d'une personne sont d'accord entre elles. L'INCONGRUENCE : L'indication externe qui résulte d'un désaccord entre les parties internes d'une personne. LE CONTEXTE : Les données environnementales qui influencent la perception et la conduite, y compris le cadre: qui, quoi, quand et où. LES CRITERES : ce qui est important pour nous, et L 'EQUIVALENCE Concrète : La spécification qui satisfait ce critère-là. LES ETATS INTERNES : L'assemblage en gros morceaux de représentations d'expérience interne dans un cadre défini. LE MÉTA MODÈLE : Le méta modèle permet de revenir à la structure profonde du langage et d'approcher de plus près l'expérience de l'autre L’Ecoute active… concept développé à partir des travaux du psychologue américain Carl Rogers L’Ecoute active… …quand la personne est au centre de la relation Elle permet d’établir un lien de confiance rapide, de par l’ intérêt du tiers à comprendre l’autre , sans interprétation, ni jugement Elle permet à la personne une meilleure compréhension de son propre message L’Ecoute active… empathie Communication verbale Communication non verbale Ecoute active et empathie L’empathie consiste en l’appréciation, la compréhension et l’acceptation de l’état émotif et du point de vue de l’interlocuteur. Elle peut s’exprimer par des mots, des mimiques, des attitudes corporelles, des gestes, des regards… Réflexion : « Je constate que vous êtes… » Validation : « Je comprends pourquoi vous sentez que… » Appui : « Vous pouvez comptez sur moi… » Partenariat : « Nous allons voir ce problème ensemble… » Respect : « Vous vous débrouillez très bien… » Soutien et valorisation : « Vous avez toute mon admiration… » Ecoute active et communication non verbale A EVITER regarder sa montre en permanence, regarder dans une autre direction A PRECONISER avoir une position d’ouverture faire « autre chose », jouer avec un stylo acquiescer interrompre la consultation pour répondre au téléphone la non-réceptivité aux signes non verbaux émis par la personne ou ses proches. regarder la personne, lui sourire avoir un contact physique… Ecoute active et communication verbale La manière dont le professionnel mène l’entretien pendant l’échange peut limiter le dialogue avec son interlocuteur : l’incapacité de respecter des temps de silence ; interrompre la personne. À l’inverse, certaines techniques d’entretien peuvent contribuer à faciliter le dialogue Comment mettre en pratique les techniques qui favorisent le dialogue La reformulation consiste à s’assurer que nous avons bien compris les propos de notre interlocuteur. « Si j’ai bien compris, vous avez peur de ne pas y arriver ? » Le reflet consiste à redire avec d’autres mots ce que la personne a dit ou montré à propos de ses émotions. « Vous m’avez l’air bouleversé par cette annonce. Je sens que ça vous rend triste. » Le recours à des questions fermées peut permettre à la personne de se « recentrer » dans la communication, notamment en cas d’émotions fortes. Comment mettre en pratique les techniques qui favorisent le dialogue Le recours à des questions ouvertes peut contribuer à approfondir le recueil d’informations . « Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? » « Est-ce que vous êtes satisfait de cette solution ? » La spécification consiste à aider la personne à préciser davantage ses propos. Que voulez vous dire par "ils ont essayé de me rassurer" ? Qu’ont-ils dit ou fait exactement ? Qu’est-ce qui vous fait dire "je me sens peu écouté" ? » Bibliographie Alzheimer et communication non verbale Cécile Delamarre Maladie d'Alzheimer. Comment communiquer avec le malade ? PAGER Romain Validation, mode d'emploi. : Techniques élémentaires de communication avec les personnes atteintes de démence sénile de type Alzheimer de Naomi Feil La Maladie d'Alzheimer, le guide de Serge Gauthier Communiquer avec des personnes âgées : La « Clé des Sens » de Martine Perron La communication lors de la maladie d'Alzheimer et des troubles apparentés de Mitra Khosravi Ce que nous enseignent les malades d'Alzheimer : Sur la vie affective, la communication, l'institution...de Louis Ploton Communication Soignant-Soigné de Antoine Bioy, Françoise Bourgeois, Isabelle Nègre Merci de votre attention