Afin d’expliquer les phénomènes de résonance, Lord Rayleigh tente le premier
de résoudre le traitement du processus de diffraction par voie électromagnétique,
en 1907 [4]. Il suggère d’exprimer le champ électromagnétique, tant en dehors
qu’au sein de la région modulée, via un développement en série d’ondes planes.
Même si le développement de Rayleigh est toujours utilisé pour décrire la propa-
gation du champ électromagnétique en dehors du réseau, il n’est pas satisfaisant
pour le traitement de certains phénomènes tels que les anomalies de résonance.
De plus, l’apparition du laser et l’amélioration des techniques de fabrication des
réseaux (lithographie, holographie, gravure ionique, écriture directe par faisceau
laser ou électronique) ont rendu impératif le développement de théories rigou-
reuses et numériquement stables.
Durant les années 70, R. Petit et D. Maystre développent, au Laboratoire
d’Optique Électromagnétique de Marseille, une théorie vectorielle électromagné-
tique [7, 8]. Cette théorie est un outil très performant pour l’analyse de la dif-
fraction par un réseau en relief de surface. Il est important de remarquer que
la théorie de Petit et Maystre est exacte en ce sens qu’elle ne recourt à aucune
approximation. Elle n’est malheureusement pas aisée à mettre en oeuvre pour
résoudre les multiples cas auxquels la pratique nous confronte.
En 1969, H. Kogelnik propose la théorie de l’onde couplée qui permet d’étudier
la diffraction par les réseaux épais (ou en volume)[9]. Elle est souvent utilisée en
optique holographique et constitue l’approche la plus commune lorsqu’on traite
des problèmes de diffraction par des réseaux épais. Le principe qui sous-tend
la théorie de Kogelnik est le suivant : si une onde lumineuse monochromatique
tombe sur un réseau sous l’angle d’incidence de Bragg ou un angle proche de
celui-ci, et si l’épaisseur du matériau est suffisamment grande (d/Λ>10 où d
est l’épaisseur du matériau et Λest la période du réseau), seules deux compo-
santes peuvent être considérées dans le développement du champ électrique total
à l’intérieur de l’hologramme: les ordres 0et 1de diffraction. Les autres ordres
sont suffisament faibles et peuvent être négligés. Dès lors, en introduisant dans
l’équation de Helmholtz
³−→
∇2+k2²´−→
E= 0
l’expression du champ électrique dans le réseau, on obtient un système de deux
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