MON JOURNAL IVCC-88: l'ABC Pour l'AntiBiothérapie de Chlamydia P par Sylvie Tuslanes, dimanche 27 janvier 2013, 23:57 · Après avoir décortiqué toutes les études auxquelles j'ai pu avoir accès en ce qui concerne Chlamydia Pneumoniae, interloquée par tant de données "dissimulées", retrouvant des écrits de médecins français uniquement sur les sites américains, il semblerait que seule une antibiothérapie bien menée vienne à bout de cette bactérie. Sachant aussi qu'il existe une forme transmissible infectieuse et une forme intracellulaire qui se reproduit mais incapable d'infection, sans oublier la forme aberrante participant à la chronicité de l'infection, il faudra à l'organisme différents plans de bataille pour la maîtriser sinon l'éradiquer. Il n'y parviendrait pas seul d’où l’échec des traitements et les poussées intermittentes. Donc il faut recourir à des antibiotiques. Petits rappels sur les antibiotiques qui ne doivent en aucun cas être automatique, mais ceci surtout pour pouvoir les utiliser à bon escient dans des cas de figures comme celui-ci ou ils sont alors indispensables. La hantise des autorités étant de ne plus disposer d'antibiotiques efficaces car nos bactéries apprennent très vite à déjouer leur action dés qu'on les met en contact, phénomène redoutable de la résistance qui nous laisse bien démunis. Un antibiotique est une molécule naturelle ou semi-synthétique qui détruit ou bloque la croissance des bactéries. Dans le premier cas, on parle d'antibiotique bactéricide et dans le second cas d'antibiotique bactériostatique. Un même antibiotique peut être bactériostatique à faible dose et bactéricide à dose plus élevée. Le principe d'action des antibiotiques consiste à bloquer sélectivement une étape d'un mécanisme essentiel à la survie ou à la multiplication des micro-organismes. Le mécanisme ciblé par l'antibiotique est le plus souvent spécifique des bactéries et n'a pas d'équivalent chez l'homme. Ainsi, idéalement, l'antibiotique tue ou bloque la multiplication des bactéries mais n'a pas d'impact sur les cellules du patient traité. Sauf que dans notre cas la bactérie est intracellulaire et.... Après différentes tentatives avec des monothérapies (un seul antibiotique), il s'est avéré que l'infection à Chlamydia Pn persistait et récidivait. Les premiers à vouloir ainsi traiter la SEP car ils la soupçonnaient infectieuse ne disposaient que de la pénicilline, ils en ont donc conclu à de fausses présomptions. Il faut dire qu'à l'époque la bactérie elle même était inconnue. On a ensuite tenté d'autres monothérapies puis associé deux antibiotiques avec des résultats plus prometteurs mais toujours temporaires. Il n'y a que très peu de temps qu'une forme aberrante de Chlamydia fut mise en évidence, celle ci étant difficilement atteinte par les antibiotiques classiques car elle survie en anaérobie, ceci s'ajoutant à la difficulté d'anéantir cette bactérie de la famille gram négatif intracellulaire. Il a fallu alors avoir recours à un troisième antibiotique plus spécifique. Une fois les trois classes d'antibiotiques à associer déterminées, reste la question de la durée du traitement nécessaire. Tous les avis semblent unanimes pour un an minimum afin de se débarrasser de toute trace bactérienne. Il semble primordial avant d'envisager un tel traitement d'en connaître les tenants et les aboutissants, il n'a rien d'anodin et, être accompagné, voir supporté durant sa longue durée est indispensable. Les traces de lutte ne passerons pas inaperçues. On sait déjà que rien que la destruction de la bactérie se traduit par un relargage d'endotoxines capables de nous empoisonner la vie. Les effets de celles ci seraient assimilables à ceux rencontrés lors de la SEP et nous induiraient ainsi en erreur. Notre sang ainsi intoxiqué cherche à filtrer et éliminer ces toxines, par exemple, et je me demande jusqu'à quel point une incontinence passagère n'est pas intensifiée pour accompagner ce lessivage et rinçage maison. Si toutefois vous envisagez ce traitement, que votre sérologie est positive (peut être pas indispensable car ne reflète pas la situation chronique qui demanderait une biopsie des tissus concernés non pratiquée ce jour) et/ou que tout simplement vous vouliez en discuter avec un médecin, sachez que vous trouverez une aide précieuse sur le site: http://www.cpnhelp.org/?q=page_d_accueil_en_francai À propos de ce site Soumis par Jim K, le sam, 22/07/2006 07h08 www.cpnhelp.org est un organisme privé, site Web non commercial, propriété de et fondé par Jim K avec l'aide de Bleu notre expert web, et de Marie R à notre éditeur de recherche infirmièrethérapeute. 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Nous reviendrons plus tard sur chaque molécule et les détails du traitement qu'il ne faut envisager qu'avec le soutien d'un médecin. L'angioplastie est une ballade touristique à coté de ce raid d'endurance, les bactéries ayant colonisé nos cellules depuis un temps plus ou moins long, cela entraîne inévitablement des sacrifices à surmonter. Ceci dit, plus l'intervention est précoce moins il semble y avoir de dégâts annexes, ce qui me pousse à partager assez rapidement sur ces faits. Je remercie le site ForSEPs sur lequel des participants (Domyleen, Fred et les autres) ont publiés sur le sujet et dont je me suis inspirée, les traductions des plus de 400 pages de ce site et d'autres annexes ne m'étant pas toujours aisées. Un calendrier du traitement. Il s'agit d'un programme qui frappe toutes les étapes du cycle de vie de l'organisme. D'autres "timings" sont possibles et aussi bons. Il est important d'avoir un engagement soignant (par exemple, le conjoint, le partenaire ou le parent) doit s'assurer que le médicament est donné, et ingéré, de manière cohérente.) -Doxycycline 100mg par voie orale une fois par jour est pris avec beaucoup d'eau. S'il est bien toléré, Azithromycine 250mg par voie orale, trois fois par semaine pourrait être ajouté. ( Roxithromycine , 150 mg deux fois par jour, est une alternative.) -Lorsque ceux-ci sont bien tolérés, la dose de doxycycline est augmentée à 2/j. On y va progressivement ce qui permet de minimiser les réactions provoquées par des bactéries die-off (Lyse bactérienne). Celles-ci peuvent être désagréables. REMARQUE : en SEP progressive rapide, il peut être prudent de compenser les bénéfices de l'arrêt de progression contre le risque de réactions, donnant des doses complètes d'azithromycine et doxycycline dès le début. -Cette combinaison est prise en continu. Lorsqu'elle est bien tolérée on y ajoute de façon intermittente le métronidazole (Flagyl). Durant le premier cycle, le métronidazole est donnée uniquement pour le premier jour. Lorsque le métronidazole est bien toléré, la période d'administration lors de chaque cycle est portée à cinq jours. Il n'y a aucune raison pour l'usage intermittent du métronidazole: si quelqu'un en cours de traitement est capable de prendre de plus longs cycles de métronidazole alors il semble raisonnable de penser qu'ils devraient le faire. La posologie est de 500 mg de métronidazole trois fois par jour. Si l'on soupçonne que le patient peut avoir une lourde charge de Chlamydia une plus petite dose quotidienne peut être donnée au départ. -N-acétyl-cystéine (NAC) 600mg par jour - 1.200 mg deux fois par jour, devrait être pris en continu. Ceci est un médicament communément pris, disponible en pharmacie (vous le connaissez sans doute sous le nom de Exomuc, Mucomyst ou Fluimucil). Il s'agit d'un acétylé contenant du soufre d'acides aminés, et peut être susceptible de tuer les chlamydias. NAC peut être débuté à la dose minimale de 600 mg par jour, la dose pourra être doublée si bien toléré. NAC offre une protection du foie, ce qui peut être utile, aussi rapidement que la fonction hépatique a pu être compromise par la bactérie. Si un essai NAC produit des réactions désagréables, son administration peut être retardée jusqu'à ce que les antibiotiques soient bien tolérés. On doit s'attendre à ce que la doxycycline et l'azithromycine (ou Roxithromycine) épuisent lentement la charge EB Chlamydia en les détruisant lorsqu'elles entrent dans les cellules hôtes. La période de traitement continu doit être de l'ordre d'une année. Ceci est très important, car les organismes sont extrêmement difficiles à retirer de certains types de cellules. Les recommandations pour une infection aiguë (généralement de 2 à 6 semaines en monothérapie de doxycycline ou un macrolide) sont tout à fait insuffisantes . L'organisme n'est pas tué par un tel traitement, mais est entraîné plus profondément dans un état persistant. Ce fait est reconnu mais pas très apprécié. [Voir: Woessner R, MT Grauer, Frese A et al, traitement à long terme avec des antibiotiques Roxithromycine chez les patients atteints de sclérose en plaques.. Infection. 2006; 34 (6):. 342-4] Roxithromycine seule pendant trois périodes de 6 semaines n'a pas aidé ces patients, ce résultat était prévisible. Les difficultés persistantes de traiter les infections à Chlamydia avec des "timings" traditionnels antimicrobiens sont bien analysées par Villareal et co-auteurs [Villareal C, WhittumHudson juge Hudson AP. Chlamydiae persistante et l'arthrite chronique. Res arthrite. 2002;. 4 (1) :5-9] Un traitement efficace doit s'adresser à chacun des stades du cycle de vie de l'organisme. L'objectif final est de donner les trois agents, par intermittence afin qu'il y ait un peu de répit suite à la prise d'antibiotiques. Ceci, la dernière étape du traitement, peut entraîner une période de 14 jours de doxycycline et de roxithromycine, avec une période de cinq jours de métronidazole entre deux. Cette période de traitement est donnée une fois par mois. Après plusieurs mois, les intervalles entre les antibiotiques doivent se prolonger prudemment. La rifampicine n'est pas adaptée pour une utilisation intermittente, et l'azithromycine doit la remplacer.Les détails varient en fonction de la charge bactérienne présumée. Voir aussi: http://www.davidwheldon.co.uk/ms-treatment.html Il faudrait arriver à ceci: Traitement par cycles de 14Jours: -Doxycycline100 2/j pendant 14j: j1à j14 -Roxithromycine 150 2/j pendant 14j: j1 à j14 -Flagyl 3/j pendant 5j: j5 à j9 Ceci pendant un an minimum. Mais chacun doit respecter son propre rythme et adapter les posologies et l'ajout du second et troisième antibiotique selon sa tolérance, nous sommes tous différents et rien ne sert de brûler les étapes. En complément pour accompagner les effets secondaires de la lyse bactérienne: -Probiotiques pour éviter de détruire la flore intestinale avec les antibiotiques. -N-AcetyL Cysteine 200mg jusqu'à 6/j -Compléments alimentaires: .Vit C .Vit E .Vit B2, B6, B12 et Acide Folique .Bioflavonoïdes (Quercétine) .Jus de grenade .Oméga 3 huile .Huile d'onagre .Sélénium .Magnésium .L'Acetyl-L-Carnitine .Acide Alpha-Lipoique .Coenzyme Q10 .Mélatonine Voilà une compilation des données étudiées qui aboutie au traitement à envisager. Il va sans dire que toute question, toute analyse du sujet, toute réflexion critique etc...sont les bienvenues, le partage étant un facteur primordial pour la santé de tous. Merci de participer. Le 22/02/13: Je rajoute ici un nouveau consensus qui semble prendre le pas sur les anciens protocoles d'antibiothérapies et dont il faut, à mon avis, discuter avec les prescripteurs. Il y aurait discordance de points de vue entre les américains, favorables à de longs traitements continus par antibiotiques, efficaces, certes, mais destructeurs de la flore microbienne utile entre autres, et les européens plutôt enclins à des traitements limités bien souvent inefficaces dans le temps et entraînant des résistances. La tendance actuelle évoluerait vers des prises sur plusieurs années mais entrecoupées de fenêtres thérapeutiques sans antibiotique, d'une dizaines de jours au départ, puis de plusieurs mois à adapter selon les cas. Durant ces pauses on peut imaginer de remplacer les antibiotiques par des huiles essentielles par exemple, voir de l'homéopathie etc.... Il faut savoir que chacun tâtonne dans ce domaine et que les adaptations les plus prometteuses s'imposent avec le temps. Je serais sans doute amenée à publier de nouveau sur le sujet mais n’hésitez pas à partager vos ressentis même les plus négatifs ici et avec vos médecins.