2 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease
de traitement différent, ce patient doit être réenregis-
tré comme MDR sous un nouveau numéro d’enregis-
trement et dans une nouvelle catégorie de patients.
Comme les critères ci-dessus ainsi que le moment
de déclaration de l’échec reposent sur une opinion
d’ex pert, cette dé nition est nécessairement arbi-
traire. Des recherches complémentaires sont néces-
saires pour la valider. En l’absence d’évidences suf -
santes, il est impossible de proposer à ce stade des
critères purement quantitatifs et c’est la raison pour
laquelle des prises de position qualitatives sont in-
clues dans la dé nition de façon à susciter différentes
recherches. Les critères utilisés pour la dé nition
d’échec devront être modi és dès que des éléments
ultérieures seront disponibles.
Le moment de déclaration de l’échec doit viser à
un équilibre entre ne pas abandonner prématurément
un régime (vu que le nombre de médicaments dispo-
nibles pour le traitement de la TB-MDR est limité) et
ne pas prolonger l’administration d’un régime inef -
cient (puisque celui-ci peut entrainer une ampli cation
ultérieure de la résistance aux médicaments) ; le mo-
ment de déclaration de l’échec devrait être différent
pour les nouveaux patients MDR qui n’ont jamais
été traités antérieurement par des médicaments de
deuxième ligne et pour les patients qui ont déjà été
traités antérieurement par les médicaments de deu-
xième ligne ou les patients atteints de XDR et ceci
pour diverses raisons. On a s ignalé que chez la majo-
rité des patients MDR qui arrivent à la guérison, la
négativation des crachats survient au cours des 6 pre-
miers mois de traitement.5,6 Une déclaration précoce
d’échec pour les nouveaux cas de MDR qui n’ont ja-
mais été traités antérieurement par des médicaments
de deuxième ligne peut éviter l’ampli cation de la ré-
sistance aux médicaments et protéger les médica-
ments nécessaires au retraitement ultérieur. Chez les
patients MDR traités antérieurement par les médica-
ments de deuxième ligne et chez les patients atteints
de TB-XDR, le résultat est généralement moins favo-
rable et la durée nécessaire à la négativation est plus
longue.7–11 Ce traitement est également probable-
ment la dernière chance de guérison pour les patients
MDR traités antérieurement par des médicaments de
deuxième ligne.
L’inclusion des résultats de l’examen microsco-
pique direct évitera que les échecs restent inaperçus,
car en pratique, beaucoup de programmes sont inca-
pables de garantir un suivi régulier au moyen de
cultures de bonne qualité. De plus, les frottis négatifs
sont classiques en présence de cultures isolées fausse-
ment positives. La dé nition proposée évite donc la
nécessité d’un recours aux empreintes digitales qui
est coûteux, dif cile et qui, en outre, retarde sérieuse-
ment la déclaration des vrais échecs.
Les effets indésirables sont fréquents au cours du
traitement de la TB-MDR ; ils entrainent l’arrêt des
médicaments responsables dans le régime de traite-
ment.12 Le retrait des médicaments qui provoquent
des effets indésirables majeurs ou qui comportent un
risque vital est justi é. Toutefois, il ne faudrait pas re-
tirer trop rapidement les médicaments qui provoquent
des effets indésirables mineurs ; leur tolérance peut
être améliorée en rassurant le patient et en utilisant
des traitements symptomatiques.
Il est proposé que le remplacement d’un seul médica-
ment par suite d’effets indésirables ne soit pas classé
comme échec du traitement. Toutefois, le remplace-
ment de deux médicaments ou davantage en cas de
dé cience du régime devrait être classé comme échec.
Pour que la dé nition d’échec que nous proposons
ici obtienne un consensus international, des discus-
sions ultérieures peuvent s’imposer au niveau mon-
dial comme par exemple dans le Groupe de Travail
TB-MDR du Partenariat Stop TB.
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