VI. La politique de communication Communiquer pour une entreprise consiste à émettre un certain nombre d’informations dont le but est de modifier le comportement ou l’attitude du destinataire de ces informations. L’entreprise doit adopter un certain dosage de communication et entre tous les moyens de communication mis à sa disposition, l’entreprise va devoir trouver la meilleure combinaison, c'est-à-dire la combinaison qui a le plus de chance d’atteindre les objectifs fixés. A l’heure actuelle, la question n’est plus de savoir s’il faut communiquer mais comment communiquer et quel budget allouer à la communication ? I. Présentation du secteur de la communication Quels sont les objectifs de la communication ? Les objectifs de la communication sont des objectifs cognitifs (faire connaitre l’entreprise, ses produits ou ses services), affectifs (faire aimer l’entreprise, l’entreprise, ses services et lui donner une bonne image) et des objectifs conatifs (faire agir et donc faire acheter). Quelles sont les cibles ? Les cibles de la communication peuvent être des cibles internes (visant la force de vente par exemple) et des cibles externes commerciales (les clients, les distributeurs ou les prescripteurs) et non commerciales (Etat, collectivités, presse). Quelles sont les différentes formes de la communication ? On distingue deux grandes formes de communication : - La communication média : - La communication hors-média : La promotion des ventes, le marketing direct, la communication événementielle (sponsoring, mécénat etc.) Quels sont les acteurs du secteur publicitaire ? Il y a tout d’abord les annonceurs (organisme qui fait de la publicité) mais aussi d’autres organismes (associations). Les budgets alloués à la communication sont plus ou moins grands selon les secteurs. 1 Les annonceurs sont bien souvent en lien avec des agences de communication (organisme indépendant) composé de spécialistes de la communication chargés pour le compte des annonceurs. Les agences peuvent externaliser leur travail et font appel à des sociétés d’études ou des sociétés de production. Les agences sont en lien avec des régies qui sont chargées de vendre les espaces publicitaires de certains supports. II. Les différents types de publicité On distingue deux grandes catégories de communication : La première est une communication dite de firme ou institutionnelle (communication corporate) et l’idée est de modifier ou tout simplement de créer une image de firme, d’entreprise ; celle-ci communiquant sur elle-même. La seconde est une communication de produit ou de marque (soutenir un produit, procurer une meilleure image de marque, le positionner, le faire connaitre). Il y a des grands types de communication : La communication informative : informer de l’existence d’un nouveau produit, suggérer une nouvelle utilisation et va traduire l’objectif cognitif. La communication persuasive : créer une préférence pour la marque, créer une fidélité etc et ces communications traduisent des 2 objectifs affectifs. Ce type de publicité existe surtout sur des marchés concurrentiels (persuasion du consommateur) La communication de rappel : Rappeler des occasions d’achat au consommateur et entretenir la notoriété et ce type de communication se pratique surtout lorsque le produit est dans une phase de maturité. III. Le budget publicitaire L’entreprise va devoir ensuite allouer le budget fixé à la communication en prenant en compte de nombreux éléments. La première étape concerne le cycle de vie. Un nouveau produit a souvent besoin de budgets de communication importants. La deuxième étape concerne le budget de l’entreprise. Cela concerne le marché et ses parts de voix. La troisième étape est de tenir compte du degré de concurrence. Plus un marché est concurrentiel et plus il faut investir en communication. Enfin, il faut tenir compte de l’entreprise et de ses caractéristiques (taille, chiffre d’affaire etc.). On distingue deux grandes méthodes pour fixer un budget publicitaire : des méthodes marginalistes et des méthodes empiriques. La méthode marginaliste propose que les dépenses de publicité doivent être engagées jusqu’au moment où le dernier euro investi ne rapporte plus rien. Le problème de cette méthode est que sur le plan pratique, il est difficile de calculer les recettes marginales générées par la communication. Les méthodes empiriques sont plus critiquables d’un point de vue théorique mais plus pratiques à mettre en œuvre : - - La méthode du pourcentage du CA : le budget de communication de N sera fixé par rapport à x% du CA de N-1. Cette méthode possède plusieurs inconvénients ; en effet, elle fait de la publicité un niveau dépendant du niveau des ventes alors que le niveau des ventes dépend de la publicité. Cependant, cette méthode est souvent utilisée dans les petites et moyennes entreprises. L’avantage est que cette méthode est facile à mettre en œuvre. Une autre méthode est de fixé un niveau x% du CA prévisionnel de l’année N. La méthode d’alignement des concurrents : cette méthode est souvent utilisée. On se base sur l’indicateur sur les parts de voix dépenses publicitaires de l’entreprise/ dépenses publicitaires sur l’ensemble du marché. Dans le secteur de biens de consommation, il y ‘a un lien directe entre la part de marché et la part de voix de l’entreprise. Une entreprise 3 - qui a 10% de part de marché devra avoir 10% de part de voix. Cette méthode est assez limitée car on oublie tout le travail prévisionnel. La méthode analytique : elle met en rapport les objectifs et les moyens. Cette méthode est la plus pertinente, elle permet de déterminer le montant du budget de communication, en analysant les besoins du marché, les caractéristiques du produit. Ensuite, on fixe les objectifs et puis on évalue le coût pour atteindre ces objectifs. Ces objectifs sont fixés en termes de GRP, Gross Rating Point (occasion de voir, d’entendre le produit ou la marque) La communication média Il s’agit de l’instrument le plus privilégié de la communication, car la publicité coûte cher. I. Le choix des médias Le responsable de la communication doit choisir en même temps le message publicitaire ainsi que les supports publicitaire et le choix des médias. Le chois des médias reposent sur plusieurs éléments : couverture, fréquence, l’impact… La notion de couverture : nombre de ménages qui sont au moins une fois exposés au message de la campagne. Fréquence : nombre de personnes qui sont au moins une fois (en moyenne) exposé au message au cours de la campagne. Impact : valeur qualitative d’un message dans un support. En fonction de ces notions (couverture, fréquence, impact) l’entreprise va choisir le média. Le choix des médias se base aussi sur d’autres éléments, comme les habitudes de la cible en matière d’informations, comme le produit. Chaque média présente des caractéristiques qui procurent un pouvoir de démonstration, de visualisation du produit, la crédibilité plus ou moins élevé. Le choix final du média dépend aussi du message II. Les différents médias et leur caractéristiques Télévision, presse, radio, affichage, internet, cinéma. Chaque média à des supports différents (ex : les différentes chaînes du média télé) 4 La presse : c’est un média qui est très utilisé, car il offre une grande diversité : la presse quotidienne (régionale ou nationale). Lorsqu’elle est régionale on choisit une région particulière. La presse quotidienne n’est pas trop valorisante, donc moins chère, car le papier n’est pas de bonne qualité, il n’y a pas de couleur, c’est une presse dont le lecteur n’en prend pas soin, très vite périmée. Par contre, cela permet de toucher un grand nombre de lecteur. Presse périodique et magazines : ceux sont des publications périodiques, qui ont pour grand avantage de proposer une grande sélectivité (style de vie, passions…), les périodiques sont de grandes qualités. De plus en plus de magazines s’internationalisent et donc on peut toucher davantage de personnes. Cependant cela coûte cher. La presse gratuite : mauvaise qualité, distribué à la va-vite, touche plus de monde (distribué dans le métro) La télévision : elle reste un média indispensable, notamment pour les produits qui font appel à la démonstration. C’est un média qui est important en termes, de diffusion. Cependant, ce média est coûteux en termes de création, achat d’espace. Ce média commence à avoir une certaine saturation, ce qui a pour conséquence une certaine baisse d’efficacité des messages. La radio : elle a pour avantage d’être très souple, une publicité radio est rapidement élaborée, peu onéreux ce qui favorise la répétition de la campagne. La radio propose de plus en plus de choix en termes de communication. La radio est sélective. Toutefois, la radio est considérée comme « un bruit de fond », la mémorisation est plus faible des messages. La radio est plus adaptée pour promouvoir des services, mais elle n’est pas très adaptée au niveau de la visualisation du produit. Affichage : Il propose une grande variété, il bénéficie d’une grande audience, cependant le ciblage ne doit être que géographique, il est très concentré en agglomération. Le cinéma : très bonne qualité (grand écran), forte mémorisation du message, diffusion des films publicitaires plus long. Les seuls critères sont l’âge et le niveau social Internet : ce média s’est largement développé pour la publicité car Internet offre l’image le son, le texte (mélange) tout en étant peu onéreux. De plus, Internet peut personnaliser les messages, il permet un contrôle facile de l’efficacité de la publicité. (nombre de clic). Cependant, ce média arrive à saturation. III La création publicitaire Les annonceurs ont pue de rôle dans la création de la publicité car ce sont les agences de communication qui réalisent le travail. Le rôle de l’annonceur se fait à travers les documents : Le brief qui est crée en fonction de la caractéristique du marché, la cible, le budget… La copy-stratégie : les grandes idées de la publicité, copy stratégie traditionnelle : promesse doit être pertinente, exclusive et vraie + la justification de la promesse + le ton 5 IV. Le choix des médias et des supports Pour bien choisir les médias et les supports il faut disposer d’information sur l’audience des supports et la composition de cette audience. Les médias fournissent une partie de cette information ou des institutions (syndicats professionnels). Le choix des supports On se base sur des critères quantitatifs et qualitatifs : Les critères quantitatifs : Audience : une estimation du nombre de personnes exposées au support Audience utile : La partie de l’audience à la cible visée Les trois échelles pour choisir un support : Echelle d’affinité : audience utile/ audience totale Echelle de puissance : notions d’audience utile et audience couverture audience utile/ la taille de la cible Echelle d’économie : il faut déterminer un coût pour mille(CPM) et un coût pour mille utile Page A4 Audience Audience utile Magazines 25000 75000 50 000 CPM : coût *1000 audience CPM utile: co û t *1000 audienceutile Les critères qualitatifs Image du support Horaire, période de diffusion Qualité de support Quantité de publicité déjà présente dans le support Diffuser le calendrier de prévision Concurrents Répétition 6 V. Le contrôle de l’efficacité de la communication Les pré-tests qui peuvent être utilisés mais s’ils sont laissés de côté (assez onéreux) On teste en général : La copy stratégie auprès d’un certain nombre potentiel de clients, ou une fois qu’il est crée avant la diffusion Des post-tests sont : L’évolution des ventes L’image avant la campagne et après Des tests d’exposition (avez-vous vu la publicité) Des tests de mémorisation (qu’est ce que vous pouvez me dire sur la campagne) La communication horsmédia La communication média demeure l’outil principal mais la communication horsmédia se développe de plus en plus (grande efficacité). La CHM coûte moins cher, c’est un complément de la communication-média Il existe 4 grands moyens : I. Les relations publiques L’ensemble des techniques d’informations et de communication destinée à créer, entretenir de bonnes intelligences, de sympathie et de compréhension avec des groupes environnant l’entreprises (banquiers, milieu professionnel…). De nombreux moyens existent comme les visites d’entreprise, les conférences et les communautés de presse, interviews, cocktails… 7 Souvent inutile pour les entrepreneurs, la CHM commence à se développer, maintenant les entreprises mènent II. Le mécénat et le sponsoring Le mécénat : événement culturel, social, humanitaire. L’entreprise est discrète, elle n’attend pas de retombées financières ni de contreparties à court-terme. Le mécénat donne une bonne image à l’entreprise (entreprise éthique, environnemental) Le sponsoring : soutien financier d’un évènement sportif ou culture. C’est une réelle action de communication, le logo, le slogan, le nom de l’entreprise doit être vu. L’entreprise attend des retombées rapide à court-terme en termes d’image, de notoriété, d’augmentation de ses ventes. Le mécénat et le sponsoring se distingue par les objectifs poursuivis. Le sponsoring suit des objectifs commerciaux de la marque ou d’un produit. Le mécénat a des objectifs d’amélioration d’image institutionnelle Le mécénat et le sponsoring se sont développés pour plusieurs raisons : Les réglementations de la publicité (interdiction de publicité pour certains produits ex : cigarettes, alcool) L’extension de la publicité média (plus d’actions) III. Le marketing directe C’est l’ensemble de méthodes qui crée un lien entre la marque et le consommateur (lien plus personnel) Les différentes techniques du marketing direct Actions/moye ns Publipostage/ mailing adressé (par voie postage) Téléphone/phonin g Définitions Avantages Un message de prospection adressée (destinataire particulier, boite aux lettres). Le plus utilisé 90% des messages adressés sont au moins ouvert (lus). Le ciblage devient précis Personnalisatio n On utilise le téléphone afin de rentrer en relation avec le Aspect de rapidité (réponse immédiate) Inconvénient s Coût relativement élevé Complexe à mettre en œuvre Problème de saturation, sentiment d’intrusion 8 client ou le prospect. On utilise pour prospecter pour vendre, ou pour recevoir des commandes Facile à mettre en œuvre Utiliser entre les entreprises (BtoB) Coût peu cher Il n’y a pas de filtrage ISA (Imprimer sans adresse) Prospectus déposés dans les boites aux lettres et mis sur le par brise des voitures Annoncepresse Annonce publiée dans les périodiques contenant un bon de réponse à découper et à envoyer à l’annonceur. Ciblage géographique (géomarketing) Coûts faibles Tous types de formats sont possibles. Moins coûteux que le publipostage Diffusion massive Ciblage plus ou moins précis (on peut connaitre les caractéristique s d’audience du journal) Bus mailing/ ligne publipostage groupé Regroupement d’offres de plusieurs annonceurs Le fax L’asile colis Colis ou courrier dans lequel on intègre des Réduction du coût Croisement de plusieurs fichiers et donc une segmentation précise (plus de contacts, plus d’informations) Générer des contacts Les coûts sont moindres. chez le consommateu r La formation prend beaucoup de temps (arguments de ventes) Coût élevé (salaires) Les rendements sont faibles Le fax ne permet pas beaucoup de créativité.(noir et blanc) Rendements très faible Ciblage et segmentation n’est que géographique (bien pour Nouméa) Ce n’est pas personnalisé Elle est noyé dans la masse de publicité. Rendements moyens Difficulté de confection. Se retrouver dans le même bus mailing avec des concurrents ( publicité noyée) Rendements moyens 9 Le télé-achat Le club-client L’e-mailing SMS/MMS informations complémentair es ou un échantillon Spot ou émission de télévision qui incite le client/auditeur à acheter Club qui donne des avantages spécifiques à certains clients La télévision est utilisé, moyen d’être présent dans au moins89% des foyers (ce n’est pas un média de masse on vise les clients) Accroit fortement la fidélité. Peu coûteux Economique Rapide Personnalisé Interactif (message, son, image) plus de créativité Le nombre de clic coût Le public est dans l’impossibilité de toucher le produit, risque de déception Très restrictif Coté textuel Rôle et importance des fichiers clients La basée de données client détermine une efficacité de marketing direct, de segmenter son marché, de réaliser des actions marketing direct, faire des prévisions, informer l’entreprise des besoins des clients. Les entreprises sont obligées de se constituer un fichier : Constituer un fichier en interne (fichier clients grâce à la facturation, informations sur els foires et salons, sur des sites Internet) 10 Fichier en externe (acheter ou louer des fichiers) informations doivent être à jour IV. La promotion des ventes Il s’agit d’une technique de communication particulière On veut augmenter le nombre d’acheteur et le taux de pénétration via la promotion des ventes Les différentes techniques : Offre en nature ou en prime : offrir gratuitement des objets ou des services supplémentaires, des primes (produit girafes). Il existe une grande variété de promotion Emballage spécifique pour la promotion Le cadeau est un moyen d’attirer le consommateur à acheter La réduction de prix soit immédiate, elles sont très efficaces. On peut utiliser en cas de lancement du produit (dépend de la nature du produit) ou sur un marché concurrentiel (pour répondre à un concurrent) Couponnage Technique d’essaie (échantillon) Jeu concours attirer l’intention des consommateurs Marketing viral : diffusion d’un message. Il utilise les consommateurs comme moyen de communication (bouche à oreille positif) (par exemple : forum Nutella) Le buzz marketing : crée l’événement pour faire parler d’elle 11