• Pour garder son or, le 15 août 1971, le président Nixon annonce la fin de la
convertibilité du dollar en or (ça veut dire qu’on ne peut plus changer les
dollars en or du jour au lendemain !).
• Cet épisode marque la fin du système de Bretton Woods, qui s’officialise en
1976 lors des Accords de Kingston. A partir de cette date, on instaure un
système de change flottant. La valeur des monnaies fluctue librement en
fonction de l’offre, de la demande, des décisions des Etats, de leur convertibilité,
etc., ce qui entraîne une forte insécurité monétaire.
• Comme ils ne peuvent plus convertir les dollars qu’ils ont gagnés en or, les
principaux pays exportateurs de pétrole décident d’augmenter fortement les
prix des barils à deux reprises. Lors du choc pétrolier de 1973, le prix double, et
en 1979, le prix triple. Ces deux chocs pétroliers aggravent la crise.
b. L’émergence du néolibéralisme
La crise favorise le triomphe d’une version encore plus radicale du libéralisme, le
néolibéralisme. Ce courant naît dans les pays anglo-saxons. Il est adopté par Ronald
Reagan (E-U, 1981-1989) et Margaret Thatcher (Royaume-Uni, 1979-1990) au début
des années 1980.
• Cette théorie affirme que les marchés s’autorégulent naturellement. Ils
fonctionneraient parfaitement sans les règles fixées par les Etats ou les
organisations internationales. Le néolibéralisme promeut la déréglementation
des échanges pour encourager la compétitivité des entreprises.
• Ces politiciens attribuent la crise économique aux interventions des Etats-
Providence dans l’économie. Pour combattre la crise, ils mettent donc en place
des politiques de rigueur : ils augmentent les impôts et diminuent les dépenses
publiques dans le social, la culture ou encore l’environnement.
• Pour attirer des IDE, les Etats-Unis et le Royaume-Uni augmentent les impôts
de la population, mais ils baissent ceux des entreprises. Ils réduisent les
avantages sociaux des salariés: c’est la fin de l’Etat-Providence.
Dans les années 1980, le néolibéralisme s’impose dans les institutions de la
gouvernance économique mondiale :
• Le GATT organise deux cycles de négociations pour réduire toutes les formes,
de protectionnisme (quotas, taxes douanières, normes): le Tokyo Round (1973-
1979) et l’Uruguay Round (1986-1994).
• Le FMI et la Banque Mondiale mettent de nouvelles conditions à leurs prêts.
Pour en obtenir un, les pays doivent adopter des mesures néolibérales
(abaissement des barrières douanières, réduction des dépenses sociales,
privatisations, etc.)
• La généralisation des politiques libéraux fait augmenter les échanges de biens,
services et capitaux entre les pays. Les Etats contrôlent de moins en moins
l’économie, les flux sont de plus en plus nombreux, la mondialisation
s’intensifie. Les FTN multiplient les délocalisations car il y a moins de règles
encadrant leur circulation.