Licence de Sciences Physiques et Chimiques
2005 - 2006
Manuel de Travaux Pratiques de Chimie Organique
(Semestre d’Automne)
1. Réaction de Diels-Alder
2. Microchimie : Estérification de Fischer
3. Organomagnésiens : Préparation & Addition Nucléophile sur un Nitrile
4. Substitution Electrophile Aromatique : Acylation de Friedel-Crafts des Xylènes
UFR de Chimie
Equipe pédagogique : S. Nlate, L. Pouységu, G. Sèbe
Salle de TP : A. Bret
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PREREQUIS
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Au cours de ces travaux pratiques, les techniques de base seront considérées comme acquises et ne
seront pas rappelées, c’est-à-dire :
pour une phase liquide : extraction avec un solvant, lavage, séchage, évaporation du
solvant, distillation à pression atmosphérique ou à pression réduite, indice de réfraction.
pour une phase solide : filtration, lavage, séchage, recristallisation, point de fusion.
Les mécanismes réactionnels devront être connus et discutés avant chaque manipulation et
seront reportés sur le cahier de travaux pratiques.
Les travaux pratiques de chimie reposent sur des expériences qui peuvent occasionner des risques
plus ou moins importants. C’est pourquoi il est absolument nécessaire de respecter des règles
élémentaires de sécurité des personnes. Ainsi, le port de lunettes de sécurité et le port d’une
blouse sont rigoureusement obligatoires.
Rappel : il est interdit de fumer et de manger dans le laboratoire.
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PRECAUTIONS CONTRE LES ACCIDENTS
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INCENDIES
La plupart des solvants sont inflammables, en particulier l’éther diéthylique (Et2O), le
dichlorométhane (CH2Cl2) et l’éthanol (EtOH). Les utiliser loin de toute flamme (le sulfure de
carbone, que nous n’emploierons pas, prend feu uniquement par élévation de température).
Ne jamais ajouter de pierre ponce dans un solvant chaud et en présence d’une flamme : la
ponce provoquerait brutalement une ébullition avec projection et, finalement, l’incendie.
Ne jamais chauffer de solvant inflammable à feu nu.
EXPLOSIONS
S’assurer que les extrémités des appareils que l’on chauffe (distillation surtout !) ne sont pas
bouchées. Ne pas distiller à sec (peroxydes et dérivés nitrés pouvant exploser).
Une explosion est toujours à redouter lorsqu’on opère sous pression ou sous vide.
Attention également aux gaz (H2, carbures, etc…).
BRULURES
Dans tous les cas, appeler l’enseignant !
1. par la chaleur (travail du verre) : en général, mettre de l’acide picrique (qui tanne la peau)
2. par le feu : selon les cas, mercurochrome, tulle gras, biogaze (à la chlorophylle) ou hôpital
3. par un composé chimique : beaucoup de composés sont caustiques et lèsent les tissus
d’autant plus facilement qu’ils sont pénétrants : dibrome, phénols, acide trichloroacétique. Les
acides et les bases concentrés, l’anhydride acétique, sont également à redouter parmi les substances
utilisées ici.
Les vapeurs de Br2, HCl, SO2, etc… brûlent les poumons (les manipuler exclusivement sous hotte).
Quel que soit le cas de brûlure, alerter immédiatement l’enseignant !
En cas d’accident à un œil, laver immédiatement à l’eau (des sytèmes « lave-œil » sont prévus
et placés en bout de paillasse). En général, consulter un oculiste, mais n’appliquer aucun produit par
soi-même.
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TOXICITE
En principe, tout produit étranger est toxique pour l’organisme. Mais certains sont de
véritables poisons. Il faut distinguer l’intoxication aiguë, seule examinée ici, de l’intoxication
chronique.
Par exemple, le cyanure de potassium (H2O + KCN), la phénylhydrazine (dangereuse à
respirer), le mercure, le benzène sont très toxiques.
HCN est un gaz qui se dissout dans le sang par pénétration pulmonaire ou cutanée et bloque
l’oxydation cellulaire (cytochromoxydase) – risque de syncope.
les dérivés nitrés pénétrant par voie pulmonaire, cutanée ou digestive, sont des poisons du
système nerveux central (paralysie) et du sang (méthémoglobinisants).
le benzène (et homologues supérieurs) provoque une atteinte des organes hématopoïétiques,
hémorragies et diminution du nombre des hématies et leucocytes.
le mercure génère assez facilement des vapeurs et peut être inhalé : il provoque néphrites,
stomatites et troubles nerveux (écriture troublée, démarche hésitante).
DECHETS
Mettre les résidus et les solvants dans les flacons étiquetés prévus et situés sous une hotte.
Ne jamais jeter les résidus et les solvants dans l’évier !
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TECHNIQUES
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SEPARATION / EXTRACTION
1) Il vaut mieux extraire n fois avec de petites quantités (x mL) de solvant qu’une seule fois
avec n.x mL de solvant. Généralement, le volume x de solvant représente environ 1/3 du volume de
la phase aqueuse à extraire.
2) Au cours de l’extraction, les phases organiques sont récupérées dans un erlenmeyer propre
et sec, tandis que la phase aqueuse est placée dans un bécher.
3) On peut faciliter le passage du produit organique dans la phase éthérée en salant la phase
aqueuse (ajout de NaCl).
4) Conserver systématiquement la phase aqueuse jusqu’à la fin de la manipulation afin de
pouvoir remédier le cas échéant à une erreur de manipulation.
LAVAGE A NEUTRALITE
1) Il faut éliminer les substances minérales susceptibles de provoquer une dégradation du
produit organique lors du chauffage ultérieur (distillation).
2) Le volume de solution aqueuse à ajouter doit représenter environ 1/3 du volume de la phase
organique à laver.
3) Le pH est toujours mesuré sur la phase aqueuse, après un lavage à l’eau.
4) Les lavages sont répétés jusqu’à l’obtention d’un pH = 7 (neutralité).
EVAPORATION
Pour obtenir le produit organique brut, il faut éliminer le solvant. Ceci peut être réalisé par
évaporation sous pression réduite à l’aide d’un évaporateur rotatif. Dans ce cas, le point d’ébullition
du composé (Eb760) est abaissé de 100 °C environ.
Le ballon utilisé doit être propre, sec et préalablement taré.
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