Le behaviorisme
L'acte de naissance du behaviorisme est constitué par l'article intitulé « La Psychologie telle qu'un behavioriste la voit
», que John Watson publia en 1913 dans la Psychological Review. Il développa et précisa ensuite ses idées dans
divers articles et dans plusieurs ouvrages, dont le principal est Behaviorism, publié pour la première fois en 1925.
Pour la psychologie behavioriste, le seul objet d'étude est le comportement, et non la conscience. Pour Watson, les
différences entre les individus s'expliquent par les conditionnements provenant du milieu dans lequel chacun évolue.
Les conditionnements façonnent les comportements qui vont donc constituer la personnalité. Watson aborde
l'apprentissage humain à partir de son système de stimulus et réponse élaboré pour les animaux et propose que le
lien entre stimulus-réponse se renforce selon la fréquence des répétitions. Il explique ainsi le conditionnement
classique et suppose que toute éducation dépend d'un jeu de réflexes. La pensée, le langage, les émotions relèvent
de conditionnements bien spécifiques et peuvent être modifiés par de nouveaux.
Bien que Watson lui-même n'ait pas apporté de découvertes empiriques considérables, l'influence de ses idées fut
telle que l'on a pu parler de « rupture » dans le champ de la psychologie.
Le plus célèbre théoricien de l'école béhavioriste, B.F. Skinner, dans son livre Beyond Dignity and Liberty affirmait
que la théorie de l'homme possédant l'autonomie de jugement et le libre arbitre était une pure fiction. Selon lui,
l'environnement seul détermine le destin de l'être humain : la liberté ne correspond qu'à une aptitude à fuir un
environnement hostile.
Le behaviorisme, détrôné par le cognitivisme dans les années 1950, reste un moment majeur de la psychologie
scientifique.
Cours de Psycho cognitive, Uni de Rouen.
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