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Du riz, enrichi en vitamines et minéraux, donné à de nom-
breux enfants, au Cambodge, s’avère néfaste. Le type de fer,
utilisé dans cette supplémentation, serait à l’origine d’un
risque d’infection, par un petit ver intestinal.
Une équipe de l’Institut de Recherche et Développe-
ment (IRD) recommande de modifier la composi-
tion de cet aliment. Une vaste étude, menée auprès
de 10 000 enfants, au Cambodge, révèle que la
consommation de riz enrichi, ou fortifié, avec des vitamines
et des minéraux, double le risque d’apparition d’une infec-
tion parasitaire, due à un ver intestinal, appelé ankylostome.
Le riz, en question, est distribué dans les écoles primaires
du pays, via le Programme Alimentaire Mondial (PAM), dans
le but de compenser une alimentation insusante en nu-
triments. Or, cette supplémentation semble avoir l’eet in-
verse: les enfants touchés par l’infection parasitaire sourent
d’une carence en fer, avec un risque d’anémie et d’un retard
cognitif, ainsi que d’un retard de croissance.
En cause ? L’absorption, par les enfants, du fer utilisé dans
le riz enrichi, serait insusante. Par conséquent, en restant
dans leur intestin, il bénéficierait au parasite.
UN FER MAL ABSORBÉ
Pour vérifier leurs soupçons, les chercheurs de l’IRD ont suivi
des enfants concernés, pendant 6 mois. Au cours de cette
période, les petits élèves ont reçu 6 fois par semaine, soit du
riz blanc ordinaire (placebo), soit l’un des trois types de riz
enrichi en vitamines (vitamine A, vitamine B12, vitamine B9)
et minéraux (fer, zinc), administrés, de manière classique,
dans le cadre des programmes alimentaires. Au terme de
l’étude, les chercheurs ont observé que la proportion d’en-
fants infectés était doublée, chez ceux ayant consommé l’un
des trois types de riz fortifié, passant de 12% à entre 16% et
24% d’entre eux.
«Les travaux de recherche doivent, de toute urgence, per-
mettre de sécuriser la supplémentation des aliments utilisés
dans le cadre des programmes alimentaires, dans le monde;
en particulier, grâce à un type de fer orant une meilleure
absorption», concluent les auteurs
par an et pour un million d’habitants,
se situe autour de cinq. C’est, donc,
une maladie rare; d’autant que, sur une
population bien définie, on est sur des
chires, qui varient entre quinze et
vingt cas, par million d’habitants.
Comment diagnostiquer cette patholo-
gie ?
Le diagnostic nécessite un certain
nombre d’expertises et il est, exclusi-
vement, confirmé lorsqu’on a fait un
cathétérisme cardiaque droit; parce
que la définition de l’hypertension
pulmonaire repose sur la mesure de
la pression pulmonaire moyenne, au
cathétérisme.
En tout état de cause, on ne parle pas
d’hypertension pulmonaire sans avoir
fait, auparavant, un cathétérisme car-
diaque droit et on procédera, par cette
technique, lorsqu’on aura retrouvé
d’abord, notamment, des anomalies
sur l’échographie cardiaque et ce n’est
qu’alors qu’on posera un diagnostic
confirmé.
Ceci étant, on recherchera les causes à
la survenue de la maladie, par des exa-
mens cliniques, biologiques et radiolo-
giques permettant, ainsi, d’identifier les
diérents sous-groupes de l’hyperten-
sion pulmonaire.
Quelle est la tranche d’âge la plus tou-
chée et quel en est le sex-ratio ?
Cette maladie touche, indiéremment,
l’enfant et l’adulte. Il existe, cependant,
des causes spécifiques à l’enfant et chez
l’adulte, l’âge a tendance à augmenter.
On est passé d’une maladie qu’on dia-
gnostiquait à l’âge de 30 /40 ans, à
50/55 ans.
Concernant le sexe, on constate une
légère prédominance de la pathologie
dans son groupe 1, chez la femme; ce
qui est observé de par le monde et ce,
de manière constante. Ceci pourrait
s’expliquer par des causes hormonales;
mais, encore, une fois, nous n’avons
pas d’explications précises, à l’heure
actuelle.
Quel est le pronostic de cette patholo-
gie ?
Au niveau du pronostic de l’HTAP, ma-
ladie aussi grave qu’incurable, à l’heure
actuelle, malheureusement, qui plus est
sans traitement idoine, la médiane de
survie d’un patient est de 3 ans; mais,
lorsque le patient est sous traitement,
lourd certes, le pronostic s’améliore,
pour atteindre 80 à 90% de survie, sur
un an, 80%, pour deux et 70%, de trois
à cinq ans
* Professeur Olivier Sanchez,
chef de service Pneumologie,
Hôpital européen "George Pompidou"
(Paris) – France.
Cambodge Le riz enrichi favorise un parasite intestinal