
COPACAMU 2008 – Communication libre 
BNP et dyspnée aux urgences : marqueur trop utilisé ou pas assez ? 
Dr Cozanet 
 
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   BNP et dyspnée aux urgences : marqueur trop utilisé ou pas assez ?  
 
Benjamin Cozanet (1) Anabela Patzak (1) Thierry Dart (2) Nicole Sembach (1)  
Marie Ballester (1) Mani Bolourian (1) Marie Bouyx (1) Nizar Zouari (1)  
Michèle Cambillau (1) Alain Davido(1)  
(1) Service d’Accueil des Urgences 
(2) Département d’Informatique Hospitalière 
Hôpital Européen Georges Pompidou, Université Paris Descartes. 
 
Chez les patients consultant pour dyspnée aiguë (DA), le BNP serait plus performant que 
l’urgentiste pour porter le diagnostic d’insuffisance cardiaque gauche(ICG). Les bonnes 
pratiques proposent de réserver ce dosage aux situations où l’étiologie de la DA n’est pas 
évidente.  
 
Objectif 
Vérifier si ce dosage peut être limité  à partir des données cliniques initiales.  
 
Méthode 
150 dossiers tirés au sort parmi  478 patients ayant consulté pour DA au SAU, ayant eu un  
BNP de janvier à juin 2007. Chaque dossier a été analysé rétrospectivement par un binôme 
d’urgentistes, 4 au total. Les experts ont eu accès à l’examen clinique initial. Aucun examen 
complémentaire dont radio, n’a été fourni. Ils devaient se prononcer sur la probabilité 
diagnostique d’ICG : évidente, exclue, incertaine. Les seuils de BNP utilisés sont ceux 
habituellement admis(<100pg/ml exclusion d’une ICG, >400 affirmation). La présomption des 
experts a été comparée avec le taux de BNP ou le diagnostic de sortie pour les valeurs 
intermédiaires.  
 
Résultats 
150 inclus, âge moyen 79,2±2,0 ans, 50% de femmes. L’ ICG est évidente pour 48 patients, 
exclue pour 66, incertaine pour 36. Dans le groupe ICG évidente, 4  ont un BNP<100, 1 une 
bronchopathie (BNP 211). Dans le groupe ICG exclue, 2 ont un BNP>400, 3 un diagnostic 
d’ICG à la sortie (BNP 291, 351, 376). Les taux d’erreur respectifs (10.4 ;7.6%) ne différent 
pas significativement.  
 
Discussion 
Doser le BNP seulement en cas d’ ICG incertaine aurait permis d’éviter 76% des prescriptions. 
Le diagnostic porté à partir de la clinique seule aurait été erroné dans 1 cas sur 11. Dans les 
situations cliniquement évidentes, un dosage de BNP pourrait être envoyé secondairement en 
cas d’examens complémentaires discordants avec le diagnostic initial.  
 
Conclusion 
Passer d’une stratégie  systématique à une stratégie ciblée permettrait d’améliorer le 
rendement du BNP aux urgences.