Université de Caen LMNO Le boson de Higgs et la masse des particules C. LONGUEMARE 30 octobre 2012 Plan 1. La dualité onde-corpuscule 2. La mécanique classique et quantique 3. La théorie lagrangienne et le principe de moindre action 4. Le photon massif et l’équation de Proca 5. Le fermion massif et l’équation de Dirac 6. Le boson neutre massif et l’équation de Klein-Gordon 7. La symétrie et sa brisure, un exemple, le flambage d’une poutre 8. La théorie électro-faible et les masses des bosons W, Z et γ 9. Les masses de fermions et le couplage au higgs 10. La recherche du higgs au Cern∗ Nous utilisons le système d’unités h̄ = c = 1, sauf exception, pour rendre quelques formules plus explicites. ∗ http ://www.math.unicaen.fr/lmno/semana/documents/longuemare/atlas2011.pdf 0-a La masse des particules – définition relativiste pµpµ = p2 = m2 q E0 = m2 + p ~2 – définition "dynamique" f~ d~v = dt m – définition "énergétique" E0 = m (±m) – définition "ondulatoire" h̄ω0 = E0 – définition "gravitationnelle" E0 = m ∼ la géométrie de l’espace-temps 1 La dualité onde-corpuscule Classique → Quantique ~ r(t) Φ(~ r, t) ∈ H p ~(t) ~ p ~ = −i h̄ ∇ → Relativiste Φ(xµ) ∈ H pµ = i∂µ E E = i h̄ ∂t ~ L(t) =~ r∧p ~ ~ = −ih̄ ~ ~ L r∧∇ ~ continus E et L ~ discrets E et L groupe de symétries représentations dans H 2 Le paquet d’ondes – L’analyse de Fourier d’une onde Z Φ(x, t) = f (k) exp(−iω(k)t + ikx) dk ∈C avec ω(k) la relation de dispersion (équation de propagation) l’argument φ = −ω t + k x est la phase en (x, t) f (k) ∈ C est l’amplitude pour la valeur k l’onde est plane, monochromatique si f (k) ∝ δ(k − k0) – Le paquet d’onde centré en ω0, k0 Z Φ(x, t) = exp(−iω0 t + ik0 x) f (k) exp(−iδω t + iδk x) dk – La vitesse de phase et de groupe ∂ω ω0 v0 = |0 u0 = k0 ∂k – Milieux non-dispersifs : propagation sans déformation ! ω = ±ck u0 = v0 = c 3 La théorie lagrangienne et le principe de moindre action Pour une particule dont l’hamiltonien est H(x, p) – Interprétation de la vitesse de groupe ! E = h̄ ω p = h̄k donc v = ∂H ∂ω = ∂p ∂k – Interprétation de la phase d’une onde de particule la phase de l’onde quantique φ = A l’action en unités h̄ H(x, p) = p ẋ − L → A = R R R L dt = − H dt + p dx – L’opérateur de "scattering" (d’évolution) pour les ondes Z S = exp(i φ) avec φ = L(x, t) dt dx avec L(x, t) la densité lagrangienne dans R4 – L’équation de Schrödinger (pour un système au "repos" p = 0 ...) ∂ ih̄ = H ∂t 4 Mesure des masses des particules figure 1 – Conservation de l’énergie impulsion à l’infini : 1 + 2 → 3 + 4 + 5 P1 + P2 = P3 + P4 + P5 – Par exemple la masse de la particule 3 libre est donnée par 2 = (P + P − P − P )2 = P m2 1 2 4 5 3 3 – L’interaction (microscopique) des ondes se traduit par l’amplitude A ∈ C Lint(x, t) → A l’amplitude quantique → proba = | A |2 5 L’équation de D’Alembert et la masse des ondes 1. planes : Φ(x, t) ∝ a exp i(−ω t + k x) X ∂2 ∂2 ω − Φ(x, t) = 0 ⇒ = ±k ∀ω 2 2 ∂t2 ∂x c c i i=1,3 2. guidées : Φ(x, t) ∝ a(x, y) exp i(−ω t + k z) + limites transverses en x,y q X ∂2 ω 2 − k⊥ a(x, y) = 0 ⇒ = ± k2 + kn2 2 ∂xi c i=1,2 3. stationnaires : Φ(x, t) ∝ a(x, y, z) exp i(−ω t) + limites en x,y,z X ∂2 ω2 ω − a(x, ...) = 0 ⇒ = ±kn 2 2 ∂x c c i i=1,3 6 Le guide d’onde électromagnétique en mode TE (comme exemple) – Le guide est un cylindre creux, vide, à section rectangulaire parfaitement conductrice, limité à 0 < x < a et 0 < y < b enfin − ∞ < z < +∞ ~ ~ Une onde se propage dans le guide : (E(x, y, z, t), H(x, y, z, t)) – Les conditions aux limites sur les conducteurs parfaits sont Pour x = 0 ou x = a soit Hx = 0 et Ey = Ez = 0 Pour y = 0 ou y = b soit Hy = 0 et Ex = Ez = 0 ~ – Equations de Maxwell sur E(x, y, z, t) ~ =0 div(E) ~ = 0 (∂i2 − ∂02) E – On distingue les ondes TE, TM et TEM ∗ dans le cas TE +k2 cos(k1 x) sin(k2 y) ~ ∝ E0 E −k1 cos(k2 y) sin(k1 x) exp(−iωt + ikz) 0 ∗ ~ = −∂tB ~ = rot(−∂t A) ~ ⇒ iω B ~ = rot(E), ~ de même, −iω D ~ = rot(H) ~ rot(E) 7 – Avec l’équation de dispersion ω(k) q ω(k) = c 2 + k2 k⊥ – Pour satisfaire aux conditions aux limites (transverses) il faut π π 2 = k 2 + k 2 = m2 k1 = n k2 = m k⊥ γ 1 2 a b – La vitesse des ondes (de phase respectivement de groupe) est q ω u0 = = c k 2 m2 γ +k k v0 = dω k k = cq = c2 ≤c 2 2 dk ω(k) mγ + k Conclusion avec c = 1 • Le guide ne propage pas les ondes de fréquence trop faible, inférieures à mγ . mγ ≤ ω • mγ est la masse classique du photon dans le guide. p • La vitesse de groupe est v0 = E avec p = h̄k et E = h̄ω (vitesse relativiste, p cas non-relativiste ∼ m ) Conclusions physiques figure 2 – le photon acquière une masse dans le guide si les parois conductrices sont parfaites et le vide absolu. – La qualité des parois est assurée par des électrons supraconducteurs qui réfléchissent les photons et ceux-ci se propagent dans la direction z à une vitesse de groupe inférieure à c ! – pour les états « liés« stationnaires avec k = 0 , le spectre d’énergie est discret ω = k⊥ – Les « électrons virtuels« qui assurent la conduction donnent une masse aux photons h̄ h̄ −1 k⊥ ou k⊥ = c mc La masse est d’autant plus grande que le guide est plus étroit, −1 k⊥ est la longueur compton d’une particule de masse m. m = 8 Le boson vectoriel et l’équation de Proca – Le boson Bµ (ou Aµ) interagit avec une source Jµ(x), le lagrangien s’écrit (équations de Maxwell) : 1 m2 µν L = − (F Fµν ) + BµB µ − Jµ(x)B µ 4 2 avec Fµν = ∂µBν − ∂ν Bµ m est la masse (1) – L’équation dynamique d’Euler-Lagrange pour le boson B est l’équation de A. Proca introduite dans les années 50 pour rendre compte de l’interaction forte sur le modèle de l’électromagnétisme : ∂ 2Bν − ∂ µ∂ν Bµ + m2Bν = Jν (2) m2∂ν Bν = ∂ν Jν = 0 - Si le courant Jν est conservé et m 6= 0 le champ B vérifie la condition de Lorentz (4 → 3 degrés de liberté !) - Si la masse est nulle, le courant Jν est conservé (invariance de jauge !) – Par transformation de Fourier, le propagateur du boson libre s’écrira : ³ ´−1 2 2 νµ µ ν (p − m )g − p p = µ 1 pµ pν g − νµ (p2 − m2) m2 ¶ avec i∂µ = pµ 9 Le fermion massif et l’équation de Dirac – Dans le cas d’un fermion massif ψ(x) en présence d’un champ vectoriel Aµ L = ψ̄ ( i∂ µ γµ − m)ψ (x) − ψ̄ V(x) ψ(x) le potentiel le plus élémentaire V(x) est la matrice (4,4) = q γ µAµ(x) – L’équation dynamique d’Euler-Lagrange pour le fermion ψ est l’équation de Dirac ( i∂ µ γµ − m)ψ (x) = V(x)ψ(x) = q [γ µAµ(x)] ψ(x) (3) – Par transformation de Fourier, le propagateur du fermion libre s’écrira : (pγ − m) −1 pγ + m avec i∂µ = pµ = (p2 − m2) 10 Le boson scalaire, neutre, massif et l’équation de Klein-Gordon – Dans le cas simple d’un boson scalaire neutre φ(x) qui est sa propre antiparticule (φ+ = φ) et qui interagit avec S(x), une source de ces bosons 2 1 m L = (−i∂µφ i∂ µφ(x)) − φ φ(x) + S(x)φ(x) 2 2 – L’équation dynamique d’Euler-Lagrange pour le boson B est l’équation de KleinGordon ∂ 2φ(x) + m2φ(x) = S(x) (4) – Par transformation de Fourier, le propagateur du boson libre s’écrira : ³ p2 ´−1 2 −m 1 avec i∂µ = pµ = 2 2 (p − m ) 11 figure 3 Physique des particules particules T (s) mc2 unités proton électron neutron muon (µ±) pion (π ±) bosons ( W ±) ( Z0 ) photon (γ) higgs (H0) constantes αe αw αs > 3, 1038 > 3, 1031 886, 2, 2 10−6 2, 6 10−8 938, 3 0, 511 939, 6 105, 6 139, 6 (MeV) 3, 11 10−25 2, 64 10−25 ∞ ∼ 2, 10−22 80, 45 91, 19 0, 0 125, 0 (GeV) Structure fine EM Weak interactions Strong interactions 1/137, 036 1/29, 46 1/8, 5 (GeV) 12 Les hautes énergies pendant 50 ans date laboratoire Energie 1960 1960 1960 1960 1970 1970 1980 1980 1980 1980 1990 2010 Standford SLAC Orsay LAL Brookhaven AGS CERN PS Chicago Fermi Lab Standford SPEAR Cornell CESR Hambourg DESY CERN SPS Chicago Fermi Lab CERN LEP CERN LHC 10 GeV 1, 5 GeV 30 GeV 20 GeV 300 GeV 3 GeV 5 GeV 30 GeV 300 GeV 1 T eV 100 GeV 5 T eV faisceaux objectif e− e− et e+e− p p p e+e− e+e− e+e− p et p̄ p p et p̄ p e+e− pp q ud ν sν ν cψ BΥ g W Z W Zt Z H0 13 figure 4 – – – – – – L’interaction forte : QCD Bosons de de jauge : gi avec i = 1, ...8 symétrie SU(3) L’interaction électro-faible, interaction universelle de Fermi Bosons de de jauge : γ , Z et W symétrie initiale SU(2)L * U(1) brisée par le higgs 14 Le flambage d’une poutre (théorie d’Euler) figure 5 – équilibre : force résultante et moment des forces égaux à 0 : R(s) = F [1] M (s) + F (h − y(s)) = 0 [2] – étude de la déformation à la section d’abcisse x : d2θ dM = EI − ds ds2 Z [3] avec I = section (x2 ⊥ )dσ 15 – en dérivant l’équation 2 puis en comparant dM = F sin(θ) ds d2θ ⇒ = −EI ds2 – intégration : 1 dθ 2 F ( ) = (cosθ − cosθl ) θ < θl 2 ds EI – Conclusion : l’ équilibre avec θ(s) 6= 0 n’est possible que si s F π π 2EI l > ( ) soit F > FE = EI 2 4l2 La symétrie de rotation autour de Ox est brisée quand F passe par cette valeur car la solution θ ≡ 0 devient instable. Il existe une infinité d’équilibres possibles engendrés par action de la symétrie (la rotation Ox). – A partir d’un état unique, on passe à une infinité d’états possibles mais un seul est observé, celui-ci est quasi-stable, la dynamique du système n’est pas déterministe et l’application de la symétrie permet de passer d’un équilibre à un autre ; il est cependant nécessaire que l’action extérieure (la force et son point d’application) subisse la même transformation . L’invariance de jauge de l’électromagnétisme : – Le champ du photon est un boson vectoriel de masse nulle noté Aµ qui interagit avec un courant Jµ(x), le lagrangien s’écrit : µν F ) − J (x)Aµ L = −1 F ( µν µ 4 avec Fµν = ∂µAν − ∂ν Aµ L est invariant dans la transformation de jauge Aµ → Aµ + ∂µα(x) – L’équation dynamique d’Euler-Lagrange pour le photon Aµ est l’équation de Maxwell ∂ 2Aν − ∂ν ∂ µAµ = Jν – La masse du photon est nulle donc le courant Jν est conservé ∂ ν Jν = 0 l’invariance de jauge conserve la condition de Lorentz ∂ µAµ = 0 conséquence :le photon libre n’a que deux degrés de liberté 16 L’invariance de jauge commutative de QED – La théorie QED est fondée sur le lagrangien L(x) 1 Fµν . F µν (x) + ψ̄ {γµ(i∂ µ − qAµ) − m} ψ(x) L(x) = − 4 – Interaction minimale ! i∂µ → pµ = i∂µ − qAµ – la transformation de jauge : U (1) ∀ α(x) ∀x ψ Aµ Fµν → (5) exp(−i qα) ψ Aµ + ∂µα Fµν – Remarque Fµν est égal à ∂µAν − ∂ν Aµ mais aussi à iq −1 [pµ, pν ] 17 Généralisation de l’invariance de jauge (le cas non-commutatif) – Généralisation U (α) : représentation d’un groupe de Lie (éventuellement unitaire) U (α) = exp(−igτ (α)) = 1 − igτ (α) + O(α2) avec g ∈ R une constante (de couplage), positive, arbitaire (nulle ?). – Les théories de Yang Mills pour B µ (un vecteur) et ψ (un spineur 1/2) 1 Trace{τ (Gµν )+.τ (Gµν )}(x) + L(x) = − 4 ψ̄{γµ(i∂ µ − gτ (Bµ)) − m} ψ(x) – Interaction minimale !∗ (6) i∂ µ → pµ = i∂ µ − gτ (Bµ) τ (Gµν ) = τ (Bµν ) + ig [τ (Bµ), τ (Bν )] – Transformation de jauge † : U (α) au premier ordre en α ∀ α(x) ∗B µν ψ τ (Bµ) τ (Gµν ) → (1 − ig τ (α)) ψ τ (Bµ + ∂µα) − ig[τ (α), τ (Bµ)] + O(α2) τ (Gµν ) − ig[τ (α), τ (Gµν )] = ∂µ Bν − ∂ν Bµ mais aussi τ (Gµν ) = † remarque i g [pµ, pν ] (1 − igτ (α))A(1 + igτ (α)) = A − ig[τ (α), A] + O(α2 ) 18 Retour sur le modèle standard (SM ) – A la base, il y a l’invariance de Lorentz N le groupe de symétrie SU(2) U(1) (Electro-faible) puis SU(3) (forte) l’invariance de jauge (tous les B µ sont de masses nulles) L = Lboson(W ) + LDirac(ψ, W ) + +Lboson(φ, W ) + LYukawa(φ, ψ) – Les interactions sont générées par la transformation : i∂ µ → i∂ µ − g TaBaµ Ta sont les générateurs du groupe de symétrie. N – la symétrie électro-faible SU(2) U(1) est brisée dans le secteur des bosons φ (... de Higgs) les W acquièrent une masse ! φ0 = H0 + Cte Lboson(φ, W ) → [L(...) + Lmasses(W )] – enfin des interactions de "Yukawa" invariantes permettent d’attribuer des masses aux fermions ψ par le même mécanisme LYukawa(φ, ψ) = −gf (ψ̄ ψ) φ → L(...) + Lmasses(ψ) 19 Retour sur la symétrie électro-faible – Weinberg choisit le groupe SU(2)L ψ = N U(1)Y qui agit sur νL ψ1 ψ2 ≡ eL ψ3 eR ψ̄ = ³ ψ̄1, ψ̄2, ψ̄3 ´ SU(2)L agit sur le composante (1,2) U(1)Y agit sur (1,2,3) avec des hypercharges notées Y .∗ particule νL eL eR T3 1/2 −1/2 0 Y −1/2 −1/2 −1 Q = T3 + Y 0 −1 −1 – Cette symétrie permet d’introduire quatre champs vectoriels Deux bosons W ± responsables des interactions faibles Le photon γ responsable des interactions électromagnétiques Le boson Z 0 responsable des interactions faibles neutres (GGM 1974) ∗ la définition utlisée ici pour l’hypercharge vaut 1 2 la définition conventionnelle (voir la littérature) 20 L’interaction électro-faible invariante – L’interaction entre les fermions et les bosons est entièrement définie par la prescription d’invariance de jauge, les symétries et les couplages (g et g 0). La confrontation avec l’expérience va demander environ 20 ans (il aura fallu au préalable étendre ce modèle aux quarks (hadrons). Lint = −g ψ̄ (TaγµWaµ) ψ − g 0ψ̄ (Y γµB µ) ψ a=1,2,3 avec Ta = σ2a et Y la matrice scalaire d’hypercharge. – L’équation de Lagrange-Euler pour les fermions ψ : ( i∂ µ γµ − m)ψ (x) = V(x) ψ(x) (7) µ avec V(x) = g (TaγµWa ) + g 0 (Y γµB µ) 21 – Explicitons : T (W ) = TaWa (g T (W )) = (g 0 Y B) = a=1,2,3 W3 (W1 − iW2 ) 0 g (W + iW ) −W3 1 2 2 0 0 0 g0 2 −B 0 0 0 −B 0 0 0 −2B – Interprétation physique, la rotation de Weinberg : cos(θW ) = √gg+g 2 µ W+ W− ¶ µ 1 +i = √12 1 −i µ µ ¶ A √1 = Z g 2 +g 02 ¶µ g g0 −g 0 g W1 ¶Wµ2 02 ¶ B W3 ¶ – Une transformation du groupe de Lie s’écrira U (α) = exp(−igτ (α)) = 1 − igτ (α) + O(α2) ³ ´ avec gτ = gT1 gT2 gT3 g 0Y – La géométrie et la dynamique sont liées par le potentiel qui s’écrit : V(x) = g T (γµW µ) + g 0 (Y γµB µ) Le secteur des bosons de Higgs et la brisure de symétrie – Les bosons scalaires φ de Higgs-Weinberg s’ajoutent aux fermions dans le SM particule φ φ+ φ0 T3 1/2 −1/2 Y +1/2 +1/2 Q = T3 + Y 1 0 – Le lagrangien quantique relativiste pour ces bosons scalaires chargés sur lesquels s’applique l’invariance de jauge SU 2 ⊗ U 1 s’écrit : 2 m 1 φ + L = [(i∂µ − τ (Wµ)) φ]+[(i∂µ − τ (Wµ)) φ] − φ φ + ... 2 2 avec à τ (Wµ) = gTaWaµ + g 0Y B + g 0B (8) ! 1 gW3 g(W1 − iW2) µ = 2 g(W1 + iW2) −gW3 + g 0B µ – Brisure de la symétrie φ0 → H0 v +√ 2 22 Les masses de bosons de jauge W Z et γ – Les termes de masses du lagrangien 1 v 2 × [| g(W − iW 2 + | ¡gW − g 0 B ¢ |2 ]+ L = ... + 2 | ( ) 1 2 3 8 ¡ 0 ¢ 2 0× | g W3 + gB | +... particule masse W± W1√ ±iW2 2 (v/2) g Z0 gW3 −g 0 B g̃ (v/2) g̃ A g 0 W3 +gB g̃ 0 avec g̃ = p g 2 + g 02 et cos(θW ) = MW g = g̃ MZ 23 Les masses de fermions – Interaction de "Yukawa" invariante de jauge ∗ L = −gf (ψ̄ ψ)φ + ... – effet de la brisure de symétrie φ0 → H 0 + √v ⇒ L = −gf (ψ̄ ψ)H 0 − mf (ψ̄ ψ) + ... 2 mf = gf √v 2 soit m gf = 174f,0 avec mf en GeV † particule gf ν/e u/d c/s t/b, Z, W ≤ 10−6 ∼ 10−3 ∼ 10−2 0.1 − 1. nbr evts 2011 0 0 ∼1 ∼ 104 ∗ on peut former un iso-scalaire (scalaire par rapport à U ) avec les fermions gauches (1/2) et les bosons de Higgs (1/2) ainsi qu’ un scalaire de Lorentz avec les fermions gauches et droits. †à la luminosité L de ∼ 5 fb−1 , c’est à dire qu’une section efficace de 2 pb donne 10 000 événements. 24 Conclusion La recherche du higgs au LHC est orientée par ses propriétés résultats∗ du CERN en 2011 avec L ∼ 5 fb−1 1 le higgs est neutre (∼ propriétés du vide) 2 la masse des particules est proportionnelle à la constante de couplage gf 3 il est couplé aux paires de bosons ou de fermions : Z W t/b et peut-être c/s 4 si sa masse n’est que de 125 GeV, sa durée de vie est relativement grande 10−22 s et l’on peut se poser la question de mesurer sa largeur ou de tester sa distance de vol à très haute énergie. ∗ http ://www.math.unicaen.fr/lmno/semana/documents/longuemare/atlas2011.pdf 25 paramétre modèle standard de W&S valeurs admises GF √ 2 g 2 /4 2MW 1, 166 10−5 GeV −2 g̃ p e = (4πα) p g 2 + g 02 sin(θW )cos(θW )g̃ θW v .7345 0, 303 27, 8 √ ( 2 GF )−1/2 cos(θW ) 246, 3 GeV 0, 8846 g0 g̃ sin(θW ) 0, 3426 g g̃ cos(θW ) 0, 6497 MW ± (v/2) g 80, 00 GeV MZ 0 (v/2) g̃ 91, 56 GeV MA 0 0 références C. 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