Divisibilité et congruence Activités 1-2-3 I. Divisiblité dans Î 1) Définition Définition : On dit que l’entier relatif a divise l’entier relatif b lorsqu’il existe un entier relatif k tel que b = ka. On dit aussi que a est un diviseur de b ou que b est divisible par a. b est alors un multiple de a. Notation : si a est un diviseur de b, on note a / b. Exemple : 210 = 3 70 Donc 70 est un diviseur de 210 210 est un multiple de 70 210 = ( 14 ) ( 15 ) Donc -14 et -15 divisent 210. Remarque : Tout entier relatif a admet au moins pour diviseurs : 1 ; -1 ; a et –a. Un entier relatif non nul possède un nombre fini de diviseurs compris entre –a et a. Tout entier relatif a est un diviseur de 0, ou 0 est un multiple de tout entier (0 = 0 a ). 1 et -1 ont pour seuls diviseurs 1 et -1. Ex 1-2-3-4-42-43-44-45 2) Propriétés Prop 1 : Transitivité Soit a, b et c trois entiers relatifs. Si a divise b et b divise c, alors a divise c. Dem : a divise b dont il existe un entier relatif k tel que b = ka b divise c dont il existe un entier relatif k’ tel que c = k’b donc c = k’b = k’ ka = (k’k) a, kk’ ☻ Î donc a divise c. Prop 2 :Combinaison linéaire Soit a, b et c trois entiers relatifs. Si c divise a et b, alors c divise toute combinaison linéaire de a et b, de la forme au+bv où u et v sont des entiers. Dem : c diviseur commun de a et b, il existe donc deux entier k et k’ tels que a = kc et b = k’c 1 http://playmaths.free.fr au + bv = … = (ku +k’v) c. exemple : comme 3 divise 3n et 21, alors 3 divise 3n-21 pour tout entier n. Ex 5-6-7-8-9-10-11-12 Activité 4 p.9 II. Division euclidienne 1) Propriété et définition : Soit a un entier relatif et b un entier naturel non nul. Il existe un unique couple d’entiers (q ; r) tels que a = bq + r avec 0 ≤ r < b. Cette écriture s’appelle la division euclidienne de a par b, a est le dividende, b le diviseur, q le quotient et r le reste de cette division euclidienne. Dem : On admet l’axiome suivant : (un axiome est une propriété que l’on ne peut pas démontrer) Tout ensemble non vide d’entiers naturels admet un plus petit élément. Existence : Cas où a est positif Soit E l’ensemble des entiers naturels m tels que mb > a. Comme b ≥ 1, (a + 1) b ≥ a + 1 > a d’où a + 1 appartient à E, qui est donc non vide. D’après l’axiome du plus petit élément, il existe un entier m0, plus petit élément de E, tel que (m0-1)b ≤ a < m0b On pose q = m0-1 et r = a – bq En ajoutant –bq dans les 3 membres de l’inégalité, on obtient : qb - qb ≤ a - bq < m0b - bq 0 ≤ a- bq < m0b-b(m0-1) 0≤ a – bq < b 0≤r<b Cas où a est négatif : Si a < 0, alors –a > 0, d’après ce qui précède il existe un unique couple (q’, r’) tel que -a = bq’ + r’ avec 0 ≤ r’ < b Si r’ = 0, a = b (-q’), donc –q’ est le quotient, et le reste est nul. S r’ 0, a = b (-q’) + (-r’) or –r’ < 0 donc ne convient pas comme reste. a = b (-q’) – b + b – r’ a = b (-q’ – 1) + (b – r’), on a bien b > b – r’ > 0 Unicité : Supposons qu’il existe deux couples (q1, r1) et (q2, r2) vérifainat les conditions. a = bq1 + r1 = bq2 + r2 2 http://playmaths.free.fr r2 = a – bq2 -r1 = -a + bq1 r2 – r1 = b(q1 – q2) 0 ≤ r2 <b -b ≤ -r1 < 0 -b < r2 – r1 < b r2 – r1 est donc un multiple de b, compris entre b et –b strictement, r2 – r1 = 0. Donc r2 = r1. Or b0, donc q1 = q2. D’où l’unicité anoncée. Exemple Déterminer la division euclidienne de 35 par 4 ( 35 = 4 8 +3) -35 par 4 (- 35 = 4 (-8) – 3 = 4 (-9) + 1) Ex 13-14-15-16 … 27-46-47-48 III. Congruence 1) Définition-Propriété Définition : Soit n un entier naturel non nul. Deux entiers a et b sont dits congrus modulo n lorsque a – b est divisible par n. Propriété Soit n un entier naturel non nul. Deux entiers a et b sont congrus modulo n si et seulement si ils ont même reste dans la division euclidienne par n. On note a b [n] et on lit : « a est congru à b modulo n » Dem : On note a = nq + r et b = nq’ + r’ les divisions euclidiennes de a et b par n. On suppose que r = r’. a – b = nq + r – (nq’ + r) = n(q – q’) est un multiple de n. D’où a et b sont congrus modulo n. On suppose que a et b sont congrus modulo n a – b = … = n (q – q’) + r – r’. On en déduit que r – r’ = a – b – n (q – q’) Puisque a et b sont congrus modulo n, la différence a – b est divisible par n, et par suite r – r’ est divisible par n. Comme 0 ≤ r < n, alors –n < -r ≤ 0 et comme 0 ≤ r’ < n, on obtient par addition -n < r’ - r < n. Or r – r’ est un multiple de n compris strictement entre n et –n, il ne peut s’agir que de 0. D’où r – r’ = 0, c'est à dire r = r’. Exemple 19 11 [4] car 19 – 11 = 8 est divisible par 4. On peut vérifier que 19 et 11 ont le même reste dans la division euclidienne par 4. (3) 3 http://playmaths.free.fr 2) Propriétés Soit n un entier naturel non nul. Si a, b, r et r’ sont des entiers relatifs tels que a r [n] et b r’ [n], on a les relations : a + b r + r’ [n] a - b r - r’ [n] a b r r’ [n] ak rk [n] quel que soit k ☻ N. dem : a r [n] et b r’ [n] équivaut à a – r et b – r’ sont deux multiples de n. On en déduit que toute combinaison linéaire de ces eux nombres est un multiple de n. Par somme, a + b r +r’ [n] Par différence, a - b r - r’ [n] (a-r) b + (b – r’) r = … = ab – rr’ est un multiple de n, ce qui équivaut à ab rr’ [n]. k étant un entier naturel, on démontre le dernier résultat par récurrence. Exemple : 59 3 [7] et 48 6 [7]. On en déduit que 59 + 48 3 + 6 [7] et par suite 59 + 48 2 [7]. De même 59 48 3 6 [7] d’où 59 48 18 4 [7] Attention, il n’y a pas de règle sur la congruence et la division et sur la racine carrée : 44 8 [16], mais 11 n’est pas à 2 [6]. 4 16 [12] mais 2 n’est pas à 4 [12]. On ne peut pas simplifier 2x 2y [p] par x y [p] ! Ex 28 à 41-49-50-51-52-53 Programmation : ex 56 p. 24-25 ? Ex 59-60-61 p.31 4 http://playmaths.free.fr