- Ce caractère monoénergétique des photons est exploité au niveau des détecteurs pour
distinguer les photons provenant directement de l'isotope des photons « parasites », diffusés, dont
l'énergie n'est pas la même.
- L'atténuation des photons dans les tissus suit la même loi que celle des photons X, c'est-à-dire
que le nombre de photons décroît exponentiellement en fonction de l'épaisseur traversée.
L'atténuation est d'autant plus faible que l'énergie des photons est élevée, que le milieu traversé est
moins dense et qu'il est constitué d'atomes dont le numéro atomique est plus faible. L'atténuation
des photons dans le corps a bien sûr des conséquences sur l'aspect de l'image scintigraphique,
mais on la néglige en première approximation lors de l'interprétation des images, en supposant que,
pour ces photons de haute énergie, elle se fait de façon homogène sur la zone explorée. Cependant,
dès lors qu'il existe une zone où l'activité est moins importante que celle qu'on attend, il est de bonne
règle de rechercher une cause d'atténuation plus forte à cet endroit avant de conclure à une moindre
concentration du produit radioactif.
- Nous avons vu que l'émission de photons est souvent associée aux autres types de
désintégration, ou . Pour les explorations in vivo, il est souhaitable de disposer d'émetteurs
purs, ce qui est le cas de certains noyaux « excités » dont la période de désexcitation (émission de
photons ) est suffisamment longue pour une utilisation clinique, en général quelques heures.
- Il s'agit de formes « mésomères », notées par un « m » suivant le nombre de masse, comme le
99mTc ou l'113mIn (fig. 1c).
Loi de désintégration
Le phénomène de désintégration radioactive est aléatoire. Cela se traduit par le fait qu'un noyau
instable a une certaine probabilité de se désintégrer par unité de temps, cette probabilité étant une
constante caractéristique du noyau considéré ( = constante radioactive).
A partir de ces données, on montre facilement que dans un échantillon comportant des noyaux
radioactifs identiques, le nombre de noyaux présents dans l'échantillon décroît exponentiellement au
cours du temps suivant la loi :
Une grandeur plus couramment utilisée est l'« activité », qui est définie par le nombre de noyaux qui
se désintègrent pendant l'unité de temps, ce qui correspond en général au nombre de particules (par
exemple photons ) émises par unité de temps. On voit que cette activité A est égale au nombre de
noyaux présents dans l'échantillon N multiplié par la probabilité de désintégration par unité de temps
A = N, et par conséquent (fig. 2).
Unité : pendant longtemps, on a mesuré l'activité en curie (1 curie = activité d'1 g de radium =
3,7.1010 désintégrations par seconde) mais on utilise maintenant l'unité du système international ou
becquerel (1 Bq = 1 désintégration par seconde). La loi de désintégration fait apparaître que la
rapidité avec laquelle décroît l'activité d'un échantillon ne dépend que de , caractéristique de
l'isotope considéré. On a l'habitude de caractériser la vitesse de décroissance d'un isotope non par
, mais par le temps au bout duquel la moitié des noyaux se sont désintégrés (période). La période
T est reliée à par la relation = (Log 2)/T.
Ainsi, plus la probabilité de désintégration est grande ( élevée), plus la période T est courte.
L'activité d'un échantillon est divisée par 2 au bout d'une période, par 10 après 3,3 périodes et par
100 après 6,5 périodes.
Lorsqu'un radioélément est injecté à l'intérieur du corps, la diminution de l'activité se fait non
seulement en raison de la décroissance physique (désintégration), mais également du fait de
l'élimination du produit radioactif par les processus biologiques (respiration, urines, fèces). En
conséquence, la période réelle (T effective), qui tient compte des phénomènes biologiques, est plus
courte que la période physique sauf si le produit ne subit aucune élimination.
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Utilisation des traceurs radioactifs