GUIDE D’INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L’INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS… Organes majeurs de l’appareil urinaire, les reins permettent d’extraire les toxines, les déchets métaboliques du sang et les sels minéraux excédentaires pour les éliminer dans les urines. Chaque minute les reins filtrent et nettoient environ 1 litre de sang soit plus de 1400 litres par jour, produisant environ 1.5 litres d’urine quotidiennement. Le rein a un rôle de régulateur indispensable puisqu’il : • maintient la pression artérielle • stimule la production de globules rouges • assure l’équilibre en minéraux • assure l’équilibre acido-basique • transforme la vitamine D en « calcitrol » permettant ainsi l’absorption du calcium par l’intestin et sa fixation dans les os. • maintient l’équilibre des substances chimiques intervenant dans le fonctionnement des muscles et du cœur. L’INSUFFISANCE RENALE (CHRONIQUE) C’EST QUOI ? On parle d’insuffisance rénale chronique lorsque les deux reins ne peuvent plus assurer correctement leur fonction de filtration du sang. On dit que l’insuffisance rénale est chronique quand elle évolue depuis plus de 3 mois. L’insuffisance rénale en chiffres : • 3 millions de français souffrent d’insuffisance rénale • 1 français sur 2 ne sait pas qu’il a les reins malades • 20 à 35% des insuffisances rénales ne sont diagnostiquées qu’au stade terminal • En 2009, 68 000 personnes étaient en insuffisance chronique terminale en France. 50% ont recours à la dialyse tandis que les 50 % restant sont en attente d’une greffe de rein. • Le nombre de personnes en insuffisance rénale augmente chaque année de 3 à 5%. LES SYMPTOMES DE L’INSUFFISANCE RENALE L’insuffisance rénale est une maladie silencieuse qui ne provoque aucun symptôme perceptible. En dehors de douleurs liées à des calculs urinaires ou des kystes rénaux compliqués (hémorragie …) . Son diagnostic se fait souvent trop tardivement lorsque les reins ont au moins perdu plus de 50% de leur capacité. Certains patients ont souvent une bonne santé apparente alors que leurs reins ne fonctionnent plus qu’à 10 à 20% de leurs capacités. Pourtant, détectée à temps il est possible de ralentir considérablement la progression de l’insuffisance rénale grâce à une prise en charge précoce. Lorsque l’insuffisance rénale chronique a déjà atteint un stade sévère les symptômes suivants peuvent apparaitre : • Sensation de mal-être global, fatigue excessive, trouble du sommeil et essoufflement à l’effort : les reins ne stimulent plus suffisamment la production de globules rouges qui deviennent insuffisants à une bonne oxygénation des organes, provoquant une anémie. • Perte d’appétit, nausées, mauvais goût dans la bouche dûs à l’accumulation de déchets toxiques dans le sang ayant un effet anorexigène. A un stade avancé on peut constater aussi : • Des œdèmes (gonflements des paupières et/ou des chevilles) : l’élimination d’eau et de sel devient insuffisante et les reins produisent moins d’urine. • Démangeaisons persistantes, crampes nocturnes, troubles du rythme cardiaque provoqués par un surplus de phosphore ou de potassium dans l’organisme Source : AURAD • De l’hypertension : accumulation de sel dans le sang ainsi que la sécrétion en excès d’une hormone hypertensive par les reins provoquent une augmentation de la pression artérielle. LES FACTEURS DE RISQUES LIES A L’INSUFFISANCE RENALE L’insuffisance rénale concerne avant tout les personnes hypertendues et diabétiques ; Ces deux facteurs sont à l’origine de plus de 50% des cas d’insuffisance rénale. Il existe plusieurs autres facteurs de risque dont le plus important est l’âge. En effet à partir de 60 ans le fonctionnement rénal décroit progressivement, ce qui explique une plus grande vulnérabilité chez les personnes âgées. Les autres facteurs de risque : • L’obésité : un IMC supérieur à 30kg/m2 augmente de façon considérable le risque de développer une maladie cardiovasculaire et un diabète, et par conséquent une insuffisance rénale • Les maladies cardiovasculaires : ensemble de maladies du cœur et des artères causées par l’accumulation de cholestérol dans les artères. • L’âge de plus de 60 ans • Antécédents familiaux d’insuffisance rénale chronique • Des uropathies obstructives (calculs rénaux, malformation des voies urinaires …) • Des maladies systémiques • La prise de médicaments néphrotoxiques comme les anti-inflammatoires anti-stéroïdiens ou lelithium (traitement des troubles bipolaires) • Un poids de naissance inférieur à 2.5 kg • Des épisodes d’insuffisance rénale aïgue. Mais aussi : - la sédentarisation - une mauvaise hygiène de vie, - le stress, - une alimentation déséquilibrée ou excédentaire, en particulier en ce qui concerne le sel ou le sucre, ... peuvent entrainer également des troubles métaboliques avec un retentissement rénal. TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Si l’insuffisance rénale est irréversible, il est toutefois possible de ralentir sa progression et ainsi de retarder de plusieurs mois, voire années le recours à la dialyse ou à la greffe. La prise en charge de l’insuffisance rénale chronique a pour objectif de ralentir la progression de la maladie grâce à plusieurs leviers : Contrôler la tension artérielle L’hypertension est à la fois une cause et une conséquence de l’insuffisance rénale. Plus la pression est basse mieux la tension artérielle sera contrôlée et plus la dégradation de la fonction rénale sera lente. Le contrôle de l’hypertension peut passer par l’instauration d’un régime alimentaire adapté (limitation des apports en sel et/ou des médicaments hypertenseur) Instaurer un régime alimentaire adapté Une réduction de l’apport en protéine animales est souvent nécessaire car celle-ci augment le travail des reins. Des symptômes d’urémie (nausées, crampes, etc.) peuvent apparaitre si elles sont présentes en trop grandes quantités. En fonction du degré de gravité de l’insuffisance rénale chronique, les apports en phosphore, sodium (sel), potassium (fruits, chocolats,…) et en lipides (graisses) seront éventuellement limités. La réduction de la consommation de liquides pourra également être conseillée. En cas d’insuffisance rénale secondaire à un diabète L’obtention d’un équilibre glycémique parfait est indispensable pour réduire le risque de complications. Cet objectif impose que le patient suive parfaitement son régime alimentaire ainsi que son traitement médicamenteux. Il est dans ce cas essentiel de maintenir la pression artérielle à sa valeur optimale (130/80mmHg). Il s’agit également de maitriser les autres facteurs de risques cardio-vasculaires : - L’arrêt du tabac est fortement préconisé - Limiter l’hypercholestérolémie. Un taux important de cholestérol peut par le biais de l’athérosclérose favoriser la survenue d’une hypertension artérielle qui elle-même constitue un des tous premiers facteurs de risque d’insuffisance rénale. Pallier aux insuffisances des reins • Compenser l’anémie : cela permet une meilleure oxygénation des organes et en particulier des reins et du cœur. • Pallier au manque de calcium • Utilisation de chélateur de phosphore afin d’empêcher son absorption lors de la digestion. • Rétablir l’équilibre acido-basique par l’apport de bicarbonates (gélules de bicarbonate ou eaux bicarbonatées telles que l’eau de Vichy) • Eliminer l’excès d’eau et de sel LA MISE EN PLACE DE LA DIALYSE Dans les situations où la greffe est contrindiquée ou dans l’attente d’une transplantation, le recours à la dialyse devient nécessaire. La dialyse permet de filtrer le sang des personnes dont les reins ne fonctionnent plus correctement. Une machine remplace alors la fonction rénale. La technique de dialyse la plus courante est l’hémodialyse, une méthode réalisée le plus souvent à l’hôpital. Mais les patients les plus autonomes peuvent apprendre à se traiter seul. Les séances se déroulent alors dans des centres d’autodialyse comme à l’ASDR. Toutes les informations sur l’ASDR : www.asdr.asso.fr Source fotolia PUIS LA GREFFE Lorsqu’elle est possible, la transplantation rénale est le traitement de choix de l’insuffisance rénale terminale. Elle leur permet également d’augmenter considérablement l’espérance de vie du patient. Il a ainsi été très récemment montré en France un patient transplanté peut espérer vivre entre 2,5 et 3,8 fois plus longtemps que s'il était resté en dialyse. NOTES .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... LE SOIN HOSPITALIER DE PROXIMITE ASDR Association de Soins à Domicile à La Réunion 131 route du Bois de Nèfles 97490 Ste Clotilde Tél. 0262 20 28 20 - www.asdr.asso.fr