Epreuve de : Atomistique et Liaisons Chimiques

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UNIVERSITE DE LORRAINE
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
SUJET D’EXAMEN
DIPLOME : LPC (L1PC-S1)
Epreuve de : Atomistique et Liaisons Chimiques
Session de : novembre 2012
Date :
Horaire :
CODE APOGEE : LCPC1U04C1
Durée du sujet : 1h30
Nom du coordinateur : G. Monard
Calculette autorisée
Documents non autorisés
Les exercices sont indépendants.
Exercice 1
1. Donner la configuration électronique, dans leur état fondamental, des atomes de bore (B)
et de chlore (Cl), en indiquant dans chaque cas quels sont les électrons de cœur et de
valence.
2. Ces deux atomes peuvent se combiner pour former la molécule de chlorure de bore BCl3 .
Donner une structure de Lewis de cette molécule. En déduire sa géométrie VSEPR (figure
+ angles idéaux). BCl3 est-il un acide ou une base de Lewis ?
3. A l’état gazeux, BCl3 se dimèrise en B2 Cl6 . Sachant que cette molécule ne présente que
des liaisons covalentes B–Cl, proposer une structure de Lewis de la molécule B2 Cl6 qui
respecte la règle de l’octet. Quelle est la géométrie VSEPR autour des atomes de bore ?
Exercice 2
Soit un atome de Bore (B) :
1. Quelle est sa configuration électronique à l’état fondamental ?
2. Calculer selon le modèle de Slater rappelé en annexe du sujet l’écrantage d’un électron
positionné dans une orbitale 1s du bore. Calculer l’écrantage d’un électron positionné
dans une orbitale 2s, 2p ?
3. Donner, toujours selon le modèle de Slater, les valeurs des énergies des orbitales atomiques 1s et 2s, 2p en eV.
4. Calculer l’énergie de l’atome de bore, en eV, dans son état fondamental selon le modèle
de Slater.
5. Sachant que l’énergie expérimentale d’un atome de bore vaut -671.9 eV, calculer l’erreur
relative du modèle de Slater par rapport à la valeur expérimentale 1 .
6. Sachant que, selon le modèle de Slater, l’énergie d’un ion B+ vaut -660.0 eV, quel est le
potentiel d’ionisation du bore selon le modèle de Slater ?
7. Sachant que le potentiel d’ionisation expérimental du bore vaut 8.3 eV, calculer l’erreur
relative du modèle de Slater par rapport à la valeur expérimentale.
8. D’après les deux erreurs relatives calculées précédemment, qu’en concluez-vous sur la
validité du modèle de Slater ?
1. Pour rappel, l’erreur relative d’une quantité A par rapport à une quantité B de référence vaut, en %, 100 |A−B|
B
1
Exercice 3
Si un atome d’hydrogène dans son état fondamental absorbe un photon de longueur d’onde λ1
puis émet un photon de longueur d’onde λ2 , sur quel niveau se trouve l’électron après émission
si λ1 = 94 nm et λ2 = 411 nm ?
Données : 1 eV = 1,6 .10−19 J ; h = 6, 626 .10−34 J.s ; c = 3 .108 m.s−1 ;
Exercice 4
On considère les molécules de formule chimique respectives H2 CO, CH3 OH et NCl3 .
Pour chacune de ces molécules :
1. Etablir un schéma de Lewis respectant la règle de l’octet.
2. Etablir le tableau récapitulatif des orbitales moléculaires (σ , π, non-liantes, π ∗ , σ ∗ ) qui
composent chaque molécule.
2
TABLEAU PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS
PÉRIODE
GROUPE
IA
1
1
1.0079
HYDROGÈNE
6.941
3
Li
Be
BÉRYLLIUM
11
22.990
19
39.098
K
4
POTASSIUM
37
85.468
MAGNÉSIUM
20
40.078
BORE
Ca
CALCIUM
38
87.62
3
21
IIIB 4
22
44.956
Sc
Y
RUBIDIUM
STRONTIUM
YTTRIUM
132.91
Cs
CÉSIUM
(223)
Fr
FRANCIUM
56
137.33
Ba
BARYUM
88
(226)
Ra
RADIUM
40
ZIRCONIUM
72
57-71
La-Lu
Lanthanides
Ac-Lr
Actinides
Toutefois, pour les trois éléments Th, Pa et U
qui ont une composition isotopique terrestre
connue, une masse atomique est indiquée.
178.49
Hf
HAFNIUM
89-103 104
La masse atomique relative est donnée avec
cinq chiffres significatifs. Pour les éléments qui
n'ont pas de nucléides stables, la valeur entre
parenthèses indique le nombre de masse de
l'isotope de l'élément ayant la durée de vie la
plus grande.
91.224
Zr
(261)
VANADIUM
41
MASSE ATOMIQUE RELATIVE (1)
NOM DE L'ÉLÉMENT
6
NIOBIUM
73
Cr Mn
CHROME
42
95.94
180.95
183.84
W
TANTALE
TUNGSTÈNE
105
(262)
Fe
FER
MANGANÈSE
(98)
43
Tc
55.845
44
101.07
Ru
MOLYBDÈNE TECHNÉTIUM RUTHÉNIUM
74
Ta
106
(266)
186.21
75
Re
RHÉNIUM
107
(264)
76
190.23
9
27
OSMIUM
108
(277)
Db
Sg
Bh
Hs
RUTHERFORDIUM
DUBNIUM
SEABORGIUM
BOHRIUM
HASSIUM
58.933
Co
COBALT
102.91
45
Rh
RHODIUM
77
192.22
Ir
Os
Rf
IRIDIUM
109
(268)
10
28
58.693
Ni
NICKEL
106.42
46
Pd
PALLADIUM
195.08
78
Pt
11
29
Cu
(281)
107.87
Ag
ARGENT
79
IIB
196.97
65.39
Zn
ZINC
CUIVRE
47
48
112.41
CADMIUM
200.59
OR
111
(272)
MERCURE
112
10
20.180
C
N
O
F
Ne
CARBONE
AZOTE
OXYGÈNE
FLUOR
NÉON
26.982
14
28.086
15
30.974
16
32.065
17
35.453
18
39.948
Al
Si
P
S
Cl
Ar
SILICIUM
PHOSPHORE
SOUFRE
CHLORE
ARGON
69.723
31
32
72.64
Ga
Ge
GALLIUM
GERMANIUM
49
114.82
In
50
204.38
Tl
THALLIUM
(285)
118.71
Sn
INDIUM
81
ETAIN
82
207.2
33
74.922
As
ARSENIC
51
121.76
Sb
ANTIMOINE
83
208.98
34
78.96
Se
SÉLÉNIUM
52
127.60
79.904
35
Br
BROME
126.90
53
Te
I
IODE
TELLURE
84
(209)
85
(210)
83.80
36
Kr
KRYPTON
131.29
54
Xe
XÉNON
(222)
86
Pb
Bi
Po
At
Rn
PLOMB
BISMUTH
POLONIUM
ASTATE
RADON
114
Mt Uun Uuu Uub
MEITNERIUM UNUNNILIUM UNUNUNIUM
18.998
B
Cd
80
VIIA
15.999
ALUMINIUM
Au Hg
PLATINE
110
IB 12
30
63.546
VIA 17
9
14.007
(289)
Uuq
UNUNBIUM
UNUNQUADIUM
Copyright © 1998-2002 EniG. ([email protected])
140.12
59
140.91
La
Ce
Pr
LANTHANE
CÉRIUM
PRASÉODYME
Actinides
89 (227) 90
7
92.906
VIB 7 VIIB 8
25 54.938 26
VA 16
8
12.011
HÉLIUM
BORE
13
VIIIB
51.996
Nb Mo
Lanthanides
57 138.91 58
(1) Pure Appl. Chem., 73, No. 4, 667-683 (2001)
Editor: Michel Ditria
TITANE
88.906
VB 6
24
50.942
V
Ti
SCANDIUM
39
IVB 5
23
47.867
10.811
B
24.305
Sr
87
7
10.811
SYMBOLE
Rb
55
6
12
NOMBRE ATOMIQUE
IVA 15
7
IIIA 14
6
13
5
IIIA
13
5
Na Mg
SODIUM
5
9.0122
He
NUMÉRO DU GROUPE
CHEMICAL ABSTRACT SERVICE
(1986)
NUMÉRO DU GROUPE
RECOMMANDATIONS DE L'IUPAC
(1985)
IIA
2
4
LITHIUM
2
3
http://www.ktf-split.hr/periodni/fr/
H
1
18 VIIIA
2 4.0026
232.04
91
231.04
60
144.24
61
(145)
62
150.36
63
151.96
Nd Pm Sm Eu
NÉODYME
92
238.03
Ac
Th
Pa
U
ACTINIUM
THORIUM
PROTACTINIUM
URANIUM
PROMÉTHIUM SAMARIUM
93
(237)
Np
94
(244)
64
157.25
Gd
EUROPIUM GADOLINIUM
95
(243)
96
(247)
65
158.93
AMÉRICIUM
CURIUM
162.50
67
164.93
Tb
Dy
Ho
TERBIUM
DYSPROSIUM
HOLMIUM
97
(247)
Pu Am Cm Bk
NEPTUNIUM PLUTONIUM
66
98
(251)
Cf
99
(252)
Es
BERKÉLIUM CALIFORNIUM EINSTEINIUM
68
167.26
69
168.93
70
173.04
Er Tm Yb
ERBIUM
100
(257)
THULIUM
101
(258)
YTTERBIUM
102
(259)
Fm Md No
FERMIUM
MENDELÉVIUM
71
174.97
Lu
LUTÉTIUM
103
(262)
Lr
NOBÉLIUM LAWRENCIUM
Le modèle de Slater
Contrairement à l’atome d’hydrogène et aux ions hydrogénoı̈des, l’énergie totale d’un atome à plusieurs
électrons n’est pas calculable de manière analytique simple. John C. Slater a développé dans les années
1929-1930 un moyen calculatoire simple pour retrouver ces énergies : le modèle de Slater. Cette théorie
empirique est basée sur les hypothèses suivantes :
– pour tout atome polyélectronique, chaque électron d’une sous-couche n, l constitue avec le noyau de
∗ 2
Zn,l
charge Z un système hydrogénoı̈de fournissant une contribution −I 2 (avec I = 13.6eV) à l’énergie
n
totale de l’atome.
∗ est appelée la charge nucléaire effective “vue” par l’électron de la sous-couche n, l. Il est différent
Zn,l
de Z car les autres électrons localisés sur la couche n, l ainsi que dans les sous-couches inférieures
∗ < Z, soit Z ∗ = Z − σ
écrantent le noyau (effet d’écran). On a donc Zn,l
n,l avec σn,l la constante
n,l
d’écran (> 0).
– l’énergie totale de l’atome est égale à la somme algébrique des contributions de chaque couple
∗ 2
ē
Zn,l
électron-noyau : E = ∑ εi = ∑ gn,l εn,l = − ∑ gn,l I 2
n
i
n,l
n,l
(avec gn,l le nombre d’électron dans une sous-couche n, l).
– J.C. Slater propose un moyen simple d’évaluer σn,l : la constante d’écran est la somme de contributions élémentaires (les coefficients d’écran) calculées selon :
électron
considéré
1s
2s, 2p
3s, 3p
3d
4s, 4p
4d
4f
1s
0.30
0.85
1
1
1
1
1
électron faisant écran
2s, 2p 3s, 3p 3d 4s, 4p
0.35
0.85
1
1
1
1
0.35
1
0.85
1
1
0.35
0.85
1
1
0.35
1
1
4d
0.35
1
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