Réhabilitation partielle du pavillon de l`horloge, restauration de la

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BALSAN
Réhabilitation partielle du pavillon de l’horloge,
restauration de la grille d’entrée et aménagements extérieurs
Sommaire
Édito................................................................................................................................................................................................................ 3
Châteauroux, tellement plus qu’une métropole............................................................................................................. 4
Balsan : un nom, un savoir-faire et une histoire............................................................................................................ 6
Balsan, le renouveau.......................................................................................................................................................................10
Financements et retombées de l’opération.................................................................................................................... 20
Perspectives........................................................................................................................................................................................... 21
Annexes.................................................................................................................................................................................................... 22
Balsan, quand l’histoire donne naissance à un nouveau quartier
Entre le rachat, dans les années 1850, de la manufacture royale de draps et notre XXIe siècle, le site historique des anciennes usines Balsan de Châteauroux a bel et bien changé.
En 160 ans, cet espace de la ville, organisé autour des anciennes usines Balsan, s’est littéralement transformé. La vie industrielle, qui se déroulait autrefois au sein la manufacture de
draps, s’est suspendue à la fermeture des usines, dans les années 1958. Restées longtemps en sommeil, les usines et les deux châteaux qui les accompagnent redeviennent aujourd’hui le centre
d’attraction d’un nouveau quartier qui se construit autour de préoccupations environnementales, sociales et économiques, l’éco-quartier Balsan.
Les usines Balsan accueillent entre autres un centre d’enseignement supérieur, une école d’ingénieurs (HEI), ainsi que les formations de la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI) de
l’Indre. Autour de ces anciens ateliers, un véritable ÉcoCampus est né.
Châteauroux accorde une attention très particulière à la préservation de son patrimoine bâti et paysager, comme le démontre la vaste opération de réhabilitation menée sur l’ancienne
manufacture de tabacs, la Seita, entre 2001 et 2008. Les anciens bâtiments ont été entièrement réhabilités et reconvertis en centre d’affaires qui accueille aujourd’hui de nombreuses activités
relevant du domaine tertiaire.
À cette image, la Ville de Châteauroux, aménageur du site Balsan, a voulu accompagner l’opération de réhabilitation et de reconversion d’une partie des ateliers Balsan en école
d’enseignement supérieur. La collectivité a financé à hauteur de 1,5 million l’opération conduite, de 2010 à 2012, par la CCI de l’Indre. Dans cette continuité, elle s’est engagée, en 2013 et
2014, à réhabiliter partiellement la seconde partie des ateliers qui constituaient autrefois l’entrée principale du site et à réaliser les aménagements alentours de ces bâtiments. D’autres projets sont
en cours. Le parc attenant fera lui aussi l’objet dans les trois prochaines années d’aménagements spécifiques destinés à accompagner la transformation des deux châteaux Balsan en logements.
Rappelons enfin qu’en 2014, l’ancienne Zone de protection du patrimoine urbain, architectural et paysager (ZPPAUP) de Châteauroux a été transformée en Aire de valorisation de
l’architecture et du patrimoine (AVAP) et intégrée au Plan local d’urbanisme (PLU). Le site Balsan intègre bien entendu cet espace. La Ville de Châteauroux souhaite préserver et valoriser ce
patrimoine historique précieux. Les anciennes usines Balsan sont désormais le cœur d’un nouvel éco-quartier tourné vers le futur, mais qui conserve toute son histoire.
Gil Avérous,
Maire de Châteauroux
Président de la Communauté d’agglomération castelroussine
3
CHÂTEAUROUX
Chapitre I
4
Châteauroux, tellement plus qu’une métropole
Châteauroux est une commune française située dans le
département de l’Indre, en région Centre. Chef-lieu du
département de l’Indre (36), traversée par l’Indre, elle compte
une population estimée à 47 128 habitants selon les chiffres
du dernier recensement INSEE de 2012. La Ville est jumelée
depuis 1977 à Gütersloh en Allemagne, depuis 1985 à Bittou
au Burkina Faso et depuis 1991 à Olsztyn, en Pologne.
Maire de Châteauroux et Président de la communauté
d’agglomération castelroussine, Gil Avérous a pris ses fonctions
en avril 2014. Il succède à l’ancien maire de Châteauroux,
Jean-François Mayet, actuel sénateur de l’Indre.
Châteauroux, ville culturelle et sportive
Châteauroux dispose d’un tissu associatif très dense et accueille
de nombreuses manifestations culturelles et sportives tout au
long de l’année. Parmi les plus notoires, l’Envolée des livres
qui a déjà écrit ses lettres de noblesses en accueillant de grands
écrivains. Le Stage-Festival international DARC, qui fêtera ses
40 ans en août 2015, est un événement international majeur
dédié à la danse. Il accueille chaque année plus de trois cents
passionnés du monde entier. La Ville est également tournée
vers le sport avec des équipes de football, de basket et de
rugby de haut-niveau. En août 2015, Châteauroux accueillera
entre autres la coupe du monde de voltige aérienne et le
championnat d’Europe de triathlon.
Les équipements municipaux et communautaires
Châteauroux possède de nombreux équipements culturels
dont le musée-hôtel Bertrand, ancienne demeure du général
de Napoléon. La ville est dotée d’équipements sportifs avec
notamment le stade d’athlétisme de La Margotière. Le
MACH36, une salle de spectacles modulable de 500 à 5 500
places, permet d’accueillir congrès et concerts dans de bonnes
conditions acoustiques.
Châteauroux et ses figures emblématiques
Châteauroux est la ville natale de multiples personnalités.
Elle compte des hommes de télévision et de cinéma, comme
Michel Denisot et Gérard Depardieu. Des hommes, qui ont
marqué le monde de la culture et des arts, tels l’écrivain Jean
Giraudoux et le sculpteur Ernest Nivet, qui en sont également
originaires.
Une économie résolument tournée vers l’avenir
Située à deux heures de Paris, au carrefour du grand axe
nord-sud, Châteauroux s’affirme comme une importante
plaque tournante de l’économie nationale et européenne. De
grandes entreprises internationales y sont implantées : Barilla
(alimentaire), Pier Augé (cosmétiques), Pirex (verre), les
Laboratoires Fenioux (produits phytosanitaires), etc.
Châteauroux dispose également de plusieurs pôles
commerciaux : Cap sud, Le Forum et GranDéols.
Héritage d’un passé américain, Châteauroux dispose d’un
aéroport avec l’une des pistes les plus longues d’Europe.
Cet équipement permet à la Ville de voir s’ouvrir de
nouvelles opportunités économiques avec des pays en pleine
émergence comme la Chine. La zone HQE d’Ozans est un
parc économique sur lequel est implanté, depuis juin 2013,
un hub sino-européen. « EuroSity » ambitionne de devenir à
terme l’un des principaux catalyseurs de la coopération entre
les entreprises chinoises, françaises et européennes.
Un cadre de vie privilégié
La ville s’est érigée le long d’une vallée verte dont l’axe
majeur est la rivière Indre. Le parc de Belle-Isle est un lieu de
promenade, de détente, de loisirs en plein cœur de la cité. Un
autre espace naturel en fait une ville au cadre de vie des plus
agréables, la prairie Saint-Gildas.
Châteauroux et son patrimoine historique
Les lieux patrimoniaux les plus notoires sont le château Raoul,
qui date du Xe siècle et domine les bords de l’Indre, mais aussi
le couvent des Cordeliers et les châteaux Balsan.
En 2008, la Communauté d’agglomération castelroussine
(CAC) a entièrement réhabilité une ancienne friche industrielle,
la manufacture de tabacs, en la reconvertissant en centre
d’affaires « Colbert », déjà récompensée par les rubans du
patrimoine.
Un autre défi est maintenant à relever : la réhabilitation des
anciennes usines de textile Balsan, autrefois manufacture
royale… de draps.
5
BALSAN
Chapitre II
6
Un nom, un savoir-faire et une histoire
Des usines textiles fondées par Pierre Balsan
Les anciennes usines Balsan témoignent de l’activité
économique passée, de la vie des ouvriers qui y ont travaillé
et vécu pendant plusieurs siècles. Dans les usines, on lavait,
séchait, peignait, filait la laine. Le drap bleu horizon, qui servit
à la confection des uniformes militaires pendant la première
guerre, sortira de ces usines.
Au-delà de son intérêt architectural majeur, ce lieu témoigne
de l’histoire de toute une ville. L’origine du site remonte aux
années 1519 lorsque Jean d’Aumont, Maréchal de France, y
fit construire une résidence pour abriter sa famille.
La manufacture royale de draps
Au début du XVIIe siècle, le « château du parc » est acheté par
le prince de Condé. Dès 1751, les bâtiments et dépendances
du parc sont transformés en manufacture royale. Louis XV
concède le droit de fabriquer et faire fabriquer des draps, ratines
et d’autres étoffes de laine. Entre 1787 et 1795, l’activité est
florissante. La manufacture, devenue « manufacture impériale
du parc », est chargée de l’habillement des conscrits de la
garde. L’usine emploie, en 1811, 838 ouvriers.
1856 marque un tournant. Pierre Balsan achète la
manufacture, la fait prospérer avec l’aide de ses deux fils,
Charles et Auguste. En 1910, 600 000 mètres de draps sont
produits annuellement dans les usines Balsan.
D’une période faste, les usines connaissent alors une période
de déclin. Après la guerre, l’activité ralentit. En 1958, c’est
l’abandon de la fabrication du drap qui est remplacée par la
conception de moquettes, de tapis et de couvre-lits. Avec la
reconversion et l’abandon de certaines productions, une partie
des bâtiments devient inutile. Les locaux sont en partie vendus.
Vers une diversification des activités et le transfert
des productions
En 1954, une société voisine des usines Balsan s’installe en
contre-bas de l’actuel boulevard de la Valla prolongé. Cette
Société nouvelle d’utilisation des fibres textiles (SNUFT) devient
en 1962 le Flockage. En 1955, la Chambre de commerce
et d’industrie de l’Indre ouvre un magasin général pour le
stockage exclusif des laines et matières textiles. En 1956,
un épicier en gros achète des hangars. En 1963, plusieurs
autres lots sont vendus à un garagiste, aux établissements
Ménager, à la Société des épiciers indépendants, à la Société
de laine de Gacé, à la Coopérative des agriculteurs de l’Indre,
aux établissements René Schoën. Une société Best Brand
Potatoes Chips Compagny achète également une maison et
un bâtiment sur le site durant la période américaine. En 1970,
Eurostyle s’y implante. Les Nouvelles galeries y possèdent un
entrepôt. Les bâtiments de cette zone servent de dépôts de
marchandises. À la fin des années 1970, 22 propriétaires
se partagent le terrain. En 1974, Louis Balsan installe une
nouvelle usine à Arthon sur des terres familiales. Le site des
anciennes usines Balsan de Châteauroux est progressivement
abandonné.
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Un quartier
L’usine s’étend entre la rivière et l’avenue de la Manufacture, et forme un écran entre la vallée et le quartier des Marins. L’utilisation de l’eau pour le fonctionnement des machines à vapeur a déterminé
le lieu d’implantation des bâtiments.
Autour de l’usine, du parc et des châteaux, on trouve également des casernes dont l’emprise témoigne de l’importance de la fonction militaire du secteur au début du siècle.
L’habitat individuel n’est pas en reste, avec des maisons, toutes construites sur le même modèle, édifiées à partir de 1860, parallèlement à l’implantation de l’usine Balsan pour loger les ouvriers sur
place. La présence d’un groupe scolaire démontre également une certaine effusion de vie dans ce qui est devenu le quartier Balsan, un quartier structuré par le boulevard de La Valla qui termine à
l’ouest la ceinture des boulevards d’octroi mise en place en 1835. L’avenue François-Mitterrand et celle des Marins sont les voies les plus anciennes. Ces trois axes supportent un trafic routier dense.
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FRISE CHRONOLOGIQUE
2012
1974
ouverture de l’école d’enseignement supérieur
HEI - Campus Centre
déménagement des usines Balsan à Arthon
1700
1800
1900
2000
A
B
1856
création des usines de textile par Pierre Balsan
1751
création de la manufacture royale de draps
1988
la Ville de Châteauroux achète les usines Balsan
A - 1954-1970 Morcellement des usines
B - 1990-2010 Utilisation d’une partie des bâtiments pour divers usages :
musée, caserne des pompiers, logements dans les châteaux...
9
BALSAN
LE RENOUVEAU
Chapitre III
10
Le projet
La restauration des anciennes usines Balsan va se faire en deux
temps. La première partie du site a récemment été reconvertie en
école d’enseignement supérieur par la Chambre de commerce et
d’industrie (CCI de l’Indre). La seconde partie est actuellement en
cours de réhabilitation. Cette opération est menée par la Ville de
Châteauroux.
Pour sauver ce patrimoine historique de la ruine, en 1988, la
Ville de Châteauroux acquière le site des anciennes usines Balsan,
sous le mandat de Daniel Bernardet, qui représente 49 hectares,
incluant les anciens ateliers, le bâtiment de la tour de l’horloge,
les dépendances, les deux châteaux Tour et Rivière, le parc, les
maisons attenantes.
Des pompiers
au musée des Arts et traditions populaires
L’aile historique des tisserands a été investie par les pompiers qui y
installeront leur caserne jusqu’en 2009. Plusieurs projets seront mis
à l’étude pour valoriser ce site remarquable : un pôle technologique,
un hall des expositions, des unités de formation, une pépinière, un
parc thématique sur le thème de l’environnement, un centre de la
fibre, etc. mais aucun n’aboutira. Plusieurs réhabilitations vont voir
le jour. Ainsi, en 1992, les anciennes écauries des châteaux sont
réhabilitées afin d’abriter le musée des arts et traditions populaires
du Berry.
La naissance de la ZAC
et la restauration des châteaux
En 1993, une Zone d’aménagement concertée (ZAC) est définie
en lieu et place des anciennes usines Balsan. Cette zone donnera
naissance à la notion future d’éco-quartier dont le cœur est les
usines Balsan. En 1997, les châteaux, les toitures et façades
de l’ancienne manufacture et toute une partie du site est classé
à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Dès
2005, les châteaux sont achetés par une société spécialisée dans
le patrimoine qui entamera leur restauration avec l’objectif d’en
faire des appartements de luxe. Les travaux seront arrêtés pour des
raisons financières, puis reprendront avec l’arrivée d’une nouvelle
société. La réhabilitation des châteaux est actuellement en passe
de se terminer.
Naissance de l’éco-quartier Balsan
L’aménagement d’un nouvel espace urbain, avec en son cœur un
patrimoine bâti, rejoint pleinement la démarche « Agenda 21 »
dans laquelle la Ville est engagée et pour laquelle elle a été
labellisée en 2010.
Cet éco-quartier remarquable jouit d’un patrimoine architectural,
historique et industriel précieux avec l’existence de l’ancienne
manufacture où étaient autrefois fabriqués draps et vêtements. Il
est situé à proximité d’espaces naturels privilégiés. La rivière Indre,
le parc Balsan et l’hippodrome sont à deux pas.
Pourquoi la Ville
réhabilite-t-elle la seconde partie des usines ?
> Parce qu’elle joue le rôle d’aménageur.
> Parce qu’elle a une vision d’ensemble et œuvre à la réalisation
d’un éco-quartier dont les usines en sont le cœur.
zone. La prise en compte du respect du patrimoine bâti témoin du
passé et l’affirmation de la valeur environnementale de la prairie
Saint-Gildas se sont imposées. Après avoir affirmé sa volonté de
s’engager dans une démarche de développement durable au travers
de son PLU, en particulier dans les orientations d’aménagement, la
commune a initié la mise en œuvre d’une ZPPAUP aujourd’hui AVAP.
Préserver le patrimoine et offrir aux générations futures un
environnement de qualité, tel était le défi à relever sur le site.
La complexité de l’opération a mené la ville vers une nécessaire
adaptation du programme. Elle s’est naturellement engagée dans
une démarche visant à la réalisation d’un éco-quartier.
Le projet de création d’éco-quartier répond aux préconisations
de son agenda 21 : faire se croiser les générations, protéger le
patrimoine, créer un ensemble architectural homogène dans la
continuité du parc et des châteaux.
Développer
l’enseignement supérieur à Châteauroux
Le développement de l’enseignement supérieur est l’un des axes
forts liés à l’attractivité du territoire castelroussin.
Dans les années 2000, le projet de création du Centre d’études
supérieures à proximité du site Balsan voit le jour. L’idée d’un
grand campus universitaire sur ce lieu emblématique de la ville va
rapidement prendre forme.
Un patrimoine à protéger
L’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques de l’usine Balsan en 1996, le classement de la Vallée
de l’Indre en site Natura 2000, ont modifié la perception de cette
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Zone de démolitions
des vieux hangars industriels
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Pavillon de l’horloge et grille d’entrée restaurés par la Ville de Châteauroux
Anciens ateliers de l’usine Balsan reconvertis
en école d’enseignement supérieur par la CCI de l’Indre
Parc et châteaux
La réhabilitation d’une première partie des usines en école d’enseignement supérieur
En 2009, la CCI de l’Indre s’est portée acquéreur des anciens bâtiments (côté filature et magasins de laine), assurant leur sauvegarde. L’objectif était de réhabiliter cette
partie des usines afin d’y créer une école d’enseignement supérieur qui accueille les formations d’enseignement supérieur de la CCI (Campus Centre) et la prestigieuse
école d’ingénieurs HEI (dont la maison mère se trouve à Lille).
L’établissement héberge également aujourd’hui le Centre des études supérieures industrielles (CESI) et le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Il est à noter que plusieurs sites d’enseignement supérieur se situent dans le même périmètre : le Centre d’études supérieures (CES) construit en 2008, l’Institut universitaire
de technologie de l’Indre (IUT) qui abrite également l’école d’ingénieurs Polytech.
Ce projet permet de faire revivre le patrimoine industriel de Châteauroux, et constitue une formidable occasion de proposer une solide formation scientifique et pratique,
en liaison avec le monde de l’entreprise, dans un lieu chargé d’histoire industrielle. La Ville de Châteauroux reste quant à elle propriétaire de la seconde cour où se situe le
pavillon de l’horloge, entrée historique des usines Balsan.
L’opération entreprise par la CCI de l’Indre visant à réhabiliter et reconvertir une partie des anciens ateliers Balsan
en école d’enseignement supérieur a commencé en 2010. La Ville de Châteauroux a financé ce projet à hauteur de
1,5 million €.
Cette opération d’envergure s’est poursuivie en 2013 et 2014 avec l’aménagement du site et la réhabilitation d’une
deuxième partie des bâtiments. Le bâtiment de caractère situé à l’entrée des usines, qui permettait autrefois l’accès des
ouvriers aux ateliers, a été réhabilité en partie. La Ville a conduit et financé ces opérations.
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Réhabilitation partielle
du pavillon de l’horloge
Le bâtiment central des usines était autrefois appelé «cathédrale» en raison de son
architecture. Il s’agit d’un espace prestigieux qui permettait aux ouvriers d’accéder
aux ateliers. Il marquait l’entrée principale du site et allie des styles architecturaux
divers. L’élément dominant de sa construction est la pierre, matériau noble. Trois
grandes portes à arcs, une cloche et une horloge lui procurent cet aspect de
cathédrale. Le bâtiment abritait les salles des machines et la salle des chaudières.
On parle aujourd’hui de «pavillon de l’horloge». Cet édifice est contigu aux
bâtiments administratifs de l’école d’enseignement supérieur, réhabilitée par la
CCI. En 2014, la Ville a entamé la réfection partielle du pavillon de l’horloge
proprement dit (façade et pignon côté parking de l’école d’ingénieurs).
Ce chantier a concerné la réfection partielle des enduits du pavillon de l’horloge (façade ouest et façade
sud + les deux travées attenantes côté est) et du pavillon d’entrée est (façade sud, pignon ouest et retour
façade nord).
Permis de construire : PC 36044 13 E0020
Les entreprises
• Entreprise MARTIN (36 360 Luçay-le-Mâle) pour les travaux de reprises de maçonnerie, pierre de taille
et enduits.
• Entreprise SMAC ROUSSEAU (36 1250 Saint-Maur) pour la zinguerie et la couverture ardoise.
• Entreprise MEC (36 000 Châteauroux) pour la menuiserie et le bardage bois.
• entreprise TECHNI-PEINTURE (36 000 Châteauroux) pour la peinture.
Calendrier et coût des travaux
Les travaux ont été réalisés entre novembre 2013 et mai 2014.
Type de travaux effectués :
14
> Réfection des enduits (MARTIN)
Il s’agissait ici de restaurer des supports comprenant l’ouverture d’anciennes baies obstruées, retrait des
enduits existants et dégarnissage des joints, remplacement des moellons et des briques altérés, nettoyage
par hydrogommage des pierres de taille existantes, rejointoiments, réparation des pierres de taille peu
abîmées ou remplacement complet des pierres, le cas échéant, par des pierres provenant de la carrière de
Tuffeau de Villentrois, réfection des têtes de mur et des corniches. Un enduit dressé au mortier de chaux
naturelle colorée (teinte 029) de Saint-Astier a été réalisé. Finition aspect brossé.
> Travaux concernant la couverture zinguerie (SMAC ROUSSEAU)
Les entreprises ont réalisé des couvertines de dessus de murs en zinc, en façade ouest du pavillon de
l’horloge et les deux travées côté est, de refaire partielle la couverture en ardoise du pavillon d’entrée est
et les chéneaux en zinc.
> Travaux de menuiserie et bardage bois (MEC)
Ces travaux ont concerné la porte monumentale du pavillon de l’horloge. D’anciennes baies ont été
obturées par un bardage bois.
> Travaux de peinture (TECHNI-PEINTURE)
Tous les éléments en bois ont été peints (gris RAL 7016). Il s’agissait des éléments décoratifs de la façade
sud du pavillon de l’horloge (moulures, rosaces, têtes de bélier, entourage bois de l’horloge, etc.).
Coût total des travaux : 270 877,30 € TTC
avant
après
- Réfection des enduits : 163 706,97 € TTC (MARTIN)
- Travaux concernant la couverture zinguerie : 74 369,76 € TTC (SMAC ROUSSEAU)
- Travaux de menuiserie et bardage bois : 25 669,71 € TTC (MEC)
- Travaux de peinture : 7 130,86 € TTC (TECHNI-PEINTURE)
pendant
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Restauration
de la grille d’entrée
Afin que le site soit présent dans son style d’époque, la Ville a entrepris de
restaurer à l’identique la grille d’entrée d’époque des usines Balsan.
Des lanternes de style viennent compléter l’aspect patrimonial de l’entrée
historique des lieux. Le muret a été refait avec des pierres retaillées selon
les critères définis par l’Architecte des bâtiments de France, cette phase s’est
terminée dans le courant du printemps 2014.
Le pavage sur le parvis du pavillon de l’Horloge et la pose de l’enrobé sur la
voie intérieure au site ont été réalisés avant l’inauguration de l’allée de l’Ordre
national du mérite fin novembre 2014.
Localisation du chantier :
Allée Jean Vaille
36 000 CHATEAUROUX
Année de réalisation des travaux :
Les travaux ont été exécutés durant l’année 2014.
Présentation des travaux effectués :
Dans le cadre de l’installation du Centre de Formation Supérieure par Apprentissage réalisé par la Chambre
de Commerce et d ’industrie de l’Indre dans une partie de l’ancienne usine Balsan, la Ville de Châteauroux
s’est engagée à réhabiliter l’entrée de l’usine pour compléter ce projet.
Ce projet a fait l’objet du permis de construire n°PC 36044 13 E0039.
Cette entrée est composée d’une grille métallique posée sur un muret en pierre d’une longueur totale 22
mètres avec un portail central de 5 mètres de largeur et 2 portails latéraux de 3 mètres. L’état général
avant travaux était très dégradé (voir photos), aussi bien en ce qui concerne les parties métalliques que
les parties en pierre.
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Entreprises mandatées par la Ville de Châteauroux pour les travaux :
La maîtrise d’oeuvre a été assurée par les services techniques de la Ville de Châteauroux et les travaux ont
été exécutés par trois entreprises du département :
• l’entreprise Reignoux-Créations (36 800 Rivarennes) pour la ferronnerie d’art
• l’entreprise Touchard-Brunet (36250 Saint-Maur) pour la partie maçonnerie
• la taille de pierre a été réalisée par la carrière du Breuil (36300 Ingrandes)
Travaux de ferronnerie :
• Sablage de l’ensemble pour éliminer toutes les parties rouillées
• Dressage et équerrage des différentes pièces notamment des portails
• Révisions de tous les assemblages
• Remise en fonctionnement des articulations des portails
• Créations de renforts en ferronnerie du portail central
• Changement des parties pleines des portails en tôle
• Traitement antirouille
• Mise en peinture (RAL 7016) en harmonie avec les peintures des candélabres et des menuiseries du
bâtiment réhabilité (pavillon de l’horloge).
Travaux de maçonnerie :
• Démolition des maçonneries anciennes
• Construction d’une fondation en maçonnerie pour l’ensemble du mur et des seuils des 3 portails
• Réservations pour scellement des dormants et jambes de force
• Pose des 3 rangs de pierres du muret, taillées à l’identique à partir de blocs
récupérer sur le site au cours de démolition antérieures (utilisation de pierres de même origine que celles
des bâtiments existants : carrière d’Ambrault).
Calendrier :
Travaux de maçonnerie : de janvier 2013 à juin 2014
Travaux de ferronnerie : de janvier 2013 à juin 2014
Coût total des travaux : 132 304, 48 € TTC
- Travaux de maçonnerie : 57 181,48 €
- Travaux de ferronnerie : 75 123 €
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17
Les abords du site
Localisation du chantier :
Allée Jean Vaille
36 000 Châteauroux
Années de réalisation des travaux :
Travaux exécutés entre 2013 et 2014.
Présentation des travaux effectués :
En accompagnement de la réhabilitation des locaux de l’usine dans le but d’installer le Centre de
Formation Supérieur par Apprentissage par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Indre, la Ville
de Châteauroux s’est engagée à réaliser l’aménagement des espaces publics autour de ce projet.
Ce programme a concerné :
• la reconstruction de l’ancienne rue industrielle qui existait à la fin du 19e siècle
• les travaux de réseaux : eau potable, défense incendie, eaux usées, eaux pluviales, desserte en énergies gaz et
électrique, télécommunication, fibre optique,
• les travaux de trottoirs en béton désactivé, de chaussée en enrobés,
• la plantation des massifs,
• les travaux d’éclairage public fonctionnel et qualitatif,
• les travaux de maçonnerie relatifs aux murs de soutènement des cours anglaises,
• les travaux de serrurerie concernant les garde-corps avec remplissage en verre posés sur les murs de soutènement.
Entreprises mandatées par la Ville de Châteauroux pour les travaux :
La maîtrise d’oeuvre a été assurée par les services techniques de la Ville et les travaux ont été exécutés par :
• l’entreprise TOFFOLUTTI (RD 113 - 14370 Moult) pour le lot voirie et réseaux divers,
• l’entreprise SPIE OUEST CENTRE (45, avenue Pierre de Coubertin 36 000 Châteauroux) pour le lot éclairage public,
• l’entreprise DUMET (Bellevue – 87 300 Peyrat de Bellac) pour le lot serrurerie,
• l’entreprise TOUCHARD BRUNET CONSTRUCTION (36 250 Saint-Maur) pour le lot maçonnerie.
Calendrier :
Les travaux ont commencé en janvier 2013 par des phases de mise en oeuvre de réseaux et de construction d’accès
provisoire. La suite des interventions a été coordonnée en fonction de l’avancement des travaux des bâtiments :
raccordement des eaux de toiture, desserte en fluide et en énergie électrique et gaz. Les travaux d’aménagement des
trottoirs, des voiries périphéries et de l’éclairage public ont été engagés dès que l’avancement des différents travaux
de maçonnerie, d’enduits ont été achevés sur les bâtiments et sur les différents murs de soutènement. L’ensemble
des travaux et finitions diverses ont été achevés en juin 2014 en coordination avec la pose de la grille et des portails.
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Coût total : 743 098,47 € TTC
- Travaux de voirie et réseaux divers : 558 178,01 € TTC
- Travaux d’éclairage public : 78 696,32 € TTC
- Travaux de serrurerie : 51 175,14 € TTC
- Travaux de maçonnerie : 55 049,00 € TTC
Les démolitions
Site avant démolition
Il est important de noter qu’en parallèle de ces travaux de restauration du patrimoine bâti, la Ville intervient sur le site Balsan afin de démolir tous les anciens sites industriels périphériques désaffectés. Ces démolitions doivent
permettre de dégager de l’espace urbain afin d’aménager les extérieurs du site et faciliter l’éclosion de nouveaux projets.
Ainsi, quatre hangars situés de l’autre côté du boulevard Jean Macé, qui jouxte les usines, ont été démolis. Ceux-ci, présentant beaucoup moins d’intérêt patrimonial et historique, ont tout d’abord été désamiantés en octobre
2013, avant d’être mis à bas en fin d’année. Puis, les murs inutiles ont été rasés et les sols arrachés. Les débris occasionnés (verre, gravats, ferrailles, tuiles ou bois de charpente...) ont tous été triés selon leur nature et
acheminés dans les filières de recyclage afférentes ou en déchetteries. La surface d’environ 8.500 m², ainsi mise à nu, a été sécurisée par la réalisation d’un merlon anti-squatt. Une seconde phase de déconstruction, qui concerne
les anciens bâtiments KSB et Barraud notamment, s’est réalisée dans le courant de l’année 2014.
Ces démolitions se poursuivront en 2015 avec la destruction du magasin La literie moderne et d’une ancienne serrurerie. Les anciens entrepôts de KSB et les locaux du service municipal Fêtes et cérémonies, aujourd’hui transféré
avenue de La Châtre, seront voués au même sort.
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Financements et retombées
Coûts et financements
> Coût total du chantier de réhabilitation d’une partie des ateliers Balsan en école
d’enseignement supérieur (HEI – Campus Centre) : 15 millions d’€
• État : 5 millions d’€
• Europe : 2 millions d’€
• FRED (Fonds pour la restructuration de la défense) : 2,27 millions d’€
• Région Centre : 1,5 million d’€
• Ville de Châteauroux : 1,5 million d’€
• Conseil Général de l’Indre : 1,23 million d’€
• CCI de l’Indre : 1,5 million d’€
Les retombées attendues
> Coût total des opérations menées par la Ville de Châteauroux sur toute une partie des
anciennes usines Balsan, en 2013 et 2014 : 1 146 280 €
• Réhabilitation du pavillon de l’horloge : 270 877,30 € TTC
• Restauration de la grille d’entrée : 132 304,48 € TTC
• Aménagements urbains et voirie : 743 098,47 € TTC
2. Retombées environnementales : la réhabilitation des anciennes
usines concoure à améliorer le cadre de vie des habitants. Les
aménagements réalisés visent à offrir un meilleur cadre de vie à la
population.
À ces sommes, il convient également d’ajouter les opération de désamiantage :
200 000 € TTC et de démolitions sur la zone : 150 000 € TTC.
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La Ville de Châteauroux a par ailleurs reçu une subvention de 229 256 € dans le cadre
du contrat de projet d’État-Région pour lequel le projet d’éco-quartier Balsan a été retenu.
1. Retombées économiques : cette opération vise à développer
l’enseignement supérieur à Châteauroux. Il s’agissait de proposer
des formations de qualité afin de maintenir les « forces vives » sur le
territoire et permettre aux entreprises du département, de la région
de disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Face à une population
vieillissante, la Ville de Châteauroux doit également œuvrer pour
attirer les jeunes et réussir à les retenir sur son territoire.
3. Retombées patrimoniales : cette opération vise en priorité à
préserver le patrimoine historique existant qui contribue à l’image
de marque de la ville. Le site de l’ancienne manufacture royale de
draps fait en effet partie de l’histoire de la ville et participe à sa
notoriété.
Perspectives
Un projet d’aménagement du parc Balsan en 2015
Sur le site Balsan et à proximité, les anciennes dépendances accueillent déjà
leurs premiers occupants et, un peu plus loin de l’autre côté de la route,
l’extension de la résidence seniors Domytis s’est achevée en 2014. La remise
à neuf des châteaux Tour et Rivière est également actuellement en passe de
s’achever. Une allée a été percée juste après l’ancienne caserne des pompiers.
250 000 € sont prévus au budget 2015 de la Ville de Châteauroux pour
aménager le parc Balsan et viabiliser les deux châteaux Tour et Rivière. En effet,
la Ville accompagne également la réhabilitation des châteaux en viabilisant les
réseaux d’eau et d’électricité. Le projet de réaménagement du parc englobe la
création d’espaces de vie pour les différentes tranches d’âge qui fréquentent le
parc : étudiants, seniors, employés, familles. Les allées seront réaménagées,
l’entrée principale fera l’objet d’une mise en valeur et de nouvelles plantations
seront réalisées.
Quelle utilité pour le pavillon de l’horloge ?
Par ailleurs, la Ville de Châteauroux devra déterminer l’utilité du pavillon de
l’horloge, désormais partiellement restauré. Plusieurs pistes ont été déjà évoquées
parmi lesquelles la création d’un lieu culturel.
Un projet de complexe aquatique à l’étude
Enfin, il est à noter que le site Balsan fait actuellement l’objet d’une étude pour
l’implantation d’un futur complexe aquatique de l’Agglomération de Châteauroux.
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Annexes
Exposition sur l’éco-quartier Balsan
Du 4 au 31 janvier 2013
Hôtel de Ville de Châteauroux
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Une exposition et un livre sur les usines Balsan
Châteauroux et les cités lainières d’Europe,
De la manufacture royale de draps à l’usine Balsan,
un livre de Christine Méry-Barnabé,
édité par la Ville de Châteauroux
Avril 2010
Reportages dans le magazine municipal Châteauroux pour tous
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BALSAN
Ville de Châteauroux
Direction de la Communication
Hôtel de ville - BP 509
36012 Châteauroux cedex
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