Le point de vue de l’Association Alzheimer Suisse
© 2015 Association Alzheimer Suisse
1400 Y
verdonlesBains
|
Tél. 024 426
20 00
|
www
.alz.ch
|
[email protected] |
Information et
conseil Téléphone
Alzheimer
: 024 426 06 06
Les aspects suivants sont prioritaires pour répondre
aux besoins des personnes atteintes de démence
et de leurs proches :
Une meilleure connaissance
en matière de démence
Plus le personnel a des connaissances en matière
d’Alzheimer et d’autres formes de démence, plus il
est possible d’éviter des situations difficiles pour les
patients et les soignants. A titre d’exemple, on peut
atténuer nettement les comportements agressifs
lorsqu’on en connaît les circonstances et les causes
possibles, ce qui permet d’adapter son propre com-
portement, l’environnement et les processus. Cette
démarche suppose des connaissan ces spécifiques
sur les démences (signes annonciateurs, symptômes,
évolution, traitement, accompagnement et soins),
mais aussi sur le patient lui-même et ses besoins par-
ticuliers (qu’il ne peut pas toujours exprimer par ses
propres moyens). Ces informations devraient être dis-
ponibles dès l’admission et accessibles à toutes les
personnes impliquées, par exemple en les consignant
dans le dossier médical. Les connaissances appro-
priées permettent ainsi une meilleure organisation
des soins et de l’accompagnement.
La démence est souvent vécue comme stigmati-
sante, angoissante et frappée d’un tabou. Ce qui
a notamment pour effet que le dépistage est réa lisé
trop tard, voire pas du tout. D’après certaines estima-
tions, 50 % des personnes atteintes de démence ne
sont pas diagnostiquées. Le diagnostic de démence
est souvent posé lors d’une hospitalisation ou de la
réhabilitation qui suit. Par conséquent, il importe que
les collaborateurs soient sensibilisés et qu’ils identi-
fient rapidement les signes et les symptômes.
Impliquer davantage les proches
L’un des facteurs essentiels à une hospitalisation
aussi sereine que possible réside dans l’implication
des proches. Ce sont eux qui connaissent le mieux
l’accompagnement quotidien du patient et sont au
fait de ses besoins et de ses habitudes spécifiques.
Il faut mettre à profit ces connaissances. Les
proches devraient être considérés comme des par-
tenaires et être impliqués comme tels, à condition
qu’ils le souhaitent et le puissent. Pas forcément
conscients du rôle essentiel qu’ils jouent, ils méritent
d’être encouragés et soutenus. L’implication d’un
deuxième proche en plus du principal aidant peut
s’avérer utile, afin de servir d’interlocuteur pour le
personnel médical et soignant. Les proches sont
souvent extrêmement sollicités en raison de l’hospi-
talisation et de la sortie imminente.
3
Optimiser les hospitalisations
et les sorties
Autant l’entrée à l’hôpital que la sortie sont des
moments décisifs. S’ils se déroulent bien, le séjour
sera plus facile et les réadmissions coûteuses
pourront peut-être être évitées. Il convient donc de
revoir et d’optimiser les procédures d’entreé et de
sortie, comme en attestent les participants à notre
enquête : 97 % jugent les « procédures de sortie
optimisées » comme « plutôt importantes » ou « très
importantes ».
Le risque de réhospitalisation est nettement plus
élevé chez les personnes atteintes de démence
que chez les autres patients. Il est urgent de prendre
des mesures pour le réduire.
La présente enquête n’est pas représentative. Il
faut davantage de faits et de chiffres plus concrets
et officiels, afin de clarifier les actions réellement
requises et de définir des mesures de promotion de
soins appropriés à la démence dans les hôpitaux
pour soins aigus.