
2 BAK Basel Economics/Polynomics
Avant-propos du mandant
Cette sixième édition de l’étude sur l’importance économique de l’industrie phar-
maceutique pour la Suisse a été complétée par une nouveauté notable: au 30
septembre 2014, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a aligné les Comptes
nationaux officiels de la Suisse sur le nouveau Système européen des comptes
(SEC 2010). L’un des principaux effets est que les dépenses consacrées à la
recherche et au développement (R&D) sont maintenant considérées comme des
investissements et accroissent donc le produit intérieur brut (PIB).
Le fait que les dépenses de R&D comptent maintenant comme des investisse-
ments est positif, tant du point de vue de l’industrie pharmaceutique que dans
une perspective globale. D’une part, il apparaît que l’importance de la branche
pharmaceutique est encore plus grande que ce qui avait été estimé jusqu’alors.
En raison de cette modification, la valeur ajoutée directe de l’industrie pharma-
ceutique a été corrigée d’un tiers à la hausse, atteignant plus de 25 milliards de
francs suisses en 2014. Si l’on tient compte du fait que 100 francs de valeur
ajoutée dans l’industrie pharmaceutique entraînent 80 francs de valeur ajoutée
dans les branches des fournisseurs, l’ensemble de la contribution directe et in-
directe de l’industrie pharmaceutique en 2014 est de près de 45 milliards de
francs. La révision des chiffres de valeur ajoutée a aussi un impact sur les chiffres
de productivité de l’emploi: en 2014, celle-ci était de quelque 627 000 francs, soit
quatre fois supérieure à la moyenne de l’économie suisse et plus de deux fois
supérieure à celle des banques. Tout ceci est positif du point de vue de l’écono-
mie du pays. En effet, au tournant du siècle, on parlait encore en Suisse d’une
«faiblesse de la croissance», imputée en particulier à une trop faible croissance
de la productivité par rapport à d’autres pays de l’OCDE. La forte croissance de
Thomas B. Cueni, secrétaire général Interpharma