Thème 3
: Glycémie et diabètes
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Comment expliquer la régulation de la glycémie ?
II La régulation hormonale de la glycémie
1. Mise en évidence expérimentale du rôle du pancréas
Livre Doc p 190
Elle se fait par 3 expériences successives :
1. L’ablation du pancréas chez un animal altère la fonction digestive et déclenche une hyperglycémie. Ainsi, en
plus de sa fonction digestive (enzymes digestives déversées dans l’intestin), le pancréas est un organe
indispensable au maintient de la glycémie à 1g/L.
2. Une greffe de pancréas, (rétablissement des les voies sanguines), faisant suite à une ablation, provoque un
retour de la glycémie à une valeur normale. Le pancréas contrôle la glycémie en utilisant la voie sanguine.
3. Une injection dans le sang de fragments de pancréas dépourvu de fonction digestive, broyés, permet
également de rétablir la glycémie. Ceci prouve que le pancréas libère des molécules dans le sang, ces
hormones sont responsables de la régulation de la glycémie.
99% du pancréas est constitué par des cellules sécrétrices d’enzymes digestives. Ces cellules sont regroupées en acini (= ensembles de
cellules regroupées autour d’un canal central : le canal de l'acinus).
1% du pancréas est constitué d’amas cellulaires appelés les îlots de Langerhans.
2. Le double rôle des îlots de Langerhans
Livre p 191, 192 et 193
Les îlots sont très richement vascularisés. Ils sont constitués de deux types de cellules :
1. les cellules bêta () qui constituent la majorité des îlots et qui sont situées au centre des
îlots,
2. les cellules alpha () moins nombreuses situées à la périphérie des îlots.
Les cellules alpha et bêta sont des cellules qui captent la glycémie en permanence. En fonction des variations de ce paramètre, elles
émettent dans le sang des molécules jouant le rôle de messager chimique qui tendent à ramener la glycémie à une valeur normale.
Quand la glycémie s’élève :
Les cellules sécrètent dans le sang de l’insuline (petite protéine de 51 acides aminés).
L’augmentation d’insuline dans le sang provoque une diminution de la glycémie, on dit que l’insuline est hypoglycémiante.
Quand la glycémie baisse :
Les cellules produisent du glucagon (protéine de 29 acides aminés).
A l’inverse de l’insuline, le glucagon a une action hyperglycémiante.
L’insuline et le glucagon sont sécrétés dans le sang par les ilots de Langerhans du pancréas, donc dans le milieu intérieur de l’organisme.
Ce mode de sécrétion est dit endocrine.
3. Mode d’action de l’insuline
L’insuline sécrétée dans le sang peut ainsi atteindre toutes les cellules de l’organisme en quelques minutes. Toutes les cellules de notre
organisme possèdent sur leur surface membranaire des molécules qui sont des récepteurs membranaires à l’insuline (système
clé/serrure de forme complémentaire).
On dit pour cela que ces cellules sont des cellules cibles de l’insuline. Elles répondent à une fixation de l’insuline sur leurs récepteurs en :
- favorisant la pénétration du glucose sanguin dans la cellule,
- favorisant la consommation de ce glucose par la cellule (activation de la respiration mitochondriale).
Par ailleurs, au niveau des organes de stockage du glucose comme le foie et les muscles, l’insuline stimule la synthèse de glycogène
(glycogénogenèse) et stimule la synthèse de graisses dans le tissu adipeux.
Tous ces mécanismes font baisser la glycémie.