Erythropoïétine recombinante et performance aérobie :
facteurs centraux vs périphériques ; rôle de l’hypoxie
Monsieur Paul ROBACH
Je souhaite tout d’abord remercier les organisateurs de ce symposium et le professeur Jean-François
Toussaint, qui me fait l’honneur de cette invitation.
J’ai choisi de vous parler de l’érythropoïétine recombinante, qui a une grande influence sur le
transport de l’oxygène, dans une perspective physiologique.
L’EPO est une glycoprotéine sécrétée par le rein. Sa demi-vie est très courte, d’environ six heures.
Il s’agit d’ailleurs de l’une des raisons pour lesquelles sa détection pose certains problèmes.
L’EPO endogène intervient principalement lorsque la pression d’oxygène dans le sang et la pression
d’oxygène rénale sont basses. L’EPO agit alors sur des précurseurs érythroïdes en empêchant leur
mort, ce qui permet la prolifération de ces précurseurs. En cas de diminution du taux d’oxygénation
dans le sang, le rein produit de l’EPO, qui agit sur la moelle osseuse. Cette dernière fabrique
davantage de globules rouges. En retour, la capacité de transport de l’oxygène augmente, ce qui vise
à rétablir le niveau d’oxygénation sanguine.
Régulation de l’érythropoïèse par l’Epo
La variante recombinante de l’EPO a été commercialisée dans les années 1986. Il s’agit d’une
avancée thérapeutique majeure, qui a permis de traiter des insuffisants rénaux chroniques et des