VIGI-PHARMA, N°7, Janvier 2007, Page 2
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Après l’arrêt de commercialisation de
HALDOL
*20 mg/ml gouttes buvables (Septembre 2005), les
Laboratoires
JANSSEN
-
CILAG
nous font part des arrêts de commercialisation prévus pour :
HALDOL
*20
mg comprimés (Janvier 2007), et
HALDOL FAIBLE
* 0.5 mg/ml Gouttes buvables (Juillet 2007). On se
demande si d’autres suppressions sont d’ores et déjà programmées ?
A l’heure la communauté scientifique s’interroge, entre autres, sur les risques métaboliques liés aux
antipsychotiques atypiques, sur le taux d’inobservance constaté après 18 mois de traitement quelque soit
le neuroleptique utilisé (Etude Liebermann) ou encore sur le coût-utilité de ces traitements en considérant
l’impact sur la qualité de vie (Etude Jones), ce serait vraiment dommage de se priver de LA molécule de
référence, non ?
Le fait que le
RISPERDAL
* coûte environ 20 fois plus cher que l’
HALDOL
* (Prix public
RISPERDAL
* 1 mg :
0.84€/comprimé vs 0.04€ le comprimé d’
HALDOL
* 1 mg) n’a sûrement rien à voir avec ces suppressions
?!
JA Lieberman et al. NEJM, 2005, 353 (12) : 1209-1223
PB Jones et al. Arch Gen Psychiatry, 2006,63 :1079-1087
Informations complémentaires, Lettre des laboratoires Janssen-Cilag, Septembre 2006
NB : Dans cette même lettre, il est signalé l’arrêt de commercialisation de
SEMAP
* (Penfluridol) prévu
pour Mars 2007.
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ANITAIRE
●Traitement médicamenteux
du diabète de type II.
AFSSAPS et HAS actualisent
les recommandations.
Novembre 2006.
http://afssaps.sante.fr
●La consommation
d’antibiotiques : situation en
France au regard des autres
pays européens.
Point de repère n°6.
Novembre 2006.
http://ameli.fr
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Bulletin d’informations pharmaceutiques
Service Pharmacie
N° 7 / Janvier 2007 Centre Hospitalier Spécialisé du Jura
Rédacteurs : Christel Chalmendrier (Poste 1284) et Guy Martin (Poste 1397)
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A la Pharmacie, nous avons
décidé de démarrer l’année en
beauté d’où un nouveau
numéro de VIGI-PHARMA*,
numéro qui vous paraîtra peut-
être un peu plus incisif que
d’habitude
Les thèmes sont d’abord
choisis en fonction de
« l’actualité » des prescriptions
au sein de notre CHS (et pour
cela
PHARMA
* facilite beaucoup
les choses) puis selon l’actualité
des vigilances au niveau
national.
Nous remercions les médecins
qui nous ont témoigné des
encouragements à poursuivre
cette action informative et nous
restons à l’écoute de vos
réactions. N’hésitez pas à nous
faire part de sujets sur lesquels
nous pourrions « plancher » !
En attendant, nous vous
souhaitons
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Ce syndrome se définit comme l’apparition (éventuellement brutale) simultanée ou quentielle
d’un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l’hospitalisation, voire entraîner le décès. Ces
symptômes peuvent être d’ordre psychique (agitation, confusion, hypomanie, voire coma),
végétatifs (hypotension ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sudation), moteurs
(myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité), digestifs (diarrhée). Le traitement
du syndrome sérotoninergique est uniquement symptomatique, en service de soins intensifs dans
les formes graves (hyperthermie sévère, convulsions). La cause de ce syndrome est essentiellement
médicamenteuse et les médicaments impliqués sont le plus souvent des psychotropes.
Les IMAO sont au premier plan du risque de syndrome sérotoninergique, qu’ils soient non
sélectifs : iproniazide (
MARSILID
*), sélectifs de type A : moclobémide (
MOCLAMINE
*), ou sélectifs
de type B (utilisés comme antiparkinsoniens) : sélégiline (
DEPRENYL
*), rasagiline (
AZILECT
*).
Sont aussi impliqués :
- des antidépresseurs imipraminiques inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline : amitryptilline (
LAROXYL
*), amoxapine (
DEFANYL
*), clomipramine (
ANAFRANIL
*),
dosulépine (
PROTHIADEN
*), imipramine (
TOFRANIL
*)
- des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : citalopram
(
SEROPRAM
*), escitalopram (
SEROPLEX
*), fluoxétine (
PROZAC
*), fluoxétine (
FLOXYFRAL
*),
paroxétine (
DEROXAT
*), sertraline (
ZOLOFT
*)
- des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline :
minalcipran (
IXEL
*), venlafaxine (
EFFEXOR
*)
- la duloxétine (
CYMBALTA
*) {antidépresseur chimiquement proche de la fluoxétine}
- certains opiacés comme le tramadol (
TOPALGIC
*,
CONTRAMAL
*)
- le lithium
- des antimigraineux : triptans, dihydroergotamine (
SEGLOR
*,
IKARAN
*)
- la buspirone (
BUSPAR
*)
- le bupropion (
ZYBAN
*)
- le millepertuis
Prudence donc en cas d’association de deux médicaments ayant chacun un effet
sérotoninergique : il s’agit de la cause la plus fréquente de syndrome sérotoninergique
.
Prescrire, 2006, Tome 26, n° 278 (Suppl Interactions médicamenteuses)
VIGI-PHARMA, N°7, Janvier 2007, Page 2
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Ces derniers mois ont été constatées des erreurs de posologie ou d’administration pour ces deux
médicaments, un petit rappel sur ces deux produits semble donc nécessaire.
Historique : Le citalopram (
SEROPRAM
*) est un antidépresseur dit sélectif de la recapture de la sérotonine
commercialisé en France depuis 1994 par la firme Lundbeck sous la forme de comprimés à 20 mg, de
solution buvable dosée à 40 mg/ml et d’ampoules injectables à 20 et 40 mg. En 2004, il devient
« généricable » (ex :
CITALOPRAM G GAM
* comprimés à 20 mg).
L’escitalopram (
SEROPLEX
*) apparaît sur le marché en 2004 [c'est-à-dire au moment de l’expiration du brevet
du citalopram] sous forme de comprimés à 5, 10 et 20 mg.
Pharmacologie : Le citalopram est un mélange à proportions égales (dit mélange racémique) de 2 isomères :
le R-citalopram et le S-citalopram (alias escitalopram). Les patients qui ont pris du citalopram ont donc
tous pris du escitalopram ! L’isomère R est inactif et les études montrent que 10 mg d’escitalopram sont
équivalents à 20 mg de citalopram. Les essais n’ont pas montré de
différence tangible en termes d’efficacité
clinique entre escitalopram et citalopram et leurs effets indésirables sont semblables et de même fréquence.
La logique élémentaire veut que les énantiomères apportant réellement une meilleure efficacité ou sécurité soient
commercialisés d'emblée sous cette forme (ex : L-Thyroxine, L-Dopa) or on observe que l’industrie pharmaceutique a
de plus en plus tendance à développer et commercialiser des produits contenant seulement un isomère quand
l’échéance
du brevet du mélange racémique approche (ex : oméprazole/ésoméprazole, cétirizine/lévocétirizine,
ofloxacine/lévofloxacine).
En pratique - A retenir : Pour le patient : pas d’avantage démontré du
SEROPLEX
* en terme d’efficacité et
d’effets indésirables. Pour le professionnel de santé : se souvenir qu’un comprimé de
SEROPLEX
* 10 mg
équivaut à 1 comprimé à 20 mg de
SEROPRAM
*, que ce dernier est substituable par un générique alors
que ce n’est pas le cas du
SEROPLEX
*.
Prescrire, 2004, n°250, 325-328
Chez les isomères : les racontars des permutations chirales. CRIM .
Bulletin d’information du médicament et de pharmacovigilance, n°114, Juillet-août 2004
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La metformine est un antidiabétique de la famille des biguanides dont la balance bénéfice/risque est favorable en termes de morbi-
mortalité chez des patients diabétiques de type 2 avec surpoids. La metformine est éliminée dans les urines sous forme inchangée
; en cas
d’insuffisance rénale, sa clairance est réduite de manière proportionnelle à celle de la créatinine. En cas d’accumulation, e
lle a pour effet
indésirable très rare mais mortel, la survenue d’une acidose lactique. Celle-ci est favorisée par une déshydratation, une
insuffisance
rénale (rôle quasi constant) ou une affection aiguë intercurrente susceptible d’altérer la fonction rénale, une insuffisance hépatique,
une
insuffisance cardiaque ou respiratoire, une intoxication éthylique ou encore une intervention chirurgicale. Les signes prémonitoires
d’acidose lactique
: crampes musculaires, douleurs abdominales et/ou thoraciques, parésie musculaire, asthénie, imposent l’arrêt
immédiat du traitement par metformine. Prudence en cas d’associations à des dicaments exposant à un risque d’insuffisance
nale
fonctionnelle : antiinflammatoires non stéroïdiens éviter), inhibiteurs de l’enzyme de conversion et sartans.
En pratique, il est conseillé de doser la créatininémie avant le traitement puis régulièrement tous les 3 à 6 mois.
Prescrire, 2006, Tome 26, n° 278, 72-73 (Suppl Interactions médicamenteuses)
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Nous remercions
les médecins qui
nous ont déclaré
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- Une
Thrombopénie sous
DEPAKOTE
*
- Des lésions
cutanées suite à une
injection d’
HALDOL
DECANOAS
*
- Des troubles du
comportement à
l’introduction d’
EPITOMAX
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L’aripiprazole est métabolisé par de multiples voies impliquant les isoenzymes CYP2D6 et CYP3A4, d’où a priori un risque
élevé d’interactions avec de nombreux médicaments métabolisés par ces isoenzymes. Le RCP du produit précise une
conduite à tenir par rapport à la posologie de l’aripiprazole lors d’un traitement associé :
Traitement concomitant Action par rapport à
ABILIFY
*
Inhibiteur puissant du
CYP2D6
Quinidine
Fluoxétine
Paroxétine
Inhibiteur puissant du
CYP3A4
Kétoconazole
Itraconazole
Antiprotéases
Diminuer la dose d’
ABILIFY
* de
moitié
A l’arrêt du traitement associé,
augmenter la dose pour
retrouver la posologie
antérieure recommandée
Inducteur puissant du
CYP3A4
Carbamazépine
Phénytoïne
Phénobarbital
Rifampicine
Millepertuis
Efavirenz
Névirapine
Doubler la dose d
ABILIFY
*
A l’arrêt du traitement associé,
diminuer la dose pour
retrouver la posologie
antérieure recommandée
Rq : L’aripiprazole n’interagit pas avec le cytochrome CYP1A ce qui explique qu’aucune adaptation posologique n’est requise chez le fumeur.
Prescrire, 2005, n°259, 181-186
VIDAL 2006
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