Troubles mentaux
43. Troubles du comportement alimentaire
Situations à risque
—Absence de critères somatiques d’urgence mais situation ins-
table :
‒ amaigrissement > 30 % ou IMC < 14 kg/m2
‒ malaises de type orthostatique à répétition
‒ fatigabilité extrême, épuisement avec hypoactivité physique
‒ troubles électrolytiques
‒ troubles digestifs (œsophagite, symptômes d’occlusion)
ÄUne hospitalisation élective en milieu somatique ou dans une
unité spécialisée dans les TCA est à discuter avec un spécialiste.
Critères psychiatriques
—Echec des prises en charge ambulatoires avec notamment per-
sistance d’une perte pondérale ou stagnation d’un état de dénu-
trition. Il peut s’agir chez le patient d’une incapacité à modifier
son comportement alimentaire (ce que l’on observe fréquemment
dans les états de dénutrition avancés), d’un refus de collaborer
aux soins proposés jusque-là ou d’un état de déni profond de la
pathologie.
—Apparition ou majoration d’une symptomatologie anxieuse et/ou
dépressive, d’automutilations ou d’idées suicidaires.
—Incapacité à réfreiner une hyperactivité, un comportement pur-
gatif (vomissements provoqués, abus de laxatifs et/ou de diuré-
tiques), une potomanie ou des crises de boulimie qui se succèdent
les unes après les autres (état de mal boulimique).
—Etat d’épuisement du patient ou de son entourage.
—Nécessité de retirer au moins temporairement le patient d’un
environnement stressant (conflit voire violence familiale ou
conjugale, précarité sociale, solitude, situation de deuil, échec
scolaire ou professionnel, etc.).
ÄUne hospitalisation en milieu psychiatrique ou dans une unité
spécialisée dans les TCA est à discuter avec un spécialiste.
N.B. Une hospitalisation en milieu psychiatrique sans lien étroit avec
un service de soins somatiques ne peut être envisagée que lorsque
l’état somatique du patient ne présente plus de critères d’urgence.