A6 - LES TOXIQUES DE GUERRE
RISQUES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES RCH 2 1
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A6 : Les toxiques de guerre
1. Le risque terroriste
Dans le cadre du risque terroriste NRBC, il est important de connaître les différents toxiques de
guerre, leur mode d’action et leurs principaux effets. Cet expo présente aussi quelques toxiques
industriels susceptibles d’être utilisés.
On pourrait aussi évoquer le cas de certains produits agricoles (pesticides organophosphorés).
2. Classification
a) Les agents incapacitants
Incapacitants physiques
Lacrymogènes et sternutatoires
Leurs effets sont réversibles et sans séquelle (utilisation pour le maintien de
l’ordre)
Emploi peu probable par des terroristes (manifestations cliniques évidentes)
Provoquent toux, gêne respiratoire, irritation oculaire
Incapacitants psychiques
Dépresseurs ou stimulants du système nerveux central
Emploi peu probable par des terroristes sur le public, mais une utilisation sur les
services publics (police, services de secours …) pourraient avoir de graves
conséquences
b) Les toxiques létaux (le but principal est cette fois de tuer)
Les Vésicants
Ypérites (à l’azote ou au soufre) ; Lewisite
Agissent par contact de gouttelettes liquides
ou par inhalation de vapeurs
Provoquent des lésions qui sont de véritables
destructions tissulaires (voir photo)
Les Suffocants
Le plus souvent des composés chlorés (chlore, phosgène,
chloropicrine)
Présentent des analogies avec des produits industriels ou
sont présents dans le milieu industriels
Particulièrement volatils, agissent par voie pulmonaire
Présentent une action toxique locorégionale (muqueuse
de l’œil, voies respiratoires, tissus pulmonaires)
Les signes cliniques apparaissent rapidement et
permettent une identification rapide de l’attaque.
Les Toxiques Généraux (on retrouve ici des produits de nature
différente)
Les toxiques cellulaires
- Les agents cyanés (Acide Cyanhydrique, chlorure de cyanogène)
- L’hydrogène arsénié, fluorocarbone
- Ils provoquent une hypoxie aiguë suivie de convulsions, coma et mort rapide.
- Ils sont particulièrement volatils.
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Les Neurotoxiques organophosphorés (NOP)
- Agents G : Sarin, tabun, soman
- Agents A : VX
- Les neurotoxiques agissent par la peau
(voie percutanée) et par voie
respiratoire.
- Ils attaquent le système nerveux
végétatif et provoquent des troubles de
la contraction musculaire, entraînant
une paralysie musculaire et la mort par
détresse respiratoire.
- Ils présentent un risque de transfert de contamination (sous forme de
gouttelettes ou vapeurs)
3. Classement par degrés de résistance
La persistance peut caractériser le pouvoir plus ou moins contaminant du produit. C’est un critère
essentiel pour la conduite à tenir et la prise en charge des victimes (décontamination…).
4. Les modes de dispersion
A l’aide d’une charge explosive (nécessité que le produit résiste à l’explosion et qu’une
concentration efficace soit présente après dissémination).
A l’aide de disperseurs ou de pulvérisateurs.
On peut imaginer l’emploi d’avions agricoles
5. Les lieux d'emploi probables
L’air libre : nécessité d’une grande quantité de
produit pour obtenir une concentration efficace.
Toutefois l’emploi de camion-citerne n’est
pas exclu
Les lieux confinés : métro, bureaux, centres
commerciaux
Scénario crédible et expérimenté
(Tokyo)
Sources : guide SGDN, Guide Intervention face au Risque Chimique
Pour aller plus loin, consulter les tableaux de la Circulaire 700 (organisation des secours face à une attaque terroriste chimique)
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