EP 0 373 050 A1
Perfectionnement à la préparation de cétones par l'acylation de composés organo-manganeux.
L'invention se rapporte à un perfectionnement du procédé connu, qui consiste à produire une cétone,
par l'action d'un agent d'acylation au sein d'un solvant organique sur un organo-manganeux, en particulier
sur un organo-manganeux mixte.
Ce procédé connu a apporté un progrès important à la technique concernée, et a permis l'obtention
5 d'un grand nombre de cétones très diverses, pouvant porter différents groupes fonctionnels ou non.
L'utilisation d'organo-manganeux mixtes a rendu possible le travail dans des conditions plus douces,
industriellement plus pratiques que celles de la technique antérieure. Des renseignements utiles sur ce
sujet se trouvent dans l'article de G. CAHIEZ, "Les Organo-manganeux : utilisations en synthèse organi-
que", paru dans "L'Actualité Chimique" de Septembre 1984. On y trouve, entre autres, un tableau de 24
70 types de cétones, qui montre la diversité des produits qu'il est possible d'obtenir par le procédé en
question, avec de bons rendements.
Il est notamment connu que les composés organo-manganeux iodés sont facilement acylés par un
chlorure d'acide dans l'éther. Cette réaction permet de préparer avec de bons rendements de nombreuses
cétones. Cependant, la préparation de cétones encombrées à partir d'un organo-manganeux iodé possé-
75 dant un groupe alkyle tertiaire ou secondaire nécessite des précautions particulières en raison de
l'instabilité de ces composés : excès importants d'organo-manganeux, complexation de cet organo-
manganeux par le tétrahydrofuranne, abais sèment de la température jusqu'à -40 ° C. Malgré toutes ces
précautions, les cétones encombrées, correspondantes, sont obtenues avec des rendements relativement
moyens. D'aiileurs,quels que soient les résultats obtenus, des considérations économiques interdisent,
20 d'une façon générale, l'utilisation d'organo-manganeux iodés à l'échelle industrielle.
Il est également connu que la plupart des organo-manganeux chlorés (notamment ceux qui ne
possèdent pas de groupe alkyle secondaire ou tertiaire) sont acylés par des anhydrides symétriques dans
le tétrahydrofuranne avec des rendements convenables, bien que légèrement inférieurs à ceux que l'on
obtient avec ces organo-manganeux iodés dans l'éther. Néanmoins, l'emploi d'un anhydride symétrique
25 présente l'inconvénient d'utiliser un seul des deux restes acyle mis en jeu.
En revanche l'utilisation d'autres agents acylants, tels que les anhydrides mixtes (R COOCOOR ) et les
chlorures d'acide a longtemps posé problème ("Activité des organo-manganeux", TETRAHEDRON, vol. 40,
N° 4 page 683 à 693, 1984). En effet, lors de la réaction d'un anhydride mixte avec un organo-manganeux
chloré, dans le tétrahydrofuranne, on constate qu'il se forme en majeure partie de l'ester à coté d'un peu
30 de cétone. En ce qui concerne les chlorures d'acide, après certains échecs dus à l'ouverture du cycle du
tétrahydrofuranne en présence de sels de manganèse, des précautions opératoires ont permis de les
utiliser dans un grand nombre de cas ; néanmoins, la préparation de certaines cétones s'est révélée
impossible dans des conditions de rendement acceptables. En particulier, la réaction d'un chlorure d'acide,
dans le tétrahydrofuranne avec des organo-manganeux RM„CI, dans lesquels R est un groupe méthy le,
35 alkyle secondaire ou tertiaire, ou aryle conduit à des rendements médiocres ou parfois nuls.
L'amélioration, apportée par la présente invention , permet de remédier à ces inconvénients avec de
bons rendements en cétone.quel que soit l'agent d'acylation utilisé et quelle que soit la structure de
l'organo-manganeux.
Le procédé selon l'invention, qui consiste à produire une cétone par l'action d'un agent d'acylation sur
40 un composé organo-manganeux au sein d'un solvant organique d'après la réaction
(1) ... RMlîX + R'COZ SOlVant» R-CO-R' + MnXZ ,
organique
45 est caractérisé en ce que l'on introduit dans le milieu un composé du cuivre monovalent ou divalent. II est
préférable d'opérer cette introduction dès le début de la réaction.
Parmi les composés du cuivre, utilisables selon l'invention, il va de soi qu'il y a intérêt à employer ceux
qui sont les plus accessibles dans la pratique, notamment les chlorures.bromures, acétates, propiona-
50 tes.stéarates ou d'autres sels d'acides aliphatiques.
Bien que la proportion de catalyseurs cuivreux ou cuivriques puissent varier largement, elle est en
général de 1 à 10 atomes de cuivre pour 100 moles de composé organo-manganeux et de préférence 2 à
6 atomes.
Les effets bénéfiques de l'addition de catalyseur cuivreux ou cuivrique se font sentir avec de nombreux
composés organo-manganeux et avec divers agents d'acylation, si l'acylation est effectuée à des tempéra-
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