These Epictete Si Moussa - Service Central d`Authentification

UNIVERSITÉ DE NANTES
FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
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ÉCOLE DOCTORALE 504 - COGNITION , ÉDUCATION , INTERACTIONS
Année 2013 N° attribué par la bibliothèque
Le problème de la passion chez Épictète
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THÈSE DE DOCTORAT
Discipline : Philosophie
Spécialité : Philosophie ancienne
Présentée
et soutenue publiquement par
Farid SI MOUSSA
Le 28 janvier 2013, devant le jury ci-dessous
Rapporteur : M. René LEFEBVRE, Professeur, Université de Rennes I
Rapporteur : M. Michel FATTAL, Maître de conférences, Université de Grenoble II
Examinateur : M. Angelo GIAVATTO, Maître de conrences, Université de Nantes
Examinateur : M. Robert MULLER, Professeur émérite, Université de Nantes
Directeur de thèse :
M. Robert MULLER
Professeur émérite à l’Université de Nantes
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Résumés
Résumé en français
Ce travail envisage une relecture du stoïcisme d’Épictète par une interprétation qui
distingue deux manières d’aborder le concept de pathos. En utilisant la distinction entre
passion et émotion, puis en la recoupant avec celle qu’Épictète propose entre « gémir »
et « gémir intérieurement », l’auteur tente de répondre à quelques difficultés classiques
que le Stoïcisme laisse en suspens et espère ouvrir de nouvelles perspectives de lecture
des sentences d’Épictète. Sont ainsi réévaluées les questions du critère de la vérité
(contre l’insuffisance de la phantasia kataleptiké), celle de la guérison des passions et
celle de la relation que le philosophe Épictète lui-même entretient avec ses propres
émotions. L’auteur propose, par le biais du questionnement sur les émotions, une
interprétation du concept de prohairésis qui met au cœur de la pensée d’Épictète les
notions d’oubli et de souvenir. La réflexion débouche alors sur une vision non stoïque
du stoïcisme et sur une réhabilitation des émotions au sein de la pensée stoïcienne,
concomitante à une conception intuitive de la rité et une approche renouvelée de la
question de la responsabilité dans un univers gouverné par le destin.
Mots-clés : Épictète/ passions/ émotions/ sentiments/ affectivité/ prohairésis/ stoïcisme/
conscience/ liberté/ identité/ oubli/ souvenir/ sagesse
Titre en anglais / English title : The problem of the passion in Epictetus
Résumé en anglais / Summary
The aim of this work is to give a new perspective on the stoicism of Epicetus. The
author distinguishes two meanings of the word pathos, using the words emotions and
passions. By the same time, the study of the difference beetween “to moan” and “to
moan from within”, that Epictetus provides, brings new answers to some of the classical
questions about stoicism, such as the problem of the criterion of the truth (because of
the weaknesses of the theory of the phantasia kataleptike), the question of healing from
passions, and the one of the relation that Epictetus himself has with his own feelings.
While thinking on the emotions inside Epictetus system, an interpretation of the concept
of prohairesis is also provided, that puts the ideas of forgetting and remembering in the
center of Epictetus’ philosophy. It ends with a flexible and non rigid conception of the
stoicism that accepts emotions in itself, and that provides a intuitive conception of the
truth which goes together with a new approach of the question of responsibility in a
world governed by the fate.
Keywords : Epictetus/ passions/ emotions/ feelings/ prohairesis/ stoicism/ conscience/
freedom/ identity/ forgetting/ remembering/ wisdom
Centre Atlantique de Philosophie - EA 2163
chemin de la Censive du Tertre
BP 81227 44312 Nantes Cedex 3 - France
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Remerciements
Ce travail n’aurait jamais abouti sans le soutien et les relances toujours
encourageantes de mon directeur de thèse, M. Robert Muller. Ses cours de licence puis
de D.E.A. sur les Stoïciens m’avaient ouvert un horizon philosophique qui aujourd’hui
imprègne ma vie au quotidien. L’honneur qu’il m’a fait en m’acceptant comme
doctorant sous sa tutelle, tout en sachant que mon statut d’étudiant salarié risquait de
compromettre le projet, me touche profondément. Il serait vain de vouloir dire tout ce
que je dois, en termes de compréhension du Stoïcisme, à ses cours d’universiet à son
livre Les Stoïciens. J’espère que ma gratitude à son égard saura se lire au travers des
lignes qui suivront.
Je voudrais également exprimer ma gratitude aux professeurs de philosophie qui
m’ont accompagné et appris à mieux penser pour mieux vivre. Jacques Pontoizeau, mon
professeur de terminale à qui je dois plus qu’il n’est possible de dire, puis tous les
enseignants de la faculté de philosophie de Nantes, parmi lesquels je voudrais citer en
particulier, MM. François Schmitz, Jean-Claude Pinson, André Stanguennec, Patrice
Bailhache et Philippe Beck ; j’ai eu la chance de côtoyer de manière plus amicale des
professeurs aujourd’hui renommés, à qui je tiens à exprimer également ma gratitude, en
particulier MM. Marco Panza, Denis Moreau et Bruno Gnassounou. J’aurais rêvé
soutenir cette thèse avant que madame Michelle Lemtre ne prenne sa retraite et quitte
le département de philosophie ; qu’elle reçoive ici toute ma gratitude et mon affection.
Sébastien Motta et Sophie Pécaud, chacun à leur manière, ont beaucoup compté dans
la réussite de cette entreprise, je les en remercie sincèrement.
L’amitié qui me lie à mon désormais ex-collègue Sylvain Portier m’a permis de vivre
cette aventure avec un interlocuteur exigeant, mais qui savait, ô combien, qu’il était tout
aussi important d’en rire. Qu’il soit remercié sincèrement pour son amitié, pour nos
discussions et pour son inénarrable humour de potache.
Denis Rabin m’avait offert son ordinateur pour me permettre d’écrire mon mémoire
de mtrise. Quand, dix ans plus tard, il m’en a à nouveau offert un, je lui ai demandé ce
que je pouvais faire pour le remercier ; il m’a répondu : « Finis ta thèse. » Je suis
heureux d’avoir réussi à être digne de sa parole. Denis et Monique Rabin sont pour moi
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plus que des amis, et les mots ne suffisent pas pour exprimer mon amour à leur égard.
Qu’ils soient infiniment remerciés.
Je pense à mes parents, que j’ai l’immense bonheur d’avoir à mes côtés :
Madani Si Moussa, mon père, et Michelle Si Moussa-Bricard, ma mère.
Mes deux sœurs, Miriam et Leïla, m’accompagnent chacune à leur façon et ce travail
leur doit beaucoup. Qu’elles reçoivent toute ma gratitude.
Ce travail leur est dédié à tous quatre.
Pierre-Étienne Mestre, ami de toujours, compagnon de route et incoercible chercheur
de vérité, a contribplus que tout autre à cet ouvrage. Nos discussions, échanges et
expérimentations de toutes sortes ont forgé mon âme et ma pensée autant que les
œuvres d’Épictète lui-même.
Qu’il soit ici salué dans la dignité et la beauté d’une amitié vraie.
Flore seule sait l’infinide mon amour et la gratitude que j’ai pour elle.
Il serait inutile d’en dire plus.
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Remarques préliminaires
Les traductions des Entretiens et du Manuel utilisées dans ce travail sont, sauf
exception ou étude spécifique du terme grec, celles de l’édition dite de la « Pléiade » :
Émile Bréhier relu par Pierre Aubenque pour les Entretiens et Jean Pépin pour le
Manuel.
Nous avons pris la liberté d’en modifier un élément de manière systématique, en
traduisant toujours ¥nqrwpoj par « être humain » (plutôt que, selon l’usage,
« homme »), suivant en cela l’exemple de Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin dans
leur traduction de la Métaphysique d’Aristote (éd. Flammarion, 2008).
Nous avons également décid’employer cette expression à chaque fois qu’il était
question de l’être humain en général.
Par souci esthétique (donc discutable), nous avons, dans les citations longues
séparées en un paragraphe distinct, placé les appels de note à l’extérieur des guillemets.
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