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Le modèle de Styblo 3
pour accroître la détection des cas,43 en désignant la
Chine comme l’exemple d’un pays où une telle straté-
gie pourrait fonctionner.44 D’autres ont suggéré d’ex-
plorer les méthodes de dépistage actif des cas dans les
zones à haute prévalence de VIH.45 Toutefois, une en-
quête en Afrique du Sud rurale n’a révélé qu’une frac-
tion modeste de TB non diagnostiquée.46 La plupart
des cas antérieurement inconnus détectés par l’en-
quête avaient fréquenté les services de santé à un mo-
ment quelconque au cours de leur maladie, ce qui
Tableau 1 Principes de base de la lutte antituberculeuse et les fondements du modèle de Styblo
Principes Argumentation et faits établis Commentaires
Les cas à frottis positif
sont la source la plus
puissante de
contagion
Référence classique : une enquête de 1954 examinant
les taux d’infection et les cas secondaires parmi les
patients TB au sein de la famille (1954).10 Soutenue
par des études récentes dans divers contextes :
Canada 1990–2001,11 US 1996–1997,12 République
Dominicaine 2000,13 Thaïlande 2002–2003.14 Un
degré plus élevé de positivité des frottis,12–14 les
cavités sur le CXR,12,14 et l’étroitesse des contacts14
augmentent le risque d’infection.
Des études appliquant la nouvelle technologie
semblent tout au moins soutenir la politique de
ciblage des cas à frottis positifs.15,16 Comme les cas
à frottis positif sont responsables de 80% à 90% de
la contagion, de tels cas devraient être ciblés pour la
lutte contre les maladies transmissibles. Toutefois, ce
ciblage n’exclut pas nécessairement les soins à
d’autres patients TB.
Les patients TB à frottis
positif toussent et
peuvent être
identifi és dans les
services de santé
Une enquête en Inde (1963) a trouvé que 95% des
patients TB avaient des symptômes (la toux étant le
symptôme principal).17 Une étude à Hong-Kong a
trouvé que 96% des patients TB consultant dans les
polycliniques thoraciques se plaignent de toux lors
de leur premier recours à des soins médicaux.18.
Une étude récente en Ouganda (1993–1994) : 98%
des patients TB à frottis positif (dont 91% étaient
séropositifs pour le VIH) se plaignent de toux
productive. Les symptômes cliniques ne sont pas
différents chez les patients TB séropositifs ou
séronégatifs pour le VIH.19
Le dépistage des cas
devrait être basé sur
les services, c à d les
services de santé
devraient répondre
aux initiatives prises
par les patients
Enquête en Inde (1963) : les patients se plaignant de
toux persistante ont pris contact avec les services de
santé et ont pu être reconnus par un personnel de
santé non spécialisé.17 Inde, 1966 : la plupart des
sujets recourant aux soins dans une polyclinique TB
se sont présentés dans les 3 mois après le début des
symptômes, les patients résidant à la campagne
seulement un peu plus tard que les citoyens des
villes.20 Kenya 1970–1980 : appui complémentaire
pour le dépistage passif des cas.21,22 Népal 1982,23
Inde 200324 : les patients se présentant
spontanément sont plus susceptibles d’accepter et
d’adhérer au traitement que les patients recrutés par
le dépistage actif.
Inquiétudes : Dans l’étude de 1966 en Inde, les
femmes semblaient avoir une accessibilité réduite et
comme l’étude était basée sur les services, les
patients qui ne s’étaient pas présentés n’ont pas été
étudiés. Les données d’une enquête de prévalence
aux Philippines (1997) ont suggéré que les actions
entreprises en réponse aux symptômes sont
inadéquates et lentes.25 D’autre part, le statut de
frottis positif a été un des déterminants de
l’utilisation des services de santé.
La TB pulmonaire à
frottis positifs n’est
pas un événement
tardif et devrait être
détectée avant que
ne survienne une
transmission
importante
Revue des dossiers des cas à culture positive (New York
City, 1994) : le retard du patient n’est pas en
association avec le statut du frottis ou les signes
radiologiques au moment du diagnostic.26 Dans les
études récentes, le retard-patient est très court :
Thaïlande (10 jours pour les séropositifs pour le VIH
et 15 jours pour les séronégatifs atteints de TB à
frottis positifs)27 Inde du Sud (retard moyen de
20 jours).28 Pour cette raison, la TB pulmonaire à
frottis positif n’est pas nécessairement un
événement tardif.
Une étude américaine, 2000–2001 : les retards plus
longs de diagnostic sont en association avec une
transmission plus importante et en association plus
étroite lorsque le retard dépasse 90 jours.29
L’essentiel du modèle de Styblo est de garantir que
les mesures sont prises pour évaluer correctement
les patients souffrant de symptômes respiratoires.
La réponse des services
de santé doit être
constamment
améliorée
En 1970 et 1980, il était clairement évident que les
services de santé n’étaient pas suffi samment ouverts
à la détection des patients TB, c’est-à-dire qu’ils
manquent des occasions d’identifi er ceux atteints de
TB et que des retards inutiles de diagnostic existaient
après que les patients aient pris contact.21,22
Le renforcement du dépistage des cas basé sur les
services n’est pas un problème de stratégie dépassé :
Malawi (1995),30 Inde (1999–2001),24,31 Chine
(2000),32 Burkina Faso (2001),33 Pérou et Bolivie
(2003–2005).34
Les cas de TB à frottis
négatifs ne doivent
pas être négligés
Etudes en 1960–1970 : des procédures concrètes sont
nécessaires pour le diagnostic de la TB à frottis
négatifs pour réduire les diagnostics en excès.35,36 Le
diagnostic des cas à frottis négatifs n’est pas facile :
dans l’ensemble ils sont moins contagieux que les
cas à frottis positifs, et ils éliminent leurs bacilles
moins régulièrement (la confi rmation du diagnostic
peut exiger de nombreux échantillons en série).
Si l’on néglige les cas à frottis négatifs, cela peut
réduire la crédibilité d’un programme et par
conséquent la détection des cas. De tels cas
constituent typiquement la moitié de l’ensemble des
cas traités dans les programmes du modèle, ce qui
refl ète un caractère clairement de santé publique,
qui dépasse la lutte contre les maladies
transmissibles.
Polychimiothérapie La mortalité élevée de TB à frottis positifs a été
largement réduite et la transmission interrompue
grâce à l’introduction de la chimiothérapie
antituberculeuse (années 1950). Un programme
massif de recherche internationale a abouti à
l’élaboration de la CCD.
On n’a obtenu néanmoins que 50% de succès dans
les programmes de traitement de la TB dans la
plupart des pays en développement, parce que
l’organisation nécessaire semblait au-delà des
capacités de leurs systèmes de santé.
(suite )