UE ED 16 A
Les difficultés scolaires et les pratiques d’enseignement Laurent TALBOT
5/11
La question du sens est aujourd’hui largement présente, tant dans la recherche sociologique que dans les
questionnements didactiques et pédagogiques.
Il est difficile cerner les différents mode de rapport au savoir ; on peut faire l’hypothèse que l’élève tente
toujours d’établir une démarche cognitive cohérente pour fonctionner.
3. UNE LECTURE SYSTEMIQUE
Elle montre que les décisions prises par les acteurs aux différents niveaux du système éducatif ne sont
pas du même ordre.
3.1 L’organisation « éducation nationale »
Elle est organisée selon une structure hiérarchique qui comprend 4 niveaux. La difficulté scolaire ne sera
pas gérée, prise en compte, analysée et comprise de la même manière dans ces 4 niveaux bien qu’ils
soient inter-dépendants.
! Le niveau central : le ministre de l’EN.
Il assume les responsabilités gouvernementales et administratives. Depuis la déconcentration,
l’administration centrale exerce essentiellement des tâches de réglementation de l’action
administrative qu’il revient aux services extérieurs de mettre en œuvre. Le ministère définit des
objectifs généraux et indique des directions d’actions.
! Les recteurs.
Représentants direct du ministre ils ont pour mission de mettre en œuvre la politique ministérielle
dans les 30 académies. Il dispose d’une grande autonomie administrative et représentent un réel
niveau de décision politique et administratif.. Il définit les objectifs à atteindre par les inspecteurs
d’académie et pédagogiques régionaux en matière d’évolution et de contrôle du système.
! Le niveau départemental : l’inspecteur d’académie.
En tant que directeur des services départementaux de l’EN il a les responsabilités d’un gestionnaire.
Il est responsable, par délégation du recteur, de l’allocation des ressources budgétaires dans les
collèges et les écoles primaires et gère les instituteurs et les professeurs des écoles. Ils sont les
interlocuteurs les plus proches des municipalités.
! Le niveau local : écoles collèges, lycées.
Les écoles qui n’ont pas le statut public voient leurs crédits d’investissement et de fonctionnement
gérés par les communes. Les écoles publiques disposent d’un budget alloué par les conseils généraux
(collèges) et départementaux (lycées et LP).
Les écoles, collèges et lycées élaborent un « projet d’établissement » dont l’objectif est de d’adapter
les directives ministérielles aux contraintes et spécificités locales.
Dans ce dernier niveau, 3 sous-niveaux sont à prendre en compte : l’établissement, la classe,
l’enseignant.
Chacun des 4 niveaux est important et doit être traité en interaction avec les autres.
3.2 Le problème des liaisons
Le problème des liaisons existe entre l’école primaire, le collège, le lycée et l’université. La validité et la
reconnaissance du discours professoral dépendent à la fois de la position institutionnelle de l’enseignant
et de la maîtrise de la langue scolaire des élèves. Pour faire face à ce phénomène, la loi d’orientation de
1989 sur l’éducation superpose aux découpages traditionnels de la scolarité par années successives une
définition de parcours pluriannuels d’apprentissages, visant à assurer la continuité éducative et à
permettre l’adaptation de chaque élèves aux rythmes d’apprentissages.
3.3 La politique des cycles