Troubles du comportement alimentaire
Symptômes :
1) hyperphagie :
- prandiale :
tachyphagie : raccourcissement de la phase d’ingestion
alimentaire (temps de portée à la bouche et de mastication)
défaut de rassasiement
- inter-prandiale :
grignotages : consommation répétée sans faim de petites
quantités d’aliments directement accessibles
compulsions (craving) : consommation soudaine, impulsive
d’un aliment donné
accès boulimiques (binge eating) : consommation soudaine,
impulsive d’aliments avec perte de maîtrise (ingestion avec
avidité et/ou de grandes quantités et/ou sans sélection du type
d’aliments) conduites purgatives (vomissements, diurétiques /
laxatifs, activité physique)
2) hypophagie = anorexie (absence de faim et/ou d’envie de manger)
- causes d’anorexie :
douleur, « inconfort » (dyspnée, troubles digestifs…)
dépression / anxiété
incapacité motrice
psychotropes sédatifs
xérostomie, dysgueusie
pathologie infectieuse, inflammatoire, cancer
Les TCA à l’origine d’hyperphagie ne sont pas
spontanément exprimés par les patients
Questions correspondantes :
- tachyphagie : durée du repas ; temps de mastication
- défaut de rassasiement : signal d’arrêt du repas (disparition de la sensation
de faim ; tension estomac)
- grignotages : difficultés à résister aux stimulations extérieures (passage
devant boulangerie, visualisation d’un paquet de gâteaux …)
- compulsions : envie irrésistible de manger en dehors des repas (maîtrise du
type d’aliments, de leur quantité et de la vitesse d’ingestion)
- accès boulimiques (binge eating) : envie irrésistible de manger avec perte de
maîtrise
Savoir identifier la finalité du symptôme
- plaisir plénitude / régression
- soulagement des tensions / détente
- soulagement de dysesthésies (faim / manque d’énergie) : confusion
des affects (en fait de l’anxiété)
- lutte contre la dépression (sentiment de vide)
- agressivité envers soi / l’autre
il y a peu ou pas de prise de conscience de la finalité du symptôme
par le sujet (stratégie d’évitement / refus / déni)
et déterminer le retentissement du trouble :
- sur le plan psychologique
- sur le plan organique (obésité, déséquilibre de diabète …)
Que faire en présence de troubles marqués du
comportement alimentaire ?
- faire identifier par le sujet les caractéristiques du trouble : horaire,
fréquence, lien avec histoire pondérale et facteurs psycho-
relationnels (carnet alimentaire)
- travailler sur la composante « stress » et l’écologie personnelle
(investissement pour soi ; renforcement des autres plaisirs)
- lever les restrictions alimentaires abusives
- favoriser un comportement plus adapté (temps du repas, temps de
mastication, convivialité sans TV)
- renforcer l’estime de soi, accompagner
Toujours être dans une démarche de compréhension empathique
favorisant l’émergence d’objectifs consensuels progressifs, et dans
une démarche d’accompagnement
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