Société pharmaceutique (SANOFI BELGIUM) 1. Dénomination du médicament Rulid 150 mg comprimés pelliculés 2. Composition qualitative et quantitative Rulid 150 mg comprimés pelliculés Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg de roxithromycine comme principe actif. Excipients: glucose. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. Forme pharmaceutique Rulid 150 mg comprimés pelliculés Comprimé pelliculé, destiné à la voie orale 4. Données cliniques 4.1 Indications thérapeutiques Comme avec tout autre antibiotique, il est conseillé avant toute prescription, de consulter les directives sur la prévalence de résistance locale et la pratique médicale y associée en ce qui concerne la prescription d’antibiotiques. Environ 40% des pneumocoques et 10% des streptocoques du groupe Lancefield A (S. pyogenes) sont résistants à la roxithromycine. La roxithromycine n’est pas recommandée pour le traitement empirique d’infections dont ces bactéries sont les causes fréquentes. Une fois le microorganisme isolé et la sensibilité déterminée, la roxithromycine, comme alternative aux antibiotiques β-lactames (par exemple en cas d’hypersensibilité), peut être utilisée dans les indications suivantes: - Infections respiratoires basses: bronchite bactérienne aiguë ou poussée purulente de bronchite chronique causées par S. pneumoniae ou Haemophilus influenzae ou Moraxella catarrhalis. La pneumonie n’est pas une indication étant donné que seule la forme orale de Rulid est disponible. - Infections respiratoires hautes: - Pharyngite due à S. pyogenes - Otite moyenne due à Haemophilus influenzae, S. pneumoniae, S. pyogenes et Moraxella catarrhalis. - Sinusite due à S. pneumoniae, S. pyogenes, Staphylococcus aureus et aux anaérobies. - Infections génitales causée par Chlamydia trachomatis et Ureaplasma urealyticum. - Infections de la peau telles que l’impétigo et l’érysipèle causées par S. pyogenes ou S. aureus. 4.2 Posologie et mode d'administration 1. Population pédiatrique: La dose moyenne utilisée dans les essais cliniques pédiatriques a été de 6 mg/kg/jour. La posologie recommandée est de 6 mg/kg/jour, répartie en 2 prises à 12 heures d’intervalle. Le traitement ne sera pas prolongé au-delà de 10 jours. De préférence, le Rulid sera administré environ 1/4 d'heure avant les repas. 2. Adultes (à partir de 40 kg): Rulid 150 mg (comprimés à 150 mg) 300 mg/jour, soit 1 comprimé matin et soir. - Chez les insuffisants hépatiques, on constate une augmentation de la demi-vie plasmatique. Par précaution, la prescription de Rulid doit être soigneusement évaluée. Si elle est jugée nécessaire, il conviendra de surveiller les tests hépatiques et de diminuer éventuellement la posologie. - Chez les insuffisants rénaux, l'élimination rénale de la roxythromycine et de ses métabolites étant faible (+/- 10% de la dose orale) et la modification des paramètres pharmacocinétiques n'étant pas corrélée à la clearance de la créatinine une modification de la posologie n'est pas nécessaire. - Chez les sujets âgés, la demi-vie est allongée. Cependant, après administration répétée de 150 mg toutes les 12 heures, les concentrations plasmatiques maximales (11,3 mg/l) et l'aire sous la courbe à l'état d'équilibre entre 2 prises de Rulid, ne sont que légèrement supérieures à celles obtenues chez le sujet jeune. Il n'est donc pas nécessaire de modifier la posologie chez les sujets âgés. De préférence, Rulid sera administré environ ¼ d'heure avant les repas. 4.3 Contre-indications - Hypersensibilité à la substance active ou à un des excipients. - Allergie connue aux macrolides. - Association aux alcaloïdes vasoconstricteurs de l’ergot de seigle, notamment l’ergotamine et la dihydroergotamine (voir rubrique 4.5). - co-administration avec des médicaments aux indications thérapeutiques étroites et qui sont des substrats du CYP3A4 (par ex. astémizole, cisapride, pimozide et terfénadine) (voir rubriques 4.4 et 4.5). - En cas d’insuffisance hépatique grave, l’administration de roxithromycine est déconseillée. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Avertissement Une vasoconstriction sévère (« ergotisme ») avec une possibilité de nécrose des extrémités a été rapportée lorsque des antibiotiques macrolides ont été associés à des alcaloïdes vasoconstricteurs de l’ergot de seigle. Avant de prescrire de la roxithromycine, il faut toujours vérifier l’absence de traitement par ces alcaloïdes (voir rubrique 4.4). Précautions - La survenue de toute manifestation allergique nécessite l'arrêt du traitement. - Comme pour tout antibiotique, des cures prolongées et répétées favorisent le développement de germes non sensibles ou de mycoses. En cas d’insuffisance hépatique sévère, l’utilisation de roxithromycine n’est pas recommandée. - La roxithromycine devrait être utilisée avec prudence chez les patients souffrant d’une déficience hépatique légère à modérée. - Il n’est pas nécessaire d’ajuster la dose pour les patients âgés. - Des anomalies du cartilage de croissance ont été observées chez le jeune animal à des concentrations plasmatiques de la forme libre 30 à 60 fois supérieures à celles observées en clinique. Aucune anomalie n'ayant été observée à des concentrations plasmatiques de la forme libre 10 à 15 fois supérieures à celles observées en clinique, il est recommandé de limiter la posologie à 5-8 mg/kg/jour pendant une période maximale de 10 jours. - Il existe une résistance croisée entre les macrolides (érythromycine, roxithromycine, clarithromycine pour les macrolides dont le cycle comporte 14 atomes; azithromycine pour les macrolides dont le cycle comporte 15 atomes; spiramycine pour les macrolides dont le cycle comporte 16 atomes). Médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT. La prudence est recommandée lorsque la roxithromycine est administrée à des patients prenant d’autres médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.5). Ces derniers incluent les agents antiarythmiques de classe IA (par ex. quinidine, procaïnamide, disopyramide) et de classe III (par ex. dofétilide, amiodarone), le citalopram, les antidépresseurs tricycliques, la méthadone, certains neuroleptiques (par ex. phénothiazines), des fluoroquinolones (par ex. moxifloxacine), certains antifongiques (par ex. fluconazole, pentamidine) et certains antiviraux (par ex. télaprévir). - L’excrétion rénale de la roxithromycine et de ses métabolites représente environ 10 % d’une dose orale. En cas d’insuffisance rénale, la posologie devrait rester inchangée. - Comme décrit pour les autres macrolides, la roxithromycine peut aggraver la myasthénie grave. - Une allergie croisée est également possible avec la télithromycine. - Il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale ainsi que la numération sanguine, surtout en cas de traitement de longue durée. (c.-à-d. supérieure à 2 semaines) (rubrique 4.8) - Maladie associée au Clostridium difficile : La diarrhée, surtout si elle est sévère, persistante et/ou sanglante, pendant ou après le traitement à la roxithromycine peut être symptomatique d’une colite pseudomembraneuse. En cas de soupçon de colite pseudomembraneuse, la roxithromycine doit être arrêtée immédiatement. Rulid 150 mg contient du glucose et est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares). 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Interactions contre-indiquées : Produits à base d’ergotamine ou d’autres dérivés vasoconstricteurs de l’ergot de seigle Des manifestations d'ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités ont été rapportées après l'emploi simultané de macrolides et de produits à base d'ergotamine ou d'autres dérivés vasoconstricteurs de l'ergot de seigle. De telles associations sont contre-indiquées. Avant de prescrire la roxithromycine il faut se rassurer que le patient n’est pas traité par ces alcaloïdes. Astémizole, pimozide, cisapride Certains macrolides peuvent inhiber la métabolisation de l’astémizole, la pimozide, la cisapride par l’isoenzyme hépatique CYP3A et augmenter la concentration sérique de ces médicaments. Des concentrations élevées de ces médicaments ont été associées à des troubles cardiovasculaires comme prolongation de l’intervalle QT et/ou arythmies (typiquement des torsades de pointe) et arrêt cardiaque. Bien que la roxithromycine n’a pas de capacité ou seulement une capacité limitée de complexer le CYP3A et de cette façon inhiber la métabolisation d’autres produits métabolisés par cet iso-enzyme, la possibilité d’interactions cliniques entre la roxithromycine et les médicaments susmentionnés ne peut être exclu. La prise concomitante de la roxithromycine et de ces médicaments est contreindiquée. Terfénadine Une interaction pharmacocinétique entre la terfénadine et certains macrolides est possible ce qui peut augmenter la concentration sérique de la terfénadine. Ceci peut conduire à des arythmies ventriculaires graves, typiquement des torsades de pointe. Bien que cette réaction ne c’est pas présentée avec la roxithromycine et des études chez un nombre limité de volontaires sains n’ont pas démontrées d’interactions farmacocinétiques ni de changements importants dans l’ECG, l’association de la roxithromycine et la terfénadine est contre-indiquée. Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase Lorsque la roxithromycine et un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase (statine) sont associés, il existe un risque potentiel d’évènements indésirables de type musculaires, tels que la rhabdomyolyse, en raison d’une éventuelle augmentation de l’exposition à la statine. Il convient d’être prudent lorsqu’une statine est associée à la roxithromycine, et les patients doivent être surveillés pour l’apparition des signes et symptômes de la myopathie. Interactions non recommandées :Médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT La prudence est recommandée lorsque la roxithromycine est administrée à des patients prenant d’autres médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.4). Ces derniers incluent les agents antiarythmiques de classe IA (par ex. quinidine, procaïnamide, disopyramide) et de classe III (par ex. dofétilide, amiodarone), le citalopram, les antidépresseurs tricycliques, la méthadone, certains neuroleptiques (par ex. phénothiazines), des fluoroquinolones (par ex. moxifloxacine), certains antifongiques (par ex. fluconazole, pentamidine) et certains antiviraux (par ex. télaprévir). Warfarine et autres anticoagulants Aucune interaction avec la warfarine n’a été observée lors d’études sur des volontaires ; néanmoins, des augmentations du temps de prothrombine ou du Rapport international normalisé (RIN) qui peuvent s’expliquer par l’épisode infectieux ont été rapportées chez des patients traités par roxithromycine et par antagonistes de la vitamine K. Surveiller le RIN lors d’un traitement combiné par roxithromycine et par antagonistes de la vitamine K est une pratique prudente. Disopyramide Une étude in vitro a montré que la roxithromycine peut déplacer la disopyramide liée aux protéines ; un tel effet in vivo peut entraîner une augmentation des taux sériques de disopyramide libre. Il faut donc surveiller l’ECG et ,si possible, les taux sériques de disopyramide. Précautions d’emploi Digoxine et autres glycosides cardiaques Une étude chez le volontaire sain a démontrée que la roxithromycine peut augmenter l’absorption de la digoxine et d’autres glycosides cardiaques. Cet effet, commun à tous les macrolides peut résulter rarement en une augmentation de la toxicité des glycosides cardiaques. Les symptômes sont: nausées, vomissements, diarrhée, céphalées ou vertiges, arythmies. Les patients traités en même temps par des glycosides cardiaques et des macrolides doivent être rigoureusement suivis et au moindre signe un surdosage en glycosides cardiaques doit être soupçonné. La roxithromycine, comme les autres macrolides, devrait être utilisée avec précaution chez les patients prenant des agents antiarythmiques de classes IA et III. Interactions à prendre en compte : Théophylline Chez l'adulte, des études cliniques ont montré une faible interaction pharmacocinétique avec la théophylline chez le sujet sain, ne nécessitant généralement pas d'adaptation posologique chez le malade. Chez l'enfant néanmoins, étant donné la faible marge thérapeutique de sécurité, une certaine prudence est recommandée. Ciclosporine Lors d’une étude clinique visant à évaluer les effets de la roxithromycine sur une exposition à la cyclosporine, 8 transplantés cardiaques traités à la cyclosporine durant au moins 1 mois ont reçu 150 mg 2 fois par jour de roxithromycine durant 11 jours. La roxithromycine a entraîné une augmentation de 50 % des concentrations plasmatiques de cyclosporine, qui ont progressivement diminué à l’arrêt de la roxithromycine. En général les doses de ciclosporine ne doivent pas être adaptées. Bromocriptine En cas d'association avec la bromocriptine, il sera nécessaire de prendre en compte l'augmentation des taux plasmatiques de la bromocriptine avec renforcement possible de l'activité antiparkinsonienne ou l’apparition de signes de surdosage dopaminergique (dyskinésies ...). Autres antibiotiques Il n'est pas recommandé d'associer plusieurs antibiotiques entre eux. Midazolam (benzodiazépines) Une co-administration de roxithromycine (300 mg par jour) et de midazolam (15 mg par ingestion) a causé une augmentation de 47 % de la dose ASC du midazolam (un substrat sensible du CYP3A4), ce qui peut accroître les effets du midazolam. Les antibiotiques du groupe des macrolides peuvent inhiber les enzymes hépatiques intervenant dans la métabolisation des benzodiazépines ce qui résulte en une augmentation des concentrations sériques des benzodiazépines due à une diminution de leur métabolisation, une prolongation du temps de demi-vie et un volume de distribution augmenté. Ceci augmente la toxicité des benzodiazépines (dépression du système nerveux central, ataxie, léthargie). Les patients traités en même temps par des benzodiazépines et des macrolides doivent être rigoureusement suivis. Il est possible que la dose des benzodiazépines doit être diminuée. Rifabutine La roxithromycine peut accroître la concentration plasmatique de la rifabutine. Autres : Il n’y a pas d’interactions cliniques pertinentes avec la carbamazépine, la rantidine, l’hydroxyde d’aluminium ou de magnésium. Des études visant à évaluer les effets de la roxithromycine sur les contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et progestogènes, bien que sur un nombre très faible de sujets, ne montrent pas d’interactions cliniques. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Grossesse L'innocuité de la roxithromycine n'a pas été établie chez la femme enceinte. Les études effectuées sur plusieurs espèces animales n'ont pas montré d'action tératogène ou fœtotoxique, jusqu'à la dose de 200 mg/kg/j.(soit 40 fois la dose humaine). L’innocuité de la roxithromycine pour le fœtus n’a pas été établie lors de la grossesse humaine. Allaitement Le passage de roxithromycine dans le lait est très faible (moins de 0,05% de la dose ingérée). L’allaitement ou le traitement de la mère devraient dès lors être arrêtés si nécessaire. 4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Les risques de sensations vertigineuses peuvent réduire la capacité nécessaire à l’exécution de certaines tâches, telles que conduire ou utiliser des machines. 4.8 Effets indésirables Système d’organes classe Très fréquent (> 1/10) Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) Peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) Infections et infestations Affections hématologiques et du système lymphatique Affections du système immunitaire Éosinophilie Inconnu (ne peut être estimé sur la base des données disponibles) Surinfection (lors d’usage prolongé) Colite à Clostridium difficile (colite pseudomembraneuse) Agranulocytose Neutropénie Thrombocytopénie Choc anaphylactique Affections de l’oreille et du labyrinthe Affections psychiatriques Affections du système nerveux Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Affections gastrointestinales Etourdissements Céphalées Nausées Vomissements Dyspepsie (douleur d’estomac) Diarrhée surdité transitoire, hypoacousie, vertiges et acouphènes Hallucinations, etat confusionnel (confusion mentale) Paresthésie Dysgueusie (trouble du goût) Agueusie Parosmie (perturbation de l’odorat) Anosmie Bronchospasme Diarrhée hémorragique Pancréatite Affections hépatobiliaires Hépatite cholestatique (hépatite cholestatique ou hépatocellulaire aiguë) Affections de la Éruption cutanée Érythème Œdème de Quincke peau et du tissu polymorphe Purpura sous-cutané Urticaire Syndrome de StevensJohnson Nécrolyse épidermique toxique Investigations Augmentation de l’aspartate aminotransférase (ASAT) Augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT) Phosphatase alcaline sanguine accrue Affections Allongement de l’intervalle cardiaques (1) QT Tachycardie ventriculaire Torsade de pointes (1) Comme pour les autres macrolides, les cas d’allongement QT, de tachycardie ventriculaire et de torsades de pointes ont été rarement rapportés pour la roxithromycine. 4.9 Surdosage Des symptômes d’un surdosage avec un antibiotique du groupe des macrolides sont: nausées sévères, vomissements et diarrhée. Conduite en cas de surdosage: lavage gastrique et traitement symptomatique. Il n'existe pas d'antidote spécifique. 5. Propriétés pharmacologiques 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique: antibactérien pour usage systémique Code ATC: J01FA06. La roxythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides, dérivé semi-synthétique de l'érythromycine. Mode d’action : La roxithromycine agit sur la synthèse des protéines des bactéries en se fixant sur leurs ribosomes cytoplasmiques. Rapport PK/PD : Le rapport AUC/MIC (aire sous la courbe/concentration minimale inhibitrice) est le paramètre qui prévoit le mieux l’efficacité de la roxithromycine. Mécanismes de résistance : Les mécanismes les plus importants de résistance acquise contre les macrolides sont : - Changement du point cible par méthylation ou mutation, en inhibant la fixation de l’antibiotique au ribosome. - Efflux de l’antibiotique. Une résistance croisée entre la roxithromycine et les macrolides dont le cycle atomique comporte 14 ou 15 atomes (ex. érythromycine, clarithromycine, azithromycine) est possible. Concentrations critiques : Les concentrations critiques minimales inhibitrices pour la roxithromycine recommandées par l’EUCAST, qui différencient les germes sensibles des germes à sensibilité modérée et les germes à sensibilité modérée des germes résistants, sont présentées ci-dessous : Souche pathogène Staphylococcus Streptococcus A, B, C, G S. pneumoniae H. influenzae* M. catarrhalis Sensible ≤ 1 mg/L ≤ 0,5 mg/L ≤ 0,5 mg/L ≤ 1 mg/L ≤ 0,5 mg/L Résistant > 2 mg/L > 1 mg/L > 1 mg/L > 16 mg/L > 1 mg/L * La corrélation entre les CMI des macrolides et l’efficacité clinique est faible pour H. influenzae. La concentration critique pour la roxithromycine a donc été fixée de façon à catégoriser le phénotype sauvage de H. influenzae comme ayant une sensibilité intermédiaire. Note: l’érythromycine peut être utilisée afin de déterminer la sensibilité des souches mentionnées vis-à-vis d’autres macrolides (azithromycine, clarithromycine, roxithromycine). Spectre antibactérien : La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, particulièrement pour le traitement des infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale. Espèces sensibles Aërobies à Gram négatif Bordetella pertussis Haemofilus influenzae$ Legionella pneumophila Moraxella catarrhalis Autres Chlamydia psittaci Chlamydia trachomatis Chlamydophila pneumoniae Mycoplasma pneumoniae Ureaplasma urealyticum Espèces inconstamment sensibles Aërobies à Gram positif Staphylococcus aureus (méthicilline sensible ou résistant) Staphylococcus coagulase négatif Streptococcus pneumoniae Streptococcus pyogenes Streptococcus groep B, C, G Streptococcus spp. Espèces naturellement résistants Acinetobacter spp. Enterobacteriaceae Pseudomonas spp. $ Espèce naturellement intermédiaire 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Absorption : La résorption se déroule rapidement. L'antibiotique est retrouvé dans le sérum dès la 15ème minute; le pic sérique se situe à 2,2 heures (Tmax) après la prise de 150 mg à jeun. La biodisponibilité absolue est d’environ 50%. Chez les enfants, le pic sérique se situe 1,6 heure après la prise de 2,5 mg/kg à jeun. Il a été montré que la prise d'un comprimé ¼ d'heure avant le repas n'entraîne pas de modification de la pharmacocinétique chez le sujet normal: il est donc recommandé que le comprimé soit administré avant les repas. Chez l'adulte: Comprimés à 150 mg Les paramètres pharmacocinétiques, après prise unique d'un comprimé à 150 mg chez le sujet normal sont les suivants: . concentration plasmatique maximale en moyenne : 6,6 mg/l . concentration (12 heures après une prise) en moyenne : 1,8 mg/l Après administration de doses répétées chez le sujet normal (150 mg toutes les 12 heures pendant 10 jours), au niveau plasmatique, l'état d'équilibre est atteint entre le 2ème et le 4ème jour. Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont les suivantes : . concentration maximale : 9,3 mg/l . concentration minimale : 3,6 mg/l Chez l'enfant: Les paramètres pharmacocinétiques, après prise unique de 2,5 mg/kg de roxythromycine, sont les suivants: . concentration maximale en moyenne : 8,7 mg/l . concentration (12 heures après une prise) en moyenne : 3,6 mg/l Après administrations répétées chez l'enfant (2,5 mg/kg toutes les 12 heures) l'état d'équilibre plasmatique est atteint en 4 jours. Les concentrations à l'état d'équilibre sont les suivantes: . concentration maximale : 8,7 – 10,1 mg/l . concentration minimale : 3,1 (2,6 – 3,4) mg/l La dose journalière chez l'enfant peut donc être donnée en 2 prises à 12 heures d'intervalle, ce qui assure une concentration plasmatique efficace de l'antibiotique pendant les 24 heures sur les germes sensibles. Distribution : La liaison aux protéines plasmatiques est de 96%. La roxythromycine se fixe essentiellement sur l'alpha-1-glyco-protéine acide. Cette fixation est saturable et diminue pour une concentration de roxythromycine supérieure à 4 mg/l. Bonne diffusion tissulaire, notamment: Chez l'adulte: - dans le tissu pulmonaire : 5,6 et 3,7 µg/g; - dans les amygdales : 2,6 et 1,7 µg/g; - dans le tissu prostatique : 2,8 et 2,4 µg/g; Ces concentrations tissulaires sont constatées respectivement 6 heures et 12 heures après prises répétées de 150 mg de roxythromycine. Chez l'enfant: - dans les sécrétions de l'oreille moyenne: 0,9 µg/ml, 12 heures après 2 prises de Rulid, - dans les amygdales: 6,6 µg/g à 6 heures et 1,9 µg/g à 12 heures, après prises répétées de 3 mg/kg de Rulid, - dans les végétations: 17,1 µg/g à 12 heures, après prises répétées de 3 mg/kg de Rulid. Rulid n'a pas été décelé dans le liquide céphalo-rachidien. Métabolisme : La roxythromycine est relativement peu biotransformée, plus de la moitié de la substance étant excrétée inchangée. Trois structures microbiologiquement inactives ont été identifiées dans l'urine et les matières fécales: la descladinose/roxithromycine, dérivé le plus abondant, et les N-mono et N-didéméthyles roxithromycine, métabolites mineurs. Les proportions de roxithromycine et de ses 3 dérivés sont voisines dans l'urine et dans les matières fécales. Elimination : L'élimination est principalement fécale: après administration orale de roxithromycine marquée au C14, la radioactivité urinaire ne représente après 72 heures que 12% de l'ensemble excrété dans l'urine et les matières fécales. Chez l’adulte la demi-vie d'élimination moyenne est de 10h30 après la prise de comprimés à 150 mg. Chez l’enfant la demi-vie d'élimination moyenne est de 20 heures après la prise unique de 2,5 mg/kg de Rulid. 5.3 Données de sécurité préclinique Des anomalies du cartilage de croissance ont été observées chez le jeune animal à des concentrations plasmatiques de la forme libre 30 à 60 fois supérieures à celles observées en clinique. Aucune anomalie n'ayant été observée à des concentrations plasmatiques de la forme libre 10 à 15 fois supérieures à celles observées en clinique, il est recommandé de limiter la posologie à 5 - 8 mg/kg/jour pendant une période maximale de 10 jours. 6. Données pharmaceutiques 6.1 Liste des excipients Rulid 150 mg comprimés pelliculés Noyau du comprimé: Hydroxypropylcellulose, poloxamère, povidone, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, talc et amidon de maïs. Pelliculage: Glucose anhydre, hypromellose, propylène glycol et dioxyde de titane (E 171). 6.2 Incompatibilités Non connue à ce jour. 6.3 Durée de conservation 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Rulid 150 mg comprimés pelliculés Plaquette thermoformée (PVC/aluminium). Boîtes de 10 comprimés. 6.6 Précautions particulières d’élimination et de manipulation Pas d’exigences particulières. 7. Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché Sanofi Belgium Leonardo Da Vincilaan 19 1831 Diegem Tél. : 02/710 54 00 e-mail : [email protected] 8. Numéro(s) d’autorisation de mise sur le marché Rulid 150 mg comprimés pelliculés : BE238612 9. Date de première autorisation / de renouvellement de l’autorisation Rulid 150 mg comprimés pelliculés: 10-05-1988 10. Date de mise à jour du texte Date d’approbation : janvier 2014. Classification ATC5 Classe J01FA06 Description ANTI-INFECTIEUX A USAGE SYSTEMIQUE ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE MACROLIDES, LINCOSANIDES ET STREPTOGRAMINES MACROLIDES ROXITHROMYCINE Prix Nom Conditionnement CNK Prix Rb Type Cat. Presc.