Clic
Janvier 2013Livre blanc Quantcast Les cliqueurs en Display ne sont pas vos clients 4
On ne s'attend pas à cliquer sur une annonce publicitaire.
Cette notion est renforcée par le fait que la fréquence de cliquage des consommateurs diminue
progressivement. Des études indiquent une baisse du nombre des « grands cliqueurs » de 6 à
seulement 4 % des internautes sur une période de deux ans4.
Si on ne s'attend pas à ce que les consommateurs cliquent, pourquoi le clic est-il aussi largement
utilisé pour mesurer les publicités Display ? Pour beaucoup d'annonceurs en ligne, il s'agit de la
seule mesure qu'ils connaissent. Leur entreprise est peut-être postérieure à l'arrivée de la publicité
sur les moteurs de recherche. Leurs mesures et outils sont orientés sur les clics.
Les internautes qui cliquent sur les bannières publicitaires ne sont pas les acheteurs. Nous le
savons car le profil des audiences de cliqueurs est remarquablement constant, quelle que soit
la campagne. Pour illustrer ce point, la figure 1 compare le profil des cliqueurs et des convertis
dans deux catégories de produits distinctes — un magasin en ligne et une compagnie d'assurance.
Dans les deux catégories, les cliqueurs sont plus nombreux parmi les internautes plus âgés et plus
jeunes. La similarité entre les cliqueurs est beaucoup plus marquée que celle avec les convertis,
c'est-à-dire, les personnes qui ont effectué un achat dans leurs catégories de produits respectives.
Le marketing n'est pas une science exacte
La faible corrélation entre clic et conversion ne veut pas dire que les publicités Display sont
inefficaces. C'est un secteur en plein essor qui, selon certains, devrait afficher des revenus annuels
de 200 milliards de dollars d'ici à la fin de la décennie5.
Bien que le marketing basé sur la conversion par clic ait ses défenseurs, la publicité Display est plus
particulièrement considérée comme un point de contact qui stimule l'intérêt des consommateurs
et les incite à éventuellement effectuer un achat. La figure 2 compare les conversions (ventes)
d'une entreprise obtenues directement par clic à celles survenues quelques temps après qu'un
consommateur ait vu une bannière (conversions post-view). On a enregistré 100 fois plus de
conversions post-view pour la campagne, soit plus de 23 000 conversions post-view, contre près de
300 conversions par clic. Plutôt que de cliquer et d'acheter immédiatement, les internautes qui voient
la publicité n'agissent pas tout de suite et ne se rendent sur le site que plus tard pour conclure l'achat.
Ce comportement est courant également pour les publicités Search payantes. Les analystes ont
noté qu'il faut en moyenne 3,5 jours pour qu'un client convertisse après un clic initial sur un lien de
recherche payant6. Le marketing n'est assurément pas une science exacte.
Qu'est-ce que cela veut dire ? Si vous optimisez les conversions par clic pour une campagne,
vous essayez d'influencer les 300 cliqueurs. Si vous optimisez une campagne pour toutes les
conversions, vous essayez d'influencer les 23 000 personnes — les visiteurs et les cliqueurs — qui se
rendent éventuellement sur le site et effectuent un achat.
Figure 2.
Les conversions post-view pour la campagne étaient
100 fois supérieures aux conversions par clic.
Source : Quantcast, données internes Visite
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