APPAREIL RESPIRATOIRE – Dysfonctions de l'appareil respiratoire :  
maladies thrombo-emboliques 
5/10 
En cas de TVP :  
– Image du thrombus dans la veine. 
– Veine incompressible par augmentation de la pression sanguine. 
– Diminution du flux doppler. 
– On peut aussi voir une circulation veineuse collatérale qui s'est développée si phénomène chronicisé. 
 
 C. Embolie pulmonaire 
I. Définition 
Oblitération plus ou moins complète de l'artère pulmonaire ou l'une de ses branches due à un caillot circulant, 
elle peut être unilatérale ou bilatérale, distale ou proximale. 
La  TVP  n’est  pas  très  grave  en  elle-même  contrairement  à  l’EP.  C'est  une  maladie  très  grave  dont  les 
répercussions sont doubles : respiratoire et hémodynamique. 
Le retentissement hémodynamique ou respiratoire dépend du terrain sur lequel ça survient et de l'importance 
de l'embolie, par exemple : retentissement hémodynamique si 50/60% du territoire est oblitéré chez un sujet 
sain. 
 Retentissement hémodynamique : 
– Le thrombus formé va remonter dans les cavités cardiaques droites (oreillette droite, ventricule droit) puis 
va se loger dans l'artère pulmonaire ou l'une de ses branches. 
– La pression en amont de l'oblitération va alors augmenter ce qui va provoquer une dilatation des cavités 
cardiaques droites (augmentation de pression dans le VD qui devient uspérieure à celle du VG).  
– Tout cela va créer un septum paradoxal, c'est-à-dire un septum interventriculaire qui va bomber dans le 
ventricule gauche qui lui va avoir du mal à se remplir (on a plus de pression dans le VD que dans le VG, 
désordre donc) et donc il y aura une diminution de la pré-charge du VG (il se remplit moins), et donc 
diminution aussi de la post-charge (il éjecte moins). Qui dit diminution de la post charge dit diminution 
de la tension. 
– On arrive donc à un état de choc cardiogénique (risque hémodynamique). 
 
 Retentissement respiratoire : 
– L’oblitération du vaisseau crée un espace mort : cet espace est toujours ventilé mais il n'est plus perfusé 
donc il n'y a plus d'échanges gazeux, ce qui va provoquer une hypoxémie.  
– L’hypoxémie est majorée car le sang de l'espace mort va être redistribué dans des zones qui normalement 
sont  censées  être  ventilées  correctement.  Or,  l'hypoxémie  et  l'hypocapnie  induites  provoquent  des 
anomalies de surfactant créant des bronchoconstrictions ce qui va déclencher dans ces zones-là des 
problèmes de ventilation, on parle d'effet shunt (zone non ventilée mais perfusée). De plus, on a une 
hypocapnie intra alvéolaire (l’alvéole n’épure plus le CO2). L’hypocapnie contracte les bronches. 
L'hypoxémie (vasoconstrictrice) et l'hypocapnie (bronchoconstrictrice) provoquent une hypertension pulmonaire 
aiguë pouvant devenir chronique dans 5% des cas. On peut voir ces anomalies à la gazométrie artérielle. 
Le  sang  circule  dans  des  zones  moins  ventilées,  dans  des  zones  bronchoconstrictées  par  l’hypocapnie. 
L’hypoxémie  est  vasoconstrictrice  et  on  hyperventile  pour  rétablir  l’hypoxémie  (pour  un  patient  sain,  ne 
fonctionne pas si anomalie parenchymateuse). L’hypercapnie sanguine n’apparait que rarement car le CO2 via 
l’hyperventilation va toujours trouver une alvéole pour s’évacuer. C’est un phénomène très compliqué a avoué 
la prof.