Le néolibéralisme comme idéologie politique et

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Le néolibéralisme comme idéologie politique et économique
Le néolibéralisme est l’idéologie dominante en Occident. De façon générale, ses
principes sont la minimisation des interventions de l’État dans l’économie et la
valorisation de l’économie de marché, qui favorise les libres interactions entre l’offre et
la demande. La valeur principale associée à ce courant de pensée est la liberté
individuelle, qui prend la forme des libertés de propriété, d’expression et de vie. Ainsi, la
conception néolibérale de l’être humain le rapproche à un être de consommation,
compétitif et individualiste. Lors de la Révolution tranquille, c’est autour de valeurs
sociales, diamétralement opposées à celles défendues par le néolibéralisme, que s’est
construite la société québécoise qu’on a connu pendant plusieurs années. Mais
aujourd’hui, avec des mesures comme la hausse des frais de scolarité et l’imposition
d’une taxe santé, on peut constater que l’époque de l’État-providence tire à sa fin.
Le néolibéralisme et l’éducation
L’éducation, qui jusqu’alors était considérée comme un droit fondamental, devient ainsi
une marchandise à double bénéfice : non seulement elle peut concevoir sur mesure de
futurs producteurs spécialisés, mais elle constitue en elle-même un produit que l’on peut
vendre et dont on peut retirer de grands profits. La hausse des frais de scolarité s’inscrit
dans une lignée de mesures néolibérales visant la marchandisation du savoir. Ce que nous
avons pu constater au cours de la grève de 2012, c’est un choc entre deux discours
profondément opposés. D’un côté, le gouvernement ne cessait de répéter que tous et
toutes doivent faire leur « juste part », que la liberté d’accéder aux cours pour lesquels
l’étudiant ou l’étudiante a payé est fondamentale et que la hausse des droits de scolarité
servirait entre autres à financer la recherche privée et à améliorer le positionnement
concurrentiel des universités. Dans cette optique, le gouvernement libéral nous démontre
qu’il conçoit l’éducation comme un bien de consommation.
À cette vision instrumentalisée et inéquitable de l’éducation, nous opposons une vision
où l’éducation se doit d’être publique, de qualité et accessible à tous et à toutes, puisqu’il
s’agit d’un droit fondamental et non d’une marchandise. Il faut nous mobiliser contre le
désengagement social de l’État et nous opposer à l’assujettissement de l’éducation aux
lois du marché, des mesures qui auront des impacts négatifs sur l’avenir de notre société
et des générations futures.
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