a. Les déséquilibres de la gouvernance mondiale
Les pays du Nord :
Le néolibéralisme est un système qui reproduit les inégalités entre les pays. Dans les
années 1980, les inégalités Nord-Sud sont croissantes. Les grands bénéficiaires du
néolibéralisme sont les pays du Nord, en particulier ceux de la Triade. Pour assurer la
persistance de leur domination, les pays riches s’allient pour renforcer leur coopération
économique :
En 1975, la France, la RFA, l’Italie, le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis
fondent le G6, transformé en G7 en 1976 avec l’arrivée du Canada, puis en G8 en
1998 avec l’adhésion de la Russie.
o Il s’agit d’un groupe de discussion et de partenariat économique qui se
réunit chaque année. Il cherche à promouvoir le libéralisme et à lutter
contre l’instabilité financière provoquée par la fin des Accords de Bretton
Woods.
o Ce groupe très critiqué. Les grandes puissances y orientent la gouvernance
économique mondiale, sans se soucier des intérêts des autres pays. C’est
une sorte de club de riches qui travaillent ensemble à rester les plus riches.
Les principales puissances économiques mondiales dominent également le GATT.
Elles y créent des règles contre le protectionnisme, qu’elles imposent aux pays plus
pauvres, mais n’appliquent pas dans leurs propres Etats... Par exemple, elles
pratiquent les quotas d’importations, c’est-à-dire qu’elles limitent l’importation de
certains biens et services dans leurs pays pour protéger leurs industries ou
agricultures nationales de la concurrence internationale, et leur assurer des
débouchés internes. Ces quotas sont interdits par le GATT mais cette organisation
ne dispose d’aucun moyen de sanction…
En 1957, les pays d’Europe de l’Ouest créent la Communauté Economique
Européenne (CEE) pour défendre leurs intérêts économiques dans le monde.
Les acteurs des Etats du Nord qui bénéficient le plus du néolibéralisme ne sont
toutefois pas les Etats mais les FTN. Elles délocalisent leur production,
notamment vers les pays du Sud où le coût de la main-d’œuvre est faible. Elles
constituent des groupes de pression qui agissent auprès des gouvernements et des
institutions internationales. Grâce à leur puissance économique, elles ont parfois
plus de pouvoir et de moyens de pression que les Etats !
Les pays du Sud
Les pays du Sud sont globalement moins favorisés par le néolibéralisme :
Le G77 prend de l’importance dans les années 1970. La première rencontre
importante entre ces pays est la conférence d’Alger en 1973. Ces pays qualifient le
système économique international de néocolonialisme. En effet, l’ordre
économique néolibéral les maintient dans une situation de dépendance aux grandes
FTN du Nord qui exploitent leurs matières premières.
Pour peser un poids plus important dans la gouvernance économique mondiale,
certains pays du sud créent des organisations régionales, comme l’ASEAN en 1967.
Dans les années 1980 et 1990, la situation des Pays En voie de Développement
(PED) est critique.
o Dans les années 1960-1970, ils se sont endettés auprès du FMI pour créer
des programmes de développement qui se sont souvent avérés être des
échecs (corruption, projets trop ambitieux, pas adaptés au contexte).
Incapables de rembourser leurs emprunts, ils affrontent des crises
économiques importantes dès les années 1980.