APPAREIL RESPIRATOIRE – Dysfonctions de l'appareil respiratoire :
maladies thrombo-emboliques
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En cas de TVP :
– Image du thrombus dans la veine.
– Veine incompressible par augmentation de la pression sanguine.
– Diminution du flux doppler.
– On peut aussi voir une circulation veineuse collatérale qui s'est développée si phénomène chronicisé.
C. Embolie pulmonaire
I. Définition
Oblitération plus ou moins complète de l'artère pulmonaire ou l'une de ses branches due à un caillot circulant,
elle peut être unilatérale ou bilatérale, distale ou proximale.
La TVP n’est pas très grave en elle-même contrairement à l’EP. C'est une maladie très grave dont les
répercussions sont doubles : respiratoire et hémodynamique.
Le retentissement hémodynamique ou respiratoire dépend du terrain sur lequel ça survient et de l'importance
de l'embolie, par exemple : retentissement hémodynamique si 50/60% du territoire est oblitéré chez un sujet
sain.
Retentissement hémodynamique :
– Le thrombus formé va remonter dans les cavités cardiaques droites (oreillette droite, ventricule droit) puis
va se loger dans l'artère pulmonaire ou l'une de ses branches.
– La pression en amont de l'oblitération va alors augmenter ce qui va provoquer une dilatation des cavités
cardiaques droites (augmentation de pression dans le VD qui devient uspérieure à celle du VG).
– Tout cela va créer un septum paradoxal, c'est-à-dire un septum interventriculaire qui va bomber dans le
ventricule gauche qui lui va avoir du mal à se remplir (on a plus de pression dans le VD que dans le VG,
désordre donc) et donc il y aura une diminution de la pré-charge du VG (il se remplit moins), et donc
diminution aussi de la post-charge (il éjecte moins). Qui dit diminution de la post charge dit diminution
de la tension.
– On arrive donc à un état de choc cardiogénique (risque hémodynamique).
Retentissement respiratoire :
– L’oblitération du vaisseau crée un espace mort : cet espace est toujours ventilé mais il n'est plus perfusé
donc il n'y a plus d'échanges gazeux, ce qui va provoquer une hypoxémie.
– L’hypoxémie est majorée car le sang de l'espace mort va être redistribué dans des zones qui normalement
sont censées être ventilées correctement. Or, l'hypoxémie et l'hypocapnie induites provoquent des
anomalies de surfactant créant des bronchoconstrictions ce qui va déclencher dans ces zones-là des
problèmes de ventilation, on parle d'effet shunt (zone non ventilée mais perfusée). De plus, on a une
hypocapnie intra alvéolaire (l’alvéole n’épure plus le CO2). L’hypocapnie contracte les bronches.
L'hypoxémie (vasoconstrictrice) et l'hypocapnie (bronchoconstrictrice) provoquent une hypertension pulmonaire
aiguë pouvant devenir chronique dans 5% des cas. On peut voir ces anomalies à la gazométrie artérielle.
Le sang circule dans des zones moins ventilées, dans des zones bronchoconstrictées par l’hypocapnie.
L’hypoxémie est vasoconstrictrice et on hyperventile pour rétablir l’hypoxémie (pour un patient sain, ne
fonctionne pas si anomalie parenchymateuse). L’hypercapnie sanguine n’apparait que rarement car le CO2 via
l’hyperventilation va toujours trouver une alvéole pour s’évacuer. C’est un phénomène très compliqué a avoué
la prof.