Volume 4, Numéro 2 Lignes de vie A m é l i o r e r l a q u a l i t é d e v o t r e v i e — U n e é t a p e à l a f o i s En quoi consistent les troubles de l’alimentation? La plupart des gens ne sont pas satisfaits de leur apparence. Ils ne se trouvent pas assez musclés, pas assez grands, pas assez beaux – ou pas assez minces. Les médias ne font rien pour arranger les choses, avec leur glorification d’un idéal de corps féminin ou masculin impossible à atteindre pour la plupart d’entre nous. En fait, la poursuite de la perfection physique a entraîné une augmentation des troubles de l’alimentation en Amérique du Nord. Au Canada, la pression de la minceur pousse actuellement 70 % des femmes et 35 % des hommes à suivre un régime amaigrissant 1. Le fait inquiétant est que cette pression touche un nombre de plus en plus élevé de personnes très jeunes et contribue à une augmentation jusqu’ici inégalée du nombre de cas de troubles de l’alimentation. État des lieux Traditionnellement, les troubles de l’alimentation concernaient surtout les jeunes femmes. Aujourd’hui, ils affectent un nombre croissant de jeunes hommes et d’enfants âgés d’à peine six ans. Malgré la sensibilisation croissante du public aux troubles de l’alimentation et les campagnes visant à aider filles et garçons à s’accepter tels qu’ils sont, les statistiques sont alarmantes : • Les cas de troubles de l’alimentation sont de deux à trois fois plus nombreux aujourd’hui que lors de la génération précédente2. • Cinquante-et-un pour cent des filles de neuf et dix ans disent avoir une meilleure opinion d’elles-mêmes lorsqu’elles font un régime3. • Quarante-deux pour cent des écoliers de la première à la troisième année aimeraient être plus minces4 et quatrevingt-un pour cent des enfants de dix ans craignent de devenir gros5. • Le taux d’obésité chez les filles est de 9 % alors que le taux de troubles de comportements alimentaires est de 18 %6. • Les troubles de l’alimentation présentent le taux de mortalité le plus élevé de toutes les maladies mentales, 10 à 20 % des personnes atteintes succombant aux complications qu’elles entraînent7. Qu’est-ce qu’un trouble de l’alimentation? Les troubles de l’alimentation se caractérisent par des sentiments, attitudes ou comportements extrêmes vis-à-vis de la nourriture, du poids ou de la forme du corps. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, une personne aux prises avec un trouble alimentaire fera de son poids « l’élément central de sa vie. Sa préoccupation constante à l’égard des calories, de la teneur en gras des aliments, de l’exercice et du poids lui fait oublier les émotions ou situations douloureuses au cœur du problème et lui donne le faux sentiment de maîtriser la situation. » Les troubles de l’alimentation n’épargnent aucun groupe ethnique, aucune classe sociale ou région géographique et s’accompagnent de graves effets physiques et psychologiques qui, s’ils ne sont pas traités, peuvent mettre la vie de la personne en danger. © Homewood Solutions HumainesMC, 2014 * Le masculin est employé ici comme genre neutre. Il existe trois types de troubles de l’alimentation : 1. L’anorexie mentale. L’anorexie mentale est caractérisée par une restriction extrême de nourriture, entraînant un amaigrissement grave. De nombreuses personnes anorexiques se trouvent grosses, même lorsqu’elles sont manifestement maigres, et sont obsédées par l’acte de se nourrir, par la nourriture et par la perte de poids. Elles se pèsent très souvent et ne consomment que certains aliments, en très petite quantité. Les signes d’anorexie mentale sont les suivants : choix alimentaires extrêmement limités; maigreur extrême (émaciation); poursuite incessante de la minceur et refus de maintenir un poids santé; peur viscérale de prendre du poids; et image corporelle déformée. L’anorexie peut avoir des répercussions physiques graves. 2. La boulimie. La boulimie est caractérisée par de fréquents épisodes d’hyperphagie (consommation excessive d’aliments accompagnée d’un sentiment de manque de maîtrise sur la nourriture) et par le désir de contrôler son poids en se purgeant (vomissements forcés, abus de laxatifs, jeûne ou activité physique excessive). Contrairement aux anorexiques, les personnes boulimiques maintiennent généralement un poids normal ou accusent un léger surpoids. Mais comme les anorexiques, elles craignent de prendre du poids, cherchent désespérément à en perdre et sont profondément insatisfaites de leur corps. La boulimie peut être difficile à diagnostiquer, puisque l’hyperphagie et la purge se font en cachette – entre plusieurs fois par semaine et plusieurs fois par jour. Les symptômes de boulimie comprennent également : irritation et maux de gorge chroniques; inflammation des glandes salivaires du cou et de la mâchoire; et irritation et douleurs intestinales causées par l’abus de laxatifs. Avec le temps, la boulimie peut causer d’autres problèmes physiques. 3. L’hyperphagie boulimique. Une personne atteinte d’hyperphagie boulimique, ou d’hyperphagie compulsive, a perdu le contrôle de sa consommation d’aliments. Elle peut manger d’énormes quantités de nourriture en une seule fois, souvent en cachette et pour se réconforter. Il arrive qu’elle en ressente toutefois de la culpabilité, de la honte et de la détresse, ce qui peut la pousser à manger encore davantage. Contrairement à la boulimie, l’hyperphagie boulimique ne s’accompagne pas de purge, d’exercice excessif ou de jeûne. C’est pourquoi, les personnes boulimiques hyperphages sont souvent en surpoids ou obèses et courent davantage le risque de souffrir de diabète, de maladies cardiovasculaires ou de tension artérielle élevée. Comment traiter les troubles de l’alimentation? Les thérapies sont habituellement adaptées aux besoins individuels et peuvent inclure un ou plusieurs des traitements suivants : psychothérapie individuelle, de groupe et/ou familiale; surveillance et soins médicaux; counseling en nutrition; et pharmacothérapie. Il peut être nécessaire d’hospitaliser certains patients afin de traiter les problèmes liés à la malnutrition, d’assurer une alimentation suffisante en cas de poids très faible ou pour enseigner à ces personnes d’autres stratégies d’adaptation dans un milieu contrôlé, si les traitements ambulatoires n’ont pas donné de résultats. Avec un traitement complet, toutefois, la plupart des patients se rétablissent. 1. Mood Disorders of Canada 2. National Initiative for Eating Disorders (NIED) 3. Journal of the American Dietetic Association 4. National Eating Disorders Association 5. National Eating Disorders Association 6. National Initiative for Eating Disorders (NIED) 7. L’Association canadienne pour la santé mentale Appelez-nous pour obtenir plus d’information, pour fixer un LV_V_FR_V4_2 rendez-vous de consultation ou pour accéder à n’importe lequel des Nous attendons vos questions, commentaires ou suggestions. lignesdevie@ homewoodsolutionshumaines.com services de votre PAEF; nos représentants du service à la clientèle sont prêts à répondre à vos questions en tout temps, jour et nuit, en français ou en anglais. Tous les appels sont strictement confidentiels. 1.866.398.9505 1.800.663.1142 (Toll-Free English) 1.866.433.3305 (ATS) 514.875.0720 Appels internationaux (frais virés acceptés) www.homewoodsolutionshumaines.com © Homewood Solutions HumainesMC, 2014 Lignes de vie Volume 4, Numéro 2