La communication externe en hôtellerie : apports des

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UFR DE LANGUES, LITTÉRATURES ET CIVILISATIONS ÉTRANGÈRES
CENTRE D’ÉTUDES DU TOURISME ET DES INDUSTRIES DE L’ACCUEIL
MASTER 1 HÔTELLERIE - TOURISME
MASTER 1
MANAGEMENT DES INDUSTRIES DU TOURISME ET DE L’HÔTELLERIE
MÉMOIRE DE MASTER 1
La communication externe en hôtellerie :
apports des nouvelles technologies
Marie Morillon
Année universitaire :
Sous la direction de :
2008 – 2009
Paul PICHON
Le CÉTIA de l’Université de Toulouse II –
Le Mirail n’entend donner aucune
approbation, ni improbation dans les projets
tutorés et mémoires de recherche. Ces
opinions doivent être considérées comme
propres à leur auteur(e).
Internet sera à l'économie du 21è siècle ce que l'essence fut au 20è siècle.
Craig BARRET - Fondateur d’Intel
Le bouche à oreille est le meilleur des médias
William BERNBACH
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d’abord mon tuteur Monsieur PICHON pour l’aide qu’il ma apportée ainsi que pour
son soutien.
Je tiens à remercier Mesdames COURET et GASQUET pour leurs cours de méthodologie
Je souhaite également remercier Monsieur CINOTTI responsable du Master Management des Industries du Tourisme et de l’hôtellerie, option Hôtellerie et l’ensemble du corps enseignant de cette
année universitaire qui a été riche en découverte.
Je remercie tout particulièrement Mademoiselle GRAND de Paris on Hotel, du service e-commerce
pour m’avoir consacré un entretien et pour avoir voulu répondre à mes questions concernant ce
dossier.
SOMMAIRE
Introduction générale ............................................................................................................................................. 1
Première partie : La communication....................................................................................................................... 4
Introduction ........................................................................................................................................................ 5
1.
Les objectifs de la communication ............................................................................................................. 6
1.1.
Les objectifs cognitifs ......................................................................................................................................... 6
1.2.
Les objectifs affectifs .......................................................................................................................................... 6
1.3.
Les objectifs conatifs .......................................................................................................................................... 6
2.
Communication interne et externe ........................................................................................................... 7
2.1.
La communication interne ................................................................................................................................. 7
2.2.
La communication externe................................................................................................................................. 7
2.3.
Les spécificités de la communication sur l’offre de services .............................................................................. 8
3.
Classification des approches de communication ....................................................................................... 8
3.1.
La communication média : ................................................................................................................................. 8
3.2.
La communication hors-média : ....................................................................................................................... 13
3.3.
Internet ............................................................................................................................................................ 18
3.4.
Synthèse ........................................................................................................................................................... 20
4.
Introduction des nouvelles technologies en hôtellerie ........................................................................... 23
4.1.
L’informatique et les hôteliers ......................................................................................................................... 24
4.2.
L’apport de l’informatique à l’hôtelier ............................................................................................................. 24
4.3.
L’hôtelier de plus en plus enclin à exploiter Internet ....................................................................................... 25
4.4.
L’obligation d’utiliser Internet .......................................................................................................................... 26
Deuxième partie : Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication ................... 27
Introduction ...................................................................................................................................................... 28
1.
Le comportement du consommateur ...................................................................................................... 28
1.1.
Qu’est-ce que le comportement du consommateur ? ..................................................................................... 28
1.2.
L’impact de la communication sur les comportements d’achat ...................................................................... 33
1.3.
Évolution du monde du tourisme..................................................................................................................... 35
1.4.
L’évolution des comportements de 1950 à 2000 ............................................................................................. 35
1.5.
Le comportement de l’internaute .................................................................................................................... 36
2.
Les nouvelles techniques de communication .......................................................................................... 38
2.1.
Panorama des nouvelles techniques de communication liées au Web 2.0 ..................................................... 38
2.2.
L’hôtellerie et l’impact du Web 2.0 .................................................................................................................. 43
3. En synthèse : l’impact des évolutions des nouvelles technologies sur les politiques de communication
et les comportements du consommateur ........................................................................................................ 46
Troisième partie : L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie ............................... 48
Conclusion ............................................................................................................................................................. 60
Bibliographie ......................................................................................................................................................... 62
Table des annexes ................................................................................................................................................. 64
Listes des figures et tableaux ................................................................................................................................ 67
Table des matières ................................................................................................................................................ 68
Introduction générale
INTRODUCTION GÉNÉRALE
C
ommuniquer c’est comme respirer : essentiel à chacun. Dès la naissance, nous communiquons
avec nos proches, nous exprimons nos sentiments, nos désirs dans l’attente de réaction
d’autrui. La communication est donc une composante essentielle de la relation entre les
hommes.
Communiquer est à l’heure actuelle une obligation pour les entreprises et ce fait est admis par tous.
Cette communication s’adresse à la fois à des cibles internes et externes et contribue à répondre à
plusieurs enjeux :
•
L’enjeu informatif : transmission des données de fond et d’actualité aux consommateurs.
•
L’enjeu identitaire ou de positionnement : définition de son identité par rapport aux autres.
•
L’enjeu de mobilisation ou d’influence : persuasion voire manipulation des tiers.
•
L’enjeu relationnel : situation des différentes catégories d’acteurs selon leur comportement.
•
L’enjeu normatif : régulation des relations de communication.
La communication est la quatrième variable du plan de marchéage et accompagne le produit, le prix
et la distribution.
Le marketing est un ensemble de techniques qui visent à prendre en compte le besoin du client. Il
s’agit d’une démarche que les entreprises mettent en œuvre pour répondre aux attentes du client et
obtenir sa satisfaction. La démarche marketing se déroule en trois étapes :
L’étude de marché :
Pour proposer une offre adaptée, l’entreprise doit étudier les besoins des clients ; pour ce faire, elle
réalise une étude de marché. Elle obtient ainsi un état des lieux des attentes en termes qualitatif et
quantitatif et peut structurer sa stratégie de développement.
1
Introduction générale
Le choix du positionnement
La stratégie mercatique est basée sur la segmentation des marchés. Le positionnement consiste à
situer l’entreprise par rapport à la concurrence sur un marché. Il existe quatre types de stratégie
mercatique :
•
Concentrée : un seul segment de clientèle et un seul plan de marchéage sont choisis.
•
Différenciée : l’entreprise s’intéresse à plusieurs segments de clientèle et détermine une
l’offre spécifique à chacun de ces segments. Elle donne alors une image de spécialiste et développe
une offre complète pour chacun des segments.
•
Adaptée : l’entreprise s’intéresse à plusieurs segments, identifie les attentes communes à
tous ces segments. Elle établit un seul plan de marchéage : l’offre globale est commune mais des
spécificités sont ajoutées à chaque élément du plan de marchéage. Ces spécificités permettent de
personnaliser la prestation en répondant plus précisément aux attentes de chaque segment.
•
Indifférenciée : l’entreprise cherche à atteindre plusieurs segments mais ne propose qu’une
offre commune, généralement simple. Les spécificités de la clientèle ne sont pas prises en compte.
L’élaboration du plan de marchéage
Le plan de marchéage ou marketing mix correspond à une démarche mercatique opérationnelle, elle
consiste à mettre en œuvre les décisions prises lors des démarches mercatiques stratégiques. Dans le
langage courant, ce marketing mix est appelé « 4P » : product, price, place, promotion.
• Product - le produit : biens ou services proposés par l’entreprise dans le but de répondre aux
attentes du ou des segments de clientèle ciblés
• Price - le prix : expression monétaire qui fixe la valeur d’une prestation de service que l’on
achète. Il permet la comparaison et la prise de décision.
• Place - la distribution et la commercialisation : acheminement physique du produit d’un point
à un autre, mise en valeur du produit sur le lieu de vente pour attirer le client : merchandising, vente,
efforts réalisés pour vendre plus.
• Promotion - la communication : relation avec le client.
La communication permet donc d’établir le contact entre l’entreprise et ses clients acquis ou potentiels. On assiste depuis plusieurs années à une évolution du comportement des consommateurs et de
ses attentes.
Aujourd’hui, le consommateur est nomade, il n’est plus fidèle à une seule marque mais à un ensemble de
marques. Il a élargi le champ de ses motivations ; à la satisfaction d’un besoin d’équipement s’ajoutent
2
Introduction générale
des valeurs et croyances comme la responsabilité citoyenne, l’hédonisme et l’appartenance à un groupe.
Avec cet élargissement des motivations la consommation devient plurielle, éclectique et hétérogène.
C’est dans ce sens que les entreprises doivent maintenant communiquer.
En parallèle de ces modifications chez le consommateur, sont apparues de nouvelles techniques de
communication applicables dans le domaine de l’hôtellerie, au sein desquelles nous prenons en
compte les outils liés au développement du Web 2.0.
En quoi les nouveaux comportements des consommateurs ont-ils généré l’obligation d’utiliser de
nouvelles techniques de communication en hôtellerie ?
Pour tenter d’apporter des éléments de réponse à cette question, nous avons posé deux hypothèses :
•
La démocratisation d’Internet a modifié le comportement des consommateurs dans leurs
actes de renseignement, d’achat et d’évaluation post-service.
•
L’utilisation des nouvelles technologies permet à l’hôtelier de communiquer avec ses clients
et prospects et lui apporte un avantage concurrentiel.
Pour les vérifier, la méthode suivie a été la suivante :
•
Étude sur la communicationet le marketing : leurs finalités et les méthodes grâce à des recherches bibliographiques
•
Identification et classification des différents supports / outils de communication
•
Recherche d’exemples d’illustration dans le champ professionnel de l’hôtellerie : entretiens et presse professionnelle.
•
Étude bibliographique sur l’évolution des comportements des consommateurs.
•
Présentation des différents supports possibles de communication offerts par le Web 2.0.
•
Investigations sur les supports utilisés par les différents acteurs de l’hôtellerie.
•
Analyse et classification.
•
Retour sur les hypothèses et conclusion.
La première partie de ce mémoire est consacrée à la communication avec sa définition, les différents
types de communication et surtout l’introduction des nouvelles technologies de communication en
hôtellerie et leurs apports.
Ensuite, le comportement du consommateur et son évolution seront analysés et les nouvelles techniques de communication relatives au Web 2.0 seront présentées.
La dernière partie de ce mémoire consiste en une étude des nouvelles techniques de communication
utilisées par certaines chaînes hôtelières volontaires et intégrées.
3
PREMIÈRE PARTIE :
LA COMMUNICATION
4
La communication
Introduction
Selon le dictionnaire de l’Académie Française dans sa neuvième édition, la communication peut se
définir comme : « l’action de communiquer quelque chose à quelqu'un », c'est-à-dire : « Faire part
de, donner connaissance de quelque chose à quelqu'un, par relation plus ou moins directe avec le
destinataire ».
Elle peut également être définie comme : « un processus par lequel une personne (ou un groupe de
personnes) émet un message et le transmet à une autre personne (ou groupe de personnes) qui le
reçoit, avec une marge d'erreur possible (due, d'une part, au codage de la langue parlée ou écrite,
langage gestuel ou autres signes et symboles, par l'émetteur, puis au décodage du message par le
récepteur, d'autre part au véhicule ou canal de communication emprunté)1. »
Parlant plus précisément de communication d’entreprise, si l’on se réfère au dictionnaire de marketing FOUCHER, la communication est divisée en quatre sous-parties :
•
La communication globale : ensemble des signaux ou des messages émis par l’entreprise visà-vis de tous les publics avec lesquels elle est en contact.
•
La communication commerciale : ensemble de signaux et de messages émis par une entreprise, qui sont susceptibles d’accroître ses ventes ou d’améliorer son image. C’est un élément constitutif de la communication globale que l’on peut identifier par ses finalités
propres.
•
La communication événementielle : forme de communication reposant sur certains événements d’ordre sportif, culturel ou social.
•
La communication institutionnelle : ensemble des signaux et messages émis par une entreprise et destinés à promouvoir l’image de l’entreprise auprès de ces partenaires. Le terme
anglophone pour cette communication est « corporate communication »2.
1
2
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11;s=1487378280;r=1;nat=;sol=0;
GILARDI J-C., KOEHL M., KOEHL J-L., Dictionnaire de Mercatique, Vanves : Foucher, 2005, p. 67-71.
5
La communication
1. Les objectifs de la communication
Selon Jean-Marc DÉCAUDIN, « les objectifs de la communication se déterminent en fonction des capacités spécifiques de la variable communication du marketing mix3 ». En effet, dans toute stratégie de
communication, il est nécessaire de savoir pour quelles raisons l’on communique et dans quel but.
Toute situation de communication a pour objectifs :
•
Faire connaître : objectifs cognitifs
•
Faire aimer et/ou apprécier : objectifs affectifs
•
Faire agir, acheter : objectifs conatifs
1.1. Les objectifs cognitifs
Ils ont pour but d’informer en transmettant une information à un tiers et de faire percevoir un message aux consommateurs afin qu’ils le mémorisent. Cet objectif traduit la volonté de l’entreprise de
faire connaître un nouveau produit / marque ou une promotion des ventes.
Au travers de cet objectif, l’entreprise cherche à accroître sa notoriété, mais elle peut également
vouloir diffuser les caractéristiques d’un produit.
1.2. Les objectifs affectifs
Lorsqu’une entreprise fixe à sa communication des objectifs affectifs, elle cherche avant tout à se
donner une image meilleure et à la véhiculer afin de se faire apprécier par ses clients. Pour JeanMarc DÉCAUDIN, « l’objectif est de faire aimer par les cibles de communication l’entreprise, la marque
ou le produit proposé ». Cette vision peut être complétée par celle d’A. KEMPF et J - M UTARD4 qui
écrivent que l’objectif affectif fait référence à « la représentation psychologique ou symbolique du
produit ou de la marque dans l’esprit du consommateur ».
1.3. Les objectifs conatifs
Ces objectifs sont basés sur les comportements de consommation, et ils ont pour but de faire réagir
les consommateurs, voire de modifier leur comportement dans le but d’accroître les ventes d’un
produit. Comme le soulignent J-P HELFER et J. ORSONI5, « communiquer c’est transmettre les informations dans le but d’obtenir de la part du destinataire une modification de comportement ou
d’attitude ».
3
ème
DÉCAUDIN J.M., La communication marketing : concepts, techniques, stratégies, Paris : Economica, 2003, 3 édition, p. 89
4
KEMPF A. et UTARD J.M., Communication d’entreprise et publicité, Paris : Techniplus, 1992, p. 61
5
ème
DÉCAUDIN J.M., La communication marketing : concepts, techniques, stratégies. Paris : Economica, 2003, 3 édition, p. 90
6
La communication
2. Communication interne et externe
2.1. La communication interne
La communication interne d’une entreprise correspond à la communication destinée à son personnel. Elle peut être considérée comme une communication marketing, où l’objet à vendre est
l’entreprise et où le client potentiel est le salarié. Elle contribue à la motivation des collaborateurs en
les rassemblant autour de valeurs et d’engagements.
La communication interne doit être en cohérence avec toutes les autres formes de communication
de l’entreprise. De plus, comme pour un plan de communication externe, il est nécessaire d’opérer
une segmentation au sein du personnel. Les messages sont ainsi ajustés à chaque cible pour atteindre un résultat optimal.
2.2. La communication externe
La communication externe est destinée aux interlocuteurs cibles de l’entreprise. Ces cibles peuvent
être des clients actuels ou potentiels mais également des intermédiaires (Tour-opérateurs ou
agences de voyages par exemple dans le secteur du tourisme) ou bien des partenaires6 (pour rester
dans l’industrie touristique, citons en exemple les offices de tourisme, les compagnies aériennes, les
loueurs de voitures…)
Souvent utilisée à fins publicitaires, la communication promotionnelle est soumise à une réglementation très précise :
•
La publicité comparative est autorisée seulement si les éléments sont comparables et tangibles ;
•
La publicité mensongère est interdite ;
•
Le dénigrement est également interdit.
La publicité peut être interdite sur certains produits. Alcool et tabac sont les produits caractéristiques
de ces interdictions.
Toute action de communication est contrôlée par le bureau de vérification de la publicité ainsi que
par la Direction Départementale de la Consommation, de la Concurrence et Répression des Fraudes
(DDCCRF). Ces organismes sont en charge de vérifier si la réglementation est respectée.
6
Cours de marketing de BTS
7
La communication
2.3. Les spécificités de la communication sur l’offre de services
Un service est intangible, il n’existe pas lorsque le client l’achète. Il est nécessaire pour l’entreprise
de prouver sa crédibilité au client et d’anticiper les risques potentiels que ce dernier peut rencontrer.
De ce fait, la communication menée dans le cadre de la vente d’un service est particulière. Elle revêt
trois objectifs :
•
Satisfaire le client afin de générer un bouche à oreille positif ;
•
Instaurer un climat de confiance ;
•
Instaurer un système d’écoute permanent.
Pour qu’une communication soit efficace, il est nécessaire de rendre tangible le service. Pour ce faire,
l’entreprise doit adopter un discours qui explique les avantages et les particularités du service. La
nature immatérielle du service en fait un produit délicat à illustrer et le meilleur moyen de communiquer pour une entreprise sera de mettre en avant des éléments concrets.
Il est également important, pour se différencier de la concurrence, de mettre l’accent sur des services périphériques et ne pas présenter uniquement le service de base que les concurrents proposent également7.
3. Classification des approches de communication
La communication est un domaine vaste qui regroupe un grand nombre de supports. Il est nécessaire
de classer ces supports afin de savoir lesquels sont les mieux adaptés à la stratégie de l’entreprise.
Généralement, les supports de communication sont divisés entre médias et hors-médias. Nous pouvons préciser cette classification par les techniques primaires et secondaires qui sont plus vastes et
qui incluent entre autres des documents internes à l’entreprise.
3.1. La communication média :
La communication média est la forme de communication la plus connue des consommateurs. Elle existe
depuis longtemps et est très prisée par les entreprises pour faire connaître leurs marques ou produits.
Jean-Marc DÉCAUDIN, la nomme « publicité média » et la définit comme étant : « la communication diffusée par les entreprises ou les organisations après l’achat d’un espace dans les grands médias8 ».
L’appellation média correspond ici aux mass media c'est-à-dire la presse, la télévision, la radio, le cinéma, l’affichage.
Les mass media sont caractérisés par le fait qu’ils touchent une audience large avec un message unique9.
7
HERMEL L., LOUYAT G., Innovation dans les services, La Plaine St Denis : Afnor, 2008, p. 114 et 115
ème
DECAUDIN J-M., La communication marketing : concepts, techniques, stratégies 3 édition. Paris : Economica, 2003, p. 111.
9
DECAUDIN J-M., MALAVAL P., Pentacom, Communication : théorie et pratique, Paris : Pearson Education, 2008, p.36
8
8
La communication
3.1.1. La presse
La presse est le premier support publicitaire, elle se divise en trois types : la presse quotidienne nationale, la presse quotidienne régionale et la périodique.
La presse quotidienne nationale (PQN) :
Elle se divise en trois branches :
•
La presse quotidienne nationale généraliste,
•
La presse quotidienne nationale spécialisée,
•
La presse quotidienne gratuite.
Cette presse est essentiellement lue par les Parisiens. On la qualifie donc de presse parisienne plutôt
que nationale. Les lecteurs sont généralement des hommes entre 40 à 50 ans. La PQN gratuite contredit cette tendance puisque le lectorat est beaucoup plus vaste : hommes et femmes de tous âges.
La presse quotidienne régionale (PQR) :
C’est un média puissant qui a l’avantage de la proximité avec son lectorat. De plus certains des journaux
édités ne sont présents que sur leur région où ils sont alors généralement en situation de monopole.
La PQR touche un lectorat fidèle composé essentiellement d’hommes âgés de 50 à 55 ans.
L’inconvénient de cette presse est le faible taux de circulation ainsi que la sélectivité des parutions
basée sur des critères géographiques.
La presse périodique :
Elle correspond essentiellement à la presse magazine et se caractérise par le fait qu’elle est très diverse et
segmentée : elle peut être féminine, destinée aux seniors, économique ou liée aux centres d’intérêts.
La durée de lecture est relativement longue, donc propice à la publicité. La presse périodique a une
diffusion inférieure au nombre de lecteurs réels : on compte environ quatre reprises en main pour un
titre et un fort taux de circulation.
La presse présente l’avantage de pouvoir diffuser un message clair avec une relation de proximité
avec le lectorat. De plus, grâce à la diversité des supports, il est possible de cibler les consommateurs
en fonction de critères variés : géographiques, thématiques, sociologiques… ce média présente de
nombreux atouts : la qualité de lecture, la souplesse et la possibilité de sélectionner la cible. Dans le
domaine de l’hôtellerie c’est un média couramment utilisé car il permet à la fois de toucher les professionnels mais également les consommateurs.
Les tarifs de publication varient selon le support choisi, la page et la grandeur de l’espace publicitaire
qui est utilisé10.
10
Ibid, p.36-40
9
La communication
3.1.2. La télévision
La télévision est un moyen de communication de masse. L’impact de l’utilisation de ce média est très
fort ; il permet de couvrir à la fois un marché national et un marché plus ciblé grâce à la diversité et
l’apparition de nombreuses chaînes thématiques. En publicité, c’est le deuxième média après la
presse. La publicité à la télévision permet d’expliquer le fonctionnement des produits et cela grâce à
un message clair.
L’inconvénient majeur de ce média est le coût, il s’agit d’un média onéreux que ce soit à cause de la
conception et la réalisation du spot télévisé ou de l’achat de l’espace publicitaire aux chaînes de télévision (jusqu’à 44 000 € pour un spot de trente secondes diffusé sur TF1 un vendredi à 20 heures). Du
fait de ces coûts, ce média ne peut être utilisé que par des entreprises qui ont un fort budget de
communication, on pense aux grandes chaînes hôtelières internationales comme ACCOR ou HILTON.
Mais pour les chaînes volontaires qui utilisent ce média, la campagne de communication est généralement courte.
3.1.3. La radio
Le succès de la radio en France est très important. Avec la fin du monopole radiophonique il est apparu depuis plus de vingt-cinq ans de nombreuses radios qui peuvent se classer en quatre catégories :
•
Les radios généralistes qui sont les moins nombreuses mais qui enregistrent la plus forte
écoute. On y trouve Europe 1, RTL et France Inter.
•
Les radios locales qui ont une portée régionale sont en majorité des stations décentralisées
du groupe Radio France.
•
Les radios thématiques qui comme le nom l’indique sont spécialisées dans un domaine :
France Culture, RMC Info…
•
Les radios musicales nationales qui sont variées et ciblent chacune un public spécifique11.
La radio est un média de la vie quotidienne qui couvre la totalité du territoire. Comme la presse,
l’atout de la radio réside dans le fait qu’elle peut à la fois être nationale et locale. L’utilisation de ce
média pour la communication publicitaire peut être peu coûteuse (entre 204 € et 15 800 € pour un
spot de trente secondes selon la radio) et procure l’avantage d’être souple, rapide et efficace. Grâce
à ce faible coût, il est possible pour les entreprises de décliner les spots ainsi que les messages pour
ne pas être répétitifs.
11
Ibid p. 45
10
La communication
C’est un média à utiliser pour susciter des comportements quasi immédiats mais l’inconvénient de ce
support réside dans le fait que l’écoute peut être mauvaise et dans l’absence de support visuel, ce
qui nécessite que les messages soient de courte durée.
Pour communiquer via la radio, une entreprise a deux options : elle peut soit utiliser des spots publicitaires soit participer à des émissions dans le but de promouvoir sa marque ou un produit. Pour les
entreprises hôtelières, la communication via la radio est possible mais peu utilisée.
3.1.4. L’affichage
Ce média se caractérise par le fait qu’il se situe habituellement dans les milieux urbains. En effet, plus
de deux tiers des panneaux se situent dans les villes de plus de 100 000 habitants. Cette spécificité
permet un excellent ciblage géographique. Il existe onze catégories d’affichages :
•
L’affichage grand format qui est le plus utilisé par les annonceurs. Il est souvent représenté
par la forme 4X3 mètres ;
•
Les panneaux sur les abribus qui offrent une excellente qualité d’exposition dans des zones
stratégiques de grandes villes ;
•
L’affichage dans les terminaux de transports : aéroports, gares, métro… ;
•
L’affichage mobile qui est présent sur les métros, les autobus, les taxis, les voitures ou dans
les trains et dans les avions ;
•
L’affichage sur les parkings des centres commerciaux ;
•
La signalétique urbaine de circulation ;
•
L’affichage vitrine ;
•
L’affichage sur les tables de cafés ;
•
L’affichage kiosque ;
•
L’affichage tiré par avion et sur ballon, essentiellement lors de la période estivale ;
•
La publicité sur carte postale.
Ce type de support de communication est souvent considéré comme envahissant et de nombreuses
lois locales émergent, afin de limiter les affichages.
Les avantages principaux résident dans une audience très étendue et dans la possibilité de déployer
des campagnes de communication très importantes. La qualité de reproduction est souvent très
bonne mais les affichages peuvent faire l’objet de vandalisme et être dégradés.
11
La communication
Le coût d’une campagne de communication par affichage peut être élevé en fonction du nombre de
panneaux loués pour l’affichage ainsi que du lieu. Il est également nécessaire de prendre en compte
la durée des locations pour définir quel sera le coût.
Exemples de tarifs :
•
301 000 € pour la location de 750 faces de 12m² chez un afficheur.
•
202 900 € pour la location de 450 panneaux 4X3 pendant 7 jours sur les métros et RER parisiens.
•
62 000 € pour la location de 250 faces de 120X176 cm sur 250 golfs pendant 14 jours.
L’affichage est très utilisé dans le domaine de l’hôtellerie, généralement sur panneaux en zones urbaines afin d’indiquer l’emplacement d’un hôtel, mais également par signalétique directe en façade
du bâtiment12.
3.1.5. Le cinéma
La publicité via le cinéma se développe uniquement depuis quelques années mais reste assez faible.
Grâce à l’apparition des complexes de cinémas situés à proximité des centres commerciaux, la fréquentation des salles obscures a augmenté pour atteindre un record de 196 millions d’entrées dans
le courant de l’année 2004.
Comme la plupart des supports de communication, ce média est réglementé par la loi ÉVIN et il interdit de faire la promotion de l’alcool ou du tabac dans les messages diffusés. Le cinéma présente
l’avantage d’être le support le plus efficace au niveau de la mémorisation du message. Cette caractéristique est sans doute liée à la possibilité de captiver le spectateur grâce à des moyens techniques
excellents.
Le point négatif de l’utilisation de ce véhicule publicitaire est bien évidemment le tarif, puisqu’il s’agit
du plus cher, mais également la limitation de la cible liée à l’audience très particulière des cinémas :
jeunes urbains et catégories socioprofessionnelles supérieures en majorité13.
Dans le domaine de l’hôtellerie, la publicité via le cinéma peut être utilisée, mais étant donné son
coût (entre 55 168 € et 174 958 € pour la location de l’espace), on peut penser que cette communication sera mieux adaptée dans le cadre de promotion d’hôtels de chaîne intégrée ou volontaire
implantés sur tout le territoire.
12
13
Ibid, p. 47-49
Ibid, p. 43-44
12
La communication
3.2. La communication hors-média :
Ce type de communication regroupe tous les autres outils qui permettent à une entreprise de communiquer. Il peut s’agir de parrainage ou de mécénat, mais également d’actions de relations publiques ou
de publicité sur le lieu de vente. La communication hors média se caractérise par des actions de marketing direct et des actions de promotion de ventes qui visent à doper les ventes rapidement. En règle
générale, le budget des entreprises alloué à la communication hors-média représente 65 % du budget
total de communication. La grande caractéristique de la communication hors-média est le fait qu’il n’y
a pas d’achat d’encart de publicité à un tiers : ils sont créés par l’entreprise elle-même.
3.2.1. Communication directe
La principale forme de publicité utilisée dans le cadre d’une communication directe est le mailing. Le
mailing est un message général diffusé en grand nombre. L’envoi peut revêtir plusieurs formes :
•
L’asile colis ;
•
Le mailing sans adresse ;
•
Le mailing avec adresse par voie postale ou électronique.
La majorité des chaînes hôtelières proposent à leurs clients la possibilité de recevoir une « newsletter ». Pour ce faire, il suffit pour le visiteur de compléter un formulaire où il communique ses informations : adresse postale, adresse mail, numéro de téléphone… grâce aux informations collectées
l’entreprise pourra par la suite envoyer sa « newsletter » soit par mail, soit par voie postale. Mais cela
n’est pas le seul but de l’entreprise. La récolte d’informations lui permet également de créer sa
propre base de données clients.
3.2.2. Sponsoring, parrainage et mécénat
Ce sont des actions de communication qui visent à valoriser l’image de l’entreprise. Le principe repose sur l’octroi d’aides à des clubs, des associations, des organisations dans les domaines culturel,
humanitaire ou sportif par exemple… Ces aides peuvent être de nature financière, matérielle ou une
mise à disposition de main d’œuvre.
L’État met en place des politiques d’incitation fiscale pour les entreprises qui souhaitent parrainer
une autre entreprise et prouvent l’intérêt ou l’efficacité de leurs actions.
Dans le cadre du parrainage ou du sponsoring, l’entreprise va chercher à améliorer sa notoriété et
son image. Elle attend des retombées directes de cette action de parrainage. En contrepartie, le filleul doit nommer obligatoirement son parrain et afficher le logo de l’entreprise. Dans le domaine de
l’hôtellerie, il existe des parrainages, comme LUCIEN BARRIÈRE avec le prix de l’Arc de Triomphe ou la
chaîne ACCOR avec l’association PLAN dans un cadre humanitaire de parrainage d’enfants.
13
La communication
Le choix de l’entreprise que l’on parraine se fait en fonction de l’image que l’on souhaite se donner.
Dans le cas de LUCIEN BARRIÈRE, l’exemple montre que le choix se porte sur un sport hippique qui
donne une image d’exception et haut de gamme.
Il est également possible de parrainer à la télévision. On a alors affaire à un mix des méthodes de
communication média et hors-média. Le parrainage à la télévision consiste à financer le spot ou
l’émission qui va suivre mais l’entreprise « parrain » pourra communiquer avant et après. C’est un
moyen utilisé essentiellement par les grandes chaînes hôtelières qui ont des gros moyens financiers.
On pense, entre autre à la chaîne ACCOR avec sa marque IBIS qui a parrainé « l’agenda du weekend ».
Le mécénat se distingue du parrainage : l’entreprise qui procure des aides n’attend pas des retombées immédiates. C’est une action de communication qui opèrera sur le long terme et qui aura un
plus grand impact que le parrainage. En effet, aux yeux du consommateur, le fait de pratiquer le mécénat est plus désintéressé et accroît l’image de l’entreprise. Contrairement au parrainage, la présence du nom et du logo du mécène reste très discrète.
3.2.3. Relations publiques
Pour Jean-Marc DÉCAUDIN, les relations publiques représentent en marketing la technique de communication qui a le moins fait l’objet de recherche et qui est le moins théorisée. Les relations publiques en elles-mêmes sont l’ensemble des moyens utilisés par une entreprise pour créer un climat
de confiance avec des tiers afin de soutenir l’activité et de la développer14.
La communication dans le cadre des relations publiques repose sur le principe que le message est
transmis via des relais d’information : le message passe par des cibles intermédiaires avant d’atteindre
le récepteur final15. Les relations publiques sont constituées de plusieurs techniques et outils.
Le rapport annuel
Il s’agit d’un ensemble de documents comptables : le bilan, le compte de résultats, les dividendes versés aux
actionnaires… Leur première fonction est de présenter les résultats de l’entreprise aux tiers mais il constitue
également d’un moyen de communication utilisé essentiellement dans le cadre de relations corporate.
Le communiqué de presse
Un communiqué de presse est un texte court de nature informative et qui permet la diffusion d’un
message à une cible précise, journalistes et leaders d’opinion en majorité. L’objectif du communiqué
de presse est d’attirer l’attention de la cible afin de les pousser à rechercher des informations complémentaires.
14
15
ème
DÉCAUDIN J-M., La communication marketing : concepts, techniques, stratégies 3
Ibid, p. 202-204
édition, Paris : Economica, 2003, p. 195-196.
14
La communication
Le dossier de presse
Il s’agit de l’ensemble des documents transmis aux journalistes à la faveur d’un événement, d’un
temps fort…. Généralement, le dossier de presse est constitué uniquement par les documents nécessaires à la transmission d’un message précis. Les éléments constituant le dossier de presse sont de
natures diverses : photos, fiches techniques16, textes explicatifs…
Le centre de presse virtuel
Ce nouvel outil est apparu avec la démocratisation d’internet et l’apparition des espaces de travail
virtuels. Il s’agit d’un site Internet réservé aux professionnels et accessibles uniquement à des journalistes possédants un code d’accès. Cet espace virtuel permet aux entreprises de communiquer un
ensemble d’informations visant une cible spécifique.
Les événements
Les entreprises de services sont souvent sollicitées afin de réaliser des événements ou elles les réalisent elles-mêmes dans un but précis : se faire connaître auprès de leaders d’opinion et de journalistes. Les événements permettent d’accroître la notoriété et la reconnaissance d’une entreprise. De
plus, si les événements sont bien menés et organisés, cela permet une communication média grâce
aux journalistes présents à l’événement. Il est nécessaire pour une entreprise de satisfaire ses prescripteurs lors de manifestations de ce genre.
Les principaux événements utilisés par les entreprises dans le cadre d’une politique de communication sont :
•
Le sport
•
La culture : musique, théâtre, expositions
•
Les émissions de télévision, films et vidéo-clips
•
Les causes humanitaires et sociales
•
L’environnement
•
La recherche médicale et scientifique
Les conférences et les voyages de presse
Ce type de communication permet de compléter les informations fournies aux journalistes en favorisant une relation plus personnelle et directe tout en mettant l’accent sur l’échange et le dialogue
entre les deux parties.
Les opérations portes ouvertes
Lorsqu’une entreprise décide de faire des journées portes ouvertes, elle est souvent considérée par
la suite comme une entreprise qui n’a rien à cacher. Les tiers et en particulier les prescripteurs, sont
sensibles à ce genre d’événement qui suggère une certaine transparence quant à l’activité de
l’entreprise et aux processus de fabrication.
16
La fiche technique est un document servant à décrire chaque produit de l’entreprise.
15
La communication
Les séminaires, les colloques et les réunions d’information
Pour que ces techniques soient perçues comme pertinentes par l’auditoire, il est nécessaire que
l’entreprise apporte de véritables informations. En règle générale, l’entreprise fournit aux participants un press-book rassemblant les informations essentielles concernant le niveau corporate, les
produits et les marques.
Il est nécessaire pour les hôteliers de se sentir concernés par ce type de communication car elle présente deux avantages essentiels : la facilité de mise en œuvre et le faible coût de mise en place.
3.2.4. Publicité sur le lieu de vente
La publicité sur le lieu de vente (PLV) peut être reliée à l’information sur le lieu de vente (ILV). Ces
deux techniques de communication sont en réalité l’ensemble des moyens qui sont mis en œuvre par
un annonceur pour valoriser ses produits sur le lieu de vente. Le rôle essentiel de la PLV est de valoriser un produit et son positionnement en transmettant un message aux consommateurs potentiels
afin de modifier leur comportement d’achat. La PLV peut se décliner sur différents supports : des
affichettes, des présentoirs, des panonceaux, des autocollants ou des pliages en carton dits display…
La PLV est souvent utilisée dans le cadre de la restauration, mais elle peut également être utilisée
dans le domaine de l’hôtellerie : par exemple les supports mettant en avant les grands vins MERCURE
proposés à la fois dans le bar de l’hôtel et dans les chambres.
3.2.5. Bouche à oreille et marketing viral
Le bouche à oreille est considéré par Jean-Marc DÉCAUDIN comme étant un support personnel incontrôlable.
Il est défini comme incontrôlable car la source émettrice du message perd justement le contrôle de ce dernier. On parle de support personnel car les personnes qui vont communiquer sur le message émis le font
dans un cadre personnel. Il est possible d’initier un bouche à oreille et certaines entreprises ne s’en privent
pas, mais il est beaucoup plus délicat de le contrôler par la suite et le message initial peut être modifié.
Les gens du marketing ont très rapidement compris l’impact du bouche à oreille et son efficacité en
matière de communication. Cette prise en compte du bouche à oreille ainsi que l’apparition des
technologies liées à Internet ont entraîné la création du marketing viral.
Le marketing viral se fonde sur une transmission facile des informations grâce aux courriers électroniques et aux sites Internet. Jean-Marc DÉCAUDIN et Philippe MALAVAL expliquent dans le Pentacom
que plusieurs études ont été menées afin de déterminer l’impact du marketing viral : il apparaît
qu’un quart des visiteurs d’un site Internet vont par la suite le conseiller à un ami. Grâce à cette constatation, la plupart des entreprises ont souhaité développer des techniques pour accroître la proximité avec les internautes et leurs consommateurs17.
17
DÉCAUDIN J-M., MALAVAL P., Pentacom, Communication : théories et pratiques, Paris : Pearson Education, 2008, p. 20-21
16
La communication
Le bouche à oreille peut revêtir une forme particulière : la rumeur. Une rumeur se diffuse dans des
communications personnelles entre personnes proches avec un « effet de source qui la conforte et
renforce18 » (Jean-Marc DÉCAUDIN). La rumeur se caractérise par le fait qu’elle est généralement négative. Une rumeur n’est jamais vérifiée mais si la personne qui la véhicule considère qu’elle est importante alors elle peut se développer. Les entreprises qui sont touchées par une rumeur se retrouvent face à un dilemme : démentir ou ignorer la rumeur ?
La meilleure arme à la disposition des entreprises pour éviter la naissance d’une rumeur est de diffuser une information claire, précise et la plus transparente possible. Dans le cas où il est impossible de
contrer la naissance de la rumeur, il peut être pertinent de la « dé-positionner » en l’attribuant à une
source mal intentionnée ou en culpabilisant les personnes qui l’ont véhiculée.
3.2.6. Identité visuelle
L’identité visuelle correspond à tout signe distinctif de l’entreprise qui peut être vu. Elle comprend le
logo, le sigle, les graphismes, les couleurs et les déclinaisons sur les différents supports pouvant servir à communiquer. Elle comprend quatre éléments :
•
L’écriture de la marque
•
Un symbole visuel
•
Un code couleur
•
Un code sonore (non obligatoire)
L’identité visuelle est la représentation de l’entreprise pour toute manifestation ou discours de cette
dernière. Une bonne identité visuelle permet d’accroître la notoriété de l’entreprise. Elle peut évoluer dans le temps pour modifier l’image de l’entreprise. ACCOR par exemple pour montrer sa modernisation a modifié son logo avec un graphisme plus épuré et correspondant plus aux tendances du
marché.
3.2.7. Les techniques de communication primaires et secondaires
Afin de compléter la classification des supports de communication en média et hors-média, nous
pouvons parler des techniques de communication primaires et secondaires.
Les techniques primaires sont nommées ainsi car leur premier rôle est de transmettre un message
via un acte de communication. Généralement, les techniques primaires utilisent comme vecteurs
différents médias (télévision, presse, affichage…).
Les techniques de communication secondaires quant à elles, n’ont pas pour objectif principal de
communiquer. Il peut s’agir de documents comptables qui ont pour premier rôle une obligation légale, mais peuvent être utilisés par la suite pour transmettre des informations sur ses résultats aux
tiers. Ces techniques peuvent être rapprochées de la communication hors-média.
18
Ibid, p. 20
17
La communication
Le tableau ci-dessous propose une vue synthétique des différentes approches et moyens de communication :
Techniques primaires
Communication média
Techniques secondaires
Presse
Télévision
Radio
Cinéma
Affichage
Communication hors-média
Marketing direct
Produit et design
Sponsoring
Packaging
Mécénat
Force de vente
Parrainage
Promotion des ventes
Relations publiques
Lobbying
Publicité sur le lieu de vente
Documents comptables et fi-
Bouche à oreille
nanciers
Identité visuelle
Annonces de recrutements et
forums d’emplois
Foires et salons
3.3. Internet
Les différentes techniques de communication peuvent être classées selon la catégorie média et horsmédia. Initialement, Internet est considéré comme un média, mais au vu de l’évolution de cette
technologie, il semblerait qu’aujourd’hui il s’agisse plutôt d’une technique hybride qui allie la possibilité de communiquer via des médias et du hors-média grâce à un seul vecteur d’information. HUSHERR
et NÉRON confirme cette vision, en disant : « parler d’Internet comme un média est une erreur car
Internet est plus qu’un média. C’est aussi et surtout un moyen de communication. C’est pour cette
raison qu’il est plus judicieux de parler d’Internet comme un métamédia ».19
Exemples :
19
•
La diffusion de vidéos ou d’articles de presse qui s’apparente aux médias télévision ou presse ;
•
La possibilité pour les entreprises de réaliser des e-mailings qui renvoie au marketing direct.
HUSSHERR F-X., NÉRON S., Comportement de l’internaute, Paris : Dunod, 2002, p. 90
18
La communication
Il s’agit du nouvel outil de communication. Les entreprises ont dû s’y adapter eu égard à
l’augmentation rapide du nombre d’internautes : leur nombre a doublé entre 2001 et 2005 et ils sont
aujourd’hui 24,14 millions en France. Internet procure aux entreprises l’avantage d’entretenir une
véritable interactivité avec les consommateurs.
Initialement, la communication via Internet se divisait en deux catégories : les mailings et les sites
Web. Aujourd’hui on assiste à l’apparition de nouveaux moyens de communication grâce la technologie du Web 2.0. Blogs, forums, chats, réseaux sociaux, toutes ces applications reposent sur la volonté de créer une communauté virtuelle dans le but de fédérer des internautes ayant des caractéristiques communes et des besoins similaires en termes de consommation.
3.3.1. Les sites Internet
Le site Web de l’entreprise est le premier degré de ce système de communication en paliers. Il permet
une communication relationnelle, voire « one to one »20. Les sites Internet se divisent en quatre types :
Les sites commerciaux ou marchands
Ils offrent la possibilité aux internautes de commander et de régler en ligne leurs achats. Malgré des
débuts difficiles, ce nouveau mode de consommation est aujourd’hui entré dans les mœurs grâce à
une plus grande sécurisation des transactions de paiement.
Les sites de services en ligne
Cette catégorie de site permet d’accéder aux services bancaires et boursiers mais ils permettent également de souscrire à des abonnements téléphoniques, de réserver des places de concerts ou des
chambres d’hôtels.
Les sites publicitaires
Ils incitent l’internaute à rechercher de façon ludique les informations qu’il souhaite trouver à propos
d’une entreprise, un produit ou un service. On pourrait comparer ces sites à des brochures publicitaires interactives qui intègrent toutes les possibilités de communication qu’offre Internet. Il s’agit
d’un outil très efficace pour renforcer l’image et la notoriété de l’entreprise.
Les sites promotionnels
Ce sont des sites créés spécifiquement pour un événement, souvent pour le lancement d’un nouveau
produit ou service. Ils sont généralement éphémères.
En parallèle des sites, il est possible de communiquer sur Internet via des bannières, qui sont aujourd’hui la forme la plus courante de publicité, mais également à l’aide de pop-up ou d’interstitiels,
fenêtres s’ouvrant au-dessus d’une page Internet.
20
WESTPHALEN M. H., Communicator 4
ème
édition, Paris : Dunod, 2004, p. 188-189.
19
La communication
3.3.2. Le publipostage via Internet
La technologie d’Internet permet de réaliser des mailings. On compte deux types de campagnes de mailing :
La relation directe avec le destinataire
À l’aide d’une base de données constituée par l’entreprise ou louée à un tiers, l’annonceur informe
périodiquement ses clients. Ces mailings prennent la forme d’un bulletin de promotion des dernières
innovations ou événements.
Les newsletters
C’est une lettre d’information régulière qui est communiquée à l’ensemble des membres de la communauté virtuelle qui ont choisi de s’abonner. L’annonceur peut être sponsor et simplement figurer
sur une newsletter ; il peut en être le créateur et dans ce cas il maîtrise l’ensemble de la publication.
La plupart des groupes hôteliers proposent sur leur site Internet la possibilité de s’abonner à une
newsletter. Si l’internaute choisit de le faire, il recevra alors régulièrement un mailing l’informant des
nouveautés de la marque. Il est possible de résilier l’abonnement lorsqu’on le souhaite.
3.3.3. La publicité sur Internet
Quelques nouvelles techniques de communication apparaissent : l’achat d’espaces sur un site marchand ou un moteur de recherche, les forums de discussion, les chats…
La publicité via Internet procure de nombreux avantages :
•
La dimension mondiale ;
•
La possibilité d’un ciblage très précis ;
•
La possibilité d’un renforcement d’image.
Toute marque qui veut apparaître comme moderne et dynamique se doit d’être présente sur Internet. Utiliser Internet offre la possibilité à une entreprise de créer une interactivité avec le consommateur via un outil modulable qui personnalise la communication. De plus, ce dernier peut opérer
lui-même le tri dans les informations qui sont disponibles21. Le consommateur opère lui-même le tri
dans les données disponibles et accède à l’information recherchée à l’heure et pour une durée que
lui seul maîtrise. Internet est donc un mode de communication informatif sans être intrusif.
3.4. Synthèse
Après avoir présenté les différentes modalités de communication, il est maintenant nécessaire de
préciser, pour l’hôtellerie, quels sont les avantages et les inconvénients de chacune de ces méthodes,
afin de savoir vers quelles techniques une entreprise hôtelière devra se tourner pour communiquer
afin d’être en plus grande concordance avec ses capacités et son image. Le tableau suivant fait état
de cette synthèse.
21
DÉCAUDIN J-M., MALAVAL P., Pentacom, Communication : théories et pratiques, Paris : Pearson Education, 2008, p. 49-51
20
La communication
Tableau 1 : synthèse des avantages et des limites pour l’hôtellerie
Avantages
La presse
La télévision
La radio
L’affichage
Le cinéma
Communication
directe
Sponsoring, mécénat
Relations publiques
Limites
La communication média
Diffusion d’un message clair
Pour la PQN :
Entretien d’une relation de proximité avec le lectorat
Essentiellement une presse parisienne.
Lectorat masculin et âgé de 40 à 55 ans.
Meilleure ciblage des consommateurs grâce à la presse spécialisée
Pour la PQR :
Touche à la fois les professionnels et les consommateurs
Ne permet pas d’attirer des touristes d’autres régions
Taux de circulation faible
L’impact très fort
Coût très élevé
Couvre à la fois un marché national et un marché plus ciblé
Message transmis très clair
Le succès de la radio en France est très important
Écoute peut être mauvaise, absence de support visuel
Média de la vie quotidienne qui couvre la totalité du territoire
Messages de courte durée
Peu coûteux, souple, rapide et efficace
Audience très étendue et possibilité de déployer des campagnes de
Se situe habituellement dans les milieux urbains
communication très importantes.
Peuvent faire l’objet de vandalisme et être dégradés
Qualité de reproduction souvent très bonne
Support le plus efficace au niveau de la mémorisation du message.
La publicité via le cinéma se développe mais reste assez faible
Moyens de reproduction et techniques excellents qui permettent de
Média le plus onéreux
captiver l’audience
Audience très particulière des cinémas
La communication hors-média
Potentiel de développement important
Ciblage difficile
Efficacité du message personnalisé
Personnalisation très limitée
Faible coût
Possibilité de choisir un événement adapté à l’activité de l’entreprise et
Communication très risquée
à l’image qu’elle souhaite se donner
Très importante de la communication des entreprises
Mauvaise connaissance de l’impact
Amélioration de l’image de l’entreprise
Communication à long terme
21
La communication
Publicité sur le lieu
de vente
Bouche à oreille
Identité visuelle
Internet
Avantages
Valorise un produit en transmettant un message
Peut amener à modifier le comportement d’achat ou bien pour supporter une action de communication
Transmission facile des informations (grâce à Internet)
Fort impact du marketing viral avec une transmission du message entre
les individus
Volonté des entreprises de le développer pour accroître la proximité
avec les internautes
C’est la représentation de l’entreprise pour toute manifestation ou discours de cette dernière
Permet d’accroître la notoriété de l’entreprise
Se modifie selon l’image que l’entreprise souhaite se donner
Entretien d’une véritable interactivité entre les consommateurs et
l’entreprise
Communication one-to-one
Permet le développement de nouvelles techniques de communication
Informer sans paraître intrusif
Utilisation peu coûteuse
Audience très large
Qualité de reproduction en amélioration continue
Limites
Technique qui ne permet pas la vente d’une prestation à l’avance pour
un hôtelier mais qui peut engendrer la vente de prestations annexes lors
du séjour
Support incontrôlable
Possibilité de transformation en rumeur souvent négative
Si l’identité est mal définie et peu claire il peut y avoir une confusion
dans l’esprit des consommateurs.
Certaines utilisations ne sont pas contrôlables
22
La communication
Comme nous pouvons le voir, chaque technique de communication présente des avantages et des
inconvénients. L’un des avantages majeurs d’Internet, reconnu par la majorité des professionnels est
de pouvoir matérialiser les services vendus, par exemple par le biais de vidéos dont la diffusion est
bien moins chère qu’au cinéma et touche une audience bien plus large. Le faible coût d’utilisation de
ce support ainsi que la grande diversité des techniques qu’il propose permet à toutes les entreprises
de pouvoir l’utiliser (du grand groupe hôtelier multinational au petit hôtel indépendant de dix
chambres).
Encore un avantage essentiel à citer, la possibilité de communiquer partout à travers le monde, ce
qui paraît une obligation dans le domaine du tourisme. En effet, la cible de consommateur visée dans
le domaine de l’hôtellerie ne provient pas de la région où est implanté l’établissement.
Aujourd’hui, on assiste à un renouvellement et à une multiplication des techniques de communication via Internet. Ce bouleversement dans le domaine technologique permet à chacun de trouver son
moyen de communication idéal en concordance avec ses besoins et capacités.
4. Introduction des nouvelles technologies en hôtellerie
À la fin des années 90, l’informatique avait encore du chemin à parcourir avant d’entrer dans les
mœurs des hôteliers. En effet, malgré les nombreux avantages procurés, cet outil ne parvenait pas à
dépasser le stade d’aide à la décision et à la gestion. Ce n’est qu’à partir de 2000 que l’on s’est rendu
compte du potentiel de cet outil en tant qu’instrument marketing.
Le groupe CEGID, éditeur de progiciel de gestion, a réalisé une étude en 1995. À cette date, seul 61 %
des hôtels en France étaient équipés en informatique. Ces établissements sont en grande partie des
hôtels de chaînes intégrées et des établissements 4 étoiles. Néanmoins, ces chiffres sont à pondérer
encore puisque dans cette étude, le simple fait de posséder un logiciel de traitement de texte correspond à un équipement informatique. Les autres outils procurés par l’informatique ne sont encore
que très peu utilisés et lorsque c’est le cas, c’est dans les hôtels de chaîne ou de grande capacité.
Pour les hôteliers qui ont décidé d’adopter l’informatique, l’évolution constante des technologies de
la fin des années 90 les oblige à revoir régulièrement leurs équipements et à acquérir sans cesse de
nouveaux progiciels afin de pouvoir suivre le marché.
23
La communication
4.1. L’informatique et les hôteliers
À la fin des années 80 et au début 90, les hôteliers ne connaissent pas encore très bien le marché de
l’informatique. À partir de cette période, ils sont confrontés à la nécessité d’utiliser des systèmes de
réservation ou de mettre en place des systèmes de gestion globale. Cette spécificité du métier leur a
permis de prendre en compte l’intérêt procuré par l’informatique. Avec l’évolution des techniques et
la volonté de les utiliser par les hôteliers, l’informatique devient un véritable outil marketing. Mailings, suivi de la fréquentation, fichier clients… toutes ces actions sont facilitées par l’informatique.
Au début des années 2000, tous les hôteliers sont concernés par l’informatique. Que l’établissement
soit 0 ou 4 étoiles, le souci premier de chacun est de s’équiper en matériel informatique et
l’investissement dans cette technologie est la priorité.
À cause des progrès très nombreux et très rapides, le problème de l’obsolescence est récurrent dans
le domaine de l’informatique. Les entreprises fournisseuses de services informatiques ont trouvé une
solution à ce problème : la mise en place d’un système full service qui comprend le matériel, le logiciel, la maintenance et l’assistance. Cette solution permet à l’hôtelier de pouvoir renouveler son
équipement selon la situation et la location peut être une alternative pour les hôteliers qui n’ont pas
les moyens d’investir dans l’achat.
4.2. L’apport de l’informatique à l’hôtelier
L’informatique procure de nombreux avantages à l’hôtelier et ce dans de nombreux domaines relatifs à la tenue d’un hôtel. L’équipement informatique permet dans certaines mesures de soulager le
travail de l’employé dans ses tâches répétitives et de limiter les risques d’erreurs. Afin de se rendre
compte de l’impact de l’informatique sur le travail de l’hôtelier, citons une liste non-exhaustive de
tâches pouvant être réalisées grâce à un équipement en informatique :
• Gestion des réservations
• Gestion du planning d’occupation
• Aide à la tarification et à la facturation
• Gestion des encaissements
• Analyse des historiques
• Gestion commerciale et des fichiers clients
• Traitement de texte
• Gestion des stocks et des produits
• Comptabilité générale / analytique
• Gestion des comptes de tiers
•
Et bien sûr, la communication via Internet. En effet, si un hôtelier ne dispose pas des matériels et équipements nécessaires, il ne pourra pas mener à bien sa politique de communication avec les outils procurés par Internet.
24
La communication
4.3. L’hôtelier de plus en plus enclin à exploiter Internet
Aujourd’hui, les professionnels se demandent comment Internet va évoluer et quel sera son impact
sur leur métier en termes de communication.
4.3.1. Le cas de l’hôtellerie indépendante
Le cas le plus représentatif de l’hôtellerie indépendante est celui du « Champerret-Villiers », établissement trois étoiles à Paris (17ème). Il fut le premier à équiper ses chambres d’un ordinateur avec un
accès à Internet ce qui a permis de capter un nouveau segment de clientèle et d’accroître le taux
d’occupation. Le coût de cet investissement s’élève à 1 980 € par chambre. Selon le directeur de
l’hôtel : « ce n’est pas colossal ». Au-delà de cet avantage concurrentiel nouvellement acquis,
l’affiliation de l’hôtel au groupe HELAN RESERVATION lui permet d’étendre sa commercialisation au niveau mondial grâce à une gestion optimisée des services de réservations sur Internet.
4.3.2. Le cas de l’hôtellerie de chaîne
La première chaîne hôtelière à se faire représenter sur la toile est HYATT en 1994. Depuis ce lancement, la majorité
des grandes chaînes hôtelières ont suivi le mouvement et ont créé leur site Internet : ACCOR, HOLIDAY INN, HILTON…
En France, la première chaîne volontaire à se lancer fut « RELAIS & CHÂTEAU » en 1995. Cette mise en
relation avec le reste de la planète a permis à la chaîne de capter une clientèle internationale, avec
deux tiers des réservations provenant des États-Unis. Afin de se rendre compte des efforts réalisés par
chaque établissement ou chaîne en matière d’équipement informatique, citons quelques exemples.
Les hôtels CONCORDE
Le groupe CONCORDE est présent sur Internet depuis fin 1995. Le site présente des photos, des descriptifs, une liste des
points de vente et les promotions. Les 35 établissements détenus par la chaîne sont référencés sur le site avec la possibilité de réserver. À l’origine uniquement en anglais, le site est aujourd’hui disponible en six langues dont le japonais.
Le groupement ESTEREL CÔTE D’AZUR
ESTEREL CÔTE D’AZUR est un groupement hôtelier de 11 établissements situés entre Fréjus et SaintRaphaël. En 1997, ce groupement ouvre son site Internet pour présenter les établissements. Selon le
président du groupement, Jean-Michel CHEZALVIEL « Internet permet de véhiculer une image dynamique auprès de la clientèle » et « Internet est un vecteur de communication intéressant pour toucher une clientèle étrangère plus large sans obligatoirement passer par des voyagistes ».
Face à ces deux arguments de poids, il apparaît que d’être référencé sur Internet à l’heure actuelle
est une obligation pour tous et surtout pour les établissements ne bénéficiant pas de la notoriété
internationale de grands groupes tels que HILTON ou MARRIOTT.
La chaîne des « DOMAINES DU SOLEIL »
Depuis octobre 1995, cette chaîne volontaire présente sur son site Internet le parc de résidences en montagne
qu’elle possède. Le coût de l’investissement pour ce site est d’environ 150 000 € mais les résultats espérés sont
25
La communication
à la mesure de cet investissement. Cela a permis de capter une clientèle étrangère de plus en plus importante :
lors de la première année de mise en service du site, 75 % des réservations émanaient de l’étranger et les connexions hebdomadaires étaient de 110 000. Un démarrage fort encourageant et qui prouve qu’Internet est le
nouveau moyen de communiquer et de commercialiser des produits touristiques22.
4.4. L’obligation d’utiliser Internet
Comme nous avons pu le voir, la majorité des chaînes hôtelières ont bien compris l’importance
d’être référencé sur Internet et de pouvoir proposer à ses clients la possibilité d’accéder à
l’information sur la toile. Face à cette explosion de vitrine sur Internet, les hôteliers affirment qu’il
s’agit uniquement d’un moyen de communication afin de capter une clientèle plus large et que ce
n’est pas de la concurrence envers les agences de voyages et les autres distributeurs.
Malgré cette volonté de préserver certaines branches de métiers dans l’industrie du tourisme, Sven
BOINET (ancien vice-président du groupe ACCOR) affirme que les divers intermédiaires sont en passe
de disparaître, au profit d’une relation plus directe entre le client et le prestataire de services. Ajoutons la démocratisation d’Internet et la volonté des consommateurs de réaliser des économies en
supprimant des intermédiaires lors de la création de leurs voyages pour appuyer cette affirmation23.
Face à l’explosion de l’utilisation d’Internet en tant que moyen de communication, une étude a été
menée par TNS Sofres en 2008 auprès des marqueteurs français pour savoir quelle était réellement
la place d’Internet dans les stratégies de communication des entreprises : 86 % de la population interrogée considère qu’il s’agit d’un canal de grande importance24.
Même si cette étude a été menée auprès d’entreprises diverses et non uniquement dans la branche
du tourisme, on peut étendre cette tendance à l’hôtellerie : Jean-Luc CHRÉTIEN (directeur général de
la distribution chez ACCOR) qui affirme que « la force de notre programme fidélisation, c’est la flexibilité de la communication Web »25.
Internet, on l’a vu, propose un ensemble de méthodes et de médias utiles à la communication des
hôteliers et le taux d’équipement et de présence des acteurs de l’industrie hôtelière montrent la
prégnance de ce métamédia dans la profession.
Avant d’aller plus loin dans l’analyse des pratiques de communication des hôteliers liées au Web 2.0,
il nous faut maintenant examiner les évolutions du comportement du consommateur depuis
l’apparition d’Internet.
22
www.editions-organisation.com/Chapitres/9782708131071/chap13_Berma.pdf
Ibid
24
http://www.journaldunet.com/ebusiness/crm-marketing/chiffre/080422-barometre-on-off-mobile-tns-uda-pagesjaunes/6.shtml
25
http://www.journaldunet.com/ebusiness/tourisme/interview/jean-luc-chretien-Accor-la-force-de-notre-programme-de-fidelisation-c-est-laflexibilite-de-la-communication-Web.shtml
23
26
DEUXIÈME PARTIE :
COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR ET
NOUVELLES TECHNIQUES DE COMMUNICATION
27
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Introduction
Les nouvelles techniques de communication ont été introduites grâce à la montée en puissance
d’Internet. Historiquement, Internet, a été crée par l’armée américaine, c’est le début du développement des premiers réseaux électroniques de communication. Les technologies considérées comme
les fondements de l’Internet 1.0 apparaissent dès 1980 et se répandent plus largement dans les années 90 avec l’apparition du World Wide Web. Cette technologie s’est répandue tout autour du
monde et est aujourd’hui largement utilisée en hôtellerie comme moyen de communication26.
En parallèle de cette évolution des modes de communication, on assiste à une modification du comportement des consommateurs dans le secteur du tourisme. Aujourd’hui, l’offre en matière
d’hôtellerie est relativement conséquente : en 2006, on compte 27 000 établissements sur le territoire français27. Le consommateur a donc « l’embarras du choix28 », son processus de prise de décision en est modifié. Les réservations sont de plus en plus tardives et la majorité des clients attend
d’un hôtel qu’il propose de multiples possibilités de réservations. Les hôteliers doivent se plier aux
désirs des clients dans l’espoir d’en attirer plus.
Le but de cette partie est de mettre en avant le fait que les modifications du comportement des consommateurs entraînent la nécessité pour les entreprises hôtelières d’utiliser les nouvelles techniques
de communication. Pour ce faire, nous allons tout d’abord définir ce qu’est le comportement du consommateur puis présenter son évolution. Ensuite, nous étudierons quelles sont les nouvelles techniques de communication et quelle peut être leur utilisation dans le cadre de l’hôtellerie.
1. Le comportement du consommateur
1.1. Qu’est-ce que le comportement du consommateur ?
Selon WILKIE, l’étude du comportement du consommateur comprend : « l’ensemble des activités liées
à la sélection, l’achat et l’utilisation de produits ou services destinés à la satisfaction des besoins et
désirs29 ». Mais définir le comportement du consommateur est délicat. En effet, le domaine
d’application est vaste : il débute à l’étude des processus qui influent le choix et se termine par la
satisfaction du besoin ou du désir.
26
MORILLON M., mémoire de Licence Professionnelle, « le Yield Management et Internet », 2007-08, p. 26
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/le-nombre-des-hotels-dimininue-en-france_166992.html
28
Entretien avec Mlle N. GRAND, de Paris on Hotel
29
BRÉE J., DERBAIX C., Comportement du consommateur : présentation de textes choisis, Paris : Economica, 2000, p. 9
27
28
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
On distingue trois variables qui composent le comportement du consommateur :
•
Les consommateurs eux-mêmes : ils sont très divers et peuvent aller d’un enfant de 8 ans au
PDG d’une multinationale.
•
Les objets de consommation : ils peuvent être matériels ou immatériels, c’est-à-dire un bien
ou un service.
•
Les besoins et les désirs : qui vont de la faim et la soif à la volonté d’affirmer son statut social
par l’acte de consommation.
Afin d’étudier le comportement du consommateur, il est nécessaire de prendre en compte le fait que
le consommateur est avant tout un acteur du marché. Selon la théorie des rôles, le comportement
du consommateur est comparable au déroulement d’une pièce de théâtre. Un individu joue plusieurs
rôles et selon le rôle qu’il tient, il va modifier ses comportements. Les critères d’évaluation des services et des produits peuvent varier considérablement en fonction du rôle tenu.
À l’apparition de la notion de comportement du consommateur, l’accent était mis sur le comportement de l’acheteur et plus spécifiquement dans le cadre de l’acte d’achat et des relations entre le
producteur et le consommateur. Aujourd’hui, il est admis, que le comportement de consommation
est un acte permanent, qui commence bien avant et perdure au-delà de l’acte d’achat.
1.1.1.
Les questions de la phases du processus de consommation :
Comme l’indique la figure suivante, il est nécessaire de se poser plusieurs questions afin de tenter de
comprendre le comportement du consommateur. Il faut aussi se placer à la fois dans la peau du
consommateur et dans une logique marketing pour pouvoir prendre en compte les intérêts des deux
parties. Les réponses potentielles à ces questions vont permettre aux marketeurs de proposer un
produit ou un service en adéquation avec les besoins du consommateur mais également avec ceux
de l’entreprise30.
30
ème
SOLOMON M., Le comportement du consommateur 6
édition, Paris : Pearson Education, 2005, p. 3 à 7
29
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Figure 1 : les questions de la phase du processus de consommation
Questions antérieures à l’achat
Questions liées à
l’achat
Point de vue du consommateur
Point de vue du marketing
Comment un consommateur décide
t’il qu’il a besoin d’un produit ?
Comment se forment et/ou se modifient les attitudes des consommateurs face au produit ?
Quelles sont les meilleures sources
pour s’informer sur les différents
choix ?
Selon quels critères, les consommateurs décident-ils qu’un produit est
supérieur à un autre ?
L’achat d’un produit est-il stressant
ou agréable ?
En quoi les circonstances, telles que
le manque de temps ou la présentation du magasin affectent-elles la
décision d’achat du consommateur ?
Que révèle l’achat à propos du consommateur ?
Le produit donne-t-il du plaisir ou
est-il conforme aux attentes ?
Questions postérieures à l’achat
Qu’est-ce qui détermine la satisfaction du client et sa décision de renouveler son achat ?
Comment le produit est-il éliminé en
fin d’utilisation et quelles sont les
conséquences pour
l’environnement ?
Cette personne fait-elle part à
d’autres de sa perception du produit
et influence-t-elle leurs décisions
d’achat ?
Source : Figure 1.1., Comportement du consommateur, Michael SOLOMON, P. 7.
1.1.2.
Le comportement du consommateur dans l’acte d’achat : la
résolution d’un problème
Chaque achat réalisé correspond en fait à un problème ; il est nécessaire une fois l’achat décidé de
franchir quatre étapes :
•
La perception du problème
•
La recherche d’informations
•
L’évaluations des alternatives
•
Le choix du produit
C’est un processus rétroactif où l’utilisation du produit et l’apprentissage qui est lié influe sur la
probabilité que le même choix se reproduise devant le même problème.
Certaines décisions d’achat ont plus d’importance que d’autres c’est pour cela que l’attention que
nous y portons et l’énergie que nous dépensons et plus importante. Dans certains cas, la décision
résulte d’une étude à temps plein de toutes les possibilités à envisager, à l’inverse, dans d’autres cas,
la décision est quasi automatique et nous pouvons nous faire une idée avec très peu d’informations.
30
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Par exemple, Figure 2 : les niveaux successifs de la prise de décision
Prise de conscience du problème
Un individu doit séjourner dans un hôtel à Toulouse
Recherche d’informations
Il se renseigne sur les différents établissements de la ville
Évaluation des solutions
Il compare les différents établissements et leurs caractéristiques :
niveau de prestation, coûts, localisation…
Choix du produit
Il choisit l’établissement pour les caractéristiques qui lui correspondent le plus : goût, ressources, fréquence des déplacements…
Résultat
Il effectue sa réservation
Inspiré du Comportement du Consommateur de SOLOMON, p. 273, les niveaux successifs de la prise de décision.
1.1.3.
Comportement et attiudes
Il est très important de ne pas confondre attitude et comportement. En effet, les attitudes précèdent
généralement le comportement et l’influencent. J.M. OLSON et M.P. ZANNA écrivent que : « malgré
des divergences en ce qui concerne la façon détaillée de définir l’attitude, la plupart des théoriciens
s’accordent sur les points suivants :
•
L’évaluation constitue un aspect central, voire prédominant des attitudes ;
•
Les attitudes sont représentées en mémoire ;
•
On peut distinguer des antécédents cognitifs, affectifs et conatifs (voire comportementaux)
aux attitudes ainsi que des conséquences cognitives, affectives et comportementale31s. »
Selon la théorie de l’action raisonnée de FISCHBEIN et AJZEN, les attitudes et les normes subjectives se
combinent pour déterminer les intentions comportementales qui à leur tour vont engendrer des
comportements volontaires. La majorité des auteurs sur le comportement du consommateur pense
qu’il est préférable de mesurer les attentes de comportements plutôt que les intentions si l’on souhaite prédire quels seront les comportements.
31
OLSON J.M. et ZANNA MP.P, Attitudes and attitude change : annual review of psychology, 44, 1993, 117-54.
31
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Trois modèles décrivant la relation entre attitude et comportements ont été proposées par des auteurs différents :
•
Le modèle MODE de FAZIO qui montre que la motivation et l’opportunité sont des facteurs
déterminants de la façon dont l’attitude influence le comportement.
•
La théorie du comportement planifié d’AJZEN, qui inclut une troisième variable : le contrôle
comportemental planifié. Cette théorie possède l’avantage d’être meilleure que la théorie de
l’action raisonnée pour prédire les comportements.
•
Le modèle composite d’EAGLY et CHAIKEN qui inclut à la fois les attitudes envers les objets et
les attitudes envers les comportements. Ce modèle qui n’a pas encore été testé suppose que
les attitudes envers les objets peuvent influencer les attitudes envers les comportements.
L’attitude se compose de trois variantes que l’on suppose corrélées :
•
L’affectif ;
•
Le comportemental ;
•
Le cognitif.
Cependant la corrélation entre ces trois composantes n’implique pas obligatoirement une vision tripartite (cf. figure 3), cette dissonance est due à un processus d’apprentissage différent pour chacune
des valeurs. Le processus d’apprentissage différencié implique que les composantes peuvent opérer
en indépendance partielle ou complète.
Figure 3 : la vision tripartite
Stimuli
Individus, objets, groupes sociaux
Attitudes
Comportement
Affect
Réponse du système nerveux empathique
Déclarations verbales concernant les réactions affectives
Actions patentes.
Déclarations verbales relatives au comportement
Cognition
Réponses perceptuelles
Déclarations verbales au
sujet de croyances
D’après ROSENBERG et HOVLAND, 1960
32
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Comme nous pouvons le voir sur ce schéma, le comportement découle directement de l’attitude du
consommateur. L’attitude étant elle-même influencée par des stimuli extérieurs, elle influence par la
suite le consommateur en agissant à la fois sur son comportement mais également sur son affect et
sa cognition32. Selon les auteurs chacune des ces dimensions pourrait s’exprimer indépendamment
l’une de l’autre. Dans tous les cas le comportement représente la manifestation visible et tangible de
la réponse du consommateur aux différents stimuli.
1.2. L’impact de la communication sur les comportements d’achat
Les entreprises cherchent par tous les moyens à agir sur leur comportement grâce à la persuasion qui
est évidemment un des buts principaux de toute action marketing. Selon SOLOMON, il existe six facteurs qui influent sur le comportement de l’individu :
•
La réciprocité : basée sur un système d’échange ; l’individu donne s’il reçoit en retour.
•
La rareté : les produits ou services les moins accessibles sont les plus attractifs.
•
L’autorité : plus l’autorité de l’émetteur sera fondée, plus l’individu aura tendance à le croire.
•
La logique : les individus ne se contredisent pas entre le discours et l’action.
•
L’attrait : l’individu approuve ce qu’il apprécie.
•
Le consensus : prise en compte des actes des autres avant de se décider.
Une des principales recherches des marqueteurs a été de comprendre en quoi et comment la
communication pouvait infléchir les comportements des consommateurs. Afin de répondre à ces
questions, des modèles de communication ont été pensés ; mettant en évidence plusieurs éléments :
•
La source : l’émetteur
•
Le message
•
Le support de transmission du message
•
Le ou les récepteur(s)
•
L’effet de rétroaction ou feedback.
Traditionnellement, le modèle de la communication est schématisé tel quel :
Figure 4 : modèle de la communication
Feedback
Émetteur
Message
Consommateur
Support
Consommateur
Consommateur
32
BRÉE J., DERBAIX C., Comportement du consommateur : présentation de textes choisis, Paris : Economica, 2000, p. 263-279
33
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Aujourd’hui ce modèle de la communication est remis en cause avec la prise de pouvoir des
consommateurs sur les entreprises. En effet, aujourd’hui, ces derniers dictent leur règles et sont un
public véritablement actif de la communication.
Cette évolution est due aux évolutions sociales et technologiques et oblige à repenser le modèle de
la communication en donnant une part plus importante aux consommateurs. C’est ainsi que le
nouveau modèle de la communication intègre le consommateur en tant qu’acteur et non plus
seulement en tant que récepteur.
Figure 5 : nouveau modèle de la communication
Émetteur
Émetteur
Récepteur
Support
Message
Récepteur
Récepteur
Émetteur
Ainsi, tout le monde interagit. La rétroaction n’est plus considérée uniquement en termes de
comportement mais également en termes de notoriété. On distingue depuis deux types de feedback :
•
La réponse de premier ordre : l’acte qui résulte du message publicitaire est l’achat.
•
La réponse de second ordre : le message marketing est efficace et a un impact sur le
consommateur mais l’acte d’achat ne se déclenche pas juste après la diffusion du message. De plus,
cette réponse ne se traduit pas forcément par une transaction33.
Comme nous l’avons vu, la communication a pour but d’agir sur le comportement du consommateur.
Face aux nouvelles technologies et à l’évolution du rôle des consommateurs dans le processus de
communication, il est indispensable aujourd’hui pour une entreprise de modifier sa stratégie et
d’utiliser des médias interactifs afin de faire participer plus activement le récepteur à la
communication.
Par définition, la communication est un échange entre deux personnes ou du moins deux entités. Or,
jusqu’aux années 2000, la communication était unidirectionnelle. En effet, le récepteur n’avait pas la
possibilité de générer un feedback. Aujourd’hui, les choses ont changé grâce notamment au Web 2.0
qui est un Internet collaboratif. Il est maintenant possible pour les consommateurs de réagir et de
véritablement communiquer et échanger.
33
SOLOMON M., Comportement du consommateur 6
ème
édition, Paris : Pearson Education, 2005 p. 230-233
34
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
1.3. Évolution du monde du tourisme
Le tourisme apparaît à la Renaissance avec ÉRASME qui est le modèle des voyageurs à cette époque.
En 1552, Charles ESTIENNE publie le premier guide touristique. À l’époque, les motivations pour les
voyages sont essentiellement la découverte des antiquités et la religion.
À la fin du XVIème et début du XVIIème siècle, le voyage prend une connotation savante et
d’apprentissage avec l’apparition des voyages éducatifs des nobles Anglais. En parallèle, la bourgeoisie française voyage peu et préfère rester à la cour du roi.
Au XVIIIème siècle on assiste à une « Révolution Touristique », avec l’apparition des stations thermales et de
montagne. Les nobles partent en cure dans les villes thermales en hiver et les plus aventureux partent découvrir les sommets des Alpes l’été. Au XIXème siècle le tourisme continue à être élitiste mais les saisons
s’inversent, et comme aujourd’hui l’été se passe sur la côte alors que l’hiver se passe à la montagne34.
S’inscrivant dans ces évolutions, les bourgeois souhaitent eux aussi partir en vacances et imitent les
nobles. Ils seront eux-mêmes copiés par la classe ouvrière qui souhaite accéder aux vacances. Le
tourisme de masse commence à se développer avec la progression des moyens de transports et
l’avènement du chemin de fer. C’est avec ce phénomène qu’en 1920, l’idée des congés payés commence à germer. À la victoire du Front Populaire en 1936, les accords de Matignon sont signés et
débouchent sur l’obtention des congés payés. De deux semaines en 1936, ils s’étendent progressivement pour passer à cinq semaines en 1981.
Ces réformes permettent ainsi à chacun de profiter de temps pour partir en vacances. L’autre mesure
marquante est le passage aux 35 heures, avec la mise en place de journées ou périodes de récupération
du temps de travail. Le passage aux 35 heures à provoqué de grands chamboulements dans les habitudes de consommation en matière de tourisme : fractionnement des vacances et raccourcissement de
la durée des séjours. Le tourisme de proximité est ainsi valorisé et un goût pour l’itinérance voit le jour.
1.4. L’évolution des comportements de 1950 à 2000
La génération d’après guerre qui correspond aux Trente Glorieuses a été le cadre de
l’épanouissement de la société de consommation de masse. En parallèle, le marketing et la publicité
ont pris leur envol avec l’apparition de nouveaux médias tels que la télévision et la radio.
Les trente années qui ont suivi, que Franck et Walter OETTGEN nomment les « Trente Traumatiques »,
sont des années de crise dont nous voyons une manifestation emphatique aujourd’hui. Cette crie a
un impact sur le comportement du consommateur qui s’est adapté aux difficultés qu’il rencontrait
sans pour autant jamais renier sa nature consumériste et les dépenses ont continué à augmenter au
cours de ces années.
34
BOYER M., Histoire Générale du tourisme : du XVIe au XXIe siècle, Paris : L’Harmattan, 2005.
35
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Afin de mieux se rendre compte des évolutions du comportement du consommateur, Franck et Walter OETTGEN proposent un tableau récapitulatif selon les périodes de l’histoire et du type de consommation35.
Tableau 2 : évolution des consommations
Période
Trente Glorieuses
Type de consommation
Valeurs revendiquées
Type de marketing
Consommation
boulimique
Droit à consommer,
à s’équiper
Marketing marchand
Les années frimes
(années 80)
Consommation
statutaire
Émancipation,
affirmation de soi
Marketing d’image
Les années de crise
(années 90)
Consommation
rationnelle, de repli
Préservation, limitation, réflexion
Marketing de stimulation
La « sortie de crise »
(début 2000)
Consommation
opportuniste
Maîtrise, libre arbitre, mobilité
Marketing de fidélisation
1.5. Le comportement de l’internaute
L’internaute n’est pas un consommateur comme les autres. La majorité des internautes sont compris
dans une tranche d’âge allant de 15 à 59 ans, ce sont essentiellement des hommes ayant fait des
études secondaires et appartenant à une catégorie socioprofessionnelle supérieure. Un internaute
est un individu qui a utilisé Internet au moins une fois au cours des trente derniers jours.
1.5.1.
Typologie des internautes
Afin de rattacher les internautes à un mode de consommation ainsi qu’à des critères sociodémographiques,
l’approche par socio-style paraît intéressante. ISPSOS-MÉDIANGLES a défini cinq types d’internautes.
Tableau 3 : les socio-styles et leurs caractéristiques36 :
Caractéristiques
Mot clé
Profil
Sites privilégiés
Types d’internautes
Simplicité
Tous âges et toutes
conditions, internautes récents, néophytes, plutôt méfiants
Companions
Convivialité
Jeune, souvent étudiant, plutôt masculin
Sweet Homes
Famille
Surtout féminin,
internautes récents
Basics
Experts
Informatique
Traders
Investissement
Souvent masculin,
internautes assidus,
anciens utilisateurs
d’Internet
Surtout masculin,
CSP+, plus âgé que la
moyenne des internautes
Moteurs de recherche,
sites d’annonces
d’emploi, de voyages,
de cinéma et de musique
Musique, cinéma, jeux,
site de communauté ou
de page perso
Sites d’annonces,
guides d’achat, site
féminins/parents,
actualité
Consultation bancaire,
radios en ligne, vidéos,
formation, MP3, forums, sites marchands
Annonces immobilières, transactions
boursières, sites marchands
Perception
d’Internet
Vaste source documentaire, utile
Moyen d’échange
Passionnant ou utile
Source documentaire,
aussi utile que passionnante
Source documentaire
utile
Source : IPSOS-MÉDIANGLES
35
36
OETTGEN F. et W., Vade-mecum : les mutations du consommateur français : comment s’y adapter, Paris : EMS, 2004, p.67
HUSSHERR F-X., NÉRON S., Comportement de l’internaute, Paris : Dunod, 2002, p. 27
36
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Cette approche permet de mieux comprendre les attentes de chacun par rapport à Internet, mais à
cette classification, il convient d’ajouter une division de la population entre les « utilitaristes » et les
« accros » d’Internet37. Cette séparation des internautes est très inégale puisque les « accros » ne
sont que 34 % en 2001. Mais ce chiffre tend à augmenter.
1.5.2.
Les objets de consommation des internautes
Selon une étude de NETVALUE en 2001, les dix thèmes phares étaient :
•
•
•
•
•
La finance
Les thèmes féminins
La musique
Les jeux
La cuisine
•
•
•
•
•
Le sport
L’actualité
Les encyclopédies
La société
Les voyages
Comme on peut le voir, le secteur du tourisme fait partie des thèmes préférés par les internautes et
celui pour lequel ils font des recherches sur la toile.
IPSOS-MÉDIANGLES a également mené une enquête à la même époque sur les attentes des internautes
en matière de consommation sur Internet. Les dix thèmes principaux qui en ressortent peuvent être
classés selon l’intérêt porté par les internautes et la fréquence des thèmes les plus consommés.
Tableau 4 : attentes des internautes en termes de consommation
Intérêt
Faible
Moyen
Faible
Musique
Moyen
Emploi
Fréquence
Fort
Économie
Sport
Fort
Tourisme-Voyage
Informatique
Bourse-Finance
Loteries
Actualités
Le domaine du tourisme et des voyages est un thème qui attire fortement les internautes mais la
fréquence est irrégulière en raison de la saisonnalité de la demande.
Les internautes n’ont pas les mêmes intérêts pour tous les thèmes. Certaines thématiques sont homogènes et touchent uniformément toute la population des internautes. Au contraire d’autres
thèmes toucheront essentiellement les gros consommateurs d’internet, qui parce qu’ils passent plus
de temps sur Internet ont le temps de visiter de nombreux sites ayant des sujets divers généralement
relatifs à leurs passions.
Les sites de voyages et de tourisme sont de plus en plus « consommés ». Ce qui traduit bien l’intérêt
des internautes pour les sites de voyages qui permettent une visualisation et donc une matérialisation du service procuré par les prestataires de tourisme.
37
HUSSHERR François-Xavier, NÉRON Sophie, Comportement de l’internaute, Ed. Dunod, Paris, 2002, p. 41
37
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
2. Les nouvelles techniques de communication
On considère comme nouvelle technique de communication média externe tout ce qui a trait avec
les nouvelles technologies et spécifiquement avec internet.
Depuis la création du Web 2.0 par Tim O’REILLY en 2004, la toile a connu de nombreuses modifications. Le Web 2.0 présente la possibilité pour les consommateurs d’interagir avec l’entreprise émettrice du site Internet. C’est pour cela que l’on parle aussi d’Internet participatif car l’internaute devient producteur de contenu et non plus uniquement lecteur. Le Web 2.0 désigne une nouvelle génération de sites Internet et d’applications qui permettent aux utilisateurs de partager et de collaborer
en ligne.
Le principe du Web 2.0 est basé sur la possibilité de proposer de nouveaux services tout en utilisant
les travaux initiaux réalisés pour le Web 1.0. Les internautes sont au cœur du système, on parle de
« user centric ». Les services proposés sont majoritairement gratuits et la plupart sont améliorés par
les internautes, il s’agit du même principe que pour la création de logiciels dits « open source »38,
comme OPENOFFICE par exemple.
Parmi les applications liées au Web 2.0, on trouve les blogs, les flux RSS, les réseaux sociaux, les wikinomics, le crowdsourcing… Ces nouvelles plateformes multimédia sont aujourd’hui de véritables
piliers dans les stratégies marketing de communication et l’on ne peut les ignorer. Pour les personnes
de la génération Y (nés après 1980), l’usage des réseaux sociaux est quotidien.
Après avoir présenté les différentes plateformes attenantes au Web 2.0, nous verrons quels sont les
usages et les impacts sur les stratégies marketing des entreprises.
2.1.
Panorama des nouvelles techniques de communication liées au Web 2.0
Toutes les applications citées ci-dessous découlent de la notion de Web 2.0 et donc de celle d’un
Internet collaboratif, où l’internaute crée son espace personnel sur la toile et dans laquelle il peut
interagir, engageant ainsi une situation de communication avec des tiers.
2.1.1.
Les blogs
Le mot blog vient de la contraction des mots « Web » : toile et « Log » : identifiant. Les blogs sont des
journaux personnels interactifs qui se sont multipliés ces dernières années. La population française
est la plus active dans la création de blogs et l’on appelle cette communauté « blogosphère ».
L’utilisation de cet outil de publication personnelle a commencé en 1999. À cette époque, il était
uniquement possible de publier des textes et des images. Aujourd’hui, les blogueurs peuvent également publier des vidéos et des sons, les blogs prennent alors le nom de « videoblogs ».
38
COUSIN Capucine, CommentCaMarche.net : tout sur le Web 2.0, Paris : Dunod, 2008, p. 3-5
38
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Le blog se distingue d’un site Internet par son caractère personnel mais, techniquement, il s’agit bien
d’une page Internet. La création d’un blog se fait grâce à la publication par l’auteur de billets qui vont
apparaître sur la page de façon chronologique. Le dernier billet publié se trouve tout en haut de la
page Web. Cet archivage chronologique est utile pour la publication de flux RSS concernant le blog.
La publication de ces billets (ou articles) correspond à la tenue d’un journal de bord et chaque lecteur
peut apporter un commentaire à ces parutions.
Il est nécessaire de savoir que les commentaires peuvent être modérés : on peut les filtrer avant ou
après la publication. Dans le cas d’un filtrage antécédent, le blogueur doit valider les commentaires
avant qu’ils puissent être publiés ; dans le cas d’un filtrage postérieur à la publication, il est possible
de supprimer le commentaire qui a été publié. La modération des commentaires fait perdre au blog
son caractère spontané, mais il est nécessaire de modérer les parutions, car juridiquement, le blogueur est responsable de tous les commentaires laissés sur son blog.
Il existe une variante aux blogs dits personnels, il s’agit des blogs d’entreprise. Le blog d’entreprise
permet de communiquer de façon moins formelle et officielle que via un site Internet traditionnel.
Un blog peut permettre à une entreprise d’augmenter sa visibilité sur Internet, tout en se rapprochant de ses clients et en créant un espace d’échange entre les salariés. Ce moyen de communication
peut être très efficace si l’entreprise suit des règles essentielles : un contenu de qualité, une mise à
jour régulière, un référencement efficace. Pour une entreprise, il y a quatre bonnes raisons de créer
son blog :
•
Se faire connaître et faire connaître son activité ;
•
Communiquer auprès des clients et/ou des salariés ;
•
Créer et consolider son réseau ;
•
Donner à l’entreprise une image plus proche de sa clientèle.
Selon le type de blog choisi par l’entreprise les finalités et donc les effets sont différents.
Les blogs de marque
Ce sont les responsables de produits ou de services qui génèrent ce type de blog. Ils permettent
d’informer les clients des nouveaux produits qui sont proposés. Néanmoins, il est nécessaire de respecter une règle essentielle : signer les billets nommément. En effet, le fait de signer uniquement « service
marketing » peut être perçu par les internautes comme un manque de clarté et de personnalisation.
Les blogs communautaires
Ils sont généralement tenus par un groupe ou une communauté et sont thématiques. S’il s’agit d’un blog interne, ils peuvent être réservés à une communauté dans l’entreprise. Dans le cas d’un blog officiel, on
s’adresse aux communautés externes qui sont visées par l’entreprise : fournisseurs, actionnaires, journalistes…
39
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Généralement, les personnes ciblées par un blog communautaire sont des personnes qui seront aptes à
faire du marketing viral ou buzz marketing. L’image de la marque sera ainsi véhiculée.
Ces deux types de blogs sont des blogs marketings qui peuvent être créés de façon permanente ou
ponctuelle, à l’occasion du lancement d’un nouveau produit ou service.
Il est nécessaire de faire attention à certains types de blogs, appelés « Fake blogs ». En effet, dans le
cas de la création d’un blog avec un objectif marketing, il peut être tentant de créer des faux blogs.
Ces « fake blogs » sont des blogs créés par les entreprises et sont gérés de manière à faire croire que
ce sont des particuliers qui les animent. Il vaut mieux pour une entreprise qu’elle ne cède pas à cette
tentation et qu’elle assume totalement la création de son blog qui sera par la suite la vitrine de la
marque39.
2.1.2.
Les flux RSS
Le sigle de RSS signifie « Really Simple Syndication ». Initialement, le standard RSS a été créé pour
diffuser des informations sous formes d’alertes ou de billets. Le principe de base est la transmission
d’un message entre un éditeur et un récepteur.
Les premières entreprises à adopter le RSS ont été les entreprises du domaine des médias, car cela
leur permettait de regrouper les informations provenant de diverses sources. En France, environ
30 % des entreprises utilisent cette technologie et fournissent des flux RSS.
La forme originelle du standard RSS est le blogs. Les flux RSS sont une variation de ce standard. Ils
sont élaborés au format XML et servent à partager du contenu sur Internet40.
Un flux RSS est un billet ou une « news » édité selon les standards RSS. Dans le monde de l’ecommerce le flux RSS est utilisé pour fournir de l’information dans un format compact.
Le terme de RSS apparaît en 1995 lors d’une conférence organisée par APPLE. En 1996, le RSS devient
un des fondements du Web sémantique. Il faut alors attendre 2005 pour connaître le flux RSS tel que
nous les connaissons. Avec la démocratisation du Web 2.0, apparaît le RSS 2.0.
La version 2.0 permet aux internautes de s’abonner à un flux RSS sans pour autant dévoiler son identité. Cette technologie permet à une entreprise de mener une stratégie de micro-marketing en segmentant ses cibles. Si les entreprises jouent le jeu entièrement, elles peuvent utiliser la fonction
commentaires des flux RSS ce qui permet de créer une véritable communauté virtuelle41.
39
IBID, p. 35-47
JEAN-BAPTISTE M. & P., Le Marketing on line, Paris : Eyrolles, 2008, p. 113-115
41
MORAND J-C., Rss, Blogs, un nouvel outil pour le management, Paris : MM2, 2006, p. 39-44
40
40
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Les flux RSS ont plusieurs applications dans le domaine du marketing, que ce soit dans le cadre de la
promotion, de la communication ou des relations clients.
L’application la plus notable en matière de communication est la contribution au marketing viral mené par l’entreprise. Lorsqu’une entreprise décide de lancer un buzz, il faut identifier et créer des
communautés d’intérêts, basées sur un besoin commun des consommateurs. Une fois le dialogue
établi avec les internautes, il est possible pour l’entreprise de communiquer un message et
d’influencer le processus du buzz marketing. Un flux RSS est un outil rapide et technique qui procure
l’avantage de communiquer une donnée fiable qui rassure le consommateur et permet à l’entreprise
d’acquérir une bonne notoriété42.
2.1.3.
Les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux constituent apparemment la manifestation la plus active du Web 2.0 puisque c’est
un outil qui permet aux utilisateurs d’être des participants actifs de la toile. Un réseau social comprend
un ensemble d’applications Internet de social Networking qui aide à relier des internautes entre eux.
Le social networking est un outil de réseautage social en ligne. Il peut servir à créer son réseau professionnel ou entretenir son réseau d’amis. Les réseaux sociaux sont nombreux et variés : ils peuvent
être professionnels, affinitaires ou dédiés à la promotion et la distribution de certains artistes. Au fur
et à mesure, les internautes se sont appropriés les réseaux sociaux pour les adapter à leurs besoins.
L’exemple le plus flagrant de réseau social est FACEBOOK.
FACEBOOK doit son nom aux albums photos d’étudiants : trombinoscope en français et FACEBOOKs en
anglais. Ce réseau social a été crée en 2004 par trois étudiants d’Harvard : Mark ZUCKERBERG, Dustin
MOSKOVITZ et Chris HUGHES. La première fonction de FACEBOOK était d’être le réseau social fermé des
étudiants d’Harvard. Il fut enfin ouvert au grand public en 2006, et en France son essor s’est fait à la
fin de l’année 2007. FACEBOOK se différencie de la plupart des réseaux sociaux par son côté hybride : il
est à la fois un réseau social d’amis, un réseau professionnel voire un réseau de rencontres.
Au vu de l’étendue du phénomène FACEBOOK (il s’agit du plus grand réseau social avec 80 millions de
membres) les chaînes hôtelières ont créé leurs communautés. En effet, FACEBOOK offre la possibilité pour les
entreprises de parler au nom de leur propre marque avec des membres proches de l’enseigne. L’hôtelier
peut communiquer auprès de sa communauté des nouveautés ou bien créer des offres spéciales.
Afin de tester ce nouveau moyen de communication, des groupes hôteliers ont entrepris de mesurer
la réceptivité. Parmi les groupes hôteliers référencés sur FACEBOOK, ceux qui ont recruté le plus de
membres sont : STARWOOD (1 000 membres), WESTIN (200 membres), IHG (164 fans).
42
Ibid. p. 111-114
41
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
2.1.4.
Les Wikis
Le premier wiki a été inventé en 1995 par Ward CUNNINGHAM pour la gestion d’un site sur la programmation informatique. Ce premier wiki s’est appelé : WikiWikiWeb. Le terme Wiki vient de
l’Hawaïen wikiwiki qui signifie « vite » et l’une des caractéristiques d’un wiki est le fait que la publication des commentaires soit instantanée. Ainsi les articles publiés ne sont en aucun cas contrôlés par
des modérateurs, comme cela peut être le cas sur un blog.
Un wiki repose sur la collaboration entre les internautes. Il s’agit d’un site librement modifiable par
ses visiteurs. Ce véritable outil collaboratif est réellement au cœur du Web 2.0 tout comme les réseaux sociaux. Toutes les personnes collaborant à la création du wiki sont autorisées à modifier les
contenus et possèdent une grande liberté d’action qui ne se limite qu’au fait de ne pas compromettre l’intégrité du site. Un wiki présente de nombreux avantages :
•
Souplesse ;
•
Simplicité d’utilisation ;
•
Faible coût.
Le plus connu des wikis est WIKIPÉDIA, l’encyclopédie libre, que chacun peut améliorer. Elle est aujourd’hui l’encyclopédie collaborative de référence. Suivant les principes d’un wiki classique, chaque
membre, une fois inscrit peut rédiger ou compléter un article. Le site de WIKIPÉDIA a été créé en 2001,
pour les versions françaises et anglaises. Aujourd’hui, il existe des versions de l’encyclopédie dans
plus de 250 langues.
Cette entreprise fait l’objet de polémiques depuis 2005. La plupart de ces polémiques posent la question de la fiabilité de l’encyclopédie avec des publications de plus en plus nombreuses d’informations
erronées. En réaction aux erreurs publiées, Daniel BRANDT a créé un site : WIKIPÉDIA WATCH, qui a pour
but de contrôler le contenu des pages de l’encyclopédie libre et d’éviter ainsi tout plagiat et erreur.
Sur WIKIPÉDIA, de nombreuses chaînes hôtelières sont référencées : HILTON, ACCOR, MARRIOT… les articles publiés à propos des ces chaînes retracent l’historique de la marque et permettent aux entreprises de communiquer sur leur histoire auprès de leurs consommateurs. Il s’agit d’un véritable
moyen de communication qui permet de se faire connaître auprès du grand public tout en transmettant la philosophie de la marque43.
C’est une base de données vivante et réactive qui permet de suivre les tendances du marché. Dans
l’hôtellerie, un wiki peut revêtir une fonction de reporting44.
43
COUSIN C., CommentCaMarche.net : tout sur le Web 2.0, Paris : Dunod, 2008, p. 49-53
44
Reporting : démarche d’analyse comparative par les décisions stratégique qui utilisent l’extraction de données afin d’en
tirer des décisions de gestion
42
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
2.1.5.
La vidéo sur Internet
Depuis 2007, la vidéo est devenue un outil incontournable sur Internet. Cette même année, plus de
10 milliards de vidéos ont été visionnées. Publier une vidéo sur le site Internet d’un hôtel permet de
rassurer les visiteurs et ainsi augmente la possibilité de les transformer en clients.
Aujourd’hui, pour s’adapter à ce nouveau désir des internautes, les moteurs de recherche intègrent
les vidéos dans les résultats de recherche avec les autres articles plus habituels. Le plus connu des
moteurs de recherche est Google, qui a lancé Google Universal, un moteur de recherche dédié à la
vidéo. Cela permet, lors de recherches, de faire figurer sur la première page de recherche (souvent la
seule lue par les internautes) des vidéos et les contenus les plus pertinents.
La vidéo permet à l’hôtelier de s’offrir une nouvelle opportunité de référencement et donc d’augmenter
la possibilité d’avoir de nouveaux visiteurs sur le site de l’hôtel. La technique particulière de référencement dite VSEO permet de faire la promotion de la vidéo réalisée sur toutes les plates-formes où elle est
hébergée. Bien référencer sa vidéo permet de différencier son site Web des autres, avec une accroche de
l’œil de l’internaute grâce à une vignette montrant une capture d’écran de la vidéo.
Il est nécessaire pour les hôteliers d’investir dans la communication vidéo via Internet car il s’agit du
canal de vente qui connaît la plus forte croissance en ce moment. Cette forte croissance est à
prendre en compte dans les stratégies de ventes des hôteliers. En effet, produire une vidéo peut
permettre un accroissement des ventes en direct, sans commissionner des agences, et permet un
meilleur référencement sur Internet et donc une plus grande notoriété auprès des consommateurs.
Aujourd’hui des entreprises proposent aux hôteliers de réaliser leurs vidéos et de s’occuper de leur
référencement ainsi que de la promotion sur des sites spécialisés, tels que YOUTUBE, DAILYMOTION ou
bien TRIVOP, site spécialisé dans la diffusion de vidéos d’hôteliers45.
2.2. L’hôtellerie et l’impact du Web 2.0
Depuis la démocratisation d’Internet à la fin des années 90 et la prise en compte par les hôteliers de la nécessité de s’y adapter, la technologie a évolué. Cette évolution a contraint les groupes hôteliers et les indépendants à utiliser ces nouveaux canaux de distribution ainsi qu’à revoir les modes de commercialisation.
Aujourd’hui les hôteliers doivent compter avec trois paramètres nouveaux : la maîtrise de nouveaux
canaux de commercialisation, l’expertise grandissante des internautes avec la généralisation de
commentaires des clients et l’influence de plus en plus importante des réseaux sociaux. Nous
sommes aujourd’hui dans une ère de communication essentiellement « C to C46 » et non plus
45
46
http://www.lhotellerie-restauration.fr/Dossier/commercialiser/default.asp?data=1&sl=13&u=data/forum/message.asp?p=8686*f=0101
Consumer to consumer : de consommateur à consommateur
43
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
47
« B to C » et comme le constate Laurent DURGEAT, « Les consommateurs sentent leur poids croissant
vis à vis des marques » et ils en profitent.
L’hôtellerie est un service et par définition, un service est immatériel. Pour choisir un établissement et
se faire un avis sur les prestations proposées, les consommateurs s’informent de toutes les manières
possibles. Avec la démocratisation de l’accès à Internet et la multiplication des vitrines de vente ils peuvent ainsi se construire leur avis et les informations accessibles les aident dans leur décision48.
Certains consommateurs sont réticents voire méfiants quant aux éloges que chaque chaîne fait de ses
établissements et ils se tournent plutôt vers l’avis des autres consommateurs. Ce nouveau phénomène
dans le comportement du consommateur peut s’expliquer par le fait que l’avis des clients est jugé plus
crédible et plus conforme à la réalité perçue par le client que les messages transmis par les marqueteurs des grands groupes hôteliers. Ainsi une nouvelle source apparaît dans le processus de décision :
l’avis des autres. Source à laquelle les clients potentiels accordent une grande confiance.
Grâce à l’aspect communautaire du Web 2.0, les utilisateurs d’Internet ne se privent plus de prendre
la parole et de donner leur avis sur autant de sujets et de thèmes qu’ils le souhaitent. Les commentaires sont fréquents dans le domaine du tourisme et spécifiquement en hôtellerie. Tout a commencé avec l’apparition des blogs, véritables journaux personnels, où les internautes racontent leurs
expériences et expriment leurs points de vue. À la suite des blogs, en 2000, est apparu le fameux site
« TRIPADVISOR » qui s’est fait une solide réputation auprès des internautes et accueille aujourd’hui
plus de 15 millions de commentaires. Cette prolifération de commentaires et d’avis a transformé la
clientèle hôtelière en clients mystères qui peuvent délivrer leur évaluation à tout le monde et très
rapidement.
Forts de ce succès, les vendeurs en ligne ont suivi le mouvement et proposent aujourd’hui la possibilité pour les clients de laisser des commentaires et des évaluations sur les établissements dans lesquels ils ont séjourné. Ce succès n’est pas aussi bien perçu par les hôteliers, qui ont au début protesté car tous les défauts de leur établissement étaient diffusés. C’est la propagation d’une rumeur à
grande échelle. Avant la naissance du Web 2.0 une rumeur avait un impact moins conséquent puisqu’un client insatisfait faisait part de sa mauvaise expérience à environ dix personnes or désormais,
c’est le monde entier qui peut être au courant. Ce phénomène pourrait bien dans les années à venir
générer une hausse de la qualité des prestations hôtelières ou la disparition des établissements non
performants.
47
48
Business to consumer : de l’entreprise au consommateur
HTR n°159, dossier « Les hôteliers face à la montée du Web 2.0 », juillet 2008
44
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Outre les commentaires laissés par les clients, les sites proposent des classements d’hôtels dont la
pertinence est mise en question. Prenons l’exemple des palaces qui étant moins visités que d’autres
établissements se retrouvent classés en bas de l’échelle alors que leur réputation est à l’opposé. Lles
établissements de chaîne se trouvent être les « vilains petits canards » avec une part belle laissée à
l’hôtellerie indépendante, qui apparaît ainsi comme meilleure que l’hôtellerie de chaîne.
Malgré la validité de ces sites de commentaires ainsi que leur grande notoriété, il y a eu des dérapages de la part d’hôteliers qui souhaitaient améliorer leur image dégrader l’image de leurs concurrents et alimenter eux-mêmes les sites. Puisque tout le monde a la possibilité de laisser son avis et ce
de manière anonyme, la seule manière de traquer les usurpateurs est l’utilisation de l’adresse IP
comme carte d’identité pour savoir si un hôtelier est à l’origine du commentaire. Les administrateurs
de ces sites doivent être très vigilants pour que le classement réponde véritablement à sa fonction
d’aide à la décision.
Avec l’évolution des technologies et des comportements, il n’est aujourd’hui plus possible de faire
marche arrière et les hôteliers vont devoir prendre sur eux et apprendre à utiliser ce phénomène
comme moyen de communiquer et pour améliorer leur image. La majorité d’entre eux en est consciente de ce fait mais qu’ils ne savent pas encore comment le gérer. Une solution s’offre pourtant à
eux : prendre la parole pour s’expliquer, se justifier voire contre balancer la tendance.
Il est tout à fait possible, pour les hôteliers, de répondre sur la plupart des sites où les internautes
laissent leur avis. L’époque est à la transparence. Les clients apprécient que les hôtels acceptent leurs
erreurs. En effet, dans l’activité de service la perfection est difficile à atteindre et la prise en compte
de l’erreur est utile à l’amélioration.
Des groupes tels que STARWOOD voient les commentaires négatifs comme une façon de prendre
conscience d’une anomalie ou un dysfonctionnement et d’y remédier. Apprendre de ses erreurs peut
être plus constructif que se reposer sur ses acquis.
Certains hôteliers qui bénéficient d’une bonne image de qualité, jouent une autre carte et choisissent
de publier ces commentaires sur leur propre site Internet. WORLDHOTELS publient ainsi les derniers
commentaires parus sur TRIPADVISOR et SUITEHOTEL a créé SUITEADVISOR sur le site de réservation. Ces
stratégies utilisent l’avis des clients comme argumentaire de vente.
Les commentaires que les clients peuvent laisser représentent une des grosses évolutions du Web
2.0 par rapport au Web 1.0. Mais ce n’est pas le seul progrès et dans cette ère de l’e-tourisme il est
nécessaire de prendre toutes les techniques en compte afin d’optimiser les retombées.
45
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
Le Web 2.0, participatif, permet une réelle communication contrairement au Web 1.0 qui n’était
qu’une vitrine publicitaire. Avec le Web 2.0 les entreprises peuvent mettre en place une communication beaucoup plus ciblée et beaucoup plus proche du client. Les blogs offrent la possibilité de créer
de nouvelles façons d’appréhender les relations publiques et l’utilisation des réseaux sociaux comme
FACEBOOK permet de fédérer les fans d’une marque et ainsi réaliser un marketing très ciblé.
Aujourd’hui l’utilisation de toutes ces techniques n’en est qu’aux prémices, les hôteliers sont encore
farouches et seules les chaînes se lancent réellement dans l’aventure. Mais les hôteliers en ont conscience et peuvent se tenir prêts pour répondre au mieux aux attentes des consommateurs en choisissant le support qu’ils préfèrent.
3. En synthèse : l’impact des évolutions des nouvelles technologies sur les politiques de communication et les
comportements du consommateur
Le comportement du consommateur et ses modes de consommation ont évolué ces dernières années.
Aujourd’hui les clients veulent acheter où et quand ils veulent en cherchant le meilleur rapport qualitéprix disponible. Les hôteliers doivent donc faire face à ce phénomène en intégrant à leur politique de
communication et de distribution une nouvelle manière de vendre à l’aide de nouveaux outils49.
Tout d’abord il est essentiel de prendre en compte l’évolution du nombre d’internautes : ils étaient
11,8 millions en 2000 et sont aujourd’hui presque 30 millions en France. Dans le domaine du tourisme,
environ 100 millions d’européens se connectent chaque mois pendant environ 37 minutes à un site de
voyages. Dans ce laps de temps, 15 minutes sont consacrées à la visite des sites des hôtels50.
Les activités préférées des internautes sur la toile sont la communication puis l’achat de biens ou
services. Les internautes aujourd’hui, recherchent de plus en plus d’informations pour les aider dans
leur acte d’achat et leur prise de décisions. Cette recherche d’informations se fait grâce à plusieurs
outils disponibles sur Internet. On parle tout d’abord des sites Internet des prestataires de services
qui furent les premiers à apparaître et qui permettent d’informer sur les services proposés. Mais
aujourd’hui, sont aussi disponibles tous les nouveaux outils comme les blogs ou bien les réseaux sociaux. Ces dernières applications permettent de combler les deux désirs principaux des internautes, à
savoir communiquer et procéder à l’achat de biens et services.
Les consommateurs ont désormais pris l’habitude de rechercher par eux-mêmes l’information dont
ils ont besoin et ne souhaitent plus que l’information soit intrusive et dictée par les prestataires de
49
50
http://www.lhotellerie.fr/Dossier/equipements/data/getdoc.asp
L'Hôtellerie Restauration Magazine n°3098, 11 septembre 2008
46
Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication
services. Face à ces évolutions de consommation, il est nécessaire pour les hôteliers d’adapter leurs
actions de communication en fonction des désirs des clients.
Avec cette nouvelle donne, si les hôteliers veulent que l’on parle d’eux, il devient presque nécessaire
qu’ils soient présents sur des sites de réseaux sociaux ou qu’ils créent des blogs. Ce type de communication entraîne une plus grande complicité avec les consommateurs qui ont l’impression d’être des
« initiés », d’être dans un secret. Et surtout ils ont l’impression de jouer un rôle dans la vie de la
marque ou de l’établissement.
Comme nous l’avons dit précédemment, nous sommes dans une ère « C to C » et non plus « B to C »
ce qui implique que les entreprises subissent maintenant ce désir que les consommateurs ont de
communiquer les uns avec les autres. Une entreprise ne peut dicter à ses clients ce qu’ils doivent dire
par la suite ; il devient indispensable de satisfaire le client au maximum pour que ce dernier émette
un avis favorable quant au service reçu.
Le temps de la communication classique des entreprises est dans un sens révolu. Il perdure mais la
prise en compte de nouveaux facteurs et technologies est inéluctable. Le consommateur dicte sa loi
et les entreprises n’ont que le choix de s’y adapter et de faire avec. Elles doivent être présentes sur
les réseaux sociaux, les wiki et créer des blogs d’entreprise.
Les entreprises se sont d’ores et déjà adaptées à cela ? Afin de répondre à cette interrogation, il est
nécessaire de regarder quelles sont les nouvelles techniques de communication employées par les
chaînes hôtelières qu’elles soient indépendantes ou intégrées.
47
TROISIÈME PARTIE :
L’APPLICATION DES NOUVELLES TECHNIQUES
DE COMMUNICATION EN HÔTELLERIE
48
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Les nouvelles techniques de communication reliées au Web 2.0 sont aujourd'hui utilisées par grand
nombre d'acteurs économiques. Il s'agit maintenant de savoir si toutes ces techniques sont adaptées
aux stratégies de communication hôtelière. En théorie : oui... mais il faut vérifier si cette adaptation
est possible compte tenu des moyens de chacun ainsi que des ressources dont les chaînes disposent.
Pour savoir si les entreprises hôtelières utilisent les nouvelles techniques de communication et ensuite se faire une idée de la proportion dans laquelle ces dernières sont utilisées, il a paru pertinent
de réaliser un tableau comparatif croisant différentes chaînes hôtelières (intégrées et volontaires)
avec les techniques de communication citées précédemment, à savoir : les blogs, les flux RSS, les
wikis, les réseaux sociaux, les vidéos. En fonction des résultats obtenus, nous pourrons donc nous
rendre compte si les chaînes prennent bien en compte dans leur politique de communication les
mutations du comportement du consommateur. Rappelons que ce dernier souhaite désormais pouvoir tout gérer via sa connexion Internet et son ordinateur.
Pour se rendre compte exactement des efforts réalisés par les chaînes en termes de communication,
il nous a paru intéressant de comparer les méthodes utilisées par chaque groupe volontaires ou intégrés. En recherchant les moyens utilisés par chacun nous aurons une idée des capacités dont chacun
dispose et pourrons vérifier également si la taille et les moyens dont la chaîne dispose influent sur à
la technique choisie et la diversité des moyens utilisés.
Afin de réaliser cette analyse, la méthode suivie a été le référencement des différentes chaînes et
leur classement selon leur nature. Le choix des chaînes à étudier s’est tout d’ abord fait par rapport
aux places occupées par les groupes et les chaînes sur le marché mondial51. Afin de donner également un aperçu de ce qui était réalisé par les chaînes volontaires françaises, qui ne possèdent pas
d’enseignes classées dans les vingt premières mondiales, il nous a semblé intéressant d’en sélectionner quelques unes pour étayer l’analyse.
Ce travail a été complété par des investigations sur Internet afin de savoir si les chaînes utilisaient les
différentes techniques de communication citées plus haut. Pour chacun des outils, une méthode
spécifique a été utilisée. Cette étude a été menée entre les 15 et 23 mai 2009 et concerne le marché
international de l’hôtellerie.
La méthode utilisée pour les blogs a été de trouver des annuaires référençant les blogs présents sur Internet.
Afin d’éviter toute omission de la part d’un des annuaires, la recherche s’est effectuée sur trois annuaires :
51
•
Referencer blogs
•
ABC des blogs
•
Annuaire blogs
Cf. Annexe 2
49
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Ces annuaires ont la particularité de ne pas être dédiés aux blogs francophones et permettent ainsi
d’étendre la recherche surtout aux chaînes américaines. En effet, les chaînes internationales réalisent sûrement leur blog en anglais.
Pour compléter les recherches des annuaires, la recherche sur les sites des chaînes hôtelières a également permis de fournir des résultats et de se rendre compte que de nombreuses chaînes ne se font
pas référencer sur des annuaires.
La méthode utilisée pour référencer l'utilisation des flux RSS a été la recherche sur les sites Internet
des chaînes de la possibilité de s'abonner ou non à un flux RSS. Comme nous l'avons vu précédemment, les flux RSS permettent de suivre l'actualité en temps réel. Dans le cas des hôtels, cela peut
permettre de communiquer sur les modulations tarifaires ou tout au moins sur les promotions. Avec
la mise en œuvre de plus en plus fréquente des stratégies de Yield Management qui consistent à
vendre à la bonne personne ; au bon moment ; au bon prix, il est important de communiquer en
temps réel surtout lorsqu''il reste des chambres à vendre pour le jour même
La méthode utilisée pour cataloguer les chaînes présentes sur les réseaux sociaux a été la suivante :
•
Choisir un réseau social en particulier : le choix s'est porté sur FACEBOOK qui a aujourd'hui la
plus grande renommée et surtout la plus grande portée en termes d'utilisateurs.
•
Définir la catégorie dans laquelle les chaînes pouvaient entrer, à savoir un groupe appartenant à la catégorie entreprise.
•
Réaliser les recherches de groupes grâce à l'outil de FACEBOOK permettant la recherche.
La limite de cette recherche réside dans le fait que de nombreux groupes sont référencés avec des noms
similaires à ceux des chaînes et peuvent apparaître dans les résultats malgré les critères de recherches spécifiques. Il faut donc vérifier scrupuleusement les résultats qui apparaissent pour ne pas fausser l'analyse.
La méthode utilisée pour la vidéo consistait à rechercher si le site Internet de l'entreprise ou du moins le site de réservations de la chaîne proposait la possibilité de visionner des vidéos afin de se rendre compte du service vendu.
Au-delà, des vidéos proposées directement sur les sites des chaînes, il peut être intéressant de publier les vidéos sur des sites tels que YOUTUBE ou DAILYMOTION qui ont une plus grande portée et sont
mieux référencés. Néanmoins, cette technique est encore très peu utilisée par les hôtels et pourtant
elle permettrait de toucher un public différent de celui qui vient directement sur le site de l'hôtel.
À propos des vidéos et des réseaux sociaux, il est important de savoir que les visiteurs des sites doivent connaître la marque et désirer la trouver. La communication via ces deux médias se fait donc
pour une cible avisée et qui a déjà une idée de ce qu’elle recherche. Les messages seront donc différents si le public visé ne connaît pas encore la marque et ce qu'elle propose.
50
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
La méthode suivie pour répertorier les chaînes utilisant les wikis a été la suivante :
•
Trouver le wiki le plus utilisé sur la toile et le plus porteur de notoriété, à savoir WIKIPÉDIA.
•
Rechercher sur l’encyclopédie libre si les chaînes possèdent un article dédié.
Une fois la recherche effectuée, il s'agit de déterminer si un tel outil peut être un vecteur de communication externe pour l'entreprise où si il s'agit uniquement d'un moyen d'information pour les internautes quant aux valeurs d'un groupe et son historique. Il semble toute fois que l'utilisation des wikis
peut permettre un accroissement de la notoriété et de l'image en permettant une plus grande transparence de l'information. Cela offre à l'entreprise la possibilité de se doter d'une image d'organisation fiable.
51
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Tableau 5 : étude comparative des méthodes utilisées par les chaînes hôtelières
Blogs
Flux RSS
Réseaux sociaux
CHOICE
6 groupes
ARCANTIS
1 groupe
BEST WESTERN
1 blog
372 groupes
BRIT’HOTEL
CHATEAUXETDEMEURESDETRADITION
CHATEAUX ET HÔTELS DE FRANCE
ELYSÉES WEST HOTELS
EXCLUSIVE HOTELS
FASTHOTEL
HÔTELS & PRÉFÉRENCE
INTERHOTEL
LES PIEDS DANS L’EAU
LOGIS DE FRANCE
RELAIS & CHÂTEAUX
RELAIS DU SILENCE
SMALL LUXURY HOTELS
SYMBOLES DE FRANCE
THE LEADING HOTELS OF THE WORLD
Wikis
1 article – portail des
enterprises
Vidéo
Oui, sur la page d’accueil
1 article – portail des
entreprises
1 blog
Oui, sur la page d’accueil
1 groupe
2 groupes
5 groupes (chaîne +
hôtels)
30 groupes
Oui, sur la page d’accueil
Oui, sur la page d’accueil
1 article – portail des
entreprises
Oui, sur la page d’accueil
Oui, sur la page d’accueil
Oui, sur la page d’accueil
Oui, sur la page d’accueil
9 groupes
52
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
La classification pour les chaînes volontaires comprend premièrement les groupes hôteliers. Il s’agit des groupes qui ont soit un nom propre soit qui ont un
nom commun aux hôtels comme pour HILTON par exemple. Ensuite, pour étayer le nombre de chaînes étudiées, la classification s’est faite par rapport à la
catégorie de la marque soit super économique, économique, milieu de gamme, haut de gamme et luxe.
Blogs
ACCOR
1 blog pour les ressources humaines
Flux RSS
Réseaux sociaux
GROUPES
7 Flux : groupe, hôtellerie, service, finance,
50 groupes
recrutement, développement durable, presse
LOUVRE HÔTELS
HILTON
INTERCONTINENTAL GROUPE
MARRIOTT
STARWOOD
Wikis
1 article – portail des
enterprises et de la
France
Vidéos
Une vidéo présentant
Sofitel
1 article – portail des
entreprises
Oui, spécifiques aux
établissements
300 groupes
1 blog
163 groupes
Oui, spécifiques aux
établissements
350 groupes
1 blog
16 groupes
1 article – portail des
entreprises
1 article – portail des
entreprises
1 article – portail des
enterprises
1 article – portail des
entreprises
Oui, sur la page d’accueil
et vidéos propres aux
établissements
Oui, sur la page
d’accueil
Oui, sur le blog et pour
certains établissements
SUPER ÉCONOMIQUE
ÉTAP’HOTEL
Vidéos propres à
chaque établissement
Oui
16 groupes
FORUMULE 1
PREMIÈRE CLASSE
ALL SEASONS
IBIS
CAMPANILE
ÉCONOMIQUE
120 groupes
89 groupes
4 groupes
1 article
1 article
Oui
Vidéo propre à chaque
établissement
53
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Blogs
Flux RSS
Réseaux sociaux
MILIEU DE GAMME
MERCURE
17 groupes
ADAGIO
Wikis
1 article
3 groupes
SUITE HÔTEL
NOVOTEL
HOLIDAY INN
Oui, spécifiques à
chaque établissement
61 groupes
1 article
1 groupe
1 article – portail des
entreprises
Vidéos
Vidéo propre à chaque
établissement
Vidéo propre à chaque
établissement
Vidéo propre à chaque
établissement
Oui, sur la page
d’accueil
Vidéo propre à chaque
établissement
HAUT DE GAMME
MGALLERY
PULLMAN
RADISSON HOTELS AND RESORTS
4 groupes
Article en cours de
rédaction
1 article
130 groupes
Pas d’article
197 groupes
1 article – portail des entreprises et du tourisme
Vidéos propres à
chaque établissement
Vidéos propres à
chaque établissement
1 article – portail des
entreprises et du tourisme
1 article – portail du
tourisme
Oui, sur la page
d’accueil
1 groupe
Oui, spécifiques aux
établissements
SHERATON
LUXE
CROWNE PLAZA
SOFITEL
Oui, spécifiques à
chaque établissement
53 groupes
46 groupes
54
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Pour analyser les résultats obtenus, nous allons reprendre chaque technique et examiner quelles
sont les chaînes qui les utilisent et dans quelle mesure.
Les blogs : il apparaît que parmi les chaînes volontaires deux seulement ont créé des blogs
d’entreprise pour communiquer sur leur produit. Il s’agit de Best Western et FASTHOTEL. Les chaînes
intégrées sont plus nombreuses à avoir adopté cette technique. On remarque des spécificités. Par
exemple ACCOR n’exploite le blog que pour sa fonction Ressources Humaines et les autres chaînes
comme INTERCONTINENTAL, MARRIOTT ou RADISSON utilisent la technologie des blogs dans une approche
propre à chaque établissement pour une plus grande personnalisation.
Les flux RSS : on s’aperçoit que seul ACCOR les utilise. En effet, aucune autre chaîne quelle soit volontaire ou intégrée, ne propose aux visiteurs de leurs sites internet de s’abonner à un flux RSS et ainsi
de se tenir informés des évolutions. ACCOR propose ainsi plusieurs flux concernant divers domaines
comme l’hôtellerie, le groupe, mais également le recrutement. Il faudrait sans doute que les autres
chaînes prennent exemple sur la première chaîne française et mettent en place des possibilités de
flux RSS ce qui permettrait de communiquer avec les internautes.
L’avantage du flux RSS, comme dans le cas de la newsletter, réside dans le fait que ce sont les internautes qui choisissent de s’abonner et le message ne paraît pas intrusif aux yeux du client puisque
c’est lui qui a choisi de s’abonner.
Les réseaux sociaux : on remarque qu’une petite moitié des chaînes volontaires a créé des groupes
sur FACEBOOK et que seules quatre chaînes intégrées sur vingt-trois ne possèdent pas de groupe. La
différence se ressent essentiellement au niveau du nombre de groupes existant avec une grande
disparité entre les chaînes françaises et les chaînes américaine. En effet, HILTON et MARRIOTT totalisent 300 à 350 groupes alors que pour ACCOR et LOUVRE HÔTELS le chiffre se situe entre 0 et 50
groupes... Des différences sont aussi présentes dans le cas des chaînes volontaires : BEST WESTERN
atteint le même nombre de groupes que HILTON ou MARRIOTT alors que les autres chaînes ne disposent que d'un faible nombre de groupes voire aucun.
Il faut relativiser la différence entre ACCOR et les groupes américains. En effet, il faut savoir qu’ACCOR
ne possède pas d’établissement s’appelant ACCOR alors que dans le cas de HILTON ou de MARRIOTT, le
nom du groupe est également celui de la chaîne. Il faut donc rajouter au nombre de groupes d’ACCOR
tous ceux relatifs aux marques de ce dernier, à savoir les groupes de MERCURE, SOFITEL, ALL SEASONS…
On atteint ainsi un total de 357 groupes concernant les marques d’ACCOR, soit plus de 400 groupes
rattachés à ACCOR sur FACEBOOK. Pour conclure, ACCOR se retrouve donc à égalité avec ses concurrents
américains, voire les dépasse.
55
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Les wikis : il apparait que peu de chaînes volontaires possèdent un article sur WIKIPÉDIA. Ce constat
est quelque peu désolant car le fait de publier un article sur sa marque dans l’encyclopédie permet,
premièrement de faire connaître sa marque ainsi que la philosophie de la chaîne, et deuxièmement
d’apparaître dans les premières pages de recherches lorsque l’internaute fait une requête car
WIKIPÉDIA est très bien référencé par les différents moteurs de recherche.
Pour les chaînes volontaires, le constat est différent car tous les groupes sont représentés sauf
Louvres Hôtels et les marques des différents groupes sont également présentes sur l’encyclopédie.
Les seules marques absentes à ce jour sont Campanile ainsi que certaines marques d’ACCOR dont les
articles n’ont pas encore été rédigés mais dont le nom figure tout de même. Ce constat permet de
mettre en évidence le clivage entre les chaines volontaires et les chaînes intégrées.
Les vidéos : les chaînes, quelles qu’elles soient, en ont bien compris les intérêts et sont nombreuses à
les proposer sur leurs sites propres ou bien sur le site des établissements appartenant à la chaîne. La
moitié des chaînes volontaires proposent des vidéos sur leur site Internet et en page d’accueil ce qui
permet de la montrer directement aux visiteurs sans qu’ils aient à chercher sur le site. Les chaînes
intégrées proposent quasiment toutes une vidéo, elles ne sont que sept sur vingt-trois à ne pas
l’avoir mis en place actuellement.
Il est également nécessaire de prendre en compte le fait que la vidéo sur le site des chaînes n’est pas
la seule manière de proposer une visite virtuelle des établissements. En effet, il est également possible pour un établissement de publier sa vidéo sur des sites de streaming vidéo comme YOUTUBE ou
DAILYMOTION. D’ailleurs la vidéo proposée par FASTHOTEL est gérée par DAILYMOTION. Le problème de
ces sites proposant de nombreuses vidéos est la recherche d’une vidéo en particulier. Cependant
certains établissements ont choisi de publier des vidéos sur YOUTUBE ; il s’agit essentiellement
d’hôtels indépendants. L’avantage de YOUTUBE est que les clients ayant déjà séjourné dans
l’établissement peuvent laisser des commentaires et ainsi l’internaute peut consulter en même
temps les vidéos et les avis d’autres personnes.
A cette première analyse orientée vers les techniques de communication, il faut ajouter l’analyse des
pratiques des établissements selon leur gamme. Pour ce faire, nous avons réalisé des graphiques à
partir des données collectées. Ces graphiques représentent les proportions des marques qui utilisent
les techniques de communication du Web 2.0. Étant donné que les flux RSS ne sont utilisés que par
ACCOR, nous les avons exclus volontairement des critères d’analyse.
56
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Le premier graphique représente l’utilisation des nouvelles techniques de communication pour les
chaînes volontaires et les groupes hôteliers.
Figure 6 : utilisation des nouvelles techniques de communication par les chaînes volontaires et
les groupes hôteliers
Vidéo
Blogs
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
RS
Wiki
Chaîne volontaire
Groupes
Comme nous pouvons le voir, les chaînes volontaires utilisent beaucoup moins les nouveaux outils
mis à disposition par le Web 2.0. Seules 10 % des chaînes volontaires utilisent les blogs contre 80 %
des groupes hôteliers. Cette différence qui s’est déjà fait sentir lors de la première analyse est flagrante grâce à ce visuel. Elle peut s’expliquer sans doute par la moins grande réactivité ou l’absence
des services marketing des chaînes volontaires. Les chaînes intégrées quant à elles, disposent de
moyens efficaces pour toujours être à la pointe et répondre aux attentes des consommateurs.
Il apparaît que ce sont les groupes américains, essentiellement, qui utilisent les nouvelles techniques
de communication de façon massive et intense. L’exception française est ACCOR qui suit la tendance
des ces chaînes et utilise tout le potentiel exploitable par ces nouvelles techniques de communication. C’est d’ailleurs le seul groupe, à la date de l’étude, à utiliser tous les outils du Web 2.0.
Le fait surprenant de cette analyse est que CHOICE, leader mondial des chaînes volontaires n’utilise
pas les nouveaux outils de communication alors que BEST WESTERN qui est deuxième, les exploite
beaucoup plus.
57
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Le second graphique proposé correspond à l’utilisation de ces techniques de communication selon la
catégorie des établissements.
Figure 7 : utilisation des nouvelles techniques de communication selon la catégorie des établissements
Vidéo
Blogs
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Luxe
Haut gamme
RS
moyen gamme
éco
Super éco
Wiki
Ce graphique permet de mettre en évidence que plus la catégorie de la marque est élevée, plus
grande est la proportion d’utilisateurs et nombreux les moyens de communication exploités. Les
établissements super économiques n’utilisent que la vidéo et les réseaux sociaux alors que les établissements de luxe font appel à tous les outils disponibles hormis les flux RSS.
Cela peut s’expliquer par le choix de stratégie des chaînes. En effet, selon toute vraisemblance, les
clients séjournant dans des hôtels de type super économique recherchent l’économie plus que la
qualité de service ou le confort. Ces chaînes communiquent donc peu et de manière relativement
classique. Dans le cas des établissements moyen de gamme et plus, l’intérêt est d’apporter un avantage concurrentiel et donc de se distinguer des autres établissements. C’est pour cela que les chaînes
tentent d’exploiter toutes les techniques et l’on remarque que ce sont les seules qui utilisent les
blogs. Rappelons que le blog, genre de journal personnel, permet une communication plus conviviale, donne l’impression d’intégrer le consommateur à la chaîne.
58
L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie
Nous pouvons donc conclure que ce sont essentiellement les chaînes intégrées qui utilisent les nouvelles techniques de communication et surtout lorsqu’elles possèdent des établissements haut de
gamme ou milieu de gamme.
Dans notre ère de consommateurs nomades, il est également utile de citer deux nouveaux moyens
de communiquer. Tout d’abord le référencement sur les GPS et les cartes d’itinéraires disponibles sur
Internet ainsi que sur GOOGLE EARTH. Il permet à la chaîne de situer ses établissements sur un espace
géographique mais aussi de communiquer car il est possible d’ajouter des descriptifs des établissements sur le même support. La seconde technique est aujourd’hui mise en œuvre par LOUVRE HÔTELS
et la chaine volontaire CHOICE. Il s’agit de la création d’une application gratuite pour les détenteurs
d’IPHONE et qui permet de localiser les établissements à proximité de là où se trouve l’utilisateur, de
découvrir l’hôtel ainsi que ses caractéristiques, de repérer le meilleur itinéraire possible, de vérifier la
disponibilité des chambres et bien sur de réserver.
Ces deux chaînes sont les seules actuellement sur le marché des applications IPHONE à proposer ce
service, il est intéressant de savoir que le précurseur et le premier groupe à avoir évoqué une telle
technologie est le groupe ACCOR. Mais il semblerait sur ce sujet qu’il se soit fait distancer par ses concurrents.
Cette innovation ne devrait pas tarder à être égalée par les autres chaînes hôtelières car dans un
monde où le consommateur devient de plus en plus nomade et où les réservations d’hôtels se font
de plus en plus tardivement, donner la possibilité de réserver à ses clients grâce à un téléphone sans
pour autant devoir téléphoner est une avancée et procure un avantage concurrentiel à la chaîne.
59
Conclusion
CONCLUSION
Avec l’avènement du Web 2.0, de nouveaux outils ont été mis à la disposition des professionnels du
tourisme. Ces nouveaux outils présentent de nombreux avantages : communication en temps réel,
plus grande proximité avec les clients, réelle situation de communication avec un feedback possible
de la part du récepteur et surtout, moindres frais.
En effet, réaliser un groupe sur un réseau social, par exemple, ne demande pas l’achat d’un nom de
domaine supplémentaire (comme pour un site Internet) et ne nécessite pas une grande implication
en temps. La création d’un blog et l’obtention d’un espace sur la toile est gratuite et l’utilisation des
wikis est également gratuite.
Ces techniques présentent de nombreux avantages mais l’on se rend compte qu’elles ne sont pas
toutes utilisées et surtout pas par tout le monde. Fait étonnant, les chaînes volontaires et les indépendants, pourtant considérés comme les acteurs ayant le moins de ressources financières en matière de communication, ne semblent pas adeptes de ces outils qui devrait leur apporter un avantage.
Les hypothèses posées au début de la rédaction de ce mémoire étaient :
•
La démocratisation d’internet a modifié le comportement des consommateurs dans leurs
actes de renseignement, d’achat et d’évaluation post-service.
•
L’utilisation des nouvelles technologies permet à l’hôtelier de communiquer avec ses clients
et prospects et procure un avantage concurrentiel.
À la fin de l’étude, il apparaît en effet qu’avec la démocratisation d’Internet les actes de consommation ont évolué. Le consommateur se veut expert car il a désormais accès à un plus grand nombre de
sources d’informations. Lors de l’achat d’un service, la décision s’effectue après avoir pris en compte
l’avis de clients ayant déjà séjourné dans l’établissement. En plus, ce dernier souhaite contrôler
l’information dont il a besoin, il ne doit pas se sentir harcelé et obligé.
Avec l’évolution du nomadisme et la volonté d’aller toujours plus vite, les consommateurs privilégient les outils mis à leur disposition grâce à la technologie de l’information plutôt que les techniques
classiques comme les mass médias ou la PLV.
60
Conclusion
La première hypothèse se vérifie car depuis que la majorité des ménages dispose d’un accès à Internet le processus de décision et l’acte d’achat s’en est trouvé modifié, grâce entre autre à la multiplication des sites de ventes, mais surtout maintenant avec l’utilisation du Web 2.0 qui permet aux
consommateurs d’interagir. L’ère du « C to C » s’impose et les entreprises vont s’en accommoder et
mettre en œuvre de nouvelles stratégies de communication en concordance avec ce phénomène.
La deuxième hypothèse quant à elle, ne se vérifie que partiellement. En effet, la bonne utilisation des
nouvelles technologies va permettre à l’hôtelier de communiquer de manière adéquate avec les attentes des clients mais ne permet pas d’asseoir un avantage concurrentiel car la majorité des entreprises utilise d’ores et déjà ces techniques. Une utilisation optimale des différentes techniques pourrait représenter un avantage concurrentiel mais un avantage concurrentiel étant un avantage durable et défendable sur le long terme, et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication du Web 2.0 étant relativement récente, on ne peut encore l’affirmer sans aucun doute.
Par contre, dans le contexte actuel, l’utilisation des nouvelles techniques de communication devient
une obligation pour conserver voire accroître ses parts de marché.
Si les entreprises, à l’heure actuelle ne choisissent pas de suivre la tendance et de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs alors l’activité diminuera, surtout dans cette période de crise où
la communication est obligatoire pour tenter d’influencer la décision du consommateur et enrayer le
phénomène de désertion des établissements.
Pour conclure, malgré les efforts réalisés aujourd’hui par les groupes internationaux, on peut tout de
même mettre en évidence le clivage entre les indépendants et les chaînes volontaires qui n’utilisent
pas les nouvelles techniques à leur disposition. Cette différence se traduira sans doute plus tard par
une baisse de l’activité des indépendants voire leur disparition s’ils ne font pas plus d’effort à
l’avenir. L’évidence de la venue des clients est terminée. Il faut tout mettre en œuvre pour les attirer
et les fidéliser.
« Ces nouvelles techniques de communication peuvent-elles donner naissance à de nouvelles techniques de distribution et ainsi révolutionner le monde de l’e-distribution ? ».
Le monde des technologies est en constante évolution. Il est presque certain qu’à l’avenir toutes les
chaînes adopteront des techniques comme celles de LOUVRE HÔTELS et CHOICE qui permettront la réservation d’une chambre grâce à une application sur son téléphone. On peut même imaginer qu’à
l’avenir le client pourvu de l’application adéquate recevra sur son téléphone les offres préférentielles
des établissements à proximité et pourra réserver son hébergement selon ses goûts et au meilleur
tarif.
61
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages théoriques
BOYER M., Histoire Générale du tourisme : du XVIe au XXIe siècle, Paris : L’Harmattan, 2005, 327 p.
BRÉE J., DERBAIX C., Comportement du consommateur : présentation de textes choisis, Paris : Economica, 2000, 604 p.
BRILMAN J. – HÉRARD J., Les meilleures pratiques de management 6ème édition, Paris : Éd. d’organisation,
2006, 609 p.
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COUSIN C., Comment ca marche.net : Tout sur le Web 2, Paris : Dunod, 2008, 184 p.
DÉCAUDIN J-M. – MALAVAL P., Pentacom, communication : théorie et pratique, Paris : Pearson Education, 2005, 728 p.
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WESTPHALEN M-H., Le Communicator 4ème édition, Paris : Dunod, 2004, 486 p.
62
Presse Professionnelle
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HTR n°145, Classement 2007 de l’hôtellerie mondiale, Avril 2007.
L’hôtellerie – Restauration Magazine n°3098, 11 septembre 2008
Travaux universitaires
AMARAL Anaïs, Le marketing one to one appliqué au tourisme, sous la direction de Paul PICHON. 2008.
MORILLON Marie, Le Yield Management et Internet, sous la direction d’Yves CINOTTI. 2008.
Sites internet
ABC des blogs, www.abcdesblogs.com
Accor, www.accor.com
Adagio, www.adagio-city.com
All seasons, www.all-seasons-hotels.com
Annuaires blogs, www.annuaire-blogs.net
Apple, www.apple.com
Arcantis, www.arcantis-hotels.com
Best Western, www.bestwestern.fr
Blog Accor, blogdelorientation.com
Blog fasthotel, www.fasthotelmontpellier-est.com
Blogs Hilton, www1.hilton.com
Brit’hôtel, www.brithotel.fr
Campanile, www.campanile.fr
Châteaux et demeures de tradition,
www.chateauxdemeures.fr
Choice, www.choicehotels.fr
Crowne Plaza, www.crowneplaza.com
Éditions d’organisation, www.editions-organisation.com
Élysées West hôtels, www.ewh.com
Étap’hôtel, www.etaphotel.com
Exclusive hotels, www.exclusive-hotels.com
Facebook, www.facebook.com
Fasthotel, www.fasthotel.com
Formule 1, www.hotelformule1.com
Hilton, www1.hilton.com
Holiday Inn, www.holidayinn.com
Hôtels & Préférences, www.hotelspreference.com
Ibis, www.ibishotels.com
Intercontinental, www.intercontinental.fr
Blog Intercontinental, travel.intercontinetal.com
Interhotel, www.inter-hotel.fr
I-Tourisme, www.i-tourisme.fr
Journal du net, www.journaldunet.com
Le blog des experts de l’HôtellerieRestauration, www.lhotellerierestauration.fr/hotellerie-restauration/blogexpert-hotellerie-restauration
Le Trésor de la Langue Française, atilf.atilf.fr
Les pieds dans l’eau, www.lespiedsdansleau.com
Logis de France, www.logis-de-france.fr
Louvre hotels, www.louvrehotels.com
Marriott, www.marriott.com
Mercure, www.mercure.com
MGallery, www.mgallery.com
Novotel, www.novotel.com
Première classe, www.premiereclasse.fr
Pullman, www.pullmanhotels.com
Radisson, www.radisson.com
Referencer blog, www.referencer-blogs.com
Relais & Châteaux, www.relaischateaux.com
Relais du silence, www.relaisdusilence.com
Sheraton, www.starwoodhotels.com/sheraton/
Small luxury hotels, www.slh.com
Sofitel, www.sofitel.com
Starwood, www.starwoddhotels.com
Suite hotel, www.suitehotel.com
Symboles de France, www.symbolesdefrance.fr
The leading hotels of the world, www.lhw.com
The lobby from SPG, www.thelobby.com
Wikipédia, www.wikipedia.org
Youtube, www.youtube.com
L’Expansion, www.lexpansion.com
L’hôtellerie-Restauration, www.lhotellerie-restauration.fr
63
TABLE DES ANNEXES
Annexe 1 : entretien avec Nathalie Grand de Paris on Hôtel ............................................................... 65
Annexe 2 : classement des groupes et enseignes hôtelières ................................................................ 66
64
Annexes
Annexe 1 : entretien avec Nathalie Grand de Paris on Hôtel
Pourquoi avez-vous décidé de créer un nouveau site internet ?
Notre nouveau site internet est dédié à l’ensemble de nos hôtels, nous souhaitions avoir la possibilité de commercialiser en un site des hôtels qui soient à la fois situé en province et à la fois sur
paris. Il faut prendre en compte que nous sommes un groupe de mandant de gestion hôtelière qui
à l’origine n’avait pour vocation qu’un développement parisien. Notre ancien site était et est toujours dédié uniquement aux hôtels de la place parisienne et ne peut commercialiser d’autres localisations du fait de son nom, My Paris Hotel.com.
Quels apports par rapport à l’ancien site ?
Notre nouveau site n’est pas fait sur la même base que l’ancien. Book-your-hotel est plus qu’un
site de réservations il est un vrai complément d’informations et joue le rôle d’un guide touristique. BYH deviendra dans les mois à venir une centrale de réservation complète. Il a été raisonné pour satisfaire les besoins de notre groupe mais aussi ceux des hôteliers ayant des produits
similaires aux nôtres.
Vous êtes vous aperçu d’une modification du comportement du consommateur ?
Les consommateurs ont maintenant l’embarras du choix, notamment sur la place parisienne où le
nombre d’hôtels est conséquent. Les réservations sont de plus en plus tardives les contraintes et
restrictions liées à certains types de réservations ne sont plus acceptées par les clients.
Nous devons nous plier à leur choix tout en espérant en démarcher plus. L’offre internet implique
une vraie concurrence qui peut être dure à supporter si on ne met pas en place des mesures
claires et pratiques permettant d’obtenir des résultats rapides.
Une définition du e-commerce ?
Le e-commerce est une solution alternative au commerce traditionnel. Il permet une offre plus
claire qui cependant est exposée à tous les regards autant la concurrence des distributeurs euxmêmes que celle des établissements situés à très grande proximité.
De l’e-tourisme ?
Le e tourisme n’est pas encore très développé mais sa définition pourrait être une grande agence
en ligne
Site web dynamique ? Web 2.0 ?
Le Web 2.0 est une communauté qui se répand et peut avoir un grand nombre de conséquences
nous ne sommes plus dans une logique de B to B ou de B to C mais nous sommes entrés dans l’air
du C To C qui prime sur tous les autres modes économiques.
Quelles retombées quantitatives attendez-vous ?
Aucune, nous espérons seulement que celui ne fera de mal à notre marché actuel. Une erreur peut
être excusable par le client ayant reçu une compensation malheureusement elle ne le sera pas
forcément des clients « satellite » ayant eu vent de cette information sans en connaître
l’aboutissement.
65
Annexes
Annexe 2 : classement des groupes et enseignes hôtelières
Source : HTR n° 145 – Avril 2007
66
LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : les questions de la phase du processus de consommation .................................................. 30
Figure 2 : les niveaux successifs de la prise de décision........................................................................ 31
Figure 3 : la vision tripartite .................................................................................................................. 32
Figure 4 : modèle de la communication ................................................................................................ 33
Figure 5 : nouveau modèle de la communication ................................................................................. 34
Figure 6 : utilisation des nouvelles techniques de communication par les chaînes volontaires et les
groupes hôteliers................................................................................................................................... 57
Figure 7 : utilisation des nouvelles techniques de communication selon la catégorie des
établissements ...................................................................................................................................... 58
Tableau 1 : synthèse des avantages et des limites pour l’hôtellerie .................................................... 21
Tableau 2 : évolution des consommations............................................................................................ 36
Tableau 3 : les socio-styles et leurs caractéristiques : .......................................................................... 36
Tableau 4 : attentes des internautes en termes de consommation ..................................................... 37
Tableau 5 : étude comparative des méthodes utilisées par les chaînes hôtelières.............................. 52
67
TABLE DES MATIÈRES
Introduction générale.............................................................................................................................. 1
Première partie : La communication ....................................................................................................... 4
Introduction......................................................................................................................................... 5
1.
2.
3.
Les objectifs de la communication .............................................................................................. 6
1.1.
Les objectifs cognitifs ........................................................................................................................ 6
1.2.
Les objectifs affectifs ......................................................................................................................... 6
1.3.
Les objectifs conatifs ......................................................................................................................... 6
Communication interne et externe ............................................................................................. 7
2.1.
La communication interne ................................................................................................................ 7
2.2.
La communication externe................................................................................................................ 7
2.3.
Les spécificités de la communication sur l’offre de services ............................................................. 8
Classification des approches de communication ........................................................................ 8
3.1.
La communication média : ................................................................................................................ 8
3.1.1.
La presse ................................................................................................................................... 9
3.1.2.
La télévision ............................................................................................................................ 10
3.1.3.
La radio ................................................................................................................................... 10
3.1.4.
L’affichage .............................................................................................................................. 11
3.1.5.
Le cinéma................................................................................................................................ 12
3.2.
La communication hors-média : ...................................................................................................... 13
3.2.1.
Communication directe .......................................................................................................... 13
3.2.2.
Sponsoring, parrainage et mécénat ....................................................................................... 13
3.2.3.
Relations publiques ................................................................................................................ 14
3.2.4.
Publicité sur le lieu de vente .................................................................................................. 16
3.2.5.
Bouche à oreille et marketing viral......................................................................................... 16
3.2.6.
Identité visuelle ...................................................................................................................... 17
3.2.7.
Les techniques de communication primaires et secondaires ................................................ 17
3.3.
Internet ........................................................................................................................................... 18
3.3.1.
Les sites Internet .................................................................................................................... 19
3.3.2.
Le publipostage via Internet ................................................................................................... 20
3.3.3.
La publicité sur Internet ......................................................................................................... 20
3.4.
4.
Synthèse .......................................................................................................................................... 20
Introduction des nouvelles technologies en hôtellerie ............................................................. 23
4.1.
L’informatique et les hôteliers ........................................................................................................ 24
4.2.
L’apport de l’informatique à l’hôtelier ............................................................................................ 24
68
4.3.
L’hôtelier de plus en plus enclin à exploiter Internet...................................................................... 25
4.3.1.
Le cas de l’hôtellerie indépendante ....................................................................................... 25
4.3.2.
4.4.
Le cas de l’hôtellerie de chaîne .............................................................................................. 25
L’obligation d’utiliser Internet ......................................................................................................... 26
Deuxième partie : Comportement du consommateur et nouvelles techniques de communication ... 27
Introduction....................................................................................................................................... 28
1.
Le comportement du consommateur ....................................................................................... 28
1.1.
Qu’est-ce que le comportement du consommateur ? .................................................................... 28
1.1.1.
Les questions de la phases du processus de consommation : ............................................... 29
1.1.2.
Le comportement du consommateur dans l’acte d’achat : la résolution d’un problème ...... 30
1.1.3.
Comportement et attiudes ..................................................................................................... 31
1.2.
L’impact de la communication sur les comportements d’achat ..................................................... 33
1.3.
Évolution du monde du tourisme.................................................................................................... 35
1.4.
L’évolution des comportements de 1950 à 2000 ............................................................................ 35
1.5.
Le comportement de l’internaute ................................................................................................... 36
1.5.1.
Typologie des internautes ...................................................................................................... 36
1.5.2.
2.
Les objets de consommation des internautes ........................................................................ 37
Les nouvelles techniques de communication ........................................................................... 38
2.1.
Panorama des nouvelles techniques de communication liées au Web 2.0 ......................... 38
2.1.1.
Les blogs ................................................................................................................................. 38
2.1.2.
Les flux RSS ............................................................................................................................. 40
2.1.3.
Les réseaux sociaux ................................................................................................................ 41
2.1.4.
Les Wikis ................................................................................................................................. 42
2.1.5.
La vidéo sur Internet............................................................................................................... 43
2.2.
L’hôtellerie et l’impact du Web 2.0 ........................................................................................... 43
3. En synthèse : l’impact des évolutions des nouvelles technologies sur les politiques de
communication et les comportements du consommateur .............................................................. 46
Troisième partie : L’application des nouvelles techniques de communication en hôtellerie............... 48
Conclusion ............................................................................................................................................. 60
Bibliographie ......................................................................................................................................... 62
Ouvrages théoriques ........................................................................................................................................ 62
Presse Professionnelle ...................................................................................................................................... 63
Travaux universitaires ....................................................................................................................................... 63
Sites internet .................................................................................................................................................... 63
Table des annexes ................................................................................................................................. 64
Listes des figures et tableaux ................................................................................................................ 67
Table des matières ................................................................................................................................ 68
69
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