Régimes de change et développement – Une analyse quantitative

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« REGIMES DE CHANGE ET DEVELOPPEMENT : UNE ANALYSE QUANTITATIVE »
Bouziane BENTABET* et M’hamed ZIAD**
*
Docteur d’Etat ès Sciences Economiques, Maître de Conférences à l’université de Mascara.
Doctorant en Sciences économiques, Tél. +213662701279, e-mail : [email protected]
**
« REGIMES DE CHANGE ET DEVELOPPEMENT : UNE ANALYSE QUANTITATIVE »
Résumé :
Ce papier examine, dans le cadre d’un modèle de données de panel, la relation entre les régimes de
change et la croissance économique dans la région MENA (Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et
Tunisie) de 1980 à 2003.
Les résultats suggèrent un effet significatif du commerce extérieur, de l’investissement national et
du régime de change sur la croissance de ces pays, mais un effet négatif de l’inflation.
Abstract:
This paper examines, within the framework of a panel data models, the relation between the
exchange regimes and economic growth of the MENA region (Algeria, Egypt, Jordan, Morocco and
Tunisia) from 1970 to 2003.
The results suggest a significant effect of the foreign trade, national investment and the exchange
regime on the economic growth of this country, but a negative effect of the inflation.
Mots clés :
REGIMES DE CHANGE - CROISSANCE ECONOMIQUE - MODELES AVEC DONNEES DE
PANEL.
Key words:
EXCHANGE REGIMES - ECONOMIC GROWTH - PANEL DATA MODELS.
Classification JEL : F39, O49, C33
•
INTRODUCTION
Le bien-être attendu des régimes de change provient de leurs capacités à garantir la stabilité
externe. Celle-ci favorisant les échanges et les mouvements des capitaux contribue à son tour à
l’équilibre interne et à l’obtention d’une croissance suffisante. Des expérimentations très divers de
régimes de change et de régimes monétaires ont été faites dans le monde. Des deux groupes de
régimes de change existant dans la classification de Jure du FMI sur la période 1950-1973, on
aboutit aujourd’hui à 8 groupes de Facto (Reinhart et Rogoff, 2004).
Cependant, la problématique du choix du régimes de change pour les économies émergentes a
connu un renouveau considérable à la suite des récentes crises financières qui ont touché ces pays,
considérés auparavant comme porteurs d’un brillant avenir, mais qui ont souvent été incapables,
dans un environnement de forte mobilité de capitaux, d’adopter les politiques adéquates leur
permettant d’amorcer avec sérénité leur intégration positive à l’économie mondiale.
Calvo et Reinhart (2000) ou Hausmann, Panizza et Stein (2000) ont favorisé les régimes de
dollarisation par rapport au flottement pur, Ghosh et al (2003) ont pris parti pour les caisses
d’émission, Williamson (2000) a préconisé l’adoption du régime BBC1, Goldstein (2002) a présenté
son « Managed Floating Plus2 » comme le meilleur régime, Fisher (2001) a adopté la thèse
bipolaire.
Aujourd’hui, les grandes monnaies sont liées par un système de flottement généralisé.
L’option est de favoriser les capacités de contrôle interne des politiques monétaires et l’ouverture
des marchés des capitaux, au détriment de la stabilité interne. Au niveau des régions, des zones
d’influence, c’est au tour des systèmes de change fixe de prendre le dessus, comme si par leur
interprétation mutuelle, les petites économistes d’une même région avaient l’objectif essentiel de se
préserver de leurs instabilités potentielles.
En effet, la majorité des pays arabes ont choisi la politique d’ancrage au taux de change
comme un politique d’ancrage préféré. La main raison c’est la politique et les institutions
monétaires peu développés qui détriment la capacité des autorités monétaires d’utiliser une
politique monétaire discrétionnaire avec succès. Ces pays doivent-ils choisir des taux de changes
fixes ou flexibles pour stimuler leurs croissances? , et quel sera le régime de change optimal
pour ces économies ?
Cette contribution se situe dans le courant qui apprécie avec certain scepticisme les
fondamentaux économiques introduits pour tester le lien de régime de change avec la croissance
économique, dans le cas des pays3 MENA4.
L’objectif de ce travail est donc d’analyser la relation entre les régimes de change et la
croissance des pays MENA, en essayant au mieux d’adopter certaines thèses rappelées plus haut.
Pour cela, on procédera à une étude pour les cinq pays arabes de cette région, sur des données de
panel. Pour chacun de ces pays, on étudiera les interactions entre des variables supposées réceptives
aux régimes de change (le taux d’investissement relatif, le taux de croissance du commerce
extérieur et le taux d’inflation) et le taux de croissance du PIB réel par tête, avec une variable
muette désignant le régime de change adopté par chaque pays retenus dans l’échantillon. On
retiendra des données annuelles sur la période 1970 jusqu’au 2003.
Cet article sera organisé de la manière suivante. La première partie sera consacrée à un bref
rappel des principales politiques de change adoptées dans ces pays indiqués, avec une mise de point
sur les différentes classifications de régimes de change. Dans la deuxième partie, on estimera un
modèle de données de panel, la relation entre les régimes de change et la croissance économique
dans cette région afin de préciser la contribution de la variable régime de change à la croissance du
PIB par tête de cette région arabe. La dernière partie conclura cet article.
1
Régime de change d’arrimage à un panier de devises avec marges de fluctuation et parité mobile.
Flottement dirigé bonifié, il est proche du pôle de flexibilité que la fixité rigide.
3
Notre étude se limite pour : Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie
4
Middle East and North of Africa.
2
1. POLITIQUES DE CHANGES DANS LES PAYS MENA :
La majorité des monnaies des pays arabes, rattachées à des paniers de devises reflétant leurs
échanges avec les principaux partenaires commerciaux, ont fait au départ l’objet d’une gestion
fortement centralisée dans les années 1970 et 1980. Le dollar, en tant que monnaie de facturation
des recettes d’exportation et principal libellé de la dette en devises, y jouait un rôle prépondérant.
Afin de mieux refléter les forces du marché et d’accompagner le processus de libéralisation
commerciale, un management plus flexible du taux de change a été adopté au milieu des années
1990. Actuellement, ces pays ont des régimes de change relativement différents. Par exemple, les
régimes instaurés en Algérie, l’Egypte et Tunisie ont partiellement adopté le même régime
« flottement dirigé », Jordanie et Maroc ont adopté respectivement un ancrage au dollar USD, un
arrimage conventionnel à un panier de devises (IMF, 2004).
Dans ce point, nous allons exposer l’évolution historique des différentes politiques de change
par pays de cette région du monde, après une mise en point sur la classification des régimes de
change selon les travaux récents et du FMI.
1.1. LA CLASSIFICATION DES REGIMES DE CHANGE :
Il n’est pas futile de bien caractériser les régimes de change effectifs. Pendant longtemps, les
études empiriques des taux de change se fondaient sur un système du FMI qui classait (de 1975 à
1998) les régimes en fonction de l’annonce officielle des autorités. Cette classification de droit
présentait plusieurs faiblesses, la plus importante étant qu’il y avait souvent des différences notables
entre ce que les pays prétendaient à faire et ce qu’ils faisaient en réalité (classification de fait).
Certains déclaraient appliquer un régime de parité fixe, mais procédaient fréquemment à des
dévaluations pour maintenir leur compétitivité, ce qui les rapprochait d’un régime flexible. D’autres
annonçaient un régime flottant, mais ancraient leur monnaie à une autre ou la maintenir sur une
trajectoire prédéterminée. Cette divergence entre les classifications de droit et de fait a réduit la
transparence de la politique de change, compliquant ainsi la surveillance des pays membres du FMI
et remettant en question l’assouplissement des régimes tel qu’il avait été interprété.
En conséquence, le FMI a abandonné son système de classification de droit en 1999 pour
classer dorénavant le régime de change d’un pays sur la base de sa politique de fait (FMI, 1999). Il
utilise des analyses quantitatives et qualitatives, en complétant les informations disponibles sur la
politique de change et la politique monétaire des pays par une analyse de l’évolution observée des
réserves ou des taux de change sur le marché officiel ou secondaire. Cette classification établit, une
distinction entre différents types de régimes de parité fixe, allant de diverses formes d’ancrages
fixes à différents types d’ancrages souples.
En se fondant sur les travaux de Reinhart et Rogoff (2004), la classification du FMI
comprend en 2002 huit catégories :
1. Les régimes de change sans cours légal séparé, i.e les unions monétaires,
Dollarisation/Euroisation ;
2. Les caisses d’émission « Currency Board »;
3. Les ancrages classiques, i.e l’ancrage fixe par rapport à une monnaie ou à un panier de monaie
avec une marge de fluctuation d’au plus ±1% ;
4. Les taux de change fixés à l’intérieur de bandes de fluctuations ;
5. Les crawling pegs, ancres avec des parités centrales ajustées périodiquement selon des règles
fixes, pré-annoncées en fonction d’un ensemble d’indicateurs quantitatifs ;
6. Les crawling bands, crawling pegs combinés à des bandes de ±1;
7. Le flottement dirigé, intervention sans engagements à une cible pré- annoncée ou à une
trajectoire du taux de change ;
8. Le flottement libre, i.e le taux de change est déterminé par le marché, politique monétaire
indépendante de la politique de taux de change qui est déterminé par le marché.
Cependant, la vision bipolaire des régimes de change (Eichengreen, 1999 ; Fischer, 2001)
introduit la distinction entre les régimes parfaitement fixes (1) – (2), les régimes flottants (7) – (8),
et les autres types de régimes de change qualifiés d’intermédiaires. Les unions de taux de change
constituent le «coin» des régimes fixes.
1.2. LES POLITIQUES DE CHANGE DANS LA REGION MENA :
1.2.1. ALGERIE :
À compter de janvier 1974, le taux de change du dinar algérien a été rattaché à un panier de
monnaies, ce qui n’empêchait pas des rajustements de temps à autres. Au sein du panier de
monnaies, le dollar USD possédait un coefficient de pondération relativement élevé en raison de
l’importance des recettes provenant des exportations de pétroles et des paiements au titre du service
de la dette. En outre, il est resté relativement stable à un peu plus d’un franc français pour un dinar
pendant plus de dix ans de 1970 à 1981 (1 dinar =1,15 FF). La forte appréciation du dollar EU au
cours de la première moitié des années 1980 s’est traduite par une augmentation sensible de la
valeur réelle du dinar algérien (d’environ 50 % au cours de la période 1980–1985), ce qui a réduit la
compétitivité des exportations hors hydrocarbures et a stimulé les importations.
La baisse des prix du pétrole enregistrée à partir de 1986 a entraîné un mouvement rapide de
dépréciation jusqu’en 1991 : à cette date le dinar avait déjà perdu près des trois quarts de sa valeur
par rapport à son cours nominal durant la période de sstabilité des années 1970. Il ne valait plus que
0,3 franc. En même temps, la Banque d’Algérie a adopté une politique de taux de change active et,
de 1986 à 1988, le dinar algérien s’est déprécié de 31 % par rapport à son panier de monnaies.
Entre 1988 et 1991, ce système rigide a été remplacé par un système de répartition des
changes entre les cinq banques commerciales publiques dans un cadre de plafonds de crédit
compatibles avec les objectifs de la balance des paiements. Les banques publiques devaient en
retour répartir les devises entre les entreprises publiques comptant parmi leurs clients,ce qui a laissé
le dinar algérien se déprécier (de plus de 200 % en termes nominaux) pour pallier la détérioration
des termes de l’échange enregistrée au cours de cette période.
Au cours de la période 1991– 1994, le taux moyen de dépréciation nominale annuelle a été de
4 %, ce qui a porté la valeur du dinar algérien à environ 24 dinars par dollar ÉU sur les marchés
officiels de change. Cette relative stabilité du taux nominal ne correspondait pas aux fondamentaux
de l’économie : des chocs défavorables des termes de l’échange et des politiques budgétaire et
monétaire expansionnistes se sont traduits par un taux d’inflation constamment supérieur à celui des
partenaires commerciaux de l’Algérie. Le dinar algérien s’est donc apprécié de 50 % en termes réels
entre octobre 1991 et la fin de 1993.
En 1994, les autorités ont mis en oeuvre un programme d’ajustement ayant pour objet de
corriger l’appréciation réelle précédente du dinar algérien. Celui-ci a été dévalué en deux étapes
entre avril et septembre 1994 (de 70 % au total). L’écart entre le taux du marché parallèle et le taux
officiel est passé à environ 200 % au cours de cette période.
Depuis 1995, la politique de change de l’Algérie a pour objet de maintenir un taux de change
stable par rapport à un panier de monnaies pondérées selon l’importance relative des principaux
compétiteurs et partenaires commerciaux. Par conséquent, le régime de flottement dirigé a été mis
en vigueur au moyen de séances de fixing entre la Banque d’Algérie et les banques commerciales.
Un marché interbancaire des changes a été établi en 1996 pour permettre une libre détermination du
taux de change.
On comprend que face à cette évolution historique catastrophique, les autorités algériennes aient
pris pour ligne directrice la recherche de la stabilité du cours de change.
1.2.2. EGYPTE :
Durant les années 80, et suite aux chocs pétroliers, la politique de change poursuivie en
Egypte, a engendré une appréciation régulière du taux de change réel du livre égyptienne, conduit à
une augmentation de 67% de sa valeur, ce qui a réduit la compétitivité des exportations
égyptiennes.
L’augmentation progressive entre le taux de change multiple de l’union des banques
commerciales et celle du propre taux de change officiel des autorités gouvernementales, vient
d’établir une nouvelle banque de marché extérieur de change.
En mai 1987, le taux de change était reflété un libre marché de change, conséquences aux
programmes de réformes globales en coopération avec le FMI pour amortir le déséquilibre extérieur
et intérieur. Donc, les objectifs des réformes visent, comme les réformes précédentes, aux
versements des transferts des travailleurs émigrés et aux dépenses des touristes.
Néanmoins, l’ensemble des transactions a graduellement changé le nouveau marché, les
unions des banques commerciales ont été fermées en mars 1988, résultant des importants
mésalignements du taux de change et une dévaluation significative du taux de change réel du livre.
Des nouvelles réformes économiques ont été lancées le 26 février 1991, ont abouti à un libre
marché de change pour les transactions courantes, et à l’unification du taux de change, qui a
remplacé les autres types de taux de change existants. Depuis le 02 juin 1994, le marché de change
égyptien est libéré fortement par des simplifications aux restrictions concernant la balance du
capital.
En 1999, l’Égypte a rattaché sa monnaie au dollar. Grâce aux programmes d’ajustement
structurel le pays a pu reformer son secteur financier, libérer les taux d’intérêts, et annuler la
surveillance sur le change et unifier le taux de change pour créer une économie de marché. Ces
mesures ont permis de réaliser des bonnes performances économiques Les réserves ont augmenté
(de 10.81 millions en 1992 à plus de 20 millions en 1997) et le taux d’inflation a baissé après
l’engagement du gouvernement de maintenir la parité fixée.
Depuis le 1 février 2001, les autorités ont adopté une marge de fluctuation ajustable ± 1%.
Cette stratégie de parité rampante a été instituée comme réforme au taux de change dans son chemin
de transition vers une plus grande flexibilité.
Cependant, les pressions sur le pound se sont de nouveau intensifié après le 11 septembre,
entraînant une dépréciation de plus de 35 % vis-à-vis du dollar depuis le milieu de l’an 2000
jusqu’au début de 2003 date à laquelle l’Egypte a adopté un régime de change flottement
administré. Ces dernières dépréciations contribuent à renforcer la compétitivité, et à amplifier les
exportations et la croissance économique.
1.2.3. JORDANIE :
Depuis les années 70 et jusqu’au 1986, le dinar jordanien était ancré successivement au livre
sterling. Durant cette période, le dinar a été montré relativement stable, grâce aux larges rentrés des
capitaux étrangers qui proviennent des pays de Golf et des versements des transferts des travailleurs
émigrés jordaniens, ce qui a entraîné une appréciation du taux de change réel d’environ 13%, ceci a
duré jusqu’au 1979. en conséquence, les mesures économiques de stabilisation lancées au début des
années 80, ont permis de maintenir cette tendance partiellement, où le taux de change réel du dinar
est resté relativement élevé à la fin de 1985, comparé avec celui des années 70.
Durant la période 1986-1992, le marché de change est caractérisé par une forte instabilité, ce
qui a obligé le gouvernement de changer ce politique de change et d’adopter un nouveau régime de
change, afin de stabiliser le taux de change à son niveau souhaité. Suite à la récession pendant la
deuxième moitié des années 80 avec une balance de paiements déficitaire, ce qui a entraîné un
flottement partiel du dinar. En 15 octobre 1989, le dinar a pris un régime de flottement administré
avec une dévaluation appliquée d’environ 12%.
Cependant, la contrainte de l’instabilité du taux de change a continué pendant les 3 mois
suivant par ce moyen le gouvernement à intervenir considérablement sur le marché de change
étranger pour assurer une conformité entre les opérateurs de change avec une régulation de change
étranger. L’inefficacité reconnue de cette mesure pour arrêter la chute du dinar, les autorités ont
dévalué le dinar d’environ 13%. En février 1989, en adoptant un ancrage du taux de change au
dollar USD, une dévaluation a été accompagné par une clôture de la chambre de change par les
autorités jordaniennes.
En suite, les crises ont continué de s’aggraver progressivement le marché de change officiel et
le marché parallèle rapidement. Pour essayer de stabiliser le marché, le dinar jordanien était séparé
du dollar USD, en 30 mai 1989, et y est relié plutôt à un panier pondéré de devises. En 31 juin
1989, le système du taux de change multiple est établi, composé par un marché officiel et un
marché libre du taux de change. Ce taux de change officiel est appliqué aux secteurs publics des
importations de biens nécessaires et aux transferts des étudiants jordaniens à l’étranger. Ce système
de change multiple est arrêté le 17 février 1990, et le taux de change s’est unifié au dollar par 1.49 $
USD par dinar. Ces ajustements du taux de change ont établi une forte dévaluation du taux de
change réel de dinar. Mais, les restrictions significatives ont resté aux transactions des banques du
change étranger. Le dinar est fortement fixé au dollar USD en 23 octobre 1995. Cet ancrage du taux
de change a aidé le pays à réduire l’inflation et à faire face aux chocs nominaux qui ont affecté la
demande de monnaie. Il lui a permis également d’attirer les flux de capitaux et de soutenir le
tourisme et d'autres secteurs de services qui exportent vers les pays de Golfe.
Bien que les entrées de capitaux privés ne soient pas élevées, les banques commerciales ont
accumulé des actifs étrangers pendant les périodes d’instabilité pour compenser la préférence accrue
des résidents pour les devises. Pour atténuer les pressions sur le dinar, la banque centrale intervient
sur le marché des changes et ajuste les taux d’intérêt. L’accumulation de réserves officielles brutes
équivalant à neuf mois d’importations en fin septembre 2002 a réduit la vulnérabilité de la Jordanie
aux chocs. Mais l’ajustement budgétaire a permis d’abaisser le ratio d’endettement public et a
renforcé sa crédibilité, ce qui a créé une marge de manoeuvre pour mener une politique budgétaire
anticyclique.
1.2.4. MAROC :
Au début des années 70, le dirham marocain s’est caractérisé par une instabilité, conséquences
aux instabilités du franc français, dont le dirham l’était fixé. A partir du 17 mai 1973, le dirham est
géré avec un régime de flottement géré avec pour objectif de stabiliser le taux de change effectif
vis-à-vis d’un panier de monnaies. La pondération de ces monnaies a été modifiée de manière
significative le 23 septembre 1980, afin de mieux tenir compte de l’influence des partenaires
commerciaux ainsi que des monnaies utilisées dans les règlements externes (Domaç et Shabsigh,
1999). Durant les années 80 et à la suite du programme d’ajustement structurel de 1983, la politique
de change des autorités marocaines a été pour effet de générer un latent mouvement de dépréciation
réelle. En 1990, le dirham est dévalué de 9.3%. Les années quatre-vingt-dix verront une
accentuation du mouvement de libéralisation.
En adhérant, depuis janvier 1993, aux obligations de l’article VIII du FMI, le Maroc a instauré
la convertibilité du dirham pour des les opérations courantes, dont il a été lié à un panier de devises
des principaux partenaires commerciaux avec une pondération tenue secrète. Si le taux de change se
fixe librement sur le marché, la Banque Al Maghreb intervient afin de maintenir le taux de change
dans une bande fixée autour de la parité centrale. Dans ce cadre, d’importantes mesures ont été
prises pour dynamiser le marché des changes et contribuer à l’accroissement des flux de capitaux
étrangers.
Entre 1990 et 2000, le Dirham s’est apprécié de 17%, ce qui a diminué d’autant la
compétitivité des exportations marocaines. Le manque de compétitivité des produits marocains
aurait dû pousser les autorités à dévaluer la monnaie depuis plusieurs années. Ces derniers ont
préféré concentrer leurs efforts sur la consolidation du système financier et l’allégement du fardeau
de la dette. Dès avril 2001, les autorités dévaluent de facto la valeur du dirham de 5%. En même
temps, elles ont en fait modifié la pondération des différentes devises qui composent le panier en
donnant une plus grande importance à l’euro au détriment du dollar, afin de mieux refléter l’ancrage
du Maroc à la zone euro.
1.2.5. TUNISIE :
Durant les années 70, le dinar tunisien a connu une expérience similaire à celle du dinar
marocain, en se caractérisant par une instabilité relative au franc français. Pour maintenir la stabilité
de sa valeur, le dinar a été lié de nouveau au mark allemand en le combinant avec le franc français.
Ensuite, et à partir du avril 1978, le dinar est relié à un panier composé de devises (franc français,
mark allemand, dollar USD). Ce panier est élargi une nouvelle, incluant la lira italienne et le franc
belge, et puis celui de Detch florin et le Peso espagnole. Cette nouvelle politique a pour contrarier
l’appréciation du taux de change réel suite aux dévaluations en termes réels d’environ 73% du 1975
à 1984.
La récession suivie et le problème de la balance des paiements au milieu des années 80, ont
exercé une pression significative sur le dinar. Par conséquent, des tentatives ont été lancées en 1985
pour stabiliser le taux de change, par l’adoption d’un panier pondéré de devises. Mais, cette mesure
était inefficace du côté étrangère par les autorités, en août 1986, ils ont commencé à dévaluer le
dinar jusqu’au début 1989. Or, cette dévaluation nominale du dinar du 1985-1988, n’était pas
suffisante, pour maintenir le niveau du taux de change réel, résultant une appréciation réelle de
18%. Devant cette situation, l’économie était restée instable.
La dévaluation du dinar, compagnon aux réformes économiques ambitieuses au début de
1990, a stabilisé le marché du change extérieur, pour objectif d’allouer une libéralisation du taux de
change de la balance courante en décembre 1992. Néanmoins, les transactions étrangères du change
ont resté exclusivement à la banque centrale jusqu’à l’établissement d’un marché interbancaire du
change au comptant en mars 1994. Cette libéralisation qui était suivie pour le marché étranger du
change durant juin -juillet 1997, vient d’augmenter le marché au comptant et d’allouer les banques
de transactions du marché étranger de change à terme, disposant une cotation du taux de change à
une durée de 12 mois aux opérations d’importations et 9 mois aux opérations d’exportations.
Jusqu’à la fin du décembre 2000, l’ancrage glissant était le régime adopté en Tunisie. Depuis
lors, le flottement administré vient de se substituer le précédent régime, et devient le régime de
change officiel de ce pays.
2. CADRE EMPIRIQUE.
2.1. REVUE DE LITTERATURE.
Le lien entre régimes de change et croissance économique a été investi par plusieurs
recherches récentes. Malgré la diversité des méthodes économétriques, des échantillons et des
classifications utilisés, ces recherches ne sont pas arrivées à distinguer une relation claire entre la
croissance et régimes de change, et leurs résultas restent donc plus ambigus les uns que les autres.
Classiquement, un régime de change adéquat améliore la performance économique et influence la
croissance économique à travers soit l'investissement, soit la productivité, soit le commerce
international, tandis qu'un régime de change inapproprié la détériore. De plus, il amplifiera ou
atténuera les effets des politiques budgétaires et monétaires sur la croissance et l'inflation.
En effet, les partisans des régimes de change fixe soutiennent l’idée que la fixité du taux de
change en réduisant les incertitudes liées au taux de change, à l'inflation suscite la croissance.
Tandis qu’une diminution des taux d'intérêt réels crée un climat favorable aux investissements tant
nationaux qu’étrangers. En outre, les études empiriques s'accordent avec la théorie sur le fait que
l'investissement est plus élevé dans les régimes fixes. Parmi les partisans de ce courant, nous citons
les travaux élaborés par Edward (1995), Gosh et al (1997), et Mundell (1995).
Edward (1993) a étudié l’incidence de régimes de change sur l’inflation, portant sur un
échantillon construit des 52 pays en développement pendant la période 1980-1998. Les résultats
obtenus montrent que les pays qui étaient en régime de change fixe ont réalisé des taux d’inflation
moins élevés que ceux en régime de change flexible. Mundell (1995), a comparé la croissance
économique dans les pays industrialisés avant et après l’effondrement du système de Bretton
Woods. Il montre que la croissance économique a été beaucoup plus rapide au cours de première
période, lorsque les taux de change étaient fixes. Quant aux travaux du Gosh et al (1997), ont utilisé
des données pour tester cette relation. Ils ne sont pas arrivés à distinguer un résultat concluant
concernant l’effet du régime de change sur la croissance économique.
Cependant, des études empiriques menées par Bailliu, Lafrance et Perrault (2001), LevyYeyati et Strunzenegeer (2002), Edwards et Levy-Yeyati (2003), ont montré que l'inflation a été
systématiquement plus faible et plus stable avec une croissance importante dans les pays à régimes
de change flexible que dans ceux à régime fixe.
Bailliu, Lafrance et Perrault (2001), sur une analyse de 25 économies émergentes durant la
période 1973 à 1998, ont constaté que les régimes de change flottants s’accompagnent d’une
croissance économique plus rapide mais seulement dans le cas des pays qui sont relativement
ouverts aux flux de capitaux internationaux, et dans une moindre mesure, dans les pays dotés de
marché financiers bien développés. En outre, les estimations menées par Levy-Yeyati et
Strunzenegeer (2000), sur un échantillon couvrant la période 1974-99, montrent que les régimes de
change fixes sont associés aux taux de croissance par tète les plus faibles et à une plus grande
variabilité du produit. En plus, les mêmes auteurs (2002) trouvent que la flexibilité du taux de
change permet une réallocation rapide des ressources, suite à un choc réel et en présence d’une
rigidité significative des prix à court terme. Plus récemment, Edwards et Levy-Yeyati (2003) ont
par la suite confirmé ces résultats et ont souligné l’incapacité des régimes de change fixes à
absorber les chocs sur les termes des échanges, ce qui se traduit par un ralentissement de la
croissance économique.
En règle générale, nous ne pouvons pas dire que les régimes fixes soient forcément
synonymes de faible croissance et vice versa. Mais, dans un régime de change fixe aussi bien qu'en
régime flexible, les objectifs visés peuvent être atteints à condition que les politiques menées soient
judicieuses, et que toutes les conditions nécessaires à l'obtention de bons résultats soient réunies.
2.2. SPECIFICATION EMPIRIQUE.
2.2.1. LE MODELE :
La revue de la littérature ci-dessus laisse supposer une équation d’estimation de la forme
suivante :
LPIB
it
= β 0 + β 1 Régime
it
+ β 2 Linv
it
+ β 3 Ltrade
it
+ β 4 L inf l it + ε it
En utilisant les données de panel des cinq pays étudiés, nous avons cherché à vérifier la
validité de l’hypothèse selon laquelle les régimes de change influent la croissance économique
d’une économie et à quantifier cet effet.
Nous avons calculé une régression de panel, avec effets fixes, pour la période 1980-2005. la
variable dépendante est la croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) réel par habitant. Les
variables indépendantes sont celles traditionnellement considérées comme des déterminants
importants de la croissance – investissement en capital physique, croissance des échanges, et
stabilité macroéconomique (inflation). Pour vérifier l’importance des régimes de change, nous
avons associé aux variables indépendantes, une variable muette, qui prend la valeur 0 si le régime
est fixe, 1 si le régime est intermédiaire et enfin 2 si le régime est flexible.
2.2.2. SOURCES DE DONNEES :
Les données utilisées sont tirées des bases de données : CD-ROM Banque Mondiale 2005, est
statistiques du IFS – FMI. Dans la classification des régime de change adopté par chaque pays, nous
avons fait la référence à l’article publié par I. Drine et C. Rault (2004), qui ont les classé selon une
vision bipolaire (fixe, intermédiaire et flexible).
2.2.3. ANALYSE DE RESULTAS :
Dans le tableau (1), les coefficients estimés mesurant l’impact de régimes de change sur la
croissance économique, sont significatifs et ont le signe attendu. Comme le suggèrent les travaux
empiriques cités ci-dessus, l’impact économique du régime de change sur la croissance est faible
mais non négligeable. Les résultats sont généralement plus faibles pour la croissance du commerce
extérieur par rapport aux investissements nationaux. Il n’y a aucune différence significative entre le
coefficient de l’inflation et les autres régresseurs (signe négatif), ce qui n’est pas surprenant, car le
taux d’inflation pèse négativement sur la croissance économique d’un pays, conformément aux
théories (Fisher, 1999).
Les effets fixes estimés reflètent fidèlement les différences de régimes de change, avec
l’Algérie clairement en tête. L’hypothèse que le régime de change influence la croissance est
confirmée dans la spécification retenue. Les statistiques de test disponibles indiquent que la
spécification prise est correcte.
Tableau (1) : Estimation par régression de panel de la croissance du PIB par habitant,
1980-20055
Variables explicatives
(1)
(2)
0.768
Régime de change
0.240
1.141
Investissement/PIB
0.975
0.134
0.206
Croissances des échanges
Taux d’inflation
-0.120
-0.015
Effets fixes :
-5.033
- Algérie
-3.270
--- Egypte
-2.128
-2.813
--- Jordanie
- Maroc
-2.307
-3.676
-Tunisie
-2.793
-4.306
2.181
2.560
DW
127
75
Nombre d’observations
Les valeurs en ordonnées à l’origine des cinq pays sont statistiquement différentes. Ces
différences dans l’ordonnée à l’origine peuvent refléter des traits propres à chaque économie, par
exemple des différences dans les ressources de l’économie (deux pays pétroliers, le cas de l’Algérie
et l’Egypte, et le tourisme en Tunisie). Quant à la valeur du DW =2.18, ce qui s’explique par
l’absence d’autocorrélation, ceci confirme de plus que les variables explicatives sont significatives.
Selon l’estimation (2), il s’avère que la croissance économique en Algérie, le Maroc et la
Tunisie, dans le cas de la spécification statique, est significativement influencée par le régime de
change. Le coefficient de régime de change est également significatif pour ces trois pays
maghrébins. Les autres coefficients de l’investissement, la croissance des échanges sont aussi
significatifs. Cependant, le taux d’inflation joue toujours un rôle opposant à la croissance
économique pour ces pays.
3. CONCLUSION.
Cette étude vise à analyser le lien entre régimes de change et croissance économique,
notamment les impacts de changements de politique de change dans des pays de la région MENA.
Ces changements ont été mises en œuvre par un besoin de protéger leurs postions externes par le
biais des politiques expansionnistes nationales.
Comme on vient de voire, le régime de change contribue de manière significative à la
croissance d’une économie. La littérature économique ne prévoit pas le signe exact de la
corrélation. Cependant, nous pouvons noter que si le signe est positif, cela indique que les politiques
de changes adoptées visent à stimuler la croissance économique d’un pays. Ainsi, nous admettons
ici que l’impopularité de l’inflation est partagée uniformément en raison de son coût social (Fisher,
Sahay et Végh, 2002).
En plus, nous pouvons dire que c’est plus la stabilité de régime de change que sa nature qui
compte pour stimuler la croissance, car la dévaluation d’une monnaie est une réussite
exceptionnelle au plan macroéconomique mais également un échec total en matière structurel
(Cohen, 1994).
En outre, plus le régime de change est stable, plus le risque lié aux variations de change est
moindre et donc moins il y aura d’incertitude sur les profits futurs. Ainsi, la crédibilité d’une
politique monétaire d’un pays en matière de gestion du marché de change permet de rassurer les
investissements et les incite par conséquent à investir davantage.
5
Les valeurs obtenues sont calculées en logarithme.
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