pour 84 kilos) et d’ hyperpigmentation. Les mêmes signes morphologiques étaient présents chez des
membres non directs de sa famille. Ses bilans sanguins endocrinologiques affichèrent un niveau
normal de testostérone totale, de FSH (hormone folliculo-stimulante) et de LH (hormone
lutéinisante) de respectivement 17,46 nmol/L, 2,82 U/L et 2,38 U/L. Au contraire, le niveau de
Progesterone 170H était élevé à 75 nmol/L (normal: 0,050,36 nmol/L). Basé sur les résultats
cliniques, les tests de laboratoire et les examens radiologiques, le diagnostic final fut celui de
résidus surrénaliens testiculaires chez un patient souffrant d’hyperplasie congénitale des surrénales.
Un traitement de Dexaméthasone de 0,5 mg/jour fut commencé et l’on envisagea également d’y
ajouter un traitement de minéralocorticoïdes à cause de signes de déplétion de sels (rapport
sodium/potassium 5/1; normal 2/1). Le patient est actuellement toujours suivi par le Service
d’Endocrinologie.
Discussion
Les lésions intra-testiculaires sont des néoplasies malignes jusqu’à preuve du contraire.
Histologiquement parlant, les néoplasies testiculaires comprennent les tumeurs germinales
(séminomateuses et non séminomateuses), les tumeurs stromales et des cordons sexuels, et des
tumeurs inhabituelles comme les lymphomes, leucémies et métastases. Dans la tranche d’âge 20-35
ans, les tumeurs les plus fréquentes sont les séminomes, les carcinomes embryonnaires, les
tératomes et les tératocarcinomes. Les tumeurs et autres pathologies bénignes comprennent les
kystes épidermoïdes, les orchites granulomateuses et focales, les hématomes, les infarctus, la
sarcoïdose et les résidus surrénaliens testiculaires [1].
Les résidus surrénaliens testiculaires sont souvent repérés lors d’un examen échographique sous
forme de masses testiculaires bilatérales à proximité du médiastin testiculaire. A l’examen Doppler
couleur, les lésions ne sont généralement pas vascularisées [2]. Les tumeurs résiduelles
surrénaliennes testiculaires sont fréquemment présentes, et peuvent même représenter la première
manifestation d’hyperplasie congénitale des surrénales chez les adolescents et les adultes masculins
[3]. L’hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) désigne un groupe de pathologies génétiques
autosomales récessives, et se traduit par une déficience d’une des cinq enzymes responsables de la
synthèse du cortisol, de l’aldostérone ou de ces deux dernières dans la corticosurrénale [4 - 6]. La
plupart de ces pathologies impliquent une production excessive ou insuffisante d’hormones
stéroïdes sexuelles. La HCS a une prévalence de 1 cas sur 16.000 dans la population générale, sans