Jean-Louis CAYATTE, Microéconomie de l’incertitude, De Boeck, 2009 http://jlcayatte.free.fr
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a
∗
ω
=1+−1+iωEu
′′
W
∗
Y−i −a
∗
E u
′′
W
∗
Y−i
2
a
∗
E u
′′
W
∗
Y−i
2
et interrogeons-nous sur le signe du numérateur de la fraction:
N=E−1+iωu
′′
W
∗
Y−i −a
∗
E u
′′
W
∗
Y−i
2
=E−W
∗
+a
∗
Y−iu
′′
W
∗
Y−i −a
∗
E u
′′
W
∗
Y−i
2
=E−W
∗
u
′′
W
∗
Y−i +E a
∗
u
′′
W
∗
Y−i
2
−a
∗
E u
′′
W
∗
Y−i
2
=E−W
∗
u
′′
W
∗
Y−i
Construisons, comme dans l’annexe 6.1, la variable aléatoire
A
r
W=−Wu
′′
W
u
′
W
et réécrivons
N=EA
r
W
∗
u
′
W
∗
Y−i
Nous retrouvons une moyenne de u
′
W
∗
Y−irepondérée par l’aversion relative. Le même
raisonnement qu’à l’annexe 6.1, permet d’établir les résultats suivants:
a) Si l’aversion relative est constante (A
r
w=α), alors N=αEu
′
W
∗
Y−i =0, en vertu de la
condition du premier ordre. Donc
a
∗
ω
=1+N
a
∗
E u
′′
WY−i
2
=1
Si l’aversion relative pour le risque est constante,l’actif risqué est un bien supérieur mais pas de luxe.
b) si l’aversion relative est positive et croissante avec la richesse, A
r
West une variable aléatoire dont
toutes les valeurs sont positives, et d’autant plus élevées que la valeur prise par West élevée.
Or chaque terme de EA
r
W
∗
u
′
W
∗
Y−i est
– positif si la valeur réalisée de Yest supérieure à i;
– nul si la valeur réalisée de Yest égale à i;
– négatif si la valeur réalisée de Yest inférieure à i.
L’espérance Eu
′
W
∗
Y−i est nulle en vertu de la condition du premier ordre. En introduisant A
r
W
∗
dans ce produit, on modifie les pondérations de cette moyenne des produits u
′
W
∗
Y−i, avec un poids
faible lorsque W
∗
prend une valeur faible, et un poids élevé aux produits dans lesquels W
∗
prend une valeur
élevé.
Or W
∗
prend une valeur faible
– si a
∗
>0, quand Y−iest négatif
– si a
∗
<0, quand Y−iest positif.
Donc
– si a
∗
>0, EA
r
W
∗
u
′
W
∗
Y−i =N>0, le dénominateur est négatif, et donc
a
∗
ω
<1
– si a
∗
<0, EA
r
W
∗
u
′
W
∗
Y−i =N<0, le dénominateur est positif et donc
a
∗
ω
<1
soit, dans les deux cas:
a
∗
ω
<1
Si l’aversion relative pour le risque est positive et croissante avec la richesse,l’actif risqué est un
bien supérieur,mais pas de luxe.
c) Enfin, si l’aversion relative pour le risque était positive mais décroissante avec la richesse, le même
raisonnement conduirait à
a
∗
ω
>1. Il faut donc supposer l’aversion relative pour le risque décroissante avec
la richesse pour que l’actif risqué soit un bien de luxe.
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